— high enough ;; tc

les gobelets craquent, les rires s’échappent de façon spontanées, le jus d’orange n’est là que pour donner de la couleur à la tequila. sitôt la nuit tombée, ils sont apparus. d’abord isolés. puis des grappes. des arrivées de plus en plus bruyantes, les tennis qui s’enfoncent dans le sable grossier du lit de la plage sauvage. eckley voit revenir ses squatteurs qui ont pas l’âge d’acheter la picole eux-mêmes et pourtant les mains sont pleines. s’ils sont pas foutus de rendre un devoir à temps ils sont champions pour monter une fête. même pas une demi-heure et la musique est crachée par une enceinte portable, les cris s’échangent à l’instar des gobelets. puis il y a ce mec un peu pratique, celui qui mate trop bear grills parce qu’il a réussi à allumer un feu mais c’est pas ce soir que tu te réjouiras du bois qui crépite et siffle dans la flamme parce que t’as décidé d’en profiter, d’être pas moins bruyant que les autres. night out sur des vibes d’electro chill, et même la playlist t’importe peu, vous avez pas besoin de prétexte pour vous noyer et oublier que c’est interdit. puis tu te dis que tu vas bien trouver des têtes intéressantes, un corps à mater, quelqu’un à embrasser quand t’auras trop bu, faire des promesses aux étoiles pour finir demain par te faire choper par tes parents quand t’auras la tête en vrac. mais tu vis chaque minute pour ce qu’elle est, demain attendra.

rewards:

S’il y a une soirée, il y a un Nate.
Gare sa voiture sur une place libre, loin, trop loin, s’en fout. Chope le sac avec les boissons, ramène toujours parce qu’il sait qu’il y a jamais assez. Verrouille, marche, la nuit qui bat, du bruit déjà qui vient de la plage. Jeunesse délurée, jeunesse folie, le regard qui se perd sur les silhouettes, le feu qui brûle, la musique. Sourire en coin sur ses lèvres.
Se demande s’il verra Cadence.
Se demande si ça va se finir en baston, encore.
Il se contente de soupirer et de déposer le tas cliquetant de bouteilles avec le reste, l’abandonnant là sans plus un regard, à part pour choper un gobelet et le remplir au premier truc qu’on lui propose, odeur amère et familière. Bière qu’il descend à moitié, mélangée au médocs, il va encore voir des étoiles bien trop vite. Mais qu’est-ce qu’il s’en fout. Nate qui fuit, encore, qui échappe à ses pensées, à la vie, aux tourments, aux flashback, à la culpabilité, au stress, aux problèmes. Nate qui dit fuck et part en vrille.
Comme d’habitude.
Rire alors qu’il rejoint des gars de l’équipe de foot, alors qu’une cheerleader se plaint que personne veut danser avec elle – y remédie en posant son verre et en l’entraînant par la main. Danse avec le reste, drague à peine, flirt parce que c’est drôle, ses mains sur des hanches, un dos qui bouge contre son torse, odeur de fraises et de vodka, des cheveux longs qui ondulent devant lui. Se souvient plus de son nom – à quoi bon ?
Rit encore, se laisse porter.
Et trébuche comme un con, parce qu’il veut tourner mais oublie qu’il est dans du sable, oublie que c’est pas stable, se rattrape difficilement mais un corps contre le sien, s’accroche pour empêcher la personne de tomber, chope un t-shirt qu’il attire, stabilise et hausse un sourcil. « Sorry ! C’était pas le but. » Non, vraiment, genius ? Il sourit, abandonnant la cheerleader qui a déjà trouvé un autre partenaire pour regarder son nouvel interlocuteur. « Pas de casse ? »

feat qui veut, connu ou pas, come  

Une soirée. Again. Trainée par Artemis, sa meilleure amie, comme d’habitude. C’est pas trop son délire à Olivia, ce genre de soirée. Les dernières expériences en soirée le lui ont bien prouvé. Pourtant, les choses se sont arrangées avec sa meilleure amie. Alors pourquoi pas dire oui à une soirée. C’est toujours mieux que de rester enfermée dans sa chambre. Arty et sa mustang passent la prendre, on se croirait presque dans un film. Et elle est contente Olivia, d’avoir retrouver sa meilleure amie. Arrivées sur place, rien de surprenant, la plage, la moitié du lycée est déjà là. L’alcool coule déjà a flot et la gamine cède a l’appel d’une bière servie par sa meilleure amie. Premier et certainement seul verre de la soirée, médicaments et alcool ne faisant jamais bon ménage. Elle est pas très à l’aise Olivia, au milieu de toute cette foule. Relativise, positive et passe un bon moment, c’est tout ce qu’elle essaie de se convaincre. Artemis l’entraine danser sur ce qu’elle aime appeler leur musique, à elles. Et finalement, la gamine commence a apprécier cette soirée. Elle commence à se détendre, à croire que finalement, c’est peut être une bonne idée cette soirée. loin de la maison, des tensions. juste avec sa meilleure amie pour profiter. C’était sans compter ce mec qui trébuche sur elle, elle perd l’équilibre, se sent tomber, elle s’accroche tant bien que mal. Et son verre plein aux trois quarts fini sa course sur le tee shirt d’Artemis. Au moins, la chute est évitée, grâce au garçon qui l’a retenue,  dommage  par contre pour le verre et le tee shirt d’arty. Gamine qui s’apprête à râler. Un bon tu peux pas faire attention ? Mais qui se calme aussitôt en voyant que le responsable de tout ça c’est Nate. Le gentil Nate. Ce garçon avec qui elle passe beaucoup de temps en ce moment et qu’elle apprécie peut être un peu plus que raison. « Non ça va t’inquiètes. Merci de m’avoir empêchée de tomber » un léger sourire s’affiche sur le visage d’Olivia, puis un regard vers sa meilleure amie. « Quoique si en fait, désolée Arty, j’ai pas pu le retenir » Grimace, le regard coupable d'avoir foutu en l'air le haut hyper cher de la blonde. mais, ça la ferait limite sourire, cette situation, pour une fois que c’est pas à elle que ce genre de chose arrive.

