— high enough ;; tc

« Sûre de ne pas venir ? » Appuyée contre le chambranle de la porte, Sutton glisse un coup d’oeil en direction de son double, légèrement irritée. Monsieur Milton avait promis — comme toujours, en fait — de les emmener dîner à l’extérieur, mais s’est retrouvé débordé, a oublié de les avertir, les laissant deviner. Heureusement pour elles, les gamines Milton sont plutôt douée à ce jeu-là ; qui de maman ou papa les oubliera ? Qu’importe. C’est pas important. C’est pas grave. Elle s’en fiche, elle, a le mérite d’être la moins fragile des deux, celle aux espérances parentales amoindries au gré des années. « Fine », se contente-t-elle de poursuivre, un sourcil arqué, avant de dévaler les imposants escaliers en quelques enjambées.
Arrivée sur la plage, ses yeux tombent machinalement sur l’écran de l’iPhone qui s’illumine et les traits de son visage s’étirent en une moue — l’absence de Zola, les potentielles présences de Faye et Ambre, et Camille qui ne lui répond qu’une fois sur deux finissent par avoir raison de sa bonne humeur l’espace de quelques secondes. Jusqu’à-ce qu’une douce sensation vienne chatouiller la paume de sa main, l’estomac aussi, peut-être, et qu’elle relève un regard brillant en direction de son meilleur ami. « Tu plaisantes, j’espère », fait-elle en haussant les sourcils si hauts qu’ils disparaissent sous sa chevelure blonde. Un petit coup d’épaule plus tard, elle ajoute : « de nous deux, c’est toi le plus fril… » Mais déjà, son attention se détourne en direction d’une altercation. « wow, so wild. » Sutton marque une pause, s’accroche au bras de Wolf avec un peu trop de ferveur. « On évite les personnes trop éméchées ce soir, d’accord ? » Elle a pas le coup de coude de Parker pour se défendre, elle. Doucement, elle tire sur le bras du jeune homme, l’attire un peu plus à l’écart où une énième silhouette capte son attention. Elle relâche son emprise sur Wolf, dégage son iPhone de la poche arrière de son pantalon blanc pour pianoter dessus, textant à Camille de regarder autour d’elle plutôt que de tirer la tête. En attendant, Sutton, les yeux toujours vrillés sur sa meilleure amie, ne peut s’empêcher de faire remarquer : « elle est bizarre en ce moment. J’ai l’impression qu’elle m’en veut pour quelque chose, mais j’sais pas trop quoi. » Nouveau regard pour Wolf, cette fois-ci, comme s’il avait la réponse aux questionnements internes la dévorant ces derniers temps.

@wolfgang ó'máille @camille lancaster

solar, fatiguée d'attendre, depuis quand on l'a fait attendre déjà? soudain, lorsque la fatigue se fait ressentir, tu vois amor au loin. la pression redescend et si même amor a décidé de se joindre à la partie, les autres devraient pas tarder. elle s'approche de toi, avec une petite brune. son visage t'es familier mais tu saurais replacer où tu l'as vu, certainement le lycée, ou déjà aux bras d'amor mais c'est pas comme si tu épiais les moindres gestes de ta copine. un peu déçue qu'elle est ramenée une amie, tu souris hypocritement enchantée, quel plaisir de rencontrer une amie d'amor. moi qui pensais qu'elle ne traînait plus qu'avec son mec. je suis soulagée de voir qu'elle se sociabilise toujours. tu veux la piquer, rien contre son amie, seulement amor et toi c'est des crêpages de chignon sans fin et tant qu'elle ne ressentira pas la même peine que toi tu ne la lâcheras pas. tu installes un certain malaise jusqu'à ce que danae arrive et illumine la conversation. c'est bien pour ça que tu voulais qu'elle vienne, parce qu'elle est toujours là pour rattraper tes sauts d'humeurs et stopper ton sarcasme étouffant. il est bien trop tôt pour les représailles. tu esquisses un sourire à la vue de la bouteille. danae qui en ramène une, a-t-elle des choses à oublier? en tout cas toi oui. paula y goûte la première, ouvrant le bal. et toi au loin tu aperçois lance qui vous fixe. tu manques de t'étouffer avec ta propre salive et tends le bras, real quick, pour réclamer la bouteille. tu t'enfiles la moitié de la bouteille, anesthésiant tout désir pour lance. pendant que tes amies te regardent les yeux grands ouverts, un questionnement sur le visage. bah quoi? j'avais juste soif. je vous attends depuis longtemps moi. tu rends la bouteille à qui veut, et change de sujet pour éviter d'élever tout soupçon j'en sais rien, ils sont peut-être entrain de se toucher.

à la proposition d'aller danser de paula, tu sautes sur l'occasion. avec plaisir. tu virevoltes sur le sable devant danae. tend ta main vers elle. accepteriez-vous d'être ma cavalière mademoiselle ? un grand sourire aux lèvres, tu rigoles. tu as certainement un peu trop vite ingurgité l'alcool de dana. avant même d'avoir sa réponse, tu attrapes sa main et la tire doucement vers toi pour qu'elle suive ton pas. tu te mets à courir dans le sable, entraînant les filles dans ta course effrénée. pour trouver la musique.

