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 you got those cruels intentions (gray)

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Grace Mulder
Grace Mulder
/ pseudo / : sub rosa, élé.
/ faceclaim / : s. leithold, kidd ; clementine von radics.
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/ activités extrascolaires / : tutoring (ugh), boxing, mechanics, pain in the ass in chief.
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MessageSujet: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptyVen 26 Fév - 8:10

If I'm bad, you're worse
You curtain haunt me like a curse
If I'm bad, you're worse
You got those cruel intentions

L'arrogance planquée dans les mèches blondes qui s'agitent en cascade et l'impertinence dans les talons des sneakers qui s'impatientent, Mulder soupire. Le souffle tiède trace des sillons dans l'air hivernal et ça vaudra bien pour un fuck you ou un doigt pendant qu'elle contemple l'étendue de l'échec (cuisant) de sa démarche. Levée avant l'aube et l'aurore, elle a marché et roulé, skateboard collé aux basques, jusqu'aux confins d'El Reno. Le vol d'oiseau est pourtant court entre le milieu de nulle-part et Le Milieu de Nulle-Part, mais le slalom est hasardeux ; entre la courbe ascendante et les chemins rocailleux, mille-et-une occasions de se rompre le cou. Impossible pourtant de prendre la voiture, ce serait admettre sa faute aux yeux du paternel et elle préfèrerait encore être enterrée vivante dans une tombe ouverte du cimetière d'à côté. Alors, pour l'heure, c'est mission discrétion, fouille clandestine et fiasco total. Depuis plus de trente minutes, du faisceau lumineux d'une lampe de poche qu'elle tient entre les dents — question de praticité dans les mains libres — et de la pointe des chaussures qui soulèvent les cadavres de canettes et des red solo cups, elle cherche une aiguille dans une botte de foin trop littérale à son goût. A son poignet, la minuscule chaînette dorée et ses breloques, ou plutôt lack thereof, brûle sa peau dans les souvenirs du doux tintement qui ne bruisse plus depuis des jours, et c'est la seule chose qui la retient encore de tout envoyer valser avec un bang tonitruant, autrement dit une pluie de jurons et des coups de pieds rageurs qui fendent le rien. Sous une bourrasque, Mulder frissonne. Le froid, l'aspect sordide de l'endroit plongé dans une semi-nuit inquiétante, la situation, tout pénètre dans les os comme une menace à s'en faire dresser la chair de poule. Pour recouvrir les mauvais présages de l'imagination, il y a bien un écouteur enfoncé dans l'oreille et l'autre qui pendouille lamentablement à son cordon, mais les notes de la guitare électrique semblent rebondir contre les murs délabrés de la vieille grange abandonnée et elle ne saurait dire, en toute assurance sélective, si c'est mieux ou si c'est pire. L'apprend bientôt à ses dépens quand, à sa gauche, les roues de son skateboard, abandonné là plus tôt, s'activent dans un raclement. Simultanément, le son et le sang montent au cerveau et Mulder se retourne, cheveux lancés dans la direction opposée, dans un sursaut et un "fuck" aboyé qui résonne dans le froid. Dans la manoeuvre, l'écouteur a sauté du conduit auditif et la lampe de poche de sa cachette entre les crocs, s'éclate sur le sol et, paradoxalement, survit. N'éclaire que des chaussures dans une lumière jaunâtre. Le regard exaspéré monte rapidement, reconnaît vaguement la stature, croise le visage et reconnaît parfaitement les traits impertinents. Les coins des yeux se plissent davantage, la mâchoire se serre. Gray Effing Marsh. Tout bien considéré, ne manquait plus que cette ombre au tableau pour parfaire le cauchemar. Ça et les grésillements sur les lèvres soudainement trop sèches de se remémorer la dernière fois qu'elle l'a croisé ; même endroit, ambiance à des années-lumières, proximité bien différente. Fuck, fuck, fuck, ils ne seraient jamais assez de trois. D'une même impulsion, Mulder attrape les cordons des écouteurs qu'elle fourre violemment dans la poche de la bomber jacket, se penche en avant et récupère la lampe dont le faisceau vacille un peu d'avoir par deux fois été malmené. Une fois bien en main, laisse libre-court à la frustration qu'un témoin ait assisté à son coup de flippe en frappant deux coups contre la paume tendue. Let there be light. Le faisceau revient après trois clignotements, plus fort que jamais, éclaire le toit ou plutôt ce qu'il en reste, jusqu'à ce qu'elle ne le pointe dans la direction de l'intrus. "T'as rien de mieux à faire que de rôder dans l'ombre comme un fantôme ?" Les mots sont jetés avec la même intonation qu'une vraie insulte. Mais que Gray n'y voit rien de personnel dans l'échange, il a juste la faute d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. L'effervescence sur le bout de la langue se serait faite avec ou sans lui, provoquée sinon par la peur, par la frustration de n'avoir aucune fichue idée d'où ce satané bracelet a disparu. "A moins que tu me suives ?" Cette fois, le timbre induit un vrai point d'interrogation. Curiosité à mettre sur le compte de l'angoisse générée par le lieu, et le lieu uniquement.
