let's talk

La journée venait tout juste de se terminer, tu avais été attentif comme d’ordinaire bien que tes pensées se sont tournées vers Diane. Elle est étrange la demoiselle depuis cet été, sans que tu saches réellement la situation. Tu as pris sur toi, pour ne rien dire. Tu pensais qu’elle avait des soucis peut-être mais le temps filait et tu n’en pouvais plus. Il fallait que tu lui parles à la demoiselle pour savoir ce qu’elle a exactement. Comme toujours, le petit groupe se retrouva dans le hall principal pour discuter et voir ce qu’ils allaient faire par la suite. Kenny avait un rendez-vous, Léo devait rentrer chez elle. Diane a trouvé une excuse pour ne pas penser du temps seul à seul avec toi - la quatre-vingts dixièmes excuses de l’année certainement. Un soupire sortit de tes lèvres alors que tu passas une main dans ta nuque – tentant de prendre ton calme. « Diane, tu peux rester un moment ? il faut qu’on discute toi et moi » dis-tu en observant la demoiselle.

Les deux autres vous saluèrent avant de partir de leur côté. Tu observas la demoiselle pendant quelques secondes avant de lui faire un signe de tête pour qu’elle te suive. « allons dans un coin tranquille » dis-tu en commençant à avancer. Bien sûr, tu faisais bien attention à ce qu’elle te suive. Tu entras dans une pièce vide et la referma derrière la demoiselle. Tes fesses trouvèrent leur place contre le bureau, appuyé légèrement en arrière. « en ce moment, je te trouve distante avec moi… je pense qu’on a besoin de parler pour mettre ça au clair » dis-tu honnêtement, comme toujours. « qu’est-ce qu’il y a ? » dis-tu en arquant un sourcil. parce que tu comptais bien avoir une réponse.

pensées boule de papier - à envoyer dans tous les coins de la pièce, sans vraiment savoir pourquoi. rire acidulé ! un son qui l'avait encore une fois envoyée au fond de la classe, seule pour le reste de la journée.. sonnerie libératrice ! diane, c'est la première à se lever, à rejoindre ses amis dans l'espoir qu'ils aient des plans sur la comète à faire exploser.

'ce sera sans moi les gars, j'ai un rendez-vous.'
'pareil pour moi, j'dois aider ma grand-mère. une prochaine fois!'.

lèvres mordillées - elle jette un regard vers celui semblant être le seul prêt à rester.. hors de question que semblent crier ses prunelles, alors qu'un sourire maladroit s'esquisse le long de ses lippes.

-"ouaaaais, moi de toute façon j'avais prévu de faire un pot-au-feu ce soir. ça va me prendre un temps fou, autant que je rentre maintenant hein. c'est une recette française."

-"diane, tu peux rester un moment ? il faut qu’on discute toi et moi."

-"ah? là tout de suite ?"

l'ton trop haut perché. elle se bascule d'un pied à l'autre. rien ne lui vient de plus urgent pour éviter l'entrevue. diane ne voudrait pas non plus vexer son ami en prétendant préférer mijoter des légumes que de passer du temps avec lui. silencieuse, elle le suit. entre dans la salle vide en craignant de savoir de quoi il s'agit.

-"en ce moment, je te trouve distante avec moi…
je pense qu’on a besoin de parler pour mettre ça au clair.
qu’est-ce qu’il y a ? "

-"mmh.. tu trouves ? moi je trouve pas. regarde, tout va bien là."

inspiration - expiration. sourire amical pour camoufler les onces de désarroi.

-"mais je suis désolée de te donner cette impression ! c'est pas.. pas voulu en tous cas."

tout ce que je veux
c'est ne pas penser à toi
ne pas songer à cet été
que tu as passé dans d'autres bras.

@oscar lahey

La mini réunion avait eu lieu, mais à en entendre la nouvelle excuse diabolique de Diane. Tu n’as pas pu laisser passer. Ton regard bridé se posa sur elle, lui demandant si elle pouvait rester un peu pour que tu puisses lui parler. Cela faisait plusieurs fois que tu acceptais son comportement et clairement… tu commençais à ne plus pouvoir.

Tu n’attendis pas plus longtemps avant d’avancer dans une salle vide. Tu refermas bien vite la porte derrière vous deux pour avoir un peu d’intimité. Tu espérais que ça permettra à la belle de s’ouvrir un peu plus à toi. T’as jamais été un monstre, sauf si on met ton côté trop franc en avant. Tu n’as pas pris quatre chemins et posa directement la question. Tes yeux scannaient le visage de la belle, alors qu’elle faisait comme si de rien n’était.