toujours là pour toi. c’est tout ce qu’elle retient olivia. agréablement surprise par cette remarque alors qu’elle se maudit encore d’avoir renverser son verre sur sa meilleure amie. il s’excuse auprès d’arty, puis y renonce et ça a le don de faire sourire la gamine. encore un peu plus. elle frisonne en sentant le bras de nate autour de sa taille, peu habituée à ce genre de démonstrations et amusée par le deal proposé par nate. elle espère plus qu’une chose maintenant, être là le jour où arty se vengera. mais pour l’instant place à la piste de danse. nate, il a le don d’être apaisant. dans ses bras, à danser avec lui, olivia elle oublie presque qu’au départ, elle avait pas envie de venir. elle profite du moment autant qu’elle le peut, parce qu’on ne sait que trop bien que les bonnes choses ne durent jamais très longtemps. ça loupe pas. jules arrive. et partant de là, ça va forcément vriller. d’un moment à un autre avec artemis. elle en est persuadée. alors elle garde un oeil sur elle. même si les bras de nate sont beaucoup plus interessants. l’inquiétude commence à monter quand elle voit artemis enchainer les verres. c’est pas une bonne idée. ça va mal finir cette histoire. « elle va vriller » qu’elle souffle à nate, moins souriante, plus tendue, parce qu’une artemis bourée, c’est pas la personne la plus évidente à gérer. elle a même pas le temps de saluer kibo et kana qu’arty sort de son champ de vision. et machinalement, olivia, elle attrape la main de nate pour suivre artemis. sauf qu’elle s’échappe un peu trop vite. et le temps que d’être retrouvée, elle a déjà fait des siennes. deux verres. un sur la coéquipière de beerpong de jules - ce qui n’a rien d’étonnant quand on connait les relations de jules et artemis - et un sur la tête de parker. genial. purée arty, tu pouvais pas pour une fois te tenir tranquille. non, c’était trop demandé. et des coups qui partent. voilà exactement l’une des raisons pour lesquelles olivia elle aime pas trop ce genre de soirée. tout part en sucette trop vite, trop facilement. puis le chevalier hunter s’en mêle, il attrape arty comme un sac a patates et ça a le don de faire à nouveau sourire olivia, autant de délicatesse. et la revoilà parmi ses amis. « tu pourrais nous aider ? je suis pas sure qu’on soit assez de deux pour la tenir loin de jules » qu’elle répond à hunter. a croire qu’il sait pas  encore qu’une artemis bourée, c’est une artemis ingérable et que c’est pas les petits bras musclés d’olivia qui vont pouvoir la retenir. surtout si jules reste dans le coin. surtout si il s’approche d’autres nanas. son regard se pose ensuite sur artemis, elle saigne légèrement. rien de bien grave a première vue. elle s’apprêtait à lui demander comment elle allait, mais à l’entendre brailler, la question ne se pose même pas. artemis va bien. un peu trop. sans doute l’effet de l’alcool. encore et toujours. elle rigolera sans doute moins demain matin. « arty, je crois pas que tu sois en position de dire quoique ce soit là. » pour une fois qu’olivia ne la défend pas. elle apprécie moyennement que son amie s’en prenne à nate sans raison aucune. et elle apprécie encore moins la remarque faite à hunter alors qu’elle est clairement en tort dans cette histoire. « tu pourrais être un peu reconnaissante et lui dire merci hein. c’est la moindre des choses » qu’elle souffle en plantant son regard dans celui de sa meilleure amie. ça va pas lui plaire, mais bon. tant pis.

@artemis swanson @nate davenport @hunter briggs
 

Levi n’a pas grand-chose à faire ici. Mais bien sûr, comme toujours, il a décidé de se pointer même s’il n’est pas le bienvenue, parce que c’est le genre de soirées qu’il affectionne, parce qu’il n’y a aucun autre endroit où il aurait préféré être, alors il est venu, en se disant qu’il verrait bien. S’il n’y a pas trop d’ambiance, il s’arrangerait pour en mettre. Faire profil bas, c’est pas son truc, alors il ne sait pas ce qu’il ressortira de cette soirée, peut-être qu’il ira juste picoler un bon coup avant de s’éloigner sur la plage avec ses potes pour profiter d’un coin plus tranquille, peut-être qu’il parlera avec d’autres jeunes, il n’en sait rien. Qui vivra verra et Levi, il est du genre à voir. Il est de bonne humeur, pour une fois. Pas du genre à râler, à se plaindre de quoi que ce soit, il a juste envie de s’éclater. D’ailleurs, il aperçoit enfin Lou, ils se sont donné rendez-vous près du bar, Levi est un peu à la bourre pour ne pas changer, et l’ambiance est déjà au rendez-vous. Une fois n’est pas coutume, Levi a un peu bu avant de venir, il avait pas trop envie d’attendre, il avait déniché une bouteille sous l’évier, chez lui, et il s’est généreusement servi, c’est pour ça qu’il est en retard. Pourtant, il n’habite pas loin, c’est dans le même quartier. Mais il est comme ça, Levi, toujours à se faire désirer. « Salut, mec ! Ça fait longtemps que tu m’attends ? » lance-t-il à l’adresse de Lou, avec un large sourire aux lèvres. Il est déjà un peu ailleurs, Levi, mais pas complètement déconnecté. Il est content de voir son pote, se dit qu’il verra sûrement d’autres gens connus, il connait pas mal de visages. Il n’est pas certain que ça lui plaira d’ailleurs, il verra sûrement des visages qu’il n’aime pas, ou bien qu’il aime trop, au choix. Alors au lieu de ça, il se concentre plutôt uniquement sur Lou, en se disant que s’il y a d’autres gens, il les verra bien assez tôt. « Alors, c’est comment ici ? Plutôt cool ou carrément naze ? » en tout cas il y a du monde, il y aurait de quoi faire. Au loin, il aperçoit Olivia, sûrement bien trop occupée pour le voir, elle parle à d’autres, il  semble se passer quelque chose, mais Levi, il est trop loin pour comprendre. C’est pas ses affaires, il doit se faire une raison. Pour l’instant, en tout cas, le temps d'arriver, de prendre ses marques.