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Gray Marsh
Gray Marsh
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MessageSujet: Re: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptyVen 26 Fév - 21:43

L'air frais s'engouffre dans l'encolure du sweat, caresse la gorge à nue, réveille les nerfs qui habituellement préfère amplement sentir la chaleur dévorante de la colère que le banal courant d'air. Pour un week-end c'est home fucking home, et Gray a senti dès la première heure son allergie aux quatre murs se réveiller, incapable de dormir sereinement sur ses deux oreilles quand tout l'aura de la maison familiale écrase le plexus à en faire gémir la cage thoracique. Il a été urgent de sortir, mettre de la distance, ou au moins sortir sur le perron, pour ne pas dire fuir lâchement les sables mouvants de sa chambre pour espérer viser le Nulle Part. Si le corps machinalement réclame la nicotine en recherche quelque part dans ses poches la tête pivote au roulement d'un skate qui sonne comme au moins aussi improbable que sa présence à lui. La silhouette fière et déterminée, qui d'un balancier machinal relance sans cesse l'impulsion de la planche pour avancer, le fascine un instant, lui fait oublier sa cigarette avant de s'éviter qu'une poésie molle ne prenne trop de place dans son crâne, évidée d'un simple putain qu'est-ce qu'elle fout ? Le regard la suit jusqu'à ne plus pouvoir avant que la curiosité ne vienne embrasser un sentiment moins distinct et plus profond qui sillonne jamais loin du souvenir d'une soeur enterrée. Il devrait se recoucher, faire le mort jusqu'à passer midi, témoigner à ses parents qu'il est toujours l'insupportable adolescent incapable de la moindre 'Vie De Famille' mais les muscles sont juste bons à chercher les clefs de la voiture paternel, s'affranchir de la moindre autorisation -de toute façon le vieux appréciera jamais de se faire réveiller pour ça- pour suivre le même chemin et rapidement comprendre où elle va. Si tous les chemins mènent à Rome, toutes les décisions saugrenues se font en direction de cette grange. La portière craque plus claque, la voiture garée bien assez loin - superstition, hasard ou précaution- Gray rejoint le lieu des crimes avec rien d'autre qu'un épais silence. Silence rapidement tranché dans le vif par un glapissement surpris - personne ne dira, de peur- qui raidit la nuque. Si l'habituel sensibilité de la colère est normalement triggered par approximativement rien et pas grand-chose, Grace possède malgré elle l'exception de traitement. A l'agressivité n'est jamais renvoyée autre chose qu'une placidité morne. Aussi fort soit envoyée la balle, elle ne rebondit jamais avec la même violence que pour quiconque ose décrocher trois mots à Gray - pour qui même comment ça va peut virer au désastre d'une rage qui dénature tout et surtout les bons sentiments. D'autant qu'au jeu du désoeuvrement, il est au moins trois niveaux au-dessus d'elle en s'étant précédemment appliqué à n'avoir plus personne de fréquentable dans son répertoire, jouer celui qui a rompu des ponts qui n'existaient déjà plus beaucoup avec des parents à qui il offre de longs silences qui hurlent tout son mépris et sa colère pour eux, et s'assurer de n'avoir aucune aspiration ou ambition ni pour demain, ni pour les dix prochaines années. Mulder elle, a au moins une liste de relations à entretenir, des mecs à faire pâlir, et une persona à conserver - celle de la fille que tout le monde veut de son côté, et pas du tout celle de la fille paumée qui fait des mauvais choix, de