soirée sur la plage, elle peut pas passer à côté. surtout en ce moment. l'alcool, la plage, tout ce qui faut pour lui changer les idées, lui vider la tête. meilleur moyen de faire une grosse connerie, aussi, sûrement, on peut déjà prendre les paris, mais elle n'en a cure, ferme les yeux sur ses tendances autodestructrices, surtout quand elle a bu. et puis, une soirée, c'est l'excuse parfaite pour traîner liv derrière elle et la pousser vers nate. son plan fonctionne plutôt bien, jusqu'à présent, le secret de l'accord passé est maintenu, et elle n'a plus qu'à laisser les choses suivre leur cours. elle enfile un maillot, parce qu'on ne sait jamais, un short et le haut le moins cher qu'elle peut trouver dans sa garde-robe, parce que ça reste une soirée sur la plage et que tout peut arriver. elle passe chercher sa meilleure amie, évite soigneusement d'aborder la question lancaster pour l'instant, parce que c'est encore trop flou, encore trop frais pour y voir claire, et que ce soir, elle refuse de se prendre la tête. légèrement tendue en arrivant alors qu'elle jette un oeil sur les ados déjà présents, pas tout à fait sereine à l'idée de voir un jules et un hunter au même endroit après quelques verres, en attrape un pour elle, de verre, et pour liv. une bière, c'est rien, elle peut se le permettre, non ? elle insiste, l'autre finit par céder, petite victoire qu'elle apprécie, sourire aux lèvres alors qu'elle la traîne sur ce qui semble être une piste de danse improvisée dans le sable. et elle s'amuse, sent presque la pression des derniers jours retomber, jusqu'à ce qu'un imbécile vienne percuter liv et que la bière tiédasse finisse sur son haut. « putain mais quel con ! » ça sort spontanément avant que les yeux ne fusillent le coupable sur place. parce que c'est peut-être le verre de liv, mais c'est plus facile d'enguirlander l'idiot qui l'a bousculée. idiot qui n'est autre que nate. of course. la rage qui s'atténue légèrement parce que y a le sourire de liv. « sérieux mec, tu peux pas regarder où tu fous les pieds ? » elle râle pour la forme, parce que c'est nate, que c'est presque devenue un code entre eux, avant d'enlever son haut qu'elle abandonne au sol. hors de question de sentir la bière bon marché toute la soirée.

Trébuche, deux pieds gauches ou simplement oublié que le sable, c’était pas stable. Il rattrape la personne avant qu’elle tombe, s’excuse et sourit alors qu’il voit qui c’est qui se retrouve maintenant près de lui, met un peu plus de temps qu’il le devrait pour libérer son t-shirt. « Toujours là pour toi. » Alors que c’est lui qui avait causé la chute de base, mais il évite soigneusement de le rappeler.
Il est de bonne humeur, pas envie de s’attarder sur des détails. Et le sourire de Liv, et son regard sur lui, comme si elle était vraiment heureuse de le voir. Est-ce qu’il y a une seule autre personne sur terre qui est contente comme ça quand il apparaît ? Il a même pas un chien pour l’accueillir à la maison.
Mais il a Olivia et ses sourires, ça lui va.
Le rappel de la présence d’Arty et il se retient de rire en voyant que c’est elle qui a le plus pris au final. C’est dangereux, ça. Surtout si proche de l’océan. Personne ne retrouvera son corps si elle le jette assez loin et que le courant l’emporte.
« Désolé. » Mais Artemis, elle enlève son haut et il peut pas s’empêcher de sourire en coin. « Non, en fait, pas désolé. » Il rit comme un gamin – parce que maintenant, tous les garçons de la soirée le remercieront pour ça. Artemis qui n’a certes pas beaucoup de poitrine mais ça vaut toujours la peine de lui faire retirer des morceaux de tissus.
Il sourit et passe un bras autour de la taille de Liv, l’attirant contre lui. « Okay, Arty, pardonne-moi. Promis, je te laisserai me renverser un truc dessus pour qu’on soit à égalité. » Ce qu’elle ne se privera pas de faire, et sûrement au milieu de la cafétéria, dans un grand moment dramatique sans queue ni tête juste pour se marrer à ses dépens.
La musique qui change et il sourit, l’amusement dans ses yeux quand il se remet à danser, l’incident déjà oublié alors qu’il entraîne Olivia comme Artemis, faisant un peu le pitre plus que de raison pour tirer un sourire à l’une et un rire moqueur à l’autre – faire oublier l’entrée en matière comme un pro. Autant que sa connerie serve pour une fois. Ça parle de jeux de tous les côtés, les boissons qui coulent, les corps qui bougent et il en profite encore un peu, faisant tourner Olivia sur elle-même pour la ramener contre lui, la faire rire encore, voir le feu qui se reflète sans ses yeux. Profiter de sa soirée.  