les opales se murent dans une rêverie silencieuse — l'enfant terrible, adossé contre une automobile, s'enlise, lénifiant, dans une contemplation troublante. poète n'avait pourtant cessé de patienter — il languissait déjà sous l'attente désespérée d'un comparse détaché ((engourdi ou indécis, il ne le sut point)), et avait tempéré son acerbité en mégotant la dernière de ses cigarettes ((foutue cigarette, qu'il avait pesté tout en tapant du pied)). il s'était lors apprêté pour la soirée ; in petto, il avait souhaité se changer les idées, et, les phalanges vissées dans les poches d'une veste délavée, il désirait, plus qu'il ne l'avait jamais souhaité, se délasser des derniers vestiges de sa culpabilité le temps d'une insouciante vêprée. solaire solar les y avait convié, et elias, dans sa plus juste ingénuité, l'avait prié de l'y emmener, ce qu'il avait fini par accepter (au grand dam de ce dernier). feue placidité avait laissé ainsi place à ses premiers signes d'animosité ; agité mais prévoyant, une roulée lui avait permis de se calmer, et de grâce, l'encéphale en fuite, le voilà qui scintille au bout du furieux palpitant.
(( d'ici, on toucherait presque le firmament. ))
la voûte s’était dénudée de ses débris nuageux et avait laissé byron, atterré, s’égarer dans une errance métaphysique, perdu dans les méandres de ses pensées irrationnelles. abstraction temporelle qui laisse dans son cœur et son âme un maelström frénétique — le voici qui délire, somnolent, la conscience comateuse et l’esprit tumultueux, à s’exalter, les pupilles dilatées, face aux étoiles parsemées. il se perd, le gosse : il s’enivre des vers d’une poésie décadente et cogite, ratiocinant, laissant s'échapper subrepticement son subconscient : il y avait là dans ses gestes de l’inconvenance et, la nuque collée contre la portière, dans des œillades précipitées, il le vit, et enfin nous le voyions, le retardataire que nous attendions.
— et bien, si on m’avait prévenu que tes plaisirs solitaires étaient aussi pressants somerset, je t’aurai laissé te palucher pendant qu’j’me conduisais moi-même à la soirée.
terrible abjection ne sied ni à l’un ni à l’autre — byron, défoncé, n’envisage de s’excuser ; plus que de la bassesse, il y avait dans ses propos une trivialité démesurée qu’il peinerait dans ses habitudes à évoquer avec son compère. ses dérapages ne sont à peine relevés et le jeune homme, amusé, se désopile en le toisant, sourire fixé. un heurt contre son épaule et enfin, un volte-face — il s’élance, le joint enfoncé, à l’intérieur de sa skylark 83, tandis qu’il suit du coin de l’œil, bien que feutré, son intime prendre place. un vrombissement devenir soupir, un soupir changé en spectre, et eaton démarre, prompt, cillant vers la plage d’eckley.
(( si seulement il l’avait vu sur le trajet. ))
lampadaire n’avait pourtant rien qui puisse l’ôter de l’inhérente banalité qui venait le constituer ; édifié sur le flanc d’une asphalte abîmée à quelques pieds du rivage tant lorgné, il avait, de justesse ((et bien qu’embrumé par un certain voile grisâtre, presque cendré)), esquivé le réverbère dans une manœuvre audacieuse ((pour ne pas dire risquée)) qui l’avait contraint à déraper. le faciès s’exécute sous un rictus esquissé, triomphant, et dans l’ombre apparaît jadis éclipsé le poète qui daigne se parquer. l’insolence qui s’exacerbe n’a d’égal que la prétention qui s’envenime ; au loin, il reconnaît quelques têtes, quelques minois identifiés, alors que son attention vrille sur le côté — somerset, bien présent, lui apparaît toujours, et ce sont bientôt quatre visages qui lui font face à l’instant où il tire sa taffe. un coup d’œil, de nouveau, vers le même protagoniste, et enfin une parole, brève, laconique, et pleine de bon sens.
— tu vois c’que ça fait d’être moi : y’a t’jours quelqu’un pour t’attendre parce que ta vie de star, elle, elle n’t’attendra pas.
les pas ambulent jusqu’au groupuscule ; l’allure est leste, cadencée, et les enjambées élevées — subtil byron est enclin à l’amabilité et salue, pour la commodité, celles pour qui il s’est présenté aux festivités. un hochement de tête lui suffit à abréger ses civilités jusqu’à ce qu’il se mette à dévisager l’inconnue au patronyme ignoré. les sourcils froncés, il demande, le ton refroidi, à peine dissimulé : « excuse–moi, mais on se connaît ? » — rhétorique bien évidente pour qui sait quoi s’attendre face à un adolescent trop suffisant pour paraître convenant.

@elias somerset @solar berlioz @danae castelli @amor hermans @paula cano

Parfois (souvent (tout le temps)), ta motivation avait la mauvaise habitude de crisser son camp par la f'nêtre. Des envies solides de devenir liquide et de couler loin de tous ses drames adolescents qui juraient avec la couleur plissée de ta vieille âme rousse. La main de la fille qui ne t'aimeras jamais comme seul encrage, cette même encre là qui tache ta peau et s'assure que tu coule, que tu te noies tout le temps dans des sentiments trop grand pour le reste du monde. L'attention sur elle, sur ses lèvres qui bougent pour dire des mots qui s'avortent d'un soubresaut. T'as pas vu ce qui était so wild, tout fait trop de bruit ici, tout est déjà trop ivre et trop rageur, trop tout. Le reste s'efface, rien qu'un trou noir quand Sutton s'accroche à ton bras pour rendre ton sourire plus niais alors que tu ne pensais même pas que c'était possible de l'empirer. Des niveaux encore jamais atteints.