mecs ou d'endroits de balade au petit matin. A la côte déchirée de son absence d'amabilité s'écrase au moins un doute : il n'y a aucun jeu de la politesse à jouer comme des cabots bien éduqués. Exit le hey stupide, le comment ça va -vraisemblablement, merveilleusement bien- et aussi le qu'est-ce que tu fais -parce qu'il est évident qu'elle fait au moins du tricot. La réponse est avant tout gutturale, un grognement désabusé, peut-être parce que le mot fantôme souffle quelque chose de froid et humide dans sa nuque. C'est l'ironie du choix hasardeux de lexique, parce qu'il se considère très largement hanté mais n'avait jamais envisagé qu'il puisse être celui qui hante. L'intonation a le mérite de posséder la même franchise que l'attitude de son corps tout entier : il ne faudra attendre aucune chaleur de sa part, que ça soit en vertu d'un souvenir, du lieu ou de l'alignement des planètes. "T'as fini ?" demandé avec toute la condescendance du monde, qui n'a même pas pour voeu secret de la crisper mais juste de signaler à l'immensité de la grange, à l'univers, et aussi à elle, que pour une fois Gray Marsh ne mettra pas un pied dans le piège de la réaction à chaud turbulente et écorchée. S'il cherche bien, s'il prend plus d'une seconde pour observer ses traits, il éprouve une pointe de redevance sortie de nulle part, un besoin inexplicable de plier à la situation et ne pas la laisser là car si elle ne semble pas ravie de la compagnie obtenue, elle pourra difficilement nier qu'elle ne respirait pas la tranquillité en étant seule ici. Il élude la seconde question d'un sourcil arqué. C'est pas tant qu'elle soulève pareille interrogation qui l'étonne mais plutôt qu'il ne puisse pas prétendre qu'elle a parfaitement tort de façon spontanée et indifférente. Il ne la suivait pas exactement. Mais à peu de choses près, on pourrait voir ça sous cet angle. Elle devra garder son question mark pour elle, ou accepter que les réponses les plus faciles à donner sont celles qui ne sont pas vraiment attendues et qui ne tiennent en leur sein rien de trop dense ni rien trop factuel. Et si elle tente prétendre redouter sa présence c'est le complet de l'ironie pour une fille longtemps aperçu dans le sillage d'un type prêt à brûler bâtiment et corps pour quelque vengeance mal préméditée. Gray n'est coupable d'une violence qu'il n'a jamais eu l'idée de verser sur elle, se garde bien de la moindre éclaboussure et peut donc camper sur cet étonnement passager et faire passer ça pour la surprise d'entendre le doute voiler la voix et certainement pas la surprise d'être pris de court par une déduction exacte. "Je suppose que t'es pas venue là pour le pèlerinage. Qu'est-ce que tu cherches ?" Parker, à sa place, aurait d'abord du subir deux, trois ou dix réflexions sur la stupidité de la démarche, l'absurdité de l'heure, l'absence d'équipement, la solitude, la température et pourquoi pas lui reprocher la politique du pays avant de daigner, en grognant, sous la contrainte, l'effort minimal, l'aider. La chaussure soulève nonchalamment quelques cosses de paille. Tout se ressemble et les ombres sont trompeuses dans le manque de luminosité. "T'avais pas une meilleure heure pour faire ça ?" Les mains s'enfoncent dans les poches à la recherche d'un téléphone, quelque fois que le flash en mode lampe torche sache se rendre utile alors qu'il tente maladroitement de souligner l'absence de reproches ou au pire la convaincre que si mal il y a, il a été fait sans que ça soit désagréable, mais qu'il n'y a dans la présence aucune représailles ou menaces.
