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 it hits different (barbie)

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Ken Whitlamb
Ken Whitlamb
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyLun 22 Fév - 19:03

son menton pointe la boite à gants, mais elle reste parfaitement immobile. l'envie est passée, rangée, laminée de s'être heurtée à cette présence qu'elle redoute. elle sait déjà, qu'on l'y reprendra pas, qu'il peut y avoir n'importe quoi, qu'elle ne le tentera pas deux fois. parce que c'est pas une bagnole random. parce qu'il est pas mulder. parce qu'elle est pas convaincue d'avoir vraiment envie de se sentir épiée dans le moindre mouvement. alors elle campe, offre aucune prise sur la surface lisse des apparences qu'elle peut tenir distantes quoique floues. elle lui donne des réponses avec parcimonie, refuse de se rompre au rythme d'une vraie conversation qu'il essaye pourtant d'établir tant bien que mal. elle se sent épiée comme un animal sauvage et mystérieux, tout son corps tourné vers elle la convainc de ne pas s'installer plus, parce qu'elle ne comprend pas ce qu'il lui veut, ce qu'il attend réellement d'elle. à un cheveu de repasser sur un mode défensif acéré en lui signalant que s'il tente quelque chose, n'importe quoi, elle crie. mais ça serait absurde, parce qu'elle est pas prête de faire peur avec ce genre de menace, parce que ça ne mènerait nulle part, parce qu'elle est pas tout à fait certaine qu'il veuille quelque chose. peut-être qu'il est juste occupé à chercher ce qui a bien pu plaire à cecil. alors elle abandonne, son adresse et ses réflexions. se laisse bercer docilement par le mouvement de la voiture qu'il s'est décidé à déplacer. les essuis-glaces chassent l'eau, l'hypnotisent un moment, puis l'eau qui roule sur la vitre, avant de sentir qu'il tourne la tête, lui rendre son regard, retourner à sa contemplation. c'est un manège qu'elle pourrait tenir pendant des heures. "ah ouais ? possible." elle mime l'ignorance ken, refuse de lui céder sa surprise qu'il sache ça, joue la fille qui se souvient pas, qui découvre. comme si les soirées étaient pas toutes soigneusement répertoriées dans son crâne, ou bien comme si elle était de ceux qui visent l'hydratation excessive à base d'alcool et atteignent l'amnésie. ses potes, dont elle est indissociable ken, rarement aperçue sans en dehors des cours. l'inverse est sans doute moins vrai, mais elle est juste le satellite autour de la planète park-mul. et maintenant faut l'ajouter lui à l'équation. ils partagent parker, et à bien y regarder, elle n'a pas vraiment envie qu'il le lui rappelle sans délicatesse. elle sait qu'il l'observe, et elle reste poliment impassible, parce que s'il commence à lui reprocher d'être hypocrite parce qu'elle est bien contente de venir à ses soirées, elle aura plus rien pour se défendre. l'intersection est dépassée, la laisse sceptique sans qu'elle fasse de commentaire mais peut-être qu'elle aurait dû envisager qu'il proposait de la raccompagner juste pour l'étrangler et se débarrasser de son corps sur le bas-côté. elle ressort son téléphone, supprime le début du message pour mul et le replace par un si je disparais le coupable c'est caldwell, laisse personne utiliser une photo de merde pour mon hommage. qu'elle envoie cette fois avant d'abandonner à nouveau son smartphone. "nu-uh. je préfère me faire ramener par une brute, live fast die young." elle lui décoche un clin d'oeil sans sourire, sans savoir ce qu'elle cherche avec sa complicité boiteuse puis reporte son attention sur son prénom embué en s'interrogeant sur l'utilité ou non d'y ajouter son adresse pour la police scientifique. et le temps qu'elle se dise que les précautions prises jusque là sont sans doute suffisantes il les a engagé ailleurs, prononce le mot burger, et ça crée un conflit interne pénible : si jusque-là il donnait des coups d'épée dans l'eau, elle est obligée de reconnaître qu'il ne facilite pas la tâche de Rancune, animal de compagnie qui plante ses griffes dans sa raison et est normalement assez tenace pour vivre quelques jours. "t'es pas sérieux ?" le timbre joue des montagnes russes sur les trémolos exagérés d'une  incrédulité factuelle : elle comprend définitivement rien à ce type. pas outrée, pas scandalisée, juste troublée. elle dévisage la fille qui attend, casquette ridicule enfoncée sur le crâne, sourire de façade à attendre qu'elle se décide de thé glacé ou du coca, des frites ou des nuggets. "je suis pas douée pour les choix." il va devoir en faire l'expérience, comme tout le monde et il mettra pas trente secondes à regretter sa décision. le regard va de lui à cette fille, cette fille à lui. la bouche s'ouvre à répétition comme si elle avait enfin choisi pour se raviser avant que la moindre syllabe ne se loge dans sa gorge. et puis pourquoi elle se laisserait inviter ? elle soupire, se recale contre sa portière où elle commence presque à trouver son confort."comme lui." elle lui jette un regard qui coule sur toute la longueur de son corps. "en moitié moins grand." le corps se relâche, quelques grammes à peine, mais accepte d'étendre ses jambes avec une précaution excessive alors qu'elle est soulagée de s'être débarrassée du problème sans que ça prenne dix minutes et quatre changements avis : au moins maintenant c'est son problème à lui, et s'il ne veut rien, alors elle non plus, tant pis. elle commence même à se trouver bien là, la chaleur qui picote les genoux avec le souffle du chauffage, le corps qui apprend à épouser la portière et le siège. elle ajoute help en lettres capitales sous ken, pour l'expérience, pour voir sa tête à lui et celle de la fille du drive-in mais n'obtient chez cette dernière qu'un regard de bovin. elle souffle un "à la bonne heure, on peut vraiment trop facilement crever dans cette ville sans que personne lève le petit doigt." pour qui voudra bien manipuler avec précaution son humour qui ne plaisante qu'à demi-mot. "je parie que t'es habitué à ce que tout le monde t'adore." parker. parker l'adore. l'idée revient, s'insinue, mord à vif et redisparait. traître. ça se voit dans ses yeux, qu'il est habitué à ce qu'on le regarde, trop friand de l'adulation émoustillée de son entourage et désarçonné par une méfiance qu'il ne parvient pas à détourner. elle évite soigneusement son regard, observe à travers le pare-brise tout ce qu'il n'y a pas à voir, plus appliquée à offrir son profil plutôt que de lui donner ce qu'il attend, une attention parfaite et palpable. "ce qui a plutôt l'air d'un handicap."
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Rhys Caldwell
Rhys Caldwell
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyLun 22 Fév - 21:27

c'est un nouveau jeu auquel il ne connait pas encore les règles. parler, essayer d'éveiller sa curiosité, vouloir délier sa langue, la voir tourner la tête, le regard est rendu dans une simplicité déconcertante puis l'attention est de nouveau sur la vitre. rien. elle lui donne rien. quelques mots, quelques miettes. pas grand chose sur lequel rhys peut rebondir. et c'est frustrant. parce-qu'en général, elles parlent, de tout et de rien, mais il y a du bruit. quelque chose à ajouter, une question relancée ou juste un rire amusé. aucun souvenir de la dernière fois où il s'est retrouvé avec une fille en passagère et où le silence était aussi présent. pourtant, il est loin d'être désagréable, pas si pesant. juste l'impression qu'elle est apaisée à regarder les gouttes sur la vitre sans forcément lui raconter les cinq dernières de sa vie sans aucun tabou. elle lui parait juste bien, dans sa bulle. il ne sait pas lire l'intonation de sa voix. pas de surprise, pas de curiosité, pas de ah bon qui l'obligerait à développer, lui dire à haute voix qu'il l'a vu, qu'il a déjà posé ses yeux sur elle alors même qu'elle était encore la copine de cecil. elle relève pas, s'interroge pas du quand, comment et du pourquoi. un cool lâché dans un souffle aurait eu autant d'effet. et d'habitude, rhys aurait tourné les talons à ce moment-là. un haussement d'épaules, un roulement des yeux et le caldwell serait allé voir ailleurs. pas patient, encore moins avec les filles qui sortent la carte hard to get. mais avec elle, c'est différent. ses larmes, sa culpabilité, les remords, l'envie -le besoin- d'arriver à tirer un sourire sur sa moue boudeuse. parce-qu'elle aurait pu se barrer, prétendre que quelqu'un venait la chercher ou juste lui dire qu'il est la dernière personne avec qui elle voulait se retrouver seule. ce qu'il aurait pu comprendre, encore plus après les vestiaires. mais elle est là, à côté, à répondre avec quelques mots plutôt qu'à simplement soulever les épaules. alors il décide d'y voir une petite victoire. nouvelle question, il s'attend à un simple non sans bien plus d'informations derrière. pour quelle raison elle lui expliquerait ? pourquoi elle lui parlerait de ses potes ? il est personne, juste un mec qu'elle a connu par son ex ou de loin à trainer avec parker en sportwear. mais elle le prend par surprise par la longueur de sa réponse, par l'humour qu'elle y glisse et par le clin d'œil qu'elle lui décroche. ça fait beaucoup. beaucoup d'un coup quand elle l'a habitué à pas grand chose depuis les vestiaires. et ça le fait rire. sa moue boudeuse, son humour un peu glauque et son attention qui repart sur la vitre. elle le décontenance, le fait partir sur un chemin qu'il ne connait pas. pas de flirt facile, pas de cils qui papillonnent, pas d'amour du sport en commun. elle est à part, dans une case dont il ne sait pas trop quoi faire. parce-que l'insolence qu'il lui connait n'est pas très loin. et il a presque l'impression de retrouver un peu d'étincelles dans ses yeux bleus. elle se réveille, doucement. l'hésitation est encore là, le corps est toujours collé contre la portière, prête à bondir dès qu'il osera lever la main dans un geste trop brusque. il sait que rien n'est gagné. un sourire, un regard vers elle et "j'espère que le thrill est au rendez-vous." il n'arrive pas à la lire, à savoir si elle subit complètement la situation ou si elle apprécie un tant soit peu sa présence. elle est juste indifférente à tout, illisible pour lui. plutôt que l'agacer, ça le rend juste curieux. sans trop savoir si elle râlera, tapera du pied ou si elle sera contente du détour, il s'arrête à un drive-in. dernier all-in pour essayer de se racheter auprès d'elle. faire raturer le mot brute de son journal. elle est surprise, le regard se perd sur la fille à la casquette. rhys ne se rend pas compte s'il a fait un pas en avant ou trois pas en arrière. il s'attendait à plus d'expressivité. un sourire, un regard noir, un cri de joie. il hausse les épaules, n'a aucune foutu idée de s'il vient de signer son arrêt de mort ou de lui annoncer le gros lot. et quand il la voit hésiter, complètement dépassée par le choix qu'on attend d'elle, il vient même à se dire qu'il ferait mieux de faire marche arrière. la ramener chez elle, c'était ça le plan de base. et quand enfin, elle souffle une pseudo décision, rhys secoue la tête, attendri. il se tourne vers la fille, commande deux menus, un plus grand que l'autre, s'aventure même avec des milkshakes. il tente plusieurs fois un regard vers ken quand on lui demande le goût du dessert, aucune réponse alors il répond au pif. fraise, vanille, chocolat, il en sait rien. à tous les coups elle est intolérante au lactose et il programme juste son arrêt de mort sans le savoir. le regard de la fille fixé derrière lui le fait tourner la tête pour se poser sur la vitre, nouvelle meilleure amie de ken. crever ? est-ce qu'elle parle du milkshake ? fuck. il savait qu'il aurait dû miser sur un cookie. safer. il attrape son porte-feuilles, en sort quelques billets pour les donner à la nana à casquette et lui fait son plus beau sourire de lover. "il y a pire comme dernier repas non ?" elle est paumée, il le voit bien. elle préfère attraper les billets et les ignorer sans chercher à comprendre si un jeu malsain auquel elle assiste. rhys se retourne vers ken, "t'aurais dû tenter la pancarte, ça passe trop inaperçu sur la vitre" il la taquine, se convainc qu'il peut, qu'il a le droit de se la jouer cool avec elle. il avance jusqu'à la prochaine borne, attend de récupérer leur commande avant de garder le sac sur ses genoux, le temps de se garer sur le parking. et sa remarque, elle sonne presque comme un reproche. que tout le monde l'apprécie ? qu'il soit le mec toujours appelé pour une soirée ? qu'il soit jamais le dernier au courant ? qu'on parle de lui ? qu'on le connaisse au moins de loin ? rhys, il a jamais eu aucun problème avec sa popularité. à vrai dire, il en a même besoin pour exister. il dépend d'elle, du regard qu'on pose sur lui, de ses performances sur le parquet. sans ça, il a rien d'autre. son avenir dépend de sa visibilité tant dans les couloirs que dans le journal local. alors il y voit pas une once de négativité là-dedans. juste qu'il est définitivement pas habitué à faire face à ses remords, à la sensibilité d'une fille qu'il vient de blesser. c'est nouveau pour lui et il se dit qu'il se débrouille presque pas si mal. plus de larmes sur ses joues, une pointe d'humour sur sa langue. ça aurait pu être pire. "t'es définitivement pas ma plus grande fan." qu'il lui lance comme un état de fait. "tout le monde sauf toi." il la corrige, sent une gêne quand il s'entend parler. parce-qu'il aimerait qu'elle fasse partie de la majorité. rhys, il gère mal le conflit, se retrouve très vite piqué dans son ego et à prendre les mots personnellement. alors ça fait que remuer le couteau dans la plaie. ça lui rappelle qu'il a réussi à la blesser au point de la faire pleurer, sans même la connaitre. "je mise tout sur les frites pour gagner des points" les lèvres s'étirent, il ne plaisante qu'à moitié, il espère secrètement se glisser plus haut dans la liste des personnes qu'elle ne hait pas. et c'est viscéral ce besoin de plaire au monde entier. juste triste de dépendre autant du regard des autres. et il se dit qu'elle saura être sincère, lui dire clairement qu'il a aucune chance pour se rattraper. "je parie que t'es habituée à ce qu'on te dise que t'es cute" quitte à faire des suppositions sur elle, il sait qu'il ne risque pas grand chose avec celle-là. il a le regard qui se pose sur son profil sans s'aventurer ailleurs. et c'est juste un fait, ici dans sa voiture, là-bas dans le gymnase, dans les couloirs ou même dans la grange. ken, on la voit et on s'arrête sur son visage. la main plongée dans le sachet, il en sort ce qui lui appartient avant de lui tendre le reste. il aimerait qu'elle le regarde davantage, qu'elle ne se plonge pas dans l'observation de la pluie. ça picore l'ego, ça creuse la frustration. "t'es la seule à me dire que je suis une brute." c'est aussi la seule qui n'a pas rattrapé slash évité une de ses passes. "c'est pas..." moi.