« Donc en gros, on reste juste nous deux, hum ? » Que tu taquines, plaisantes ou proposes, dépendamment. Rien que toi, elle et la chute dans le vide sentimental, le même chemin sinueux menant aux mêmes échecs baveux. Elle t'aime pas, gars, faudrait peut-être, un jour, peut-être, t'en remettre ? Yes, non, maybe, don't know, don't care. Ça fait juste mal. Un mal con d'elle donne plus d'amour à son fucking Iphone qu'à toi. Lui au moins, elle le caresse du bout des doigts, veinard. Bon et bien toi aussi, tu regardes ailleurs. Trouve en d'autres lieux, une @Paula Cano. Belle des joues tendrement rosies par un trop plein pour en combler un autre. Légère de l'air de pas s'en faire. Paula et ses iris aux couleurs de ta misère. Paula qui elle non plus, ne te regarde pas. Paula qui se fout de toi jusqu'à ce qu'elle n'ait plus d'autres choix. Tu es un prix de consolation qui ne console rien, et surtout pas les saules inconsolables. Tant pis. Sutton renaît d'une réplique, tes prunelles en bon toutou qui rappliquent pour chercher sur qui on est en train de chialer. Toutes les réponses du monde que tu veux lui donner quand elle les cherche en toi. Pourtant ses histoires sont de l'eau qui s'amuse à s'échapper entre tes doigts mal fermés. Ta logique aussi rapplique et s'applique. Trop cartésien, trop froid quand les problèmes sont pas à toi.

« Tu lui as fait quelque chose ? Peut-être qu'elle vit juste... des trucs ? Et que ça n'a rien à voir avec toi ? » Non, mais non. Le monde ne peut pas faire autre chose que tourner autour de Sutton Milton. I mean, look at her. Toi aussi, si t'étais un monde, t'aimerais bien tourner autour d'elle.

Elle va vriller.
Comme si c’était pas évident. Comme si c’était pas tout ce que tout le monde attendait à une fête lycéenne. Comme s’ils venaient pas précisément tous dans le but de voir les gens vriller. Il se retient de le dire à Liv, cela dit, il sait que ça aidera pas son cas.
Mais quand il voit Jules au loin, quand il voit la bande à Parker, quand il voit Hunter. Il sait que ça va mal se passer, il sait qu’Artemis elle va partir en mode furie. Il sait pas s’il a hâte ou pas. Il secoue la tête, garde Olivia contre lui pour l’empêcher de se retrouver mêler à la folie – qui ne manque pas.
Il se fait attirer – se plaint pas, il pourra mieux voir le spectacle. Ils arrivent une seconde trop tard – il a juste le temps de voir Parker, son air innocent, le coude qui a très probablement rencontré un nez. Elle a toujours été sexy Parker, dans la bagarre. Mais alors que Nate retient un sourire – c’est des sueurs froides à la voix à côté, le regard à côté. Une seconde, ses yeux qui se perdent sur Babi, une seconde de trop.
Il a la nausée et se détourne, cherche un verre, n’importe quoi. Quelque chose pour oublier.
Son cœur bat la chamade et il remarque à peine qu’Arty est de retour, paquet délivré par Hunter. Il hausse distraitement les épaules aux commentaires, répond même pas alors qu’on critique son goût en nanas – peut pas nier quand la dite tarée vient d’être violente avant même d’être assez bourrée pour avoir une excuse. La petite blonde qui mord, pas contente, sa meilleure amie qui la reprend – et Nate, ça lui passe à vingt kilomètre au-dessus de la tête.
Putain, ce qu’il peut s’en foutre là.
Il a besoin d’air.
La foule, les gens. Le bruit. Une seconde.
Il secoue la tête. « Je reviens. J’ai besoin d’un verre. » Marmonne et s’éloigne, quitte le groupe. Plus tard, il se demandera, si Artemis y est retourné, si Liv va savoir la retenir. Il entend plus que le bruit de son cœur et il s’éloigne un peu de la foule, chope une bouteille et va vers la mère, le souffle court quand il ouvre son butin et boit une longue gorgée en fermant les yeux. Putain.
Pas prêt à la voir de si près, la gamine.
Ou jamais, en fait.
Il secoue la tête, s’accroupit et se passe la main dans les cheveux. « Putain » qu’il marmonne – surtout quand il entend des pas, quand y a quelqu’un qui se rapproche. Même pas cinq minutes de répit – parfait.

@artemis swanson @hunter briggs @olivia castel & qui veut à la fin.