« Sérieusement… dis-tu du bout des lèvres.

Nan, tu n’étais pas né de la dernière pluie. Tu sentais que quelque chose n’allait pas et tu allais lui tirer les vers du nez… d’une manière ou d’une autre. Tu croisas tes bras contre ta poitrine alors que tu entendais ses excuses.

« Depuis la fin de cette été… c’est depuis ce moment-là que tu me fuis comme la peste. On n’a pas passé un moment que tous les deux depuis la fin des vacances. » lanças-tu d’un ton neutre.

Pouvait-elle réellement penser que tu ne l’avais pas remarqué ? tu as toujours été très observateur et elle devrait savoir que ton imagination était parfois un peu trop débordante. Ne pouvait-elle pas simplement dire les choses ? tu préférais l’honnêteté que les secrets.

« Dis-moi juste ce que tu as avec moi… on peut en discuter et mettre les choses au clair » parce que tu n’aimais pas cette sensation, tu l’aimais bien Diane. Plus que de raison.

Tu te demandais sérieusement ce que tu as pu faire pour que ça tourne de cette manière. Ton regard se posa sur elle, tentant de comprendre la situation actuelle… rien, elle ne te disait rien. Encore une fois, elle trouvait des excuses pour ne rien t’avouer. Ça te gênait, tu n’aimais pas ça. Ta patience commençait à s’envoler, tu le sais que tu ne tiendras pas longtemps.

« je te l’ai dit… tu me caches quelques choses Diane.
Je vais finir par le savoir » dis-tu du bout des lèvres.

Parce que de toute manière, tu ne la laisseras pas quitter cette pièce sans avoir de réponse à tes interrogations. Diane était distante, ça ne te plaisait pas. Vous avez toujours eu un truc tous les deux, une alchimie particulière et ça te tuait de ne rien savoir à ce sujet. Tu voulais mettre les choses à plat pour pouvoir en discuter et passer à autre chose : que tout redevienne comme avant.

Un autre soupire sortit de tes lèvres, ta main passa dans tes cheveux sombres. Elle n’allait rien te dire et tu sentis ta colère monter en toi d’un coup. Elle te prenait clairement pour plus con que tu ne l’es.

« des hormones pendant quasi la moitié d’une année ? tu te foutrais pas un peu de moi ? » dis-tu en grommelant.

Parce que tu savais que si elle ne te disait rien. Tu allais finir par craquer et partir. Dieu sait comment tu pouvais être quand la colère et la rancune est présente entre vous.

« sérieusement, tu ferais mieux de m’en parler maintenant pour éviter que notre groupe se dissout à cause de non-dit. Je ne le supporterai pas » dis-tu de ton regard durci.

Et ta patience était loin d’être des plus développés, quand il s’agissait de tournage, tu savais t’y prendre mais plus maintenant. Diane te cachait des choses et tu avais bien du mal à accepter qu’elle le fasse. Cela faisait plusieurs mois maintenant qu’elle n’était plus la même. Vous aviez pourtant quelque chose de spécial entre vous, tu ne comprenais pas tout. Tu n’étais pas né de la dernière pluie, ça elle semblait peinée à le comprendre.

Elle finit par capituler et vouloir tenter de tout te dire. A croire qu’il s’agissait de quelque chose de réellement important pour qu’elle ait autant de mal à te parler.

« ok » dis-tu en approuvant de la tête.

Ton attention se porta bien vite sur elle, cherchant impérativement à comprendre ce qu’elle te disait. Tu tentais aussi de lire entre les lignes, bien que ça ne soit clairement pas ton fort pour le coup.

« pourquoi tu veux nous faire de la peine ? tu comptes abandonner le groupe et les projets ? » dis-tu en fronçant les sourcils.

Ta tête se pencha sur le côté doucement, essayant de comprendre le charabia qu’elle te balançait. T’as clairement rien compris, t’as beau très concentré tu ne vois réellement pas où elle va.

« honnêtement, je n’ai rien compris. Tu ne peux pas me dire les choses directement, tu sais d’un coup… je pense honnêtement pouvoir l’accepter »

Parce que clairement, ça te donnait mal à la tête rien que d’imaginer tout ce qu’elle voulait te dire. Nan, tu avais besoin qu’elle soit directe avec toi.