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Ken Whitlamb
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyLun 22 Fév - 21:52

"t'as pas idée." qui retombe platement sans aucun rire pour l'accompagner. pourtant, il a un côté amusant, à tout faire pour alléger l'atmosphère. elle, elle se plait en l'état, dans sa zone de transition qui n'est ni parfaitement hostile, ni totalement amicale. le thrill, elle le sent sur ses bras, sur les poils qui s'hérissent quand il bouge et qu'elle se convainc pour deux secondes que ça va être un mouvement dans sa direction. elle est prête à tout, de ce qu'elle croit. à se raconter qu'elle pourrait sauter de la voiture en marche alors qu'il est évident que ça n'arriverait jamais. il fait vivre à ses organes la pression et le stress de cascades qui sont strictement mentales et internes, assise sagement à côté de lui. le fast-food est reçu avec l'incompréhension et l'absurdité d'une enclume qui tombe du ciel et ken dévisage tout le monde -lui, la fille- dans son brouillard habituel qui l'empêche de sortir le moindre choix de façon spontanée et succincte. elle se range -planque- derrière lui, peine à interpréter cette façon qu'il a de secouer la tête -sa façon à lui de signifier qu'elle est ridicule ? probable- et abandonne aussitôt. le regard de rhys revient sur elle, une fois, deux fois, cinq fois, et elle se contente de lui retourner en miroir, de cligner des yeux pour toute réponse inexpressive, parce qu'elle vivante, elle ne choisira pas la saveur du milkshake. il cherche une réponse, un indice, un goût mais elle n'offre aucune réaction, ni à la vanille, ni au chocolat, ni à la fraise. de toute façon, avec quelqu'un d'autre, elle aurait tranché pour vanille, puis aurait fini par supplier pour boire la moitié du milkshake de l'autre à la fraise ou au chocolat, faute de savoir tenir un choix comme on tient un cap. elle le voit chercher son portefeuille, panique, ouvre la bouche pour le couper, lui dire que non, il a pas à payer pour elle, qu'il a pas à l'inviter, mais elle arrive à rien formuler entre ce premier mouvement et l'instant où il tend les billets. elle se sent idiote, et peut-être un peu girlfriendisée, assise à côté à se laisser conduire, inviter, servir. elle l'observe donner sa nano représentation de tombeur, et c'est instinctif. elle tape mollement dans son épaule en accompagnant le geste d'un "mais tu sais pas être autre chose qu'un basic bro ?" scandalisé -mais néanmoins amusé. alors c'est donc exactement le genre de mec qui drague tout ce qui bouge. sauf elle. elle sait pas comment le prendre, ni comment le digérer, mais intérieurement elle jubile de voir la fille refuser de rentrer dans son jeu. "pas ta journée romeo, les temps sont durs." elle le laisse se moquer sans lui accorder un sourire mais ajoute au-dessus de son prénom un fuck u rhys qu'elle entoure avec provocation. "les pancartes c'est pour les matchs." et il aurait pas l'air malin, qu'elle se pointe avec une relique de paillettes et de marqueurs qui capitaliserait un rhys is a dickhead à son prochain match. la voiture garée elle n'a plus rien à observer de nouveau dehors et pourtant elle se laisse distraire par tout plutôt que par lui. "vrai. mais c'est réciproque." et les épaules sont haussées pour la centième fois avec un détachement certain. lui non plus ne la trouve pas extraordinaire. lui aussi la juge. et ça lui semble parfaitement acceptable en l'état, faute de croire qu'elle puisse rattraper ça. il pousse l'argument des frites vers elle, et elle se mord délicatement la joue. acheter son estomac est-il efficace ? peut-être qu'elle sera moins prompte à sursauter pour rien, si elle est alourdie d'une digestion paresseuse qui pourrait la pousser à vouloir dormir là plutôt que rentrer. elle comprend pas, qu'il soit prêt à vendre père et mère pour gagner un peu de points de réputation à ses yeux à elle. rhys l'énigme un peu chelou. "cute ? uh, non. pourtant t'as entendu parler de moi, tu dois savoir ce qu'il se dit." elle est pénible, parfois lourde, souvent immature, trop changeante, hot dans la bouche de qui veut la mettre dans son lit, bitchy dans celle de ceux qui se sont heurtés à son insolence. mais cute, rarement, pour ne pas dire jamais. le côté poupée fait réagir, mais elle y voit plus d'inconvénients que de gains. ça lui traverse pas l'esprit, que c'est sa façon de pousser un compliment de lover vers elle, qu'il s'entête dans son jeu de séduction quand elle est déterminée à être purement factuelle avec lui, convaincue d'avoir suffisamment anéanti ses chances d'être plaisante pour s'octroyer le droit de parler sans plus chercher à lui plaire. elle saisit machinalement le sac tendu, il réveille des automatismes ignorés jusque là, comme s'ils étaient amis. comme si c'était normal. "peut-être que tu l'es juste avec moi alors." pas exactement le genre de privilège qui fait rêver, mais elle en démord pas ken, qu'il est brutal. parce que ça a été vu, prouvé, pire, éprouvé. son corps le sait. ses os le savent. son épiderme le sait. le parquet aussi. elle hausse les épaules, c'est juste factuel et elle peut vivre avec ça ; le problème c'est que lui non. à la négation qui nait entre ses lèvres elle tourne le regard vers lui, légèrement surprise alors qu'elle s'apprêtait à piocher des frites."c'est pas quoi ? c'est pas toi ? alors c'est qui, qui s'est énervé ? qui est-ce qui m'a traîné ? on sait tous les deux que je t'empêchais pas de jouer." elle a la nuque droite ken, alors qu'elle le fixe avec une honnêteté aux bords francs, coupants mais pas volontairement blessants. le capitaine de l'équipe de basket pouvait forcément s'accommoder d'un léger handicap sur le terrain. c'est une évidence que même elle, est capable de comprendre. "pourtant, tu l'as fait." elle attrape sa boisson, boit une gorgée sans pouvoir détourner le nez. si elle a perdu son agressivité, elle a pas gagné en expressivité alors qu'elle l'observe d'un air neutre. "t'appelles comme tu veux. ça te dérange, pas vrai ? cette image de toi. moi aussi l'image que tu renvoies de moi me dérange." c'est là, que les cervicales deviennent fuyantes, pivotent, préfèrent la vitre à son regard. parce qu'évidemment que ça dérange d'être juste la pauvre fille de service, celle qu'on prend en pitié juste parce qu'on est emmerdé de l'avoir faite pleurer comme une fragile. elle est l'ex de son pote. elle est l'idiote qui occupait le terrain sans raison. elle est rien de plus que barbie. que la gourde qui sait pas attraper un ballon. elle reste immobile un temps, prostrée dans son silence alors que le sachet tiède lui réchauffe les cuisses. "c'est pas si grave, de pas plaire à une fille comme moi, ça changera rien à ta vie. c'était que des menaces en l'air, je suis pas du genre courageuse au cas où ça serait pas déjà flagrant." la bouche se tord de malaise, le regard se borne à fixer le sac en papier qu'elle n'ose plus toucher dans l'immédiat. il regrette sans doute, de l'avoir invité. d'avoir proposé de la ramener. de la laisser consommer le même air que lui. elle lui plait pas comme les autres filles lui plaisent. elle est chiante ken, et elle le voit bien dans ses yeux, quand il la cherche et qu'elle ne lui fournit pas la drogue qu'il attend. de toute façon c'est exactement ce qu'il voulait dire non, quand il a avancé qu'elle faisait honneur à sa réputation ? "dis-toi que toi au moins, t'as la majorité de ton côté." après tout l'avis d'une fille, une seule fille, ne compte pas pour grand-chose dans la balance de l'équilibre des choses. par contre lui a souligné un peu fort ce qu'elle pense voir déjà partout. ça a été brutal, cinglant mais néanmoins efficace pour crier à plein poumons ce qu'elle entend déjà murmurer dans sa relation avec mulder et parker. ken l'inutile, le poids mort, celle qu'on se traîne parce qu'elle est là. c'est précisément ce qui s'est passé avec lui. elle l'était là, il l'a attrapé, il l'a déplacé, comme si elle était rien d'autre qu'un ennui. c'est ce qui se passe trop souvent avec ses amies. elle déglutie péniblement, ça la rend triste, de le réaliser là tout en sachant que le subconscient s'empressera d'enrayer le processus pour la rendre à nouveau oblivious et heureuse jusqu'au prochain accrochage avec l'une ou l'autre de ses deux piliers. elle hydrate la gorge serrée avec une nouvelle gorgée, décide d'aller spontanément de l'avant de façon désordonnée. "en tous cas, merci. c'est sympa de draguer mon cholestérol, sache que lui il apprécie le geste." elle aurait tué, pour qu'un dernier année s'intéresse à elle, lui propose un rencard, manger en tête à tête avec lui, et si elle a généré la situation, elle la trouve juste étrange et dévalorisante. parce qu'il y a de meilleures façons d'avoir l'attention. maintenant il pourra juste raconter à ses potes combien elle est pas habile, pleurnicheuse et pas intéressante. "personne t'obligeait. je veux dire, en dehors de ta nature de loveur qui saigne à mort de savoir que je ne t'enverrais pas de carte à la saint valentin." ni elle, ni le karma, ni personne car elle allait de toute façon pas faire une annonce publique sur leur accrochage.