Votre match n’est même pas commencé qu’il est déjà interrompu par une Artemis en furie, tu étais plutôt satisfait de sa réaction, même si Sally agissait comme dommage collatéraux. Encore une fois, même pas le temps de réagir, tout juste le temps de sourire et de se sentir profondément satisfait qu’elle contourne la table et se dirige vers l’ex de Nate. Tu la suis avec un regard admiratif, qu’est-ce qu’elle allait faire ? Tu éclates de rire lorsqu’elle renverse le contenu de son verre sur la Calverley, pourquoi faisait-elle ça ? Aucune idée, mais tu en ressentais une importante satisfaction… qui ne dura qu’une seconde parce qu’évidemment que l’autre n’allait pas se laisser renverser un truc sur la tête sans réagir, et que serait une fête sans un peu de crêpage de chignons ? Un bon coup de coude bien placé sur la gueule parfois arrogante de ta petite amie. Tu t’avances pour contourner la table de beerpong pour éloigner ta furie du groupe quand tu es littéralement coupé par Briggs. Tu t’arrêtes net dans ton élan, tu fulmines, mais qu’est-ce qu’il fait ce con ?! À quel moment exactement est-ce que c’est devenu lui qui sortait Artemis de ses problèmes ? Tu ne réalises pas que tu as complètement cesser de respirer, furieux. Tu te contente de suivre le nouveau duo du regard, il la dépose près de soldat Olivia, tu roules des yeux. Qu’est-ce que tu devrais faire ? Si tu étais moindrement logique tu te précipiterais vers Artemis, mais qu’est-ce qu’elle ne comprend que c’est impossible qu’elle puisse avoir et toi et Hunter ? Tu grognes, serres la mâchoire et t’éloigne de la table de beerpong, tu passes rapidement devant Camille et Sutton, mais tu es si fâché que tu ne veux même pas fait l’effort d’être poli. Tu crève de chaud, tu vas faire un saut dans la mer tout à l’heure si ça continue comme ça. Tu cherches Nate des yeux, tu sais que tu peux aller râler sur son épaule et puis, tu étais tellement dans ton petit monde d’enfant pourri gâté que tu n’avais même pas remarquer que lui-même démontrait des signes anxieux. Tu le repères au loin, tu le rejoins, mais ce n’était pas un accueil des plus chaleureux qu’il te réservait. « Bon sens, tu es sur les nerfs, t’as un cadavre à cacher ou quoi ? » Tu lui fais un petit coup de coude. « Pas besoin d’être nerveux, j’t’aiderais à cacher le corps, mais avant on s’occupera de faire disparaître Briggs. »

@Artemis Swanson @Nate Davenport @Camille Lancaster @Sutton Milton @Hunter Briggs @Parker Calverley @Olivia Castel[/b]

Ton regard bleu-vert toise les corps qui s'agitent un peu partout. Tu les observes de loin s'amuser, s'enivrer d'alcool ; poison qui leur fait perdre la raison. Les têtes vont tourner demain matin et les regrets vont immerger quand les souvenirs flous vont resurgir. L'alcool, fléau de la jeunesse, t'en es consciente. Et tu sais que tu ne devrais pas trop abuser non plus ce soir, pourtant les gorgées se succèdent et le liquide brûle ta gorge encore et encore sans que tu ne cilles. T'es presque trop habituée, toi qui étais pourtant une enfant sage il y a encore moins d'un an. C'est l'bordel dans ta tête et dans ton cœur, Camille. De loin tu regarde une bagarre qui éclate, ça te fait sourire un peu parce que tu trouves ça futile de se donner autant en spectacle. Tu suis l'action comme tu regarderais une série sur Netflix, au moins ça a le mérite d'être distrayant. Mais quelque chose d'autre attire subitement ton attention : ton smartphone vibre dans la poche arrière de ton short en jean pour t'indiquer que tu viens de recevoir un message. Appareil entre tes doigts, tu lis le sms de @Sutton Milton avant de regarder autour de toi à la recherche d'une tête blonde. Elle est là, finalement, et t'ignores si t'es soulagée ou ennuyée. Heureuse que ta meilleure amie soit présente, ennuyée parce que tu vas devoir faire semblant de ne rien lui cacher ce soir encore. Tu l'aperçois un peu plus loin en compagnie de @Wolfgang Ó'Máille dont elle est sans doute la seule à ne pas voir les yeux en cœur quand il est avec elle. Mignon et pathétique à la fois, mais bon, t'es pas Cupidon, tu ne lui donneras pas de coup de pouce pour se lancer et lui déclarer sa flamme ; qu'il se débrouille ! Tu t'approches finalement d'eux, ton gobelet rouge dans une main et ton portable dans l'autre. T'es venue finalement tu dis à Sutton, sans joie ni déception, avant d'embrasser sa joue, puis ton regard dévie vers Wolfgang. J'suis contente que tu aies réussi à l'amener. En soit, parmi tes amies, la blonde est loin d'être la moins fêtarde et la plus difficile à convaincre de sortir un peu. Vous vous ressemblez sur ce point. Il y a de l'animation ce soir. Tu lèves les yeux au ciel, sourire enjoué au coin des lèvres. Tu aperçois Nate puis Jules passer devant vous un à un, sans s'arrêter, visiblement contrariés. Tu serais bien allée les voir, mais mieux vaut qu'il se retrouvent un peu.

Une chemise fine à col cubain et un jean troué. Une paire de sandale flip flop. Et les bouclettes en bataille. Le gamin se casse pas la tête. Pareil pour les bouteilles, qu’il chope dans le bar de beau-papa. Deux Vodka. Une Tequila. Et du gin ? Ça fera l’affaire. Il a pas l’intention de finir à quatre pattes dans le sable, à dégobiller le contenu de son estomac. Mais, tout de même, pas question de venir les mains vides. Le porte-feuille dans la poche arrière de son jean, les clefs dans un main, un sac avec les bouteilles dans l’autre et le voilà qui quitte le domicile.