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MessageSujet: Re: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptySam 27 Fév - 12:12

Gray épinglé dans le faisceau lumineux, Mulder le scrute. Dans l'ordre, elle voit la silhouette droite prise au piège du halo jaunâtre, son visage imperturbable et son expression que la distance et le jeu d'ombre rendent difficile à sonder. La condescendance, elle ne la voit pas, elle la sent. Qui s'enfonce dans la peau comme une lame. Elle qui considère l'échange comme une bagarre, parce qu'elle ne trouve sa primauté que dans l'affront, est désarçonnée de la neutralité moite qu'il lui renvoie ; ni provocation, ni reproche, seulement l'intonation impartiale du juge. En danserait presque d'un pied à l'autre d'être seule sur le ring si les talons n'étaient pas déjà bien ancrés dans le sol, la poussière et la paille. Le pire, c'est qu'il vise juste ; nourri de rien, les braises se meurent inévitablement, les uppercuts avec. Perceptible seulement parce que trahie par la lumière au bout, la prise sur la lampe change. Pourtant, non, elle n'a pas fini. S'arme de ses bras en croix sur la poitrine où point le vague malaise. Lui abandonne gracieusement le miroitement d'une victoire quand elle ne réitère pas la question, parce que dans sa théorie à elle, l'absence de répondant vaut bien un KO. Et l'échange, à ses yeux, aurait pu, aurait même dû, s'arrêter là — Mulder 1, Marsh 0 — si le dernier ne semblait pas résolu à faire acte de présence là où d'autres auraient pris soin de détaler. Derrière les lèvres pincées, elle lui concède au moins ça, une sorte de persévérance dans l'inertie, et ça suffit à réactiver les rouages d'une dynamique bien huilée. D'un "sans déconner ?" jeté en même temps que l'arc du sourcil jusqu'à la chevelure qui s'agite, elle tisonne les flammes parce que c'est ce qu'elle fait de mieux, là qu'elle existe. En face, le ton n'a rien de narquois et c'est ça qui est dangereux. A titre officieux de spectatrice distraite, Mulder ne peut se targuer de le connaître, en a vu suffisamment entre Parker et lui cependant pour savoir que la teinte exacte de ses colères se rapprochent assez bien de la sienne. Alors, quand le plat de la question rencontre la certitude que Gray explosera bien, dans une déflagration toute écarlate, à un moment ou à un autre, le triomphe se dégonfle d'avoir frappé à côté. Lui vise juste ; encore. Ça les efface de la surface du globe, elle et ses tentatives d'insurrection ; les rendent parfaitement insignifiantes. Pile là où ça fait mal, d'être rendue à l'état dérisoire de celle qui n'inspire rien. Sous la poitrine, protégé des bras fermement croisés, un muscle tressaute. En réaction, Mulder resserre sa prise autour d'un coude et de la lampe, non pas de se préparer au juste retour des flammes — elle a bien compris qu'il ne lui ferait les honneurs ni de la détonation ni du sang — seulement dans l'espoir d'en interdire l'accès. A son poignet, l'absence du bracelet réveille l'inconfort. Aussi, par l'impatience désespérée d'en finir avec le moment, elle saute sur la première occasion — son téléphone en mode flash — qu'il fait miroiter devant ses yeux. "Qu'est-ce que tu fais ?" La fin est à peine montée dans les hauteurs d'une interrogation que le froncement de sourcils est preuve du mode défensif sur lequel elle a switché en quatrième vitesse. Hors-de-putain-de-question que ce soit Gray qui l'aide à mettre la main sur le bracelet de sa mère. Hors-de-putain-de-question qu'il mette ses doigts sur ce qu'elle a de plus précieux ou qu'il fasse tinter, en le brandissant, les breloques dans l'amertume et la douleur qu'elles engendrent inévitablement. Elle refuse. Et il s'y fera. Après tout, en très peu de temps, il a eu maintes fois le plaisir de lui démontrer tout ce que la perspective d'être là avec elle lui inspire, autrement dit rien ; pas même une minuscule animation sur les traits imperméables. Alors il s'y fera. Preuve que Mulder n'est prête à lâcher du lest que dans l'aspect physique de la distance, elle décroise les bras en s'approchant d'un pas engagé. "C'est vraiment —" La main libre balaie l'air, l'autre vrille sur lui le halo lumineux comme s'il était un criminel pris sur le fait. "Vraiment pas nécessaire." C'est même hautement improbable et parfaitement désapprouvé. Face à la persévérance dans l'inertie, cette fois, elle roule des billes agacées, hoche la tête, taperait du pied dans le sol si cela ne menaçait pas d'invoquer poussière et souvenirs nauséabonds. "Sérieux Gray, à quoi tu joues ?" Si la question — encore une à balancer mollement dans la catégorie des sans-réponse — a l'excuse d'être raccord avec l'instant présent, elle se conjugue aisément au présent de vérité générale. Sous la langue, en plus, le verbe est habilement choisi. Que ce soit là, devant elle, avec ses fichues bonnes intentions et son acharnement à se joindre aux recherches, ou dans un passé qu’elle a enfoui loin, elle s'est de toute façon persuadée de n’être que ça à ses yeux. Un jeu.
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Gray Marsh
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MessageSujet: Re: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptyVen 5 Mar - 20:49

Les deux scopes ont l'air diamétralement opposés mais Gray est précisément déterminé à ne pas