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Rhys Caldwell
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptySam 6 Mar - 12:17

c'est instinctif, un foutu automatisme qu'il ne saurait même pas expliquer. juste une des options non négociables dans le pack de rhys le loveur. le portefeuille est attrapé, les billets sont sortis et tendus sans même lui laisser le choix, pas même un regard vers elle, lui demander son avis ou s'assurer que c'est ok. ça ne lui traverse pas l'esprit qu'il puisse en être autrement. il a bien quelques larmes et un hématome pour lesquels se rattraper, ça vaut bien un menu. alors est-ce le regard de l'équipière ou l'impression d'avoir le souffle de ken dans son cou qui le fait se tourner vers elle ? plutôt sa main sur son épaule. premier geste qu'elle initie. surprenant, inattendu et taquin. il y sent aucune réelle violence, pas de volonté de lui faire mal, juste assez pour détacher ses yeux de la nana à casquette. et ça marche. il s'arrête et se retourne pour la regarder. et quand il se retrouve face à elle, il lâche un petit rire en réponse à son air mi-scandalisé mi-blasé. basic bro ? c'est quoi ? une insulte ou un compliment ? la ligne est floue, il n'arrive pas à lire grand chose dans ses yeux bleus. aucun sourire avec lequel se conforter. aucune idée de quoi en faire. parce-que son attitude n'a jamais posé problème, encore moins avec les filles. son sourire facile, sa langue flirty et ses airs de don juan de la campagne ? jamais. ça a tendance à faire l'effet inverse, plaire, lui offrir des sourires en retour alors il fait le choix d'y voir sa spontanéité qui reprend le dessus. parce-que tout ce qu'il entend c'est une pointe d'amusement et tout ce qu'il voit c'est une ken qui rentrerait presque dans son jeu quand de l'autre côté, la fille a aucune envie d'étirer ses lèvres. ça se remarque, ça éveille une moquerie côté passager. un roméo se glisse sur sa langue et c'est facile d'oublier qu'elle lui en voulait, qu'elle est pas une fille qu'il ramène dans l'espoir de l'embrasser, qu'elle est hors-jeu. "la seule qui intéressait roméo, c'était juliette" quand il aurait bombé le torse avec d'autres, sûr de lui, il se retrouve juste con avec elle. l'impression que ça tombe à côté, que c'est inapproprié et qu'il rature trop rapidement qu'elle est avant tout l'ex de cecil. le sourire tombe, les yeux lâchent son visage pour se poser sur le nouvel ajout sur la vitre. et ça le frappe. il se rend compte qu'ils sont sur deux terrains différents, à jouer à deux jeux complètement opposés. l'un la drague facile, l'autre la rancoeur tenace. alors quand elle lui parle de pancartes à ses matchs, il est juste ailleurs, trop occupé à se demander ce qu'il attend réellement d'elle, ce qu'il espère obtenir après l'avoir ramené. il lui donne un simple haussement d'épaules sans relancer sur l'absurdité de la possibilité. l'ex de son meilleur pote qui se déplacerait à un de ses matchs avec une pancarte ? probablement un équivalent sympathique de ce qu'elle vient de dessiner sur la vitre. pas d'encouragement, pas de coeur pailleté, pas de demande d'autographe sur le haut de sa poitrine en cas de victoire. et c'est presque nécessaire qu'il verbalise où ils en sont ou plutôt ce qu'ils ne sont pas. le démarrage a été périlleux, le jugement a été rapide. des deux côtés. et dans le fond, il aimerait qu'elle le contredise. elle fait tout le contraire, elle confirme que c'est réciproque dans un haussement d'épaules. et ça l'interpelle ce détachement dont elle fait preuve. comment elle fait ? pour s'en foutre ? pour ne pas prendre à coeur ce qu'il peut penser d'elle ? dans le gymnase, ça l'a réveillé, ça l'a blessé, assez pour qu'elle fuit dans les vestiaires. alors il a forcément dit des choses qui n'étaient pas vraies, davantage fondées sur des rumeurs ou des on dit. et il est là le problème, s'être fait une idée d'elle sans même lui avoir adressé plus de trois mots d'affilée. alors pourquoi dans le gymnase, ça l'a atteint et là maintenant, vingt minutes plus tard, elle s'en fiche ? il ne comprend pas. alors sans amusement, sans réel flirt, il la complimente. parce-que pour lui c'est une évidence que c'est le genre de nana à entendre qu'elle est cute de la bouche de tout le monde. il se dit que pour le coup, il mettra pas les pieds dans le plat, qu'il risque pas grand chose à s'aventurer sur ce genre de supposition. c'est juste évident. mais même avec ça, il fait un faux pas. pendant une seconde, à peine, il se demande si c'est de la fausse modestie, si elle se la joue fille qu'on complimente que rarement pour espérer qu'il pose un genou à terre et passe la prochaine heure à le faire. mais c'est vite oublié, laissé de côté, classé dans un définitivement pas son genre. et c'est con parce-que quand elle lui dit que non on lui dit pas régulièrement, son premier réflexe est de s'insurger sur la débilité de tous les mecs qu'elle a croisés jusque là. tout ceux qui n'ont pas dit à haute voix ce qu'ils pensaient silencieusement. mais pas sa place. définitivement pas sa place après l'avoir appelé barbie sans même connaitre son nom de famille."juste ce que dit cecil." et c'est pas franchement un exemple de sincérité le meilleur pote, il crache plus facilement sa rancoeur et sa frustration que des mots doux. la main pioche dans ses frites, se dit que finalement ils vont réussir à discuter sans avoir envie de se crier dessus. et c'est à moitié un aveu de la part de rhys, celui de lui dire que tout ce qui est sorti plus tôt c'est forcément subjectif, amené par le pote qui a mal vécu leur histoire et/ou leur rupture. que seul, sans cecil dans son entourage, aucun de ses mots ne seraient sortis, encore moins avec autant de violence verbale. et il s'obstine à la convaincre que l'image qu'elle a de lui ce soir est faussée, qu'elle n'a pas eu la meilleure version de lui et il aimerait repartir à zéro. et ça le fait grimacer de se dire qu'il est simplement avec elle. parce-que c'est juste une de trop. il ne veut pas l'être, encore moins avec elle qui brise chaque seconde avec fracas l'image que cecil lui donne en étant complètement différente. parce-qu'il n'a pas évoqué qu'elle était une fille qui réveillerait l'instinct de protection de rhys. ça, il ne le savait pas. et ça change tout. ça creuse un peu plus profondément dans sa culpabilité. l'avoir trainé sur le parquet sans aucune délicatesse, l'avoir blessé avec son ballon, l'avoir fait pleurer. il les a enchainés et il regrette. mais ce qu'il lui donne, même pas l'ombre d'une excuse simple mais sincère, ça n'est pas suffisant pour elle. son regard se plante dans le sien et lui qui crevait d'envie d'obtenir son attention se dit que finalement il aurait aimé que ça se fasse dans d'autres circonstances. elle retrouve sa vivacité. et le pire c'est qu'elle ne cherche même pas à être blessante, elle est juste honnête. et elle appuie sur sa culpabilité sans forcer, vient juste raviver cette douleur qu'il essaye d'étouffer. alors il fuit son regard, passe sa main sur son visage, encaisse le coup, se demande pourquoi il a été aussi con avec elle. et il trouve aucune raison valable. parce-qu'il y en a pas. il lui a donné raison, lui a offert le connard qu'elle pensait qu'il était, sans aucun effort. son regard sur lui c'est sans doute le plus dur, qu'elle arrive à le regarder maintenant alors qu'elle n'a fait que le fuir depuis qu'elle a posé ses fesses sur le siège passager. et elle vise dans le mille. ça le dérange l'image qu'elle a de lui, c'est ça qui le bute. "on a été cons tous les deux…" qu'il commence, parce-qu'elle est pas innocente dans l'histoire, à clamer haut et fort sa dépendance à cecil forcément ça ne l'a pas poussé à être courtois et avant même qu'elle le contredise, il finit "mais j'ai été un connard." il a abusé, il le sait. l'avoir trainé sur le parquet c'était définitivement pas un move de Cool Rhys. "sauf que tu peux pas prendre en compte ce que je t'ai dit et l'image que j'ai de toi parce-que je te connais que de sa bouche à lui." et il tait le fait qu'il l'ait vu pleurer, qu'il en était à l'origine parce-que forcément que ça joue dans la balance. ça a changé l'image de princesse qu'il avait d'elle quand elle était assise sur le parquet, ça a bousculé son insolence pour montrer un côté beaucoup plus fragile. et rhys il y est réceptif. forcément que ça joue dans l'image qu'il a de lui, ça change tout ce qu'il pensait en entrant dans le gymnase. et quand son attention repart sur la vitre, c'est là où lui relève la tête pour regarder de nouveau son profil. "et c'est quoi d'après toi une fille comme toi ? celles dont on se fiche de leur avis ?" il est prêt à essayer de comprendre ce qu'il se passe dans sa tête, comment elle se voit et faire face au fossé qui existe entre l'image qu'elle a d'elle-même et celle que lui pose sur elle. un coup de menton pour montrer le sachet qui attend patiemment sur ses genoux d'être ouvert alors que lui picore depuis tout à l'heure, en intermittence. "t'as été courageuse de monter avec moi après ce que je t'ai fait" il hausse les épaules, admet qu'il aurait compris qu'elle préfère rentrer à pied plutôt qu'être à moins d'un mètre de lui. et il n'arrive pas à comprendre ce qu'elle pense, dans quelle direction elle va, il entend juste beaucoup de tristesse. une sorte de fatalité qu'elle subit. toi, au moins, t'as la majorité de ton côté. ça le prend par surprise, d'être aussi atteint par son ton et son faux détachement. parce-que ça sent que ça lui pèse. alors il ne sait pas exactement quoi, d'être prise pour une fille qu'elle n'est pas ? d'être enfermée dans cette image de cutie ? "et combien resteraient si j'étais viré de l'équipe ou si je faisais plus de fête ?" et il a conscience qu'il y a beaucoup de paraitre, le sourire lancé dans les couloirs, les embrassades tous les mètres, les blagues lancées avant les cours. cette impression d'être sans cesse entouré, principalement par ses coéquipiers, qui pourrait basculer s'il perdait sa popularité. ça serait hypocrite de dire qu'il est malheureux de l'image qu'il renvoie mais il a conscience que beaucoup le suivent pour ses invitations dans sa grange. il sourit quand elle le remercie pour l'invitation, se dit que finalement le geste est apprécié même si elle n'a pas l'air hyper à l'aise à ses côtés. sans doute qu'elle se sent obligée d'accepter ? incapable de lui dire qu'elle veut juste rentrer. "au moins lui, il est réceptif à ma nature de loveur." c'est pas forcément son cholestérol qu'il visait mais il prendra ça comme un début. il sort son burger de son sachet, arrive à se tâcher au bout du deuxième croc, souffle et dans un geste désespéré de cleaner son short, finit par étaler un peu plus le ketchup. il grogne contre lui-même, entend sa mère râler qu'elle a marre de passer sa vie à laver ses affaires de basket. puis il relève les yeux vers l'horizon, se racle la gorge avant de se tourner vers elle. "on recommence ?" pas de sourire de loveur pour cette fois, juste de la sincérité et ce besoin viscéral de rattraper le tir -no pun intended. "toi et moi." il aimerait tout effacer, repartir à zéro avec elle. "moi c'est rhys, je suis en senior et je joue au basket. pas sûr que ce soit évident à deviner." les commissures des lèvres se relèvent parce-que ça l'amuse de penser qu'en un coup d'œil on puisse l'imaginer faire autre chose de sa vie. autre chose que lancer des paniers. "et toi ? parle moi de toi." c'est elle qui a le contrôle, sur l'image qu'elle veut renvoyer, sur ce qu'elle veut lui dire ou ce qu'elle veut garder pour elle.