Les messages qui fusent et qu’il ignore une fois sur deux. C’est pas qu’il en a rien à faire, Manny. Au contraire, certains illuminent son visage, l’amuse déjà, alors qu’il n’est plus très loin. Seulement, vu l’orthographe de certains, il devine sans difficulté l’état de l’humain, qui se cache derrière. Ils ont sans doute déjà oublié ledit texto. Le sportif stationne sans difficulté son jeep, bien que l’emplacement ne soit pas à cette usage. Vive les 4x4. Il rejoint ensuite la plage. Des visages familiers tout autour. Il salue et serre quelques mains. Constate l’état déjà bien avancé de ces copains, qui le pressait à les rejoindre. Son rire cristallin. Il s’excuse un instant, en les abandonnant là. Dépose les bouteilles avec d’autres, en chemin, s’arrête le temps de se servir à boire. Un rempli un deuxième lorsqu’il aperçoit Lance, dans un coin, avant de le rejoindre.

Le quart-arrière lui pique le joint. « Tiens, cale moi cette bière. C’est pour toi ! » qu’il lance, d’un ton autoritaire, mais amical, en lui tendant le verre en plastique rouge. Il tire sur le à deux reprises sur la cigarette de marijuana avant de la lui rendre. « Qu’est-ce que j’ai manqué ? »

Piper n’a rien à foutre dehors. Le vent lui semble trop frais, la nuit trop sombre.
Et surtout, la foule compacte semble déterminée à la laisser de côté. Ici, elle n’est que la nouvelle, encore et toujours. Le refrain fatigue, mais même elle n’y met pas du sien. L’intégration à coup de sourire forcé, elle n’en a pas l’envie. Les mots doux pour amorcer une amitié, ça ne l’intéresse pas. Piper préfère camper dans son coin, griffonner dans le coin d’un bouquin, observer du coin de l’oeil. Mais se mêler, jamais.
Alors quand on - son père - l’a poussé à la porte, au prétexte que ça ne lui nuirait pas de voir des jeunes de son âge, elle a râlé. Foutu un coup de pied dans la poubelle en partant. Traîné tout le long de la route et cherché mille prétextes pour rentrer, sans en trouver un seul. Par la force des choses, elle a fini échouée sur le bord d’une plage. Pas encore décidée à s’incruster totalement.
Piper se laisse tomber dans le sable frais, à bonne distance de ses congénères. Dans l’ombre, elle fait ce qu’elle fait de mieux : observer sans qu’on la voit. Tendances légèrement creepy ou plan de carrière assuré dans l’espionnage, elle voit les corps qui se pressent. Ceux qui se roulent des pelles, ceux qui boivent trop, ceux qui sont seuls, et n’ont pas l’excuse d’être le dernier débarqué en ville.
Et celles qui ne savent pas se tenir en public. Le nez en sang, un partout, balle au centre. Le drama adolescent dans toute sa splendeur. Elle sait pas ce qui se trame, Piper, mais voit Parker et Artémis se déchirer quelques secondes. Le combat court, clairement au désavantage de la blonde. Un instant, elle songe à quitter son refuge dans l’obscurité pour aller s’enquérir de l’état d’Artemis. Et puis elle reconnaît la silhouette interminable d’Hunter qui l’emporte au loin, et choisit plutôt d’esquisser une grimace.
Les yeux se détournent du duo, et se portent tantôt sur les uns, tantôt sur les autres. Dans leur vaste majorité, des inconnus parfaits. Piper pourrait forcer l’amitié, en offrant un verre au petit rouquin ou en bousculant candidement le capitaine et sa clope au bec. Mais le confort de son humble domaine, loin du monde, loin de ce monde qu’elle cherche encore à apprivoiser, a vite fait de la faire changer d’avis.
Suffit qu’un crétin de footballeur dont elle voit pas le visage s’échappe de la lumière et glisse dans l’ombre, sans la voir, pour qu’elle revoit ses positions. Le sable qui vole pour échapper à la fureur de ses pas, et qui finit par arroser Piper, à peine plus loin. Elle lâche un connard assez fort pour être entendue, mais l’autre est déjà loin, alors qu’elle se relève et secoue ses fringues pour enlever le sable qui s’est glissé entre les plis. Inutile de rester planquée, maintenant.
Alors d’un soupir à faire pâlir un asthmatique, elle s’avance jusqu’au petit groupe qui s’est formé autour d’Artemis. Elle ose à peine hausser la voix, pourtant pas timide, mais toujours certaine de déranger. Faut dire que le courant passe bien, avec la micro blonde, mais qu’elle est pas forcément certaine qu’en cet instant, son statut de quasi inconnue soit le bienvenue. Ca va ? Qu’elle se hasarde simplement, un coup d’oeil à son nez abîmé. Un autre à la blonde qui se trouve à ses côtés, qu’elle voit souvent traîner avec Artemis, sans jamais avoir eu l’occasion de lui parler. Piper. Salut. Les formalités d’usages, avant d’attraper un verre et d’y tremper ses lèvres.