@artemis swanson @olivia castel

Si tu ne pouvais citer qu’une seule et unique chose qui t’avais manqué pendant ton stage sportif c’était les fêtes improvisées à la plage d’Eckley. C’était encore un peu tendu avec Arte, tu n’avais pas l’habitude qu’elle reste furieuse contre toi bien longtemps. Normalement tu n’avais qu’à être toi, devant elle, charmant et convainquant et vous voilà repartie pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci tu savais qu’a ses yeux tu avais drôlement merdé. Après, toi tu te disais qu’au final elle avait trouvé un prix de consolation avec Nate puis avec Hunter, vous étiez quitte, non ? En tout cas, pour ta copine ce n’était pas encore un sujet clos. Tu allais y travailler, pas que tu considérais que tu avais mal agis tu avais parfaitement le droit de faire ce que tu as fait. Tu t’avances dans le sable, tes chaussures d’eaux dans les pieds, tu adorais les fêtes à la plage, mais tu détestais sentir le sable sur ta peau. La musique était forte, les gens dansaient déjà, les ados buvaient ici et là et tu ne mentirais pas, cela te faisait vraiment du bien d’être de retour. Tu cherches quelques secondes du regard une tête que tu connaissais. Un sourire en coin prend forme sur ton visage lorsque tu vois Arte, tu l’aimes cette cinglée, même si en ce moment elle t’agaçait à ne plus réfléchir par elle-même. À croire que pendant ton absence Olivia Castel et elles étaient devenues des jumelles siamoises. Près d’elle se trouve ton Nate. Tu enjambes rapidement les quelques mètres qui te sépare d’eux, puis quelque chose attire ton œil. Une tête toute bleue, intrigante. Tu regardes de nouveau vers Arte… Puis tu choisis de l’ignoré. Tu sais que ça va la mettre en furie et tu te dirige vers la table de beer pong, près d’une fille que tu connaissais de vue, parce que forcément ici tout le monde se connait. Annie, Sunny ? Ally ? Quelque chose dans le genre qui finissait en ‘’i’’. Tu t’approches d’elle, sourire charmant sur le visage, jetant régulièrement des regards vers l’autre groupe. Tu poses une main sur l’épaule de bleuet. « Je suis plutôt doué à ce jeu. » Expérience de baseball oblige. Tu n’étais pas un grand adepte de l’alcool, tu n’aimais pas cette vulnérabilité que cela provoquait, mais parfois tu pouvais bien lâcher prise pour le fun. « Je suis Jules. » C’était presque prétentieux de te présenter comme ça, ce n’était pas comme si tu n’étais personne ici, mais tu ne te souvenais pas du prénom de l’adolescente et ça aurait été drôlement maladroit de ta part de lui demander…

@"Sally Elsenhower" @Artemis Swanson @Olivia Castel @Nate Davenport

Spoiler:

Si c'est Babi qui a pris l'initiative de motiver les troupes, Parker est la première sur les lieux. Clairement pas une question d'enthousiasme, malgré la vodka qui sloshe à l'intérieur des bouteilles d'energy drinks dans son sac à dos. Juste d'inévitabilité. Babi et son fashionably late, Parker et la proximité ; du trailer park à la plage, c'est principalement lâcher les freins et laisser la gravité faire ce qu'elle fait de mieux. L'ascension du retour will be a bitch, mais c'est hors sujet, un problème pour future Parker, celle au crâne plus lourd et au chargement plus léger une fois que le diem aura été carpé. Elle cadenasse son vélo à un garde-corps, profitant de sa position d'altitude pour jeter un coup d’œil panoramique sur la plage. Dans l'immédiat, des visages connus mais pas de visage ami. Pas de trace de Babi. Ni du pendant fraternel —évidemment. Parker suppose qu'il se pointera avec sa cadette ou pas du tout. Elle sait quelle option elle devrait souhaiter mais sait surtout qu'elle préfère l'autre, ce qui n'est pas un problème vu que personne n'a besoin d'être au courant. Certainement pas l'hypothétique Babi qui brille par son absence. if ur not here in twelve minutes i'm leaving, tapé en deux secondes et lu ✓✓ en trois. C'est du bluff et elles le savent toutes les deux. Le portable est remisé dans la poche de la veste, la main s'y enfonce à sa suite, et Parker se rapproche du feu de camp. Alors qu'elle brille rarement par sa sunny disposition, l'ambiance musicale à base de hipstercrap parvient tout de même à lui faire serrer davantage les dents, et le BCBGisme de la cohorte manque de les faire sauter hors des gencives. Tour de piste pour jauger la foule, et of fucking course qu'il faut que Nate soit là, la voix suffisamment bruyante ou familière pour que Parker se branche immédiatement à sa fréquence. Manifestement sans la Missus mais avec son habituel nuage de drosophiles qui gloussent, les mains contre les hanches d'une meuf qui, aux dernières nouvelles, n'est pas la sienne —what else is new. Et tout à coup, une distraction. Une meuf aux cheveux bleus organise des red solo cups sur une table de fortune. Si Parker n'a jamais été une grande fan de bière, et encore moins quelqu'un qui a besoin d'une excuse pour vider un verre, le tableau lui plait. En tout cas plus que l'alternative. Elle s'arrête de l'autre côté de la table et laisse tomber son sac à ses pieds. Donne un coup de main pour remplir les verres, tandis qu'un mec s'approche de la table et se présente à la meuf d'en face. Parker, moins courtoise, mais pas moins volontaire, leur décoche "vous jouez ensemble ? Bring it on," pour marquer qu'elle prend part à l'opposition. Y aura bien un mec lambda pour lui servir d'ailier. Y a toujours un mec lambda. Where there's a beer, there's a bro.

