| Sujet: FIRMAMENT (leo) Jeu 11 Mar - 22:50 | |
| le vent est sec, lui qui qui emmêle ses cheveux. les paysages défilent tout contre ses yeux, bouche tout sourire face à l'impression de liberté qu'elle obtient à chaque coup de pédale - regard en arrière, puis de côté. mince ! sa belle amie l'a rattrapé. rire face à cette course sans fin.. les pensées sont volubiles, les jours heureux. diane voudrait que celui-ci jamais ne s'achève; à la conquête du lointain sur son vélo arc-en-ciel, ce aux côtés de sa plus douce alliée.
y a un peu d'fatigue dans les mollets, et l'enceinte qui se vide dangereusement de sa batterie.. les notes de piero piccioni menacent de ne plus les accompagner et si au fond elle n'en a que faire, il semble opportun de s'arrêter. petit coin de verdure qui semble parfait pour s'allonger que leo vient à pointer du menton devient donc la destination. appliquée, diane défait la nappe et les snacks préparés pour l'occasion.. elle présente avec fierté tout ce qu'elle a préparé pour régaler son amie - si certaines recettes semblent étranges avec des mélanges approximatifs, la demoiselle a tout de même fait attention à prendre les chips préférées de leo (histoire de ne pas l'affamer).
-"zut, j'ai oublié les boissons.. t'y as pensé toi ? sinon tant pis hein, on va crever de soif ici."
mimant une mort délicate, diane s'affaisse pour mieux se relever en bien piètre comédienne. confiante, elle croque dans un muffin poire chèvre mangue - mmh. ouais, conceptuel.
-"jusqu'où tu crois qu'on peut aller comme ça ? avec quelques provisions, nos vélos et un peu de ténacité.. en prenant une tente ! faudrait qu'on fasse ça. vraiment. un road-trip rien que nous deux, jusqu'au firmament. " @leodie buchanan
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| Sujet: Re: FIRMAMENT (leo) Lun 22 Mar - 17:36 | |
| il y a les champs en fleurs de chaque côté de la route abîmée, toutes ces couleurs mélangées par la vitesse et que léo ne perçoit qu’à moitié ; il y a quelques mètres devant elle seulement -et c’est sûrement ce qui l’intéresse le plus, diane et ses cheveux emmêlés, diane et son vélo coloré, diane qu’elle va bientôt rattraper. légère grimace léo se lève de sa selle et pédale plus vite pour arriver à sa hauteur. les joues rougies par l’effort -et la présence de diane- elle la rattrape enfin, manque de tomber de son vélo usé lorsque ses yeux croisent les siens. alors le rire de diane se joint à l’air qui les accompagne depuis un moment déjà et léo ne peut s’empêcher de rire aussi. le nez et les bras tendus vers le soleil qui commence à décliner elle ferme les yeux un instant, prie l’immense étoile que ce moment dure toujours. il y a dans l’air une odeur douce, le parfum des fleurs et de l’herbe fraîche qui se mêle à celui de diane et que le vent diffuse partout autour d’elles. il y a dans l’air un goût sucré et inédit qui n’appartient qu’à ce moment, qui n’est dû qu’à la présence de diane ici : léodie peut le sentir à chaque instant se déposer sur ses lèvres, comme un million de baisers doux qu’elle n’oserait jamais réclamer. progressivement, la musique semble devenir murmure et de chaque côté de la route abîmée, les traînées colorées se précisent. les tâches deviennent formes, fleurs : sans s’en rendre compte les deux amies ont ralenti. bientôt elles s’arrêtent même. silencieusement, un coin d’herbe est sélectionné, les vélos abandonnés. tandis qu’elle défait son casque, léodie observe diane déballer minutieusement tout ce qu’elle a emporté. tout ça pour elles ? son cœur se pince : elle a parfois du mal à comprendre que diane veuille passer du temps avec elle, est toujours surprise lorsque celle-ci sonne à la porte de la ferme pour la voir. distraitement, elle l’écoute présenter chacune de ses créations mais diane s’interrompt. des boissons ? j’ai préparé du thé glacé! framboise sureau : ton préféré! elle dit avec plus d’enthousiasme qu’elle ne le souhaitait. enfin… je crois. elle ajoute en haussant les épaules, comme pour se rattraper. mais diane ne semble pas avoir remarquer cette fausse nonchalance. à la manière d’un phénix -quelque peu déplumé, elle s’est déjà éteinte et rallumée lorsque léo s’assoit près d’elle -pas trop- et l’applaudit. ce numéro enfantin fixe sur ses lèvres un large sourire mais celui-ci s’estompe vite lorsqu’elle croque dans un sablé préparée par la comédienne. praline roquefort ? léo grimace, se dépêche de l’avaler et se tourne vers son amie en espérant ne pas s’être fait remarquer. mais diane ne la regarde pas, elle fixe la béton craquelé qui semble se dérouler entre les champs jusqu’à l’infini et lui propose le plus joli des projets. léodie rougit, boit une gorgée de thé pour se donner le temps de rassembler ses idées endolories par la proposition de diane et lui tend la bouteille. candide, elle se prête au jeu. je pense que, avec de la ténacité et tes délicieuses provisions on pourrait aller aussi loin qu’on le désire! dis, où est-ce que tu voudrais aller diane? moi je t’y emmènerais hein! promesse d’enfant en apparence mais véritable promesse pourtant ; faut dire qu’il n’y a rien que léodie ne ferait pas pour sla belle. |
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