Le chaton a des griffes. Quelque part, tant mieux. Si les projectiles liquides sont tout ce que contient son arsenal —à première vue, ça a failli l'être, déçevant et un poil rétrograde— le coup de Parker est presque déloyal. Emphase sur presque, the bitch had it coming. Swanson prouve avoir une deuxième corde à son arc lorsqu'elle envoie son poing dans le nez de Parker. Il est mal serré ; les phalanges de la blonde vont souffrir dans quelques heures lorsque l'anesthésie de l'alcool se sera affaiblie. Knock knock karma. Ce qu'il lui manque en technique, elle le compense en enthousiasme et Parker, pas un gramme d'alcool dans le système, maudit son propre sort la condamnant à encaisser sobre. Même filant droit, les réflexes belliqueux reposent juste sous la surface, et elle se serait fait un plaisir de coucher l'elfe blond sur le sable pour lui apprendre à ne pas se laisser ridiculiser si facilement si l'elfe en question n'était pas déjà airborne, emportée sur l'épaule de Hunt, manifestement pas le moins du monde calmée. La furie présente le majeur, Parker se contente de rouler des orbites, ignorant si elle est plus blasée du comportement de Barbie Brat ou de White Knight Syndrome. Dans tous les cas, ils s'éloignent. Toujours ça de pris, même si ça implique de devoir étouffer dans sa poitrine les étincelles d'un incendie qu'elle était prête à allumer. Le coup essuyé s'avère moins rude pour son nez —pas percuté suffisamment fort pour causer des dommages permanents— que pour sa dignité, qui est celle qui porte l'index sur le philtrum et est sincèrement choquée de le voir revenir taché de rouge. Suffisamment d'entailles pour croire en son propre pouvoir de coagulation ; le vrai problème, c'est la bière poisseuse. Elle transite contre ses tempes, descend contre son cou, scelle le coton de son t-shirt à ses clavicules. Parker se retourne pour jeter un regard à Babi, qui mute en signe de menton immédiatement compris. Exit le beer pong tué dans l’œuf, va falloir plus puissant plus vite, et elle s'éloigne déjà de l'eau en direction de la route, Babi sur le flanc. Parker tend la main pour récupérer son sac à dos, et lâche entre des dents serrées "donc tu viens de rencontrer wifey." Le grain de la voix complète les trous dans l'ironie : lovely isn't she? Pseudo intimité improvisée entre les voitures, Parker balance le sac sur le capot d'une voiture. En sort une bouteille qu'elle lance à Babi, la vodka orange dont le niveau a enfin l'occasion de baisser. "Profite tant que Big Brother ne te souffle pas dans la nuque," railleur, alors qu'elle extirpe sa gourde et en dévisse le bouchon pour s'asperger de l'eau sur les traits. "Remarque," pour le t-shirt, rien à sauver ce soir, "il est plutôt chill," elle tourne le dos au feu de camp pour l'enlever, l'utilise pour s'éponger le visage, avant de renfiler sa veste et remonter la fermeture éclair au-dessus du soutien-gorge, "c'est Hunter le vrai killjoy." Elle tend la main vers Babi, qui fait aussitôt passer le cocktail avec la détermination efficace d'un général qui arme les troupes. La vodka est, comme annoncé, à peine buvable, effet à la fois renforcé et apaisé par la quantité outrancière dosée par Parker. En baissant la bouteille et le menton, la voiture devant laquelle elles se trouvent paraît tout à coup familière. Parker glisse les doigts sur le capot, tragiquement lisse là où la carrosserie arborait jadis une insulte gravée par ses soins. Ça la laisse songeuse une seconde. Dans sa poche, son couteau vibre de l'envie de foutre en l'air les efforts de son brave garagiste. Une autre gorgée et elle tourne la tête en direction de la plage. "Tu vas me faire y retourner, uh ?" Rhétorique, à l'évidence. Elles connaissent toutes les deux les politiques d'exigences de Babi, qui résultent toujours en gain de cause. "Malgré la playlist merdique ?" Les yeux de Babi brillent comme un foutu ciel de quatre juillet. "Et la fréquentation ?" Rebelote. "Ok fine mais celle-ci est à moi," déclaré en agitant la bouteille dans son poing fermé avant de tracer la trajectoire vers le feu de camp et l'épicentre des mauvaises idées. Advienne que pourra.

@artemis swanson @babi mancini

Plus l’temps passe, et plus tu te demandes ce que tu fous là, Lola, franchement. C’est pas l’genre de soirée qui t’fait vibrer, bien au contraire. Y’a trop d’monde, trop d’monde que tu n’aimes pas. La musique est trop forte, trop mauvaise, et à part d’l’alcool de midinette, y’a rien à s’foutre sous la dent. Mais @Ash Kelley a voulu v’nir, et il sait toujours comment te faire céder. T’as eu beau faire la gueule, lever les yeux au ciel et soupirer, il est quand même venu t’chercher et c’est ensemble que vous êtes arrivé. Au début, ça allait, Lola, vraiment. T’as pris une bière, vous vous êtes posé avec ses potes et tout allait bien. Et puis cette meuf est arrivée, et la minute d’après, tu ne répondais plus de rien. T’as bien vu comment elle le regardait, mais surtout, t’as bien vu qu’il n’a absolument rien fait quand elle lui a toucher la main, lorsqu’elle a ri à ses blagues nulles. Et toi, ce genre de situation, ça t’met hors de toi. C’est ton mec, après tout, et t’es là, juste à côté de lui. Comment peut elle être assez conne pour pas faire l’rapprochement ? Et comment peut-il être assez con pour ne rien dire ? T’as commencé à faire la gueule, d’abord, et puis tu n’as plus tenu, et tu lui as tout balancé à la gueule. Comme toujours, il t’a prise par le poignet pour t’éloigner, et ça t’énerve encore plus, parce qu’t’as l’impression d’lui faire honte. Il t’a dit qu’t’était fatigante, et toi, toi ça t’saoules encore plus, Lola. Et puis finalement, tu lui dis d’retourner avec sa pouffe et tu pars, parce que c’est toujours comme ça, quand les choses deviennent compliquées, tu préfères te barrer, c’est plus simple comme ça. Tu rejoins le cœur de la fête et c’est comme si, en l’espace de cinq minutes, la plage c’était transformé en champs de bataille, t’peux sentir l’animosité et l’malaise qui règne, l’atmosphère est lourde. Au loin, tu vois @Artemis Swanson, et tu n’s’rais pas étonner qu’le gobelin soit -encore- au cœur des problèmes. Tu préfères rester en dehors de ça, c’pas comme si tu en avais quelque chose à foutre, après tout. Ta bière étant restée derrière toi, tu te diriges vers le bar en soupirant, cherchant dans ta poche un billet lorsque ton regard croise celui de @Levi Fawkes. Et tu souris. Ou presque. C’pas comme si tu souriais souvent de toute façon. T’es content d’voir ça tête de con parmi les autres têtes de cons. « Salut Fawkes » qu’tu dis en t’approchant. « Je suis surprise de te voir là, tu as décidé qu’finalement, tu voulais être reine de la promo, alors tu sociabilises ? » tu lui d’mandes, pas forcément véhémente, c’est juste comme ça qu’tu t’exprimes, Lol, en rabaissant les autres. Il doit avoir l’habitude, à force.