@sally eisenhower @jules lancaster

Mensonge, sur mensonge, sur mensonge. Tu as bâti un empire charlatant pour apaiser les envies de contrôle de la monarque génitrice. Oui, oui, maman, j'vais chez Sam. On va guitarer un peu, s'pour ça que je l'enmène. J'rentre surment, mais tard. Oh tu veux appeler les parents de Sam ? Tu peux, mais ils sont pas là j'crois. Et tu gribouilles un autre numéro où quelqu'un se fera passer pour eux. Pour avoir une soirée un tant soit peu cool, tu dois chirurgicalement préparer chaque menterie et les apprendre comme la vérité pure. Ta belle courbée jetée sur la banquette arrière, c'est chez une plus belle Sam que la voiture s'arrête, ton interminable @Sutton Milton. Un jour, t'arrives à arracher tes yeux de son sourire et tenter minablement de te concentrer sur la route qui vous avale. C'est dur quand son parfum dans ton habitacle fais valser tes neurones ensemble, idiot quand tu te rappelles combien elle est belle. Ton quartier retrouvé, la voiture dans un bon petit boisé, stationné pour pas qu'une malencontreuse maman débarque sur la plage en découvrant tes falsifications vitales. Revêtant ta guitare en ganse. Une caisse de Pabst au ruban bleu tiède dans un bras. L'autre main dans la sienne jusqu'à ce que ses doigts en aient marre de toi. Le regard qui essaye de se détacher d'elle, difficile à oublier quand ta main se risque à devenir moite contre la sienne. C'est pourtant toi qui t'ablationne d'elle en premier, pour mieux lui offrir une bière, détendre ta cardiologie quand la canette craque et que le liquide cheap vient calfeutrer ton œsophage. T'oses pas la reprendre, cette main qui ne t'appartient pas. Est-ce que t'as le droit ? La porte de sortie serait toujours la blagounette. Rattrapant timidement le bout de ses doigts, t'accaparant son attention.

« J'parie que tu s'ras trop frilleuse pour un bain de minuit, mais j'ai quand même mise une alarme sur mon portable. » Le défi lancé, le début des mauvaises idées, du mouvement dangereux que ça pourrait provoquer. Une marrée d'adolescent bourrés, voguant avec le risque imminent de se noyer.

il a entendu parlé d'une soirée à eckley dans les couloirs, traversant la rangée des casiers où les ados s'accoudent pour bavarder entre eux. jamais invité aux fêtes, trop ringard pour ces occasions. mais apparemment c'est open-bars, alors il a décroché quelques mots à ce sujet auprès de sa "dulcinée" comme il le fait toujours. faut dire qu'ils ont tous les deux échappés à l'étreinte de leurs uniques parents, filés en douce pour se joindre discrètement aux méandres d'une foulée juvénile. / blotti derrière la japonaise, il la laisse se dévoiler au grand monde avant lui. les troupes populaires et ceux qui le sont moins dans un coin, ça l'amuse. il lui prend finalement la main et se faufile entre les couples déjà en action pour aller s'appartenir à un emplacement au beau milieu de tout. il observe un peu autour de lui, essayant de discerner quelques identités familières. - tes amies sont pas encore là... tant mieux ! une moue se dessine aux traits de son visage. dénigrer les autres est une rareté chez lui, mais quand il en apprend plus sur la façon dont elles traitent sa kana, leur faire mâcher un peu de sable humide ne serait pas de refus (ellie & marlowe better run). kibo vient passer une main dans les sombres et soyeux cheveux de celle d'en face, les ébouriffant un large sourire aux lèvres. - c'plutôt cool par ici, t'en penses quoi nana ? l'expérience manquante au sein de ce type d'événements, avoir l'impression d'être une petite étoile parmi de grandes lunes. ou une comète, seulement de passage. mais il est accompagné cette fois, les yeux rivés vers sa fidèle acolyte aux allures angéliques. ça lui tordait un peu l'esprit de la ramener dans ce genre d'endroits, elle mérite pas ces fréquentations, mais si ça pouvait lui apporter une lueur de joie alors ça l'arrangeait. / les pensées qui visaguent puis il se demande, "j'vais parler à d'autres gens ?", tant d'êtres de la même tranche d'âge réunis en un même lieu, qui sait ce qui pourrait arriver. - dis, t'as soif ? les liquides alcoolisés à ne plus en compter, lui faire avaler ce genre de foutaises (comme dirait maman) n'est pas vraiment une option pour lui. il aurait dû ramener son sac à dos rempli de babioles et briques de jus de pomme.