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Ken Whitlamb
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyDim 7 Mar - 10:38

"tu te vantes d'aimer trop de juliettes à la fois ou je rêve ?" elle se demande ce qu'il met en avant, l'air de rien. son troupeau de supportrices ? une incapacité à être fidèle ? un peu des deux ? ou le fait qu'il a pas de copine ? elle fronce les sourcils, essaye de saisir l'animal. il y a le fossé entre eux, en plus du frein à main, en plus de cecil, et c'est comme s'il parlait une langue dont elle ne maitrise aucune subtilité. elle sent qu'elle le perd, et parce qu'il s'investie moins dans une tentative de dialogue, elle recule instinctivement, sur le qui-vive comme si elle s'attendait qu'il change d'avis, qu'il lui dise de descendre, là, ici, nulle part. elle hésite entre le silence ou les excuses mais le premier est toujours plus facile. il perd son sourire, c'est alarmant, juste assez pour que l'anxiété picote le fond de la bouche. elle cherche des mots, n'importe lesquels, et ne trouve rien. rien d'autre que l'incompréhension palpable. et il arrange rien, avec sa supposition qu'elle ne sait pas où ranger. not the cutest one for sure, encore moins dans la bouche de cecil. "laisse moi deviner, je suis une salope ? insupportable avec ça sans doute." les yeux se lèvent vers le plafond de la voiture, et si elle ignore leur degré de sincérité elle n'a aucun doute sur toutes les qualités que l'autre doit lui trouver, face à son meilleur pote. ce qu'elle comprend moins, c'est la position ambiguë que tient rhys, équilibriste qui tente de passer bien auprès de deux mondes qui ne se tolèrent plus : être cool auprès de murphy et d'elle parait périlleux, pour ne pas dire irréalisable, à moins de sans cesse changer d'attitude pour s'adapter. "et je suis pas certaine qu'il validerait ça. et si c'est vraiment ton meilleur pote…" la cage thoracique est définitivement plus cage que thoracique, les côtes oppressent les poumons à moins que ça ne soit le doute qui pèse de tout son poids et lui répète que c'est précisément parce qu'ils sont un peu trop potes qu'elle est l'idiote de l'histoire, que ça va basculer, qu'elle devrait se méfier. elle lui a donné bien assez pour l'humilier pendant les huit prochains mois. pour autant, d'avoir tout perdu, dignité, fierté et self control inclus, elle joue l'honnêteté franche et défaitiste, n'applique plus aucun soin à lui plaire, part du principe qu'on ne lui connait aucune capacité à blesser qui que ce soit pour ne produire aucun effort de délicatesse - pourquoi se soucier de quelque chose qui n'advient, à sa connaissance, jamais vraiment en dehors du cas mulder. l'attitude change, le loveur trébuche, fuit mais n'oublie pas de partager les torts, au cas où elle trouverait trop de confort dans la situation. ok fine. la main est prête à saisir la poignée, à vouloir sortir de là, disparaître, rentrer chez elle supplier ses parents de déménager de trois états pour ne plus jamais avoir à assumer ce qui s'est passé sur cette fin de journée. ken les reproche elle ne sait les prendre qu'en pleurant ou en s'énervant, et rhys semble avoir le meilleur raccourci du monde pour lui faire détourner la tête et cligner des yeux pour chasser l'envie de pleurer. peut-être que c'est elle la conne, oui. d'avoir cru qu'elle avait le droit d'exister, d'avoir cru qu'elle avait les épaules pour lui résister avec insolence, que ça serait lui qui plierait à son caprice. elle déglutit, se laisse rattraper d'un mais j'ai été un connard qui fait du bien quelque part sans savoir où précisément, comme si ça donnait rétroactivement un peu de constance à ses réactions, comme si elle passait moins pour l'émotive absurde qui s'agrippe à une douleur fantôme. seulement rhys il lui laisse le temps de rien, ni de comprendre, ni de savourer, ni de savoir ce qu'ils font là. il faut toujours qu'il enchaîne, assène un coup supplémentaire qui la déboussole un peu plus. est-ce qu'il vient sérieusement de se dédouaner de toute responsabilité, en avançant que c'est pas sa faute, s'il la voit comme ça ? "donc si je comprends bien, j'avais qu'à être plus sympa avec cecil, rien de tout ça ne serait arrivé." elle est lasse de tout ça, lasse de ne rien maitriser, lasse de payer à rebours des choses dont elle n'est même pas certaine qu'il connaisse les vrais tenants et aboutissants du fiasco avec son pote. "tu sais quoi ? laisse tomber, c'est pas si grave. c'est ça, une fille comme moi. une fille sans poids, sans importance, qui mettra pas en péril ta popularité." la vitre, rhys, la vitre, rhys, c'est une alternance épuisante entre l'envie de s'enfuir et le besoin de rester avec lui, parce qu'aussi oppressant et inconfortable soit-il, elle a au moins le sentiment d'exister dans cette voiture, même si c'est de façon chaotique et pénible, désastreuse et désespérante. le regard étonné se pose un quart de secondes dans ses yeux avant de repartir, accompagné d'un snort dédaigneux à son encontre. courageuse. avec la météo, les éléments, les décisions stupides, peut-être, encore que cela relève plus souvent d'une anesthésie totale du bon sens que du courage, mais avec les autres, avec lui, elle voit pas où il lui trouve du courage. "juste opportuniste. mais c'est sympa de ta part d'essayer." elle hoche doucement de la tête, vaguement reconnaissante de cette tentative ratée de glorifier une décision qui n'a été prise que parce que les astres se sont alignés, parce qu'elle y a vu une façon plus facile de rentrer chez elle, parce qu'elle s'est dit qu'il lui devait, puis qu'une fois face au fait accompli, au moins où il a fallu assumé, elle ne l'a fait que parce que la portière retenait tout son poids et l'empêchait de s'enfuir. elle reste froide au contrecoup de la popularité - évidemment qu'il perdrait du monde s'il était un hôte moins pratique, mais c'est le lot qui va avec la fame passagère, et elle n'ira pas le plaindre, parce que jusqu'à preuve du contraire, il y a aucune raison pour qu'il perde l'une de ses deux casquettes au cours de l'année. poor thing, au pire il deviendra comme tout le monde : personne parmi un océan de gens banaux. bienvenue à el reno, bis repetita. la sauce se charge de lui rappeler à quel point il est normal et ça étire un sourire fugace, qui tient juste quelques secondes à peine et ne dévoile aucune dent. peut-être qu'ils auraient pu être amis, si les affinités de chacun étaient rebattus. elle le surveille de temps à autre, suspend sa respiration quand il se racle la gorge, prépare le pire jusqu'aux orteils qui se recroquevillent dans ses tennis avant de réaliser qu'il est peut-être capable du meilleur. ou tout du moins, d'une clémence bien plus large que ce qu'elle lui aurait prêté. "rhys en senior qui fait du basket, t'as une tête à finir agent immobilier. tu vendras des maisons en draguant les épouses malheureuses. t'auras du succès je parie."  elle se décide à piocher dans ses frites, l'échine se relâche, elle devrait survivre pour maintenant. elle a été secoué par la tempête mais no harm done à peu de choses près. elle commence presque à se croire en sécurité quand il retourne le plateau de jeu vers elle, assène l'équivalent d'un your turn qui la perturbe. ne s'est jamais définie autrement qu'à travers les autres - la copine de, l'ex de, l'amie de, la soeur de- maintenant démunie de devoir faire un semblant de présentation comme s'ils reprenaient réellement à zéro. elle l'observe médusée un instant sans savoir quoi lui répondre, finit par fuir son regard pour fixer un instant la tache sur son short avant de se chercher une passion sur le tableau de bord qui ne le concernera pas. "ken. et c'est tout ce qu'il y a à savoir. parait que je vais à tes fêtes des fois." ça lui parait prudent, pour ne pas dire intelligent, de lui retourner précisément ce qu'il sait déjà et qui ne sonne pas comme quelque chose de condamnable. de toute façon elle ne fait partie d'aucune équipe de sport, d'aucun club, ne connait les rencontres sportives que depuis le banc du public. elle ne sait pas jouer de l'harmonica et elle n'a pas de passion pour les rongeurs. quelconque, de son avis et de celui de tout le monde, et c'est pas aussi inconfortable que ça en a l'air, tant que personne ne lui demande de se présenter sous le jour de particularités qu'elle n'a pas. "est-ce qu'au moins je gagne le titre de rencontre la plus désastreuse ? comme ça on pourra ajouter cette médaille d'or à mon pédigrée." c'est au de-là du fiasco, si loin dans les terres de l'humiliation qu'elle a baissé les bras : aucune tentative pour récupérer quoique ce soit ne semble atteignable, il faudra faire avec et espérer qu'avec le temps la honte finira par rétrécir comme un vêtement de mauvaise qualité. "je dirais bien comme toi que je suis pas comme ça mais…" meh. ça serait pas tout à fait exact. elle voit dans son regard ses pires travers, son talent pour les situations débiles, pour enfoncer le clou, pour être la fille qui fait pitié à défaut d'éveiller autre chose, pour être une pleurnicheuse, pour décevoir des attentes qui pensaient à une fille plus tough. "qu'est-ce que tu me veux ? pour de vrai je veux dire. tu comptes venger cecil ? j'ai besoin de savoir à quoi m'en tenir."