La soirée avance bien, Levi n’est pas mécontent d’être venu même s’il regrette un peu de ne pas plus voir de visages amicaux. Du monde, il y en a, il ne va pas se plaindre et pendant une seconde, il a hésité à s’incruster dans le groupe qu’il voit un peu plus loin, parce qu’il a reconnu Olivia et Artemis et d’autres visages aussi, mais il sait qu’il ne sera pas le bienvenue, sa réputation le précède, alors il préfère rester à l’écart avec Lou, à descendre des verres. Il a arrêté de compter d’ailleurs, il est encore lucide, malgré l’état d’euphorie dans lequel le dernier verre l’a plongé. Et soudain, il remarque enfin une silhouette amicale, Lola. Enfin, amicale… Il ne sait pas trop, parce qu’ils passent leur temps à s’engueuler et à se charrier, mais ils ont quand même quelques points communs. Et comme ils ne savent pas trop où aller, ils traînent ensemble, souvent. Lola, elle reste un mystère pour lui, malgré les mois qui se sont écoulés, elle n’est pas des plus abordables et lui, avec son tact et sa sensibilité proches du néant, il ne sait pas toujours mettre les formes pour lui parler. Il ne sait pas grand-chose de sa vie, que ce qu’elle veut bien lui dire, lui montrer, c’est-à-dire pas grand-chose. Et c’est pareil de son côté, de toute façon. Voilà un de leurs points communs. « Salut » il est content de la voir, au moins un peu. Il est toujours content de voir ses potes, Levi, il faut bien qu’il en ait. « Ouais justement, j’me demandais si tu voudrais pas être mon roi, tu ferais bien l’affaire, j’crois bien » il répond sur le même ton, un sourire entendu aux lèvres, nullement vexé par sa remarque. C’est comme ça tout le temps, ou presque. Parce qu’il se dit que c’est comme ça que Lola fonctionne, et qu’en jouant le jeu, en lui répondant comme ça, il parvient à maintenir le lien. « Tu viens chercher à boire, alors ? C'est ton premier verre ou bien... ? » parce qu’elle s’approchait du bar, à l’origine. Levi commence à cerner son caractère, et ça le fait rire, parce qu’ils sont pareils dans le fond. A donner l’impression de se foutre de tout et de tout le monde. Parce que ce sera toujours moins douloureux que l’inverse.

@Lola Nelson

Elle hausse les sourcils, surprise face à une Liv qui semble prendre un peu trop la confiance, et ça la soule, Arty. Surtout qu'elle sait dans le fond, que la Castel a raison, et ça ne fait qu'ajouter à son agacement. "Je suis en position de dire ce que je veux, oui." Elle suit Nate qui s'éloigne du regard, remarque Jules qui le rejoins, et dans un sens, ça la rassure de voir qu'il s'en va retrouver son meilleure pote plutôt que la première pétasse venue. Elle gardera un oeil sur lui, mais pour l'instant, elle peut se permettre de ne pas se préoccuper de son sort, et ça fait un poids de moins sur sa poitrine. Jusqu'à ce que Liv lui demande de remercier Briggs, et elle ne peut s'empêcher de souffler qu'on la prenne pour une gamine, occulte complètement le fait qu'elle se comporte comme telle depuis qu'ils sont arrivés. "Le remercier de quoi ? De m'avoir prise pour un sac à patate ? Et puis quoi encore ? Tu t'es prise pour ma mère ce soir ?" Et rien que de penser à la matriarche, elle sent un frisson qui lui parcourt l'échine, avant de lâcher un rire alors qu'elle imagine la réaction qu'elle aurait eu, si elle avait retrouvé sa précieuse bête de concours avec un nez cassée. "D'ailleurs, elle doit se retourner dans sa tombe si elle peut me voir dans cet état. C'est Calverley que je devrais remercier en fait, pour m'avoir offert cette satisfaction d'avoir rendue l'autre dingue encore plus folle là où elle est." Elle serait presque prête à aller lui offrir un verre, à Parker, pas inquiétée une seule seconde par ses sautes d'humeurs plus rapide que l'éclair. Mais elle est coupée dans son élan par l'arriver de Piper, et c'est sourire aux lèvres qu'elle l'accueille. "ah bah enfin quelqu'un qui s'en inquiète." Regard mauvais en direction de la bff, Arty championne de la mauvaise foi alors qu'elle se tourne à nouveau vers la nouvelle. "Et toi, ça va ? Pas trop perdue au milieu de cette bande de cas soc' ?" Comme si elle-même n'en faisait pas parti...