@kana shinohara

en vélo ? tu m’as bien regardé ? si le débat est vite plié malgré la moue boudeuse de la frangine, récupérer la voiture des parents après le service est une gymnastique plus périlleuse mais néanmoins réussie. en omettant qu’il embarque babi, promet juste de la poser chez parker, que lui va juste retrouver quelques copains, la rengaine classique du mensonge monter de toutes pièces. qui ne sera cohérent qu’à condition de ne pas ramener sa soeur complètement soûle, à deux doigts de vomir sur les pieds des parents. surpris d’avoir été invité par cette dernière, ils marchent tous les deux sur la pointe des pieds en terrain inconnu et silencieux. le silence le pèse, il faut alors ruser, leurrer le cerveau en se disant qu’il a besoin d’être concentré pour se souvenir la route -faux- pendant qu’elle enchaîne les textos sur le siège passager. il se doute qu’elle se méfie. qu’elle a plus posé la question pour savoir s’il serait dans les parages que pour vraiment l’inviter - preuve facile : elle n’a pas insisté pour qu’il vienne, hors tout le monde sait que babi est du genre insistante facile. mais tant pis il fera avec, minimisera les dégâts sur leur relation bien avant de réduire quoique ce soit concernant l’allure fêtarde de sa benjamine.

les portières claquent, il sait qu’elle va lui échappe dans la seconde, se rejeter sur quelqu’un (au choix, parker, ou les couillons pas finis qui lui servent de potes depuis des années) et que ça sera foutu. "babi. attends." quelques secondes trop tard. comme d’habitude ce même problème de temporalité, décalage subi et haï, parce qu’elle se faufile, bondit, a déjà les pieds dans le sable faisant gronder un fuck off désespéré à dani qui lui emboite le pas malgré lui. elle a trouvé parker, c’est déjà un point positif, supporter les autres dès le premier instant ça aurait été trop demandé. "babi."  il la rattrape doucement par l’épaule, l’oblige à couper ses babillages pour une seconde quand il la force à pivoter vers lui. jette un coup d’oeil pour parker, accompagné d’un bref mouvement de tête qui vaut pour salut quand il ignore encore le reste du monde. "je te fais confiance pour pas te rendre malade. et pas de joints. on rentre ensemble. ce sont mes seules conditions, promis ?" aucune envie de passer un tiers de la nuit assis sur le trottoir devant chez eux à attendre qu’elle dégrise pour oser remettre les pieds dans la maison. il récupère la balle de ping-pong,  la jette dans un gobelet devant parker qui produit un bruit mou en rencontrant la piège. "pour le reste, amusez-vous. cheers parker." il glisse un clin d’oeil à sa frangine, personne n’a jamais dit que calverley devait être épargnée et lance à @sally eisenhower un "j’espère que tu tiens bien l’alcool parce qu'elle je suis sûr que oui." en accompagnant d'un mouvement de tête vers sa protagoniste. la tronche de davenport plus loin, avec sa bande de potes dérébrés, des visages inconnus, rien d'exceptionnel puis le regard accroche ce qu'il préfère normalement éviter @luisa bealer "eh bealer." la langue moqueuse ne réclame qu'à l'épingler mais avant de vraiment la vexer il lui fait signe de venir. "t'as vu may ? elle vient ? et toi t'as fait quoi de ton mec, tu t'es perdue ? tu joues au beer pong ou t'es trop rasoir pour ça ?" il leur manquait un joueur et lui il pousse la gamine sous le bus.  