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Rhys Caldwell
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyMer 17 Mar - 19:34

ça serait lui mentir que s'offusquer du salope qui s'échappe de ses lèvres. parce-que cette insulte est sans doute devenue plus courante dans la bouche de murphy que son prénom. raccourci pris et très vite adopté. encore plus depuis la rupture, depuis qu'elle l'a largué. lui, son égo, et sa grande gueule. c'est pas passé, bloqué au milieu de la gorge, assez pour qu'il aille clamer à qui voulait l'entendre (rhys, en première ligne) que whitlamb n'était qu'une allumeuse. et jusque-là, caldwell s'est arrêté là, sur cette image d'elle qu'il avait de la bouche de son pote. il n'a pas cherché plus loin, ne s'est pas attardé sur la véracité des propos, n'a pas questionné le raisonnement de son pote. parce-qu'il n'y voyait pas l'intérêt. sa loyauté fébrile le positionnait à ses côtés sans même essayer de voir derrière sa fierté blessée. mais là, ce soir, tout change. quand il pose ses yeux sur elle, quand il la voit prendre le moins de place possible, rhys voit tout sauf une salope. et l'intérêt est piqué, l'attention est attrapée, le regard est fixe. et il se retrouve face à une énigme. l'impression d'être à côté d'une autre nana, pas celle qui est sortie avec son pote, pas celle qui lui jetait à peine un regard quand il débarquait alors qu'ils étaient à deux. "entre autres." il hausse les épaules, ne cherche même pas à la convaincre du contraire. ça serait la prendre pour une conne de la contredire et c'est la dernière chose qu'il veut. ils connaissent tous les deux le cas murphy et ils savent, autant l'un que l'autre, que les compliments ne se déversent pas par dizaine dans sa bouche. pas besoin de faire semblant, de l'épargner d'une vérité dont elle a déjà conscience. et pendant quelques secondes, rhys arrive à se dire qu'ils sont du même côté, dans une équipe qui leur appartient exclusivement, ceux qui connaissent cecil. mais tout s'effondre quand elle le replace en face, dans l'équipe adverse. là où il y a un cecil et rhys face à kenny. elle vient toucher la corde sensible, sa loyauté qu'il essaye d'étouffer. l'oublier, la mettre de côté, se convaincre qu'il ne fait rien de mal. pourtant il sait pertinemment qu'elle a raison. il connait la fin de sa phrase laissée en suspens, si c'est vraiment ton meilleur pote, tu devrais pas me parler, me sourire, flirter, me ramener, t'intéresser à moi. aucune mention inutile. il joue à un jeu dangereux, rhys et ferme les yeux plutôt que de réfléchir à ce qu'en penserait son pote. "il y a rien à valider. on fait rien de mal." c'est dit avec tellement d'assurance qu'il arriverait presque à y croire lui-même. la limite infranchissable serait de la toucher ou même de l'embrasser. l'envie de le faire, en revanche, n'est pas proscrite. alors il se dédouane du cas cecil, le laisse là où il est, loin, absent et sans avis sur ce qu'il se passe. solution de facilité, confort indéniable. mais elle arrive à le mettre mal à l'aise, à aller le confronter avec une honnêteté déconcertante. elle n'a pas peur de le froisser, de le contrarier, de dire ce qui la contrarie. elle y va franco, sans chercher à être délicate et douce. il est mal à l'aise, entend sa colère, essaye de taire sa propre culpabilité. alors il se rattrape avec maladresse, donne un point à chacun, divise les torts mais admet haut et fort qu'il a été trop loin. l'impression qu'elle était prête à se barrer sous la pluie lui coupe la respiration. le regard sur elle, comme pour s'assurer qu'il l'a rattrapé avant qu'elle lui échappe. et il sait qu'il se la joue équilibriste, à l'assassiner d'un "t'as été conne" alors qu'elle cherche une raison de partir. il se rattrape in extremis, sent qu'il est au bord, qu'il doit manier les mots avec prudence pour ne pas faire face à l'abandon de son siège passager. il ne peut pas revenir en arrière, essaye d'expliquer tant bien que mal son comportement. aucune chance pour que ça passe. tout rabattre sur les épaules de son meilleur pote, ça finira bien par ne plus fonctionner. et il se rend compte de son absurdité. justifier son comportement par rapport à la relation qu'elle a eu avec son pote, c'est trop tiré par les cheveux. et elle se braque, se cache derrière un laisse tomber qui blesse quelque part sous la cage thoracique. ça fait quelque chose qu'elle baisse les bras. d'habitude, elles ne se renferment pas, aucune ne tourne les yeux et part dans une autre direction. mais elle ne répond pas comme il le souhaite. elle lui assure simplement qu'elle ne mettra pas à mal sa popularité. il la regarde, lève les sourcils, s'arrête sur elle. parce-qu'elle pense vraiment que c'est ça le problème ? qu'elle aille crier dans les couloirs qu'il l'a malmené ? ça serait embêtant, sans doute dérangeant mais c'est pas ce qui lui passe par la tête. c'est pas cette peur qui le pousse à la ramener, à lui poser des questions, à s'intéresser à elle. sans doute qu'au début, c'était le cas. déculpabiliser, se rattraper, essayer de sauver l'image qu'elle avait de lui. mais ça a vite basculé en quelque chose de nouveau, plus fragile, plus délicat. alors évidemment que regarder sa pommette rougie serre ses entrailles, réveille sa culpabilité mais c'est pas pour ça qu'il la valorise. il ressent ce besoin de la protéger, d'elle-même, de cette affreuse tendance qu'elle a de s'excuser d'exister. "c'est ça que tu penses ? que j'ai peur pour ma popularité ?" il la sait pas assez idiote pour croire que le monde entier la croirait si elle allait crier à l'attaque au ballon. sa parole contre la sienne. et rhys n'a pas d'antécédent, aucun qui pourrait semer le doute. alors c'est malheureux pour elle, parce-qu'au fond c'est vrai. elle a été blessé, il est responsable mais elle ne sera pas entendue à sa juste valeur. "j'ai pas peur d'être moins populaire demain, je veux juste pas que tu gardes cette image-là de moi." c'est ça le vrai problème, celui qui vient grignoter son assurance. ne pas être aimé, ne pas être le mec cool, qu'elle le voit comme une brute, ça il pourra pas passer à côté. il a besoin de s'assurer qu'elle rentrera chez elle en ayant rayé la mention brute. et c'est compliqué de savoir s'il est sur la bonne voie. elle lui donne très peu, se contente d'un hochement de tête rapide et d'une attention aléatoire. c'est dur pour lui de faire avec si peu, de relancer la conversation, d'essayer de se sortir de ces sables mouvants qui l'enlisent un peu plus chaque seconde. alors il tente le tout pour le tout, fait ce qu'il rêve de faire : recommencer, repartir à zéro. il espère qu'elle y sera réceptive, se dit qu'elle rentrera dans son jeu et il s'attend pas à ce qu'elle le fasse autant. alors il rit sincèrement. pas un large rire, davantage celui qui est plus discret, la tête baissée, le menton vers son short, celui qui étire ses yeux. agent immobilier ? bien la première fois qu'on lui dit ça. et tout ce qu'il lui passe par la tête c'est un toujours mieux que fermier. "elles ne résisteront pas au basic bro" il relève les yeux vers elle, lui offre un sourire et cherche à instaurer un début de complicité. quelque chose auquel il pourrait se rattraper. ça le rassurerait, il aurait l'impression d'arriver à sortir de ce désastre. puis il lui renvoie la balle. il ne s'attend pas à autant la désarçonner. parce-qu'il voit bien qu'elle est perdue, elle ne sait pas quoi répondre, quoi dire, par où commencer. il perd de nouveau son regard, la voit poser son attention ailleurs. et il ne sait pas ce qui cloche ? si c'est lui qui la met à l'aise, si c'est elle qui n'arrive pas à parler d'elle ? si elle aimerait juste rentrer et ne pas s'épancher auprès de lui ? et il est déçu, forcément qu'il est déçu par sa réponse. parce-qu'il n'y apprend rien. rien de plus que ce qu'il sait déjà. alors il le prend comme une porte qui claque, une nouvelle, une de celles qui signifient juste que ce n'est pas réciproque, qu'elle lui répond par simple politesse. "j'suis sûr qu'il y a beaucoup plus à savoir." il souffle. la déception est réelle. il n'a pas le droit à plus. la bouche reste fermée, il se retrouve avec ses frites, s'occupe avec sans forcément relancer la conversation. à quoi bon ? ça ne mènera à rien, elle n'en a pas envie. mais quand elle lui pose une question, la tête se relève rapidement, presque comme s'il refusait de la convaincre qu'il ne l'écoute pas. "cette médaille, faudra qu'on la partage." et il en démordra pas. le fiasco, il a été vécu des deux côtés. "mais je me dis que sans cette rencontre chaotique, on en serait pas là et peut-être que..." sans doute trop tôt pour dire à voix haute qu'il ne regrette pas ce qu'il s'est passé dans le gymnase. ça serait juste lui offrir une raison supplémentaire de le traiter de connard. c'est juste qu'il est bien là, dans sa voiture, sous la pluie battante, à manger des frites et à essayer de lui tirer quelques mots. c'est apaisant. surprenant mais apaisant. "tu fais le coup du message sur la vitre à tous les mecs ? fuck. j'me pensais privilégié." et c'est facile de retourner dans le flirt facile. il en oublie presque qu'il s'est pris un mur à chaque fois. un de plus un de moins, plus à ça près. et quand elle lui demande ce qu'il lui en veut, il hausse les épaules. parce-qu'il en sait rien. aucune idée de ce qu'il attend. est-ce qu'il attend quelque chose d'elle ? même pas sûr. il aimerait juste qu'elle le regarde davantage dans les yeux, qu'elle ne redoute pas le moindre de ses mouvements, qu'elle arrive à être à l'aise avec lui. "venger cecil ?" il s'arrête là-dessus, essaye de comprendre ce qui se cache derrière. "tu penses que je vais t'assommer et t'enterrer dans les champs ? parce-que je suis son pote et que tu l'as quitté ?" ça lui semble absurde de l'approcher pour lui faire du mal. cecil n'a pas besoin de lui pour quoi que ce soit, encore moins pour gérer ses ex. il le préfère, en général, loin d'elles. "je sais pas ce que je te veux." alors il s'arrête, boit une gorgée de son soda avant de se retourner vers elle, l'air con. pas d'éclair de génie. "discuter, savoir qui est ken, faire en sorte que tu ne me détestes pas, te ramener pour ne pas rentrer de suite chez moi." les raisons sont vastes mais toutes sincères. il n'a pas envie de la voir partir. pas encore. "je suis bien là. mais si tu veux que je te ramène maintenant, je le ferai."
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Ken Whitlamb
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyJeu 18 Mar - 20:26

"avoir peur pour ton ego ou pour ta popularité ça fait pas de grosse différence je crois." dans tous les cas, ça tourne autour de lui. dans tous les cas il est question de sa personne, et de rien d'autre. ni d'elle, ni de culpabilité, ni de malaise. juste le foutu besoin de s'assurer qu'il plait à tout le monde et elle comprend pas cet acharnement. cette énergie dépensée pour coller au maximum à l'image du mec cool et sympa. "t'en as conscience quand même non ? que c'est un peu pareil. tu te préoccupes juste de ton image. tu fais pareil à tes potes ? à ta copine ?" elle grimace pour lui faire comprendre que de son point de vue, ça craint, mais elle est personne pour donner son avis sur lui ou sur sa vie. ça la regarde pas. mieux, ça la concerne même pas. elle lui veut aucun mal. aucun bien non plus. elle tient juste l'équilibre périlleux de la conversation dans une honnêteté mise à nue, dépouillée de rondeur, qui ne veut pas blessante mais simplement droite, parce qu'elle a rien à perdre ici et aucune chance de gagner quoique ce soit. elle le regarde un instant dans les yeux sans minauder, sans chercher à lui plaire, sans lui sourire. juste le regarder, avec peu d'émotion, traverser son attitude pseudo assurée pour interroger le vrai rhys derrière avant de passer à autre chose. ce sont les seuls regards confortables, ceux qui ne promettent rien, qui ne mentent pas, qui ne vendent rien d'autre qu'une sincérité austère. un genre de contrat tacite, accepter de le laisser entrapercevoir tout l'état dans laquelle il la met pour en échange avoir en face quelque chose qui ne soit pas juste un numéro de mec populaire. il rembobine, recommence, tente de se convaincre qu'ils peuvent faire table rase et contre mauvaise fortune prétendument bon coeur, elle accepte de jouer le jeu, le regarde reprendre vie avec une fascination silencieuse. il est de ceux qui rebondissent facilement, qui retombent tel des chats toujours sur leurs pattes, saisissent au vol n'importe quelle raison pour sourire et elle se demande si elle est comme ça, en bonne compagnie, ou bien si elle aurait juste l'air morose à côté de quelqu'un d'aussi solaire. "tu. tu leur résisterais pas." qu'elle plaisante sans en avoir l'air, parce qu'elle n'a encore rien vu de son fan club, mais elle a vu comme lui avait les yeux qui brillait à l'idée de plaire à la fille qui voulait juste encaisser la vente à emporter. elle l'observe quand il change d'attitude, se crispe de l'entendre souffler - parce que sans le vouloir il fait précisément ce qu'elle attend sans le vouloir : qu'il s'agace et perde patience, accepte de rentrer dans le cliché commun. "et que