les jambes se balancent en l'air, un bâtonnet de glace dans la bouche, babi a les yeux fixés sur son téléphone. les messages ont été envoyé. les réponses positives sont attendues. soirée à eckley ce soir. la gosse a des Big Plans. réunir tout le monde. parker et les garçons, en tête de liste. parce-qu'elle a l'impression que ça fait des années lumières qu'ils ne sont pas sortis tous ensemble. uriel lui a dit non. un baiser sur le front suivi d'un sors avec eux, tu m'appelles si besoin a suffi pour ne pas qu'elle insiste. les sourcils se froncent à la moindre résistance mais elle jubile dès qu'elle recueille petit à petit les oui. pas besoin de grand chose pour convaincre parker, hunter se la joue plus difficile mais il finit par céder (comme presque toujours) et ethan et gabe suivront le mouvement, elle en est sûre. le poing levé en l'air, babi roule sur son lit tout en finissant les derniers morceaux de sa glace. pas de tâches sur la couette, elle s'améliore la gosse. six secondes et demi pour décider d'une robe blanche accompagnée d'une veste en jean. converses blanches usées et sales aux pieds, elle attend que dani négocie la voiture pour eux deux, sagement derrière lui. le vélo a été refusé pourtant elle était convaincue de son idée. dani sur son guidon, ça aurait pu être beaucoup trop drôle. les yeux toujours sur le téléphone sur le trajet, la gosse ne fait pas attention à ce silence. elle aimerait se convaincre qu'il est agréable pourtant il est juste pesant et anormal. elle sourit au message de parker, lève les yeux au ciel avant de lui répondre un dani's driving, he's sloooooow. l'excitation jusqu'au bout des doigts, la gosse ne tient pas en place. ils n'arrivent pas assez vite, encore moins maintenant qu'elle sait que parker y est déjà. le contact est à peine éteint que babi a déjà les pieds dehors. elle court jusqu'à la plage et ne se soucie pas réellement de si dani la suit ou pas. un regard suffit pour qu'elle repère sa meilleure amie. babi arrive dos à elle et vient se poser juste à côté. coup de hanches comme simple bonjour. le sourire  destiné à calverley s'efface quand elle voit sally en face. les sourcils froncés, la mancini se la joue courtoise et mature (for once). pas de regard de travers, pas de remarque, même si clairement elle ne la porte pas dans son coeur. « les parents pensent que je suis chez toi donc j'ai rien pu ramener... » qu'elle souffle. les mains vides, simplement babi et sa petite robe pour ce soir. une main sur son épaule qui la fait se retourner vers dani. les règles sont claires et plutôt raisonnables. elle redoute d'être en soirée avec lui. ne pas savoir comment se comporter, devoir s'adapter, être bridée. mais le deal lui plait bien. « tant que je suis épargnée de ton enchainement de bouche à bouche, ça me va. be a gent', dani. » les derniers mots sont soufflés. un conseil sur la langue de la petite soeur. parce-qu'elle sait bien qu'il est pas le gars à se poser, pas de copine officielle -encore moins maintenant- alors elle aimerait juste ne pas le voir enchainer les baisers à droite et à gauche toute la soirée. puis il lance la balle pour la jeter dans un gobelet devant parker. le regard de babi se lève vers son frère. malice dans les yeux. « celui là est pour moi. » qu'elle déclare avant de le vider d'une traite. puis elle entend dani ramener une nana. les mains levées en l'air pour échapper à la partie, babi se place sur le côté de la table. côté parker, of course. un regard et un sourire vers son frère.  ça peut être fun d'être là avec lui. le retrouver dans un milieu autre que le restau ou la maison. le coeur qui gonfle de le voir, ici, sur la plage, comme un ado presque normal. « je suis cheerleader officielle. » qu'elle annonce. ce rôle, elle le maitrise, toutes les semaines sur les gradins. entrainement ou match officiel, babi, première à supporter parker. et probablement que pour le beer pong, elle croit encore plus en sa meilleure amie pour gagner. just a feeling. « hunter n'est pas arrivé ? » babi, elle râle dans son coin. la question pour parker, le regard partout sauf sur elle. pas de briggs dans les parages. mais il lui a assuré qu'il venait. plus qu'à attendre de voir s'il a bougé ses fesses ou si babi devra décider de son sort. ça se joue entre lui faire la gueule pendant six semaines ou le pourrir d'un coup dans l'épaule (version babi) et un majeur levé, quasiment promis plus tôt par message, dès qu'il arrive. (outfit)

avachi sur le canapé, tu contemples tes deux options du soir, soirée plateau-télé avec papa et maman qui n'attendront pas une dizaine de minutes avant de se disputer pour choisir le programme du jour. qu'ils finiront tous les deux par ignorer, l'un endormi sur le canapé, la bave au coin des lèvres et l'autre trop occupée à gravir les échelons dans candy crush. ou alors, soirée sur la plage, avec la plupart des gamins du lycée, l'occasion de voir les plus coincés se déchaîner et mettre ça sur le compte de l'alcool dans vingt-quatre heures. se moquer d'eux avec les filles, hypocritement parce qu'aucune de vous sous l'emprise de l'alcool ne ferait guère mieux. l'ambiance étouffante versus l'ambiance réconfortante et amusante, la décision est vite prise. tu pianotes en vitesse sur ton téléphone et t'empresses d'envoyer un message sur la conversation de groupe ; retrouvez-moi à la plage dans une petite demi-heure, une soirée à ne pas manquer. tu montes quatre à quatre les marches de l'escalier et t'empresses de trouver la tenue idéale. choisis sans aucun hasard, chaque élément de ta tenue sélectionnée avec soin afin de procurer l'effet escompté. tu optes pour une jupe volante blanche, assez courte, qui au moindre courant d'air laissera apparaître certaines de tes courbes. tu enfiles par-dessus un jean slim pour éviter les remarques désobligeantes de ta mère, qui te renverra directement te changer. avec ça, tu mets un simple top qui laisse apparaître un tatouage sur tes clavicules. typiquement là, pour te rappeler qu'après quelques verres tu n'es plus en position de prendre des décisions raisonnables. tu balayes délicatement de tes doigts le rideau de ta fenêtre pour t'assurer qu'elias est bien dans sa chambre, à se préparer. en tout cas, sa lumière est bien allumée. tu envoies un message à amor, lui rappelant sa promesse, avant de déposer un baiser sur la joue de tes parents et leur baratiner ta soirée pour qu'ils dorment l'esprit tranquille. à peine derrière la porte, tu fais disparaître ton jean derrière un buisson et t'en vas attendre le bus à quelques pâtés de maison. ah au fait, si vous pouvez ramener quelque chose à la soirée, j'ai oublié. tu leur fais le coup à chaque fois, feindre l'oubli plutôt que dépenser ton argent dans des boissons misérables qui finiront par être consommer par des crétins avec de l'herpès.