peut-que que ?" elle le dévisage un instant sans comprendre où il essaye de l'amener, parce qu'elle voit pas ce que ça a changé à leur vie, si ce n'est qu'il a découvert qu'il existait des gens capable de rester immobile face à un ballon quand elle avait découvert qu'elle était facilement déplaçable. et rhys retombe dans du rhys. frime à la lisière d'un humour qu'elle ne parvient pas à décrypter en tant que tel. "ouais. tous. tous ceux qui me font mal. sans exception." elle est amère et blessée sans savoir pourquoi elle se révolte d'un tous les mecs. toujours trop occupée à lutter qu'on pourrait avoir d'elle sans être en capacité de laisser couler et vivre dans la certitude, qu'elle, elle se connait. et c'est sans doute une part du problème : elle voit tout ce qu'elle ne veut pas être quand elle croise le regard des autres, mais elle ignore ce qu'elle est véritablement, quelque part entre ses aspirations à milles lieues de la réalité et la vérité sans maquillage. elle cherche à être fixée, pire, rassurée, et lui n'accorde que le sol trop meuble de l'incertitude : clairement, il en sait rien. ça ne dissout pas l'inquiétude, ça déçoit vaguement, elle ne sait pas ce qu'elle attendait, mais tout du moins pas ça. elle se promet d'arrêter de parler, de s'enfoncer, il joue avec autant de finesse qu'un quarterback. "je vois pas ce que ça a d'absurde. cecil disait qu'il pourrait finir par m'arriver un truc, t'aurais pu être un bon candidat." elle exagère, sous prétexte qu'il l'a traîné par le pied sur un parquet vitré, sous-entend qu'il aurait bien pu faire pareil dans un champ. elle délimite pas ce qu'elle a enregistré comme une veine de violence, n'estime pas à quel point elle peut être importante, mais sa méfiance s'applique à faire payer à rhys chaque minuscule implication. elle est fuyante, excelle dans l'art de mettre de la distance entre eux sans avoir à se déplacer, occulte l'aveu qu'il lui fait -parce qu'il a déjà été défini que ken n'est personne dans son monde à lui, et ça ne changera ni aujourd'hui ni demain- et s'apprête à laisser tomber toute tentative de communication quand il parle de la ramener. "non…" à peine plus qu'un murmure timide alors qu'elle fait tout pour ne pas regarder dans sa direction, se dresse une frontière invisible qu'elle respecte scrupuleusement pour ne surtout pas apercevoir du coin de l'oeil s'il la regarde ou non. elle déglutit, hésite, suit une goutte qui zigzague contre la vitre. elle avale le silence, le boit comme une boisson sirupeuse, s'en nourrit pour étouffer la gêne qui campe. elle se demande à quoi il pense, pour vouloir rester là et pas simplement écourter le malaise. "je préfère pas rentrer." elle se mord la joue profondément, parce que ça lui coûte d'établir ça entre eux, au risque qu'il change d'avis, qu'il tranche tout seul qu'au final elle l'ennuie - parce que si ce n'est pas encore le cas, ça finira par l'être, face à l'instinct impitoyable qui la pousse à verrouiller le dialogue et avancer à reculons. elle peut presque entendre sa respiration si elle tend l'oreille, ou les gémissements du siège s'il ose bouger et déplacer son poids en tanguant dans cette voiture étouffante. "et puis je te déteste pas." le nez tourne enfin vers lui, le gratifie d'un regard trouble entre sérieux et envie de plaisanter. "je te souhaite juste d'aller en enfer, ça va." elle hoche doucement de la tête, s'accorde une longue minute à l'observer, lui, sa tête bizarre qu'elle décrypte pas, et ses airs de type que tout le monde doit aduler. un soupir plus loin, elle se tourne légèrement vers lui, décide que peut-être la vitre pourrait connaître un peu plus son dos et moins son visage. elle remplie une jambe, cale sa basket sous sa cuisse en sirotant son soda - ou plutôt entreprend plus de détruire sa paille entre deux gorgées. "je déteste les cours, je déteste mes parents, je déteste les moustiques, mais toi, bof." le sourire s'invite malgré elle, malgré ses réticences, malgré la situation, s'étire et lui fait baisser le nez dans l'espoir de le dissimuler. elle daigne s'intéresser à son sandwich, s'offre deux bouchées avant d'abandonner la tête contre le siège en l'observant, la nuque enfin plus souple. "tu le fais souvent pas vrai ? ton numéro de romeo qui raccompagne. j'ai un peu abimé ton script, mais ça s'est vu à ta façon de sourire à cette fille, que t'as l'habitude. " sauf que cette fois il a dû carburer à la pitié et à la culpabilité plutôt qu'au charme, avec son otage de jour. et peut-être que c'est pour ça qu'il a autant de mal avec elle, parce qu'elle est pas là parce qu'elle lui plaît. que c'est juste de l'obligation. ça teinte tout d'une tristesse passagère alors qu'elle se demande c'est quoi son genre de filles, en suivant la géométrie de son profil. et pourquoi il est jamais sorti avec parker ? la pointe de la langue trouve une canine sous laquelle se glisser et se voir pincée méchamment pour couper au début de douleur naissante dans le fond de l'estomac en pensant à parker qu'elle n'osera jamais approcher autrement que dans ses rêveries éveillées. alors que lui, il a l'assurance largement suffisante pour ça. lourdeur, langue, canine, restart. "si tu pouvais éviter de parler à quelqu'un de mon talent pour le basket... on me voit déjà assez comme ..." barbie. comme barbie. mais elle contourne le reproche, parce que c'est pas une considération complètement infondée, parce qu'elle lui en veut pas de faire précisément comme tout le monde : prendre l'évidence qui trône là à porter de main et qui n'a même pas l'arrogance d'être fausse. c'est pour ça que le bat blesse, c'est partiellement vrai, et parfois, hypocritement, ça l'arrange, de se laisser porter, de vivre avec une indolence jolie mais parfaitement inutile, de n'exister pour rien d'autre qu'elle là sans rien apporter. alors les épaules se soulèvent et retombent. il a pas vraiment besoin d'un dessin non ? "je voudrais pas te voler la vedette et être la nouvelle star du ballon." elle se rattrape au bord tranchant de l'humour qui s'accompagne d'un sourire qui refuse d'exister dans les yeux, parce qu'elle ne trouve définitivement pas amusant de donner raison à tout ceux qui pensent que ses meilleurs skills sont sans aucun doute dans l'application de vernis à ongles, et rien d'autre qui pourrait impliquer l'utilisation de ses dix doigts. quoique dès demain elle pourra aussi prouver qu'elle maitrise parfaitement les nuances de fond de teint pour dissimuler qu'elle n'a même pas su s'écarter pour éviter un choc. qualité que lui seul pourra reconnaître, à condition qu'il se souvienne encore de son existence demain. gageure.
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Rhys Caldwell
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyDim 21 Mar - 15:23

"copine ?" le sourire s'étire largement sur le visage. les yeux brillent avec un brin d'arrogance. au point d'oublier ce qui a été dit juste avant, ce qui a amené à cette question. il met de côté l'ego, la popularité, tout ce sur quoi elle met le doigt avec justesse pour choisir d'entendre que ce dernier mot. mémoire sélective option loveur. il l'a reconnu le move, pas si smooth que ça. donc ça l'intéresse ? de savoir s'il a une copine ? c'est bien ça qu'elle essaye de faire, non ? il la connait cette méthode. insinuer discrètement qu'il y a un copain qui traine quelque part pour attendre une négation, non, espérer une négation. prêcher le faux pour savoir le vrai. supposer qu'il y a quelqu'un quand il veut juste entendre que la voie est libre. il ne s'attend pas à ça d'elle, il est surpris qu'elle aille sur ce terrain-là. parce-qu'il pensait encore qu'elle était dans cette voiture davantage par opportunisme que par envie. il sait qu'elle n'est pas sa plus grande fan, sans doute à deux doigts de faire une demande pour créer le I hate Rhys Caldwell Club. et il préfère rebondir sur ça plutôt que s'interroger réellement sur les raisons qu'il le pousse à s'inquiéter autant de son image, sur ce qu'elle pense d'elle et sur ce qu'elle ira raconter à ses potes. ça devrait pas autant le perturber. il pourrait faire avec une fille qui peut pas le voir, une de plus, une qui s'ajouterait à toutes celles avec qui il a flirté pendant une soirée en leur disant qu'il n'y aura rien de plus. mais pour toutes celles-ci, il sait que c'est peine perdue, qu'il n'arrivera pas à les faire changer d'avis. sa position de connard qui drague juste pour une nuit, il l'assume presque. du moins, il la laisse couler plus facilement que celle de brute. "pas de copine." comme si c'est ça qu'elle voulait savoir, comme s'il ne s'éloignait pas de trois mille kilomètres du sujet principal. et il cherche le confort de la conversation, celui qui l'empêchera de se lancer dans une introspection douloureuse. pas encore prêt à accepter ses torts, voir où il merde et faire face à son comportement de connard. alors pour ce soir, il préfère rester dans le superficiel, ne pas aller creuser sur les raisons qui le poussent à avoir tant besoin d'être aimé par les autres. même s'il sait qu'elle ne lâchera pas l'affaire, elle lui a déjà montré qu'elle maitrisait la sincérité brutale avec aisance. et quand son regard trouve le sien, il s'arrête. de parler, de penser, de réfléchir et de sourire. parce-qu'elle le regarde vraiment. pas juste un coup d'oeil furtif, qui finit contre la vitre ou le tableau de bord. et il se retrouve intimidé par ses grands yeux bleus, qui semblent à la quête de quelque chose. comprendre sans doute. comprendre ce qui se cache derrière son ego, son désir de popularité, son sourire de mec populaire. parce-qu'il peut pas être aussi vide, pas être aussi creux. et ça l'effraie quelques secondes ce regard qu'elle pose sur lui. silencieuse et observatrice, elle ne fuit pas. c'est même lui qui baisse les yeux en premier. mal à l'aise d'être le centre de son attention. effrayé qu'elle y voit quelque chose d'authentique, ses propres angoisses, ses peurs qu'il camoufle si bien avec un sourire de tombeur. il n'a vu aucune séduction, aucune minauderie, aucune attente pour qu'il franchisse les quelques centimètres qu'il les sépare. et il n'est pas à l'aise avec ça. pas un terrain qu'il maitrise. alors il s'en va ailleurs, tente de repartir à zéro, essaye de mettre de côté tout ce qui vient de se passer, s'offre une deuxième chance pour faire meilleure impression. les regards silencieux, c'est pas son truc, ça a trop de signification, c'est effrayant. il retrouve son sourire facile et son aisance à parler de son succès auprès des filles. drôle quand celle avec qui il partage sa soirée, est complètement réfractaire à son attitude. il s'amuse quand elle le rectifie, retourne la situation pour être celui qui ne résistera pas. il ne s'en cache pas, n'ira pas dire le contraire. et il se demande si un jour, il arrivera à faire rougir ses pommettes. sans doute qu'il a cramé toutes ses chances en l'attrapant par la cheville et en lui jetant un ballon sur le visage. mais il n'arrive pas à se dire que tout a foiré. parce-qu'ils sont là, ensemble, à manger chacun leurs frites sans s'entretuer ou à se crier dessus ? alors peut-être que tout n'est complètement foutu. et il est à deux doigts de finir sa phrase, de dire qu'il ne regrette pas ce qu'il s'est passé là-bas parce-qu'au final ils discutent, il a le droit de découvrir ken sans cecil. et ça lui plait. mais il laisse la fin de sa pensée mourir en silence. trop périlleux, trop risqué, réflexion trop bancale pour être assumée à voix haute. pas quand elle a encore la trace du cuir sur sa joue. il se contente de secouer la tête, il n'ira pas plus loin. il redoute encore qu'elle pose sa main sur la poignée pour repartir à pied. mais c'est pas avec ça qu'il se rend compte qu'il est toujours sur un fil d'équilibriste. son ton change, l'amertume se glisse sur la langue. rhys fronce les sourcils, la regarde avec un peu plus d'intensité. le tous est répété. et c'est là où ça bloque. c'est ce mot-là qui la blesse. "c'était une façon de parler, tu sais. pas une insinuation douteuse." il ne comprend pas ce qu'il se passe dans sa tête mais tout ce qu'il voit c'est qu'elle se renferme, qu'elle se révolte alors il essaye de la rattraper dans un souffle. il refuse de repartir sur les suppositions blessantes, celles qui sont à mille lieux de la réalité. il a assez donné et seul le chaos en est ressorti. et quand elle évoque une possible vengeance, il reste bloqué, rhys. et ça l'agace qu'elle le voit qu'à travers cecil. il restera le pote de son ex dans ses yeux alors ? impossible d'être juste rhys ? et il est blessé qu'elle l'en pense capable. se rapprocher d'elle pour simplement la faire souffrir au nom d'une relation vouée à l'échec (selon lui) ? définitivement pas dans ses compétences. pas assez loyal, pas assez impliqué dans la vie de son meilleur pote pour prendre du temps pour lui. "je te ferai pas de mal." l'oeil se pose sur sa joue, il grimace. "plus. je te ferai plus mal." parce-qu'il l'a déjà fait. plusieurs fois. là-bas, ici. il semblerait même qu'il ait une maitrise surprenante pour la blesser. "c'est pas cecil qui m'envoie, on est pas aussi codépendants que tu le penses." et ça le tue de devoir le dire, parce-que