le bus s'arrête près de la plage, tu descends avec quelques autres jeunes, qui te bousculent presque pour courir sur la plage. tu les fusilles du regard et leur lance des insultes, qui se perdent dans l'horizon. tu manques de trébucher sur une canette écrasée au bord du trottoir, tu soupires. la balaye du pied et t'assoies un peu plus loin. tu sors ton téléphone de ta pochette et envoies un message à danae ; alleeeeeeeeeez, viens, s'il te plaît. je me meurs sans toi. accompagné de ton message de détresse, tu lui envoies une photo de toi, assise comme une clodo sur le trottoir, avec la mine boudeuse. tu sais qu'il suffit de la faire culpabiliser pour qu'elle rapplique. pendant ce temps, tu regardes au loin les lumières s'éclairer à tour de rôle et les lycéens danser au rythme de la musique. tu pries pour qu'ils débarquent vite.

encéphale en surégime, lune qui brillait bien trop fièrement dans le ciel. lulu n'avait aucune envie de rester enfermée dans sa chambre. de ce sourire mutin qui la caractérisait tant. l'enfant se rebelle. à se faufiler silencieusement hors de sa chambre. à observer les ombres danser sur les murs du salon. attrapant ses vieilles baskets et sa veste en jean, l'enfant fait ses adieux. parents depuis bien longtemps endormis. papa a encore trop bu. maman dort chez le voisin. enfant seule. personne pour la surveiller, pour l'engueuler car elle fait le mur. des adultes qui ont abandonné leur responsabilité. de cette envie de ramener leurs gosses au service après-vente. lulu se débrouille. comme toujours. de cette vivacité qui brûle avec force dans les prunelles de ses yeux. indépendante. aussi silencieuse que la nuit, elle quitte son domicile. personne ne la remarque. personne ne fait attention à elle. l'impression d'être invisible pour le reste du monde. gamine qui avait entendu parlé d'une fête sur la plage. à texter may et sol pour savoir s'ils venaient. l'envie de prendre la cuite de sa vie. de tout oublier. juste pour quelques secondes. quelques minutes. quelques instants. à marcher. pieds qui tapent le bitume. promenade thérapeutique. à discerner les étoiles dans le ciel. ciel sombre au couleur de son coeur. tout aussi vide. baskets abimées. jean troué. c'était tout un style. celui du pauvre. ça la fait rigoler. elle continue d'avancer. même la fatigue n'atteint pas ses yeux. et quand elle arrive enfin à destination, lulu ne peut s'empêcher de sourire. (heureuse) de cette liberté retrouvée. du sel marin qui vient titiller ses narines. des vagues qui viennent s'échouer. des rires, son mélodieux jusqu'à ses oreilles. elle se sent bien ici. contente de croiser des camarades. tout le monde semblait s'amuser. à reconnaitre des têtes familières. même une personne qu'elle ne souhaitait plus croiser. dani.lulu essayait d'être parfaite. chaque seconde de sa vie. mais avec lui, son sourire disparaissait laissant place à des envies de violence. de lui péter le nez. de le traiter de petit con. ça elle se faisait plaisir, surtout dans sa tête. sourire qui sonnait faux. myocarde qui bat un peu trop vite. "mancini" qu'elle répond d'un ton bougon. grimace qui s'étire sur ses lippes, lui inspirant le dégoût. myocarde qui se refroidi. ce garçon n'était qu'un bouffon. jeune bealer qui ne supportait pas sa présence. telle une démangeaison dont on n'arrivait pas à se débarrasser. à apparaitre de plus en plus dans sa vie. dans la vie de may. et bordel la gamine ça la rendait folle. dani avait cette mauvaise tendance à titiller un peu trop sa patience. à franchir des lignes. "t'es de la police ou quoi? que l'enfant renâcle de mauvaise foi. sourcils qui se froncent sous cette avalanche de question. "j'sais pas où est may, et non j'me suis pas perdue, mais si j'avais su que je tomberai sur toi j'serais pas venu" qu'elle ajoute de plus belle, son ton grondant. lulu n'avait jamais apprécié dani.  amertume au bout des lèvres. may & lui étaient beaucoup trop proche. mauvaise influence. à lui aspirer tout sa lumière. à lui donner des trucs pas commodes. langue qui claque dans son palais alors que l'homme la tir jusqu'à la table de beer pong. et bordel qu'elle allait avoir besoin de boire pour survivre à tout ça. peut-être qu'elle ferait exprès de perdre? "j'suis pas rasoir, c'est toi qui a un balais dans tes fesses." qu'elle souligne dans un petit ricanement. deux gamins. à s'envoyer des piques. "c'est juste que quand je suis avec toi je m'ennuie". vague haussement d'épaules. voix presque sincère. à tenter de cacher tous les sentiments contradictoires que lulu ressentait. à observer les deux autres filles. (babi & sally) visages familiers. "et en plus j'dois faire équipe avec toi?" plutôt mourir. d'une mort lente et douloureuse. hors de question de faire ami ami avec son pire ennemi. celui qui lui volait may. qui lui volait tout. soupire qui s'échappe de ses lèvres. les parques n'étaient vraiment pas sympa de lui faire un coup pareil.