ça devrait être évident que s'il est là c'est parce-que lui l'a décidé, pas parce-que son meilleur pote le lui a demandé. il sait exister sans lui. le lycée en est la preuve. pas de cecil dans les couloirs et rhys vit très bien sans. alors, il lui offre la porte de sortie qu'elle attend depuis le début. lui proposer de la ramener maintenant pour raccourcir le supplice, ne plus la forcer à être là où elle ne veut pas être, rentrer, arrêter d'être mal à l'aise à cause de lui. parce-que ça ne lui échappe pas. ça lui éclate à la gueule, même. sans doute qu'elle aimerait être partout sauf ici. alors ça cisaille en partie l'égo mais surtout la curiosité. et il le ressent comme un abandon. pas l'habitude le caldwell de baisser les bras. mais il se dit qu'il a tout essayé, qu'il pourra pas faire mieux et qu'il doit se faire à l'idée que ce n'est pas réciproque. il est presque prêt à poser ce qu'il lui reste de son menu pour enclencher la première vitesse quand elle chuchote un non fébrile. et il a envie de la faire répéter, juste... juste pour être sûr que c'est bien ce qu'elle a dit. parce-qu'il a du mal à y croire, du mal à se dire qu'elle choisit de rester, que c' est ce qu'elle veut. discrètement il tourne la tête, essaye d'apercevoir ce qu'il se passe sur son visage mais évidemment qu'il se retrouve face à ses cheveux et qu'elle est absorbée par la vitre. le sourire s'immisce avec fragilité. parce-que c'est ce qu'il espérait. qu'elle veuille rester avec lui. alors tant pis si c'est juste pour éviter ses parents, pour ne pas se mettre sur son devoir d'algèbre ou si c'est juste parce-qu'elle n'a pas fini ses frites. il se fiche pas mal de la raison subliminale. et il refuse de parler, de lui donner une raison de changer d'avis alors il se tait. il apprend à le faire, attendre, la laisser finir. ça le démange d'enchainer, de l'assener de questions mais il ne fait rien. peur de l'effrayer, peur de la couper dans sa réflexion. et quand elle lui dit qu'elle ne le déteste pas, ça enlève un poids dans sa cage thoracique. il respire un peu mieux, se redresse davantage, sourit plus sincèrement. tout n'est pas perdu. il n'a pas tout fait foirer finalement. elle se retourne, se met davantage en face de lui, laisse dans son dos la vitre, s'acharne sur sa paille. mais toi, bof. alors il rit. le genre de rire qui prend de la place, ceux qui peuvent rendre une situation sérieuse inconfortable. il s'en fiche. il relâche cette pression qu'il s'était mise. elle est là, toujours là, sans insulte, sans regard rempli de colère, à lui lâcher qu'elle lui souhaite juste d'aller en enfer. et c'est rafraichissant cette sincérité. encore plus quand il aperçoit un début de sourire sur son visage. suffisamment rare pour qu'il l'apprécie à sa juste valeur. précieux. rhys s'installe en face d'elle. dos complètement contre la vitre, un genou replié contre son torse, l'autre sous le volant. obligé de reculer son siège pour trouver une position un minimum confortable dans l'habitacle. il arrive à se convaincre qu'il n'a plus besoin de faire la conversation, qu'ils sont au stade où l'un parlera quand l'envie arrivera. pas besoin de remplir le silence. alors il attrape son burger et se surprend à l'entendre relancer la conversation. le regard se pose sur elle, sur sa tête adossée contre le siège, sur cette moue vulnérable qu'il trouve terriblement cute. "c'est rare que je le fasse." il réfléchit, essaye de se rendre compte combien de filles il a raccompagné depuis qu'il est au lycée. "souvent ce sont des potes." les coéquipiers et parker. le compte s'arrête souvent là. "les filles, c'est davantage en soirée ou après les matchs. la semaine, je joue." il ne cherche même pas à se la raconter. il mentirait s'il lui disait qu'il ne flirtait jamais. il flirt dès qu'il ouvre la bouche ou qu'il s'adresse à une fille, peu importe si c'est une cheerleader, une connaissance ou une serveuse. pas besoin de faire semblant. elle l'a vu. "la plupart du temps quand je sors du gymnase après les cours, il est trop tard pour qu'il y ait quelqu'un à ramener." sauf ce soir. ce soir, elle était là. et il l'a trouvé, agacement et impatience dans le sang. il secoue la tête quand elle lui demande de ne rien dire à personne. "je dirai rien." et c'est là où il se rend compte que finalement il se fiche de ce qu'elle pourra aller dire dans les couloirs. il y a quelques heures, il lui aurait demandé de faire pareil. un contrat entre eux deux. un silence de chaque côté. mais pas là. il a été brute avec elle, il doit faire avec. accepter qu'il a fauté, qu'il l'a blessé, qu'il lui a fait mal alors qu'elle ne méritait pas autant de violence. elle ne faisait rien de condamnable. il aurait pu faire avec la moitié du terrain. le sourire qu'elle lui donne en tentant de glisser dans un humour léger lui fait de la peine. "je... suis désolé" qu'il souffle en baissant les yeux sur son couvercle de soda. les doigts viennent jouer avec le plastique. incapable de la regarder dans les yeux. parce-qu'il n'arriverait pas à voir autre chose que l'hématome qui colore sa pommette. définitivement le pire souvenir qu'il aura laissé à une fille. "pas juste pour le ballon. pour t'avoir attrapé par la cheville."
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyLun 22 Mar - 20:58

le coeur se soulève du même pas que l'ego qui proteste. elle tire brutalement à reculons à la moindre éraflure, ne lui accordant plus le plus petit droit à l'erreur, réactive à tout ce qui s'approche d'un pas de côté dans la mauvaise direction. soupe au lait qui se découvre, ken se braque dans la seconde, danse d'une attitude à l'autre sans éprouver de difficulté à switcher. et son incompréhension à lui marche comme un accélérateur de feu, comme s'il se moquait d'elle, comme s'il n'accordait aucune valeur à ce qu'elle lui dit. si ça sent le dérapage non contrôlé, il fait le choix de couper son raisonnement, la laisse bredouille et stupéfaite, pour ne pas dire idiote d'être celle qui ne comprend plus rien et se vexe d'un peu. elle ouvre la bouche, la referme sur son absence de répartie et agite les cheveux blonds en guise de réponse non verbale. elle est perdue et on the edge mais elle ne se ridiculisera pas plus en défendant sa position absurde. peut-être que c'était juste une tournure. peut-être qu'il se rattrape juste. dans un cas comme dans l'autre elle se bornera à ne rien dire pour ne pas aggraver son cas. alors quand il parle de ne pas lui faire de mal, elle tourne un regard stoïque vers lui, neutre parce qu'elle n'a ni espoir ni attente. elle s'apprête juste à l'empiler sur le charnier des promesses faites mais jamais tenues, le genre d'allocutions sans valeur qui encombrent plus qu'autre chose. mais lorsqu'il corrige, lorsqu'il reprend ses mots pour les changer, le visage change, s'accorde une nuance plus suppliante et reconnaissante à la fois. ça fait profondément du mal et du bien à la fois, de découvrir en même temps que lui que c'est tout ce dont elle a besoin. maintenant certes, mais valable aussi pour les deux dernières années écoulées passées à souffrir autant qu'à profiter. le corps tout entier qui tourne à une affection incertaine réclamerait presque qu'il la prenne dans ses bras pour confirmer le pansement maladroitement mais sincèrement posé. un soupir douloureux soulève la poitrine avant d'articuler un thank you silencieux. ça la soulage, qu'il montre avoir conscience de ce qu'elle a pu ressentir. alors il sait. il sait qu'elle l'a mal vécu, il sait que ça a été pénible, que ça a laissé une trace moins visible mais plus durable qu'un hématome autour de l'oeil et ça lui fait du bien de le savoir. si ça n'enlève rien à l'imbrication complexe d'émotions contradictoires, ça le remonte dans son estime, discrètement. pas si con. elle voudrait lui faire promettre mais se ravise : c'est le meilleur moyen de se sentir trahie quand il oubliera. parce que tout le monde oublie ses promesses. "codépendant." elle y réfléchit quelques instants, fait rouler le mot piquant contre le palais avant d'acquiescer mollement. "je dois l'être, moi, comme ça." et si ses amies lui demandaient de le haïr elle irait pas chercher plus loin elle. elle se pince la lèvre, encaisse la remise en question surprenante et hausse finalement les épaules : qu'importe, ken et la dépendance c'est la genèse de son existence. "je vois pas vraiment ça comme un défaut." elle a la loyauté à la définition hybride mais solide, pas exactement prête à la revoir là ici dans l'habitacle qui voiture qui s'imprègne lentement de l'odeur de la friture. elle frotte le pouce contre l'index pour chasser quelques grains de sel, dans le silence retombé. une partie d'elle aimerait comprendre la mécanique étrangère qui grince dans le crâne voisin. est-ce qu'il regrette ? peut-être. alors la proposition de la ramener l'angoisse dans la seconde, la force à ne pas s'enterrer dans sa léthargie, oblige à donner une idée partielle de la palette d'émotions complexes qui la déchiquètent lentement. elle s'accorde le temps de faire un pas hésitant après l'autre, de chercher un terrain d'entente entre eux en lui faisant comprendre que faute d'être amis ils peuvent se supporter amplement. son rire déchire l'air et la saisit. interdite une seconde ou deux, elle finit par trouver agréable qu'il prenne toute la place qu'elle n'ose pas occuper, cède volontiers du terrain pour oublier l'équité à condition qu'il la laisse dans sa zone de confort. c'est ce qui semblait lui faire défaut à lui pour retrouver un genre d'équilibre, retrouver une vie bruyante et palpitante qui semble trop grande pour être strictement contenue à sa place. "oh rassuré, un loveur du dimanche exclusivement." elle se moque de lui d'un sourire narquois, se perd à le regarder un peu trop avant d'être rappelée à l'ordre par le malaise qui mordille le ventre. il est hors de question d'éprouver la moindre sensiblerie à toute l'attitude qu'il déverse avec l'aisance du type qui ne rate jamais un samedi de drague intense. pourtant elle y revient, pour sonder la fiabilité de l'affirmation : il ne dira rien. ça la soulage plus que ce qu'elle ne voudrait, parce qu'elle trouve ça déjà bien assez désespérant d'être risible. "pas si connard que ça." elle lui accorde un sourire fantomatique, persuadée qu'il l'a suffisamment alourdie du poids de l'assurance pour qu'elle termine son burger sans plus sursauter, le laissant s'accommoder de sa présence délicate et détendue quoique silencieuse. c'est le contre-coup, d'avoir réagi trop fort et de ne se sentir plus capable de rien d'autre que se laisser vivre avec mollesse, la tête posée et la colonne courbée comme si elle s'était abandonnée là. semble même envisageable d'aller se coucher en rentrant, de comater par dessus la couette pour se remettre de n'avoir rien compris à deux heures de sa vie mais il l'arrache à son confort tiède. il y a quelque chose qui bloque, le diaphragme ou le fil de pensées, impossible de définir précisément, mais quelque chose s'arrête, un autre se serre, et elle a rien à répliquer, face à son regard baissé. elle éprouve la morsure fraîche d'une culpabilité qu'elle ne soupçonnait pas, parce qu'elle se dit qu'elle en a trop fait, si elle a réussi à l'atteindre à ce point. c'était ce qu'elle voulait pourtant à l'origine, le pousser jusqu'à ce qu'il vacille pour éprouver la goutte de sueur de la peur qui glace l'échine. mais maintenant qu'elle constate le résultat, elle est ni triomphante, ni à l'aise. sous la pression elle pourrait subitement lui dire que c'est pas grave. que c'est elle. qu'il avait sans doute des bonnes raisons, quitte à saborder tout ce qu'elle a péniblement construit jusque là, mais parce qu'il ne la regarde pas, elle ne trouve pas le courage de sortir le moindre mot. par réflexe, parce que le plastique proteste sous les doigts fébriles du sportif, elle pose brièvement sa main sur le couvercle pour qu'il cesse de jouer avec. "rhys…" elle a l'anxiété qui gagne du terrain jusqu'à ce qu'il relève les yeux. elle ne trouve plus rien à lui dire, tangue dans un malaise étrange qui lui ferait regretter les oeillères qu'offrait la vitre. dans la panique, dans l'absence de mots elle dresse la paume pour un high five maladroit, pour qu'il tape dedans. "hey. kendall, en junior, mais t'avises pas de m'appeler comme ça. mon basket à moi c'est les tornades. et mes notes sont si brillantes que la vie scolaire me court après sans doute pour m'expliquer que si je veux un avenir je dois travailler." elle a du mal à définir s'il lui fait encore peur. sans doute pas tant qu'il reste immobile, puis l'instinct harponnera l'estomac au premier mouvement trop brute, d'une craintivité qui n'a rien d'une légende. "plus de terrain de basket entre toi et moi, et ça ira pas vrai ?" du moins à peu près. de façon étrange et gênante, mais ça irai tout de même, comme ça pourrait aller entre l'ex et le meilleur ami. elle ne peut pas prétendre qu'elle évite les conflits ken, mais plutôt qu'elle les fuit comme personne après les avoir amorcé. "je t'ai mal jugé." qu'elle avoue finalement en sentant les épaules fléchir sous le poids de la culpabilité. alors il a raison ? elle a été stupide ? pénible.
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Rhys Caldwell
Rhys Caldwell
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/ activités extrascolaires / : basketball (captain)
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MessageSujet: Re: it hits different (barbie)   it hits different (barbie) - Page 2 EmptyVen 26 Mar - 15:49

c'est étrange pour lui. sans doute la première fois qu'il se retrouve face à une fille qui n'est pas réceptive. du moins, la première fois où il est assez sobre pour s'en rendre compte. ça le bouscule. elle n'est pas intéressée, complètement insensible à chacun de ses gestes. ça passe à côté, ça la chahute même, ça fait plus de mal que de bien. c'est déroutant. ça l'oblige à réfléchir, s'adapter, rectifier, retenter. et quand d'habitude, il est davantage du genre à hausser les épaules, boire une gorgée de sa canette et partir à la conquête d'un visage plus ouvert plus loin, ce soir il refuse d'abandonner. il met ça sur son ego bafoué, sur ce besoin viscéral de se racheter une réputation acceptable auprès d'elle mais dans le fond, il veut juste arriver à obtenir un sourire. un vrai. pas celui qui cache une moquerie, qui le juge discrètement ou qui a pour but de le faire taire. il veut voir ses yeux briller d'insouciance, voir qu'il peut l'atteindre différemment qu'en la blessant. il aimerait la chambouler autant qu'elle le fait, arriver à lui faire tenir le regard, la rendre plus calme. cette nana renverse tout son monde, tout ce dont il a l'habitude. elle pointe du doigt sans délicatesse ce qui ne va pas, ce qui tourne pas rond, ce qu'il refuse de voir dans la glace. la mauvaise foi n'est pas conviée. ken n'a pas peur des représailles, ne se tait pas face à son statut de capitaine ou de senior, la vérité épouse sa langue avec justesse. ça pique, ça cisaille parfois, ça le pousse dans ses retranchements. et c'est peut-être ça la différence. elle ne cherche pas à lui plaire, elle ne ferme pas la bouche pour lui laisser toute la place de lui faire son numéro classique. parce-qu'il ne réfléchit pas, il le fait sans se soucier de l'image qu'il peut bien renvoyer. l'attitude vient d'elle-même, sans effort, sans excès. il prend avec amusement les remarques de ses potes. celles, glissées au déjeuner à la cafétéria ou entre deux bières dans la grange, celles qui insinuent qu'il a la drague facile, celles qui transpirent la jalousie. pour lui, c'est facile. il est rodé dans son jeu. le sourire, la taquinerie, le charme, le torse plus souvent nu qu'habillé, les yeux qui se baladent aussi facilement que les mains. l'étiquette lover s'est ajoutée à celle de captain. il s'en est accommodé, s'est dit qu'il pouvait faire avec, que c'était toujours mieux qu'être le connard du lycée ou celui dont on ne parle pas. mais quand elle lui pose la question, quand elle le fait s'arrêter deux minutes, rhys se rassure à sa façon. il ramène rarement des filles chez elles, n'en profite pas pour les garder une heure entière sur le parking d'un fast-food en leur proposant gras et sucre. sans s'en rendre compte, il baisse la garde. il lâche le sourire facile pour une promesse qu'il compte maintenir. il lui promet silence. ne rien dire, à personne, sur ce qu'il s'est passé dans le gymnase. et c'est étrange qu'il soit capable d'être aussi ferme avec elle, encore inconnue il y a quelques heures, quand il est même pas foutu d'être ce mec sur qui on peut compter en temps normal, faute de batterie chargée. il n'arrive même pas à sourire quand elle décide finalement de lui accorder une remise de peine. le connard est revu à la baisse. mais ça semble pas suffisant. pas pour lui, en tout cas. il a besoin de lui dire. elle mérite des excuses. parce-qu'elle a eu raison sur toute la signe. il aurait pu éviter de la juger, de la malmener, de la blesser. c'est pas comme ça qu'il agit habituellement mais ce soir il l'a fait. alors il souffle, trouve ses mots, se perd sur le plastique, qui sera forcément plus clément. il redoute qu'elle s'emporte de nouveau, lui balance qu'il aurait dû commencer par là. et ça serait… fair. complètement même. le mea culpa est sincère mais fragile. pas à l'aise dans l'exercice, rhys trouve occupation avec son soda, sa façon à lui d'accepter qu'il est en tort et qu'il le reconnait enfin. il ne se cache plus derrière des excuses plus ou moins fondées, ne se perd plus dans le fossé entre la personne qu'il aimerait être et celle qu'il lui a montré. la culpabilité creuse un trou dans son ventre. elle grignote drastiquement son assurance. pourtant elle fait un bien fou. elle soulage autant qu'elle assassine. les épaules semblent plus légères, le palpitant retrouve un apaisement qu'il avait perdu, la cage thoracique s'ouvre davantage. il se dit qu'après ça, il aura tout fait. tout fait pour lui montrer qu'il n'est pas un connard comme cecil, qu'il ne lui veut pas de mal, qu'il a juste fait une belle grosse connerie. il s'attend à une remarque, sifflante ou non. il s'attend à un roulement de yeux silencieux. il s'attend un c'est comme ça fataliste. il s'attend à beaucoup de choses mais pas à sa main sur ses doigts. le contact brûle l'épiderme. la sensation initiée sur les phalanges se propage dans le poignet jusque dans le bras. ça réveille sa manie d'être tactile. l'instinct crie de glisser ses phalanges dans les siennes, attraper sa main, sentir la chaleur de sa peau, se raccrocher à elle, l'empêcher de reculer et de repartir contre son siège. mais il ne fait rien. avec elle, il s'est retenu. il refuse de tendre la joue pour une nouvelle gifle. il sait qu'elle a peur. peur de lui, peur de ses gestes, peur de ce qu'il pourrait lui faire. alors il a juste les yeux sur sa main, se demande quelle sensation ça fera dès qu'elle glissera sa main dans la sienne, quand elle le fera d'elle-même. il se perd dans des rêveries qui semblent irréelles tellement peu probables. il se fait rattraper par son prénom, qui se glisse entre ses lèvres. le regard se relève pour se poser dans ses yeux bleus. il pensait qu'il y aurait une suite mais elle semble prise par surprise qu'il ait réagi aussi vite. pas de connard, de roméo ou de basic bro. juste rhys. et ça fait un bien fou. il a l'impression d'avoir gagné quelques points, d'avoir basculé d'une case à une autre, une qui lui plaira davantage, avec laquelle il pourra s'accommoder. tout sauf brute. l'oeil perd son regard quand elle lève la paume. il comprend ce qu'elle lui fait, voit qu'elle est mal à l'aise d'avoir attiré son attention et tout ce qu'il sent c'est ses doigts qui perdent son contact. puis elle le prend par surprise. sa langue se délit, les détails s'échappent et elle lui ouvre une brèche. infime mais bien réelle. il le voit comme un pas vers lui, pas juste littéral, elle accepte de lui donner autre chose qu'un ken, c'est tout ce qu'il y a à savoir. et putain, il a envie de tellement de choses à ce moment-là. sourire, rire, attraper ses doigts, la faire se pencher vers lui, l'embrasser. dans un autre monde, dans un autre contexte, il le ferait. mais il sait que c'est fragile alors il lui sourit sincèrement. le regard se pose sur sa paume en l'air et il lâche le couvercle de son soda pour aller taper dans sa main. il secoue la tête. il n'y a sans doute qu'elle pour arriver à le satisfaire avec un high five plutôt qu'un baiser pendant le premier pseudo date. "les tornades, huh ?" il lâche un petit rire, s'amuse à l'imaginer dehors par mauvais temps. "t'y cherches quoi ? les données, la curiosité, le thrill ?" et c'est une vraie question. aucun jugement. les yeux s'interrogent, se demandent pourquoi partir affronter les éléments. lui, on lui a appris à les détester. première raison des problèmes financiers du foyer familial. les tornades amènent l'inquiétude de ne pas avoir assez de blé à vendre. alors il se demande comment elle peut être fascinée par quelque chose qui effraie ses parents. il lui tend la main quand elle lui parle de terrain de basket. il s'imaginait déjà la voir dans les gradins. non, sur le parquet, avec sa musique, à le regarder s'entrainer. ça lui plairait de l'emmener là-bas, d'effacer les mauvais souvenirs de cette journée, les remplacer par d'autres, plus doux, plus tendres. "ça ira." il peut pas lui promettre de ne jamais la retrouver là-bas, pas s'il arrive à faire d'elle une récurrence dans sa semaine. mais il peut lui garantir que ça sera différent, qu'il ne le fera plus vivre le même enfer, ça il peut, il s'y engage. sa main est tendue dans les airs, tel un contrat à sceller entre eux. il hausse les épaules, "moi aussi, balle au centre." le sourire revient sur son visage, s'amuse de l'expression qui a un autre sens avec elle. il laisse son regard sur elle, n'enchaine pas de suite. il apprécie cette nouvelle ambiance. le silence est agréable, les regards sont plus doux, elle est plus à l'aise, il le voit. puis comme un rappel à l'ordre, que le monde continue de tourner alors qu'il pourrait rester fixer sur son visage de poupée, son cornet de frites tombe de ses genoux. il se penche vers elle, sans être trop brusque, sans lui donner l'impression qu'il va l'attaquer. le corps se tourne immédiatement vers le sol, il rattrape le carton mais n'arrive pas à épargner quelques suicides sur son tapis de voiture. quand le bras se relève, ses doigts frôlent sa cuisse nue. quelques secondes. il aimerait s'y attarder mais se contente d'admirer son épiderme réagir au contact. il lui redonne son cornet et passe sa main dans ses cheveux. "t'es pas obligée de finir. on peut aller jeter ce qui reste." il a peur de la brusquer, peur d'avoir franchi la ligne, peur d'avoir envahi son espace en essayant de sauver ses frites. alors il change de sujet, essaye de sauver les meubles, l'empêche de trop réfléchir à ce qu'il vient de faire en espérant que ça lui fera presque oublier ce qui vient de se passer. "si la vie scolaire te fait chier demain, tu pourras leur dire que t'es la première sur la liste pour être embauchée dans la nouvelle agence immobilière de la ville." comme si elle voudrait bosser avec toi, comme si elle approuverait tes méthodes de travail, comme si elle allait oublié que tes doigts ont caressé sa cuisse.
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