@babi mancini @dani mancini @sally eisenhower

crockett, distincte de sa population, n’est rien pour kana. ni son sol, ni son ciel ne trouvent salut à ses yeux. mais la mer qui l’embrasse malgré toutes les fois où le rivage la repousse, lui donne, à chaque fois qu’elle la voit, l’envie de changer d’avis. c’est parce qu’elle se sent chez elle près de l’océan qu’elle évite la plage autant qu’elle le peut. kana accorde beaucoup de fierté à sa capacité à continuer de détester cette ville après cinq ans sans quitter son bras. puisqu’elle sait que la proximité seule des bancs de sable saurait la conquérir, elle s’en tient loin ; donnant de la force à son self-given titre de miss misery. certaines occasions/personnes, pourtant, lui font négliger son attachement à se morfondre. lorsque kibo lui demande de l’accompagner à une fête sur la plage, elle en oublie même les raisons qui la tiennent si loin de l’eau. en matière de soirée, l’initiative ne vient jamais d’elle. kana aime les gens. leur rassemblement, beaucoup moins. en particulier lorsqu’elle doit les affronter sans l’écran protecteur de sa clique habituelle. étrangement, sans la présence titanesque du reste des meanies, elle se sent vulnérable, comme nue, dans la foule au milieu de laquelle kibo la traîne. ça, doublé de l’inévitabilité des représailles pour rupture du contrat social en se présentant à une fête sans sa bande, et kana est prise d’une sensation d’inconfort aussi intense que brève car immédiatement chassée par la main de kibo dans la sienne. il parle. elle sourit. « elles sont pas si terribles. » tirée de ses réflexions sur son sort par une conversation sur les responsables des dites réflexions, kana relève le ton peu convaincu de ses propres paroles avec un sourire peiné. l’habitude a rendu lasse toute tentative de plaidoirie en la faveur de ses quote unquote amies. de toute façon, les autres ne sont plus à convaincre sur le fait qu’elles soient malveillantes tout comme kana ne l’est plus sur le contraire. « cadence est gentille. » sa médaille d’or de mental gymnastics lustrée par les rationalisations répétées brille à côté de son badge d’idiote finie, lui, plastronné sur sa poitrine. kana, consciente des deux, les arbore presque avec fierté, ne cachant plus les cerceaux à travers lesquels elle est prête à sauter pour se prouver mériter l’amitié or lack thereof reçue. les meanies still nowhere to be seen et les fêtes étant majoritairement à propos de ceux qui y participent, l’attention dévie inexorablement des absentes à ceux présents. kibo a l’air de s’y plaire au milieu de tous ces gens, kana attend avant de se décider. le regard toujours sondant la plage comme dans l’attente de l’apparition d’un fantôme, elle remarque deux choses. la première, olivia est là. la seconde, nettement moins plaisante, nate aussi. la vision du premier visage accompagné du second fait passer kana en l’espace d’une seconde du sourire à la nausée. avec eux, artemis et un peu plus loin jules. sa surprise en voyant le dernier est vite combattue puis surpassée par l’instinct de fight or flight déclenché à la vue du pire des – déjà exécrables – davenport. « ça pourrait être mieux – il y a certaines personnes que… je m’attendais pas à voir » her bad, elle suppose. nate est attiré par les soirées comme les papillons par la lumière. en y réfléchissant plus d’un instant, la déduction n’était pas difficile à atteindre. cela dit, ça pourrait aussi être pire. il pourrait l’avoir remarqué ou lui adresser la parole. et quoiqu’il arrive, kana se sait confortée dans l’idée qu’elle n’aura pas à y faire face seule. « mais bon, on est à la plage et t’es là, alors qu’est-ce que je pourrais demander de mieux? » she means it. le sourire, cette fois-ci, est dénué d’arrière-goût amer ou nauséeux. elle adore kibo. si ce genre de sortie n’est pas vraiment l’univers qu’ils partagent, l’attention est agréable et tout quality time ensemble est bon à prendre. « pas vraiment. j’ai rien amené et j’ai pas vraiment envie de boire ce qu’on propose ici. » moins contre l’alcool que contre la version d’elle-même alcoolisé, depuis la catastrophe:tm: kana s’est jurée de ne plus jamais boire – sauf peer pressure, spleen ou occasion d’impressionner quelqu’un qui probablement n’en vaut pas la peine. des convictions d’acier, donc. « tu connais beaucoup de monde, ici ? » comprendre ‘dis moi qui tu veux fuir’. la véritable question est glissée dans le subtext d’une question posée en toute innocence. elle suppose que si pour elle, le bon déroulement de la fête tient à la distance maintenue entre elle et ceux – celui – qu’elle souhaite éviter ; pour lui aussi.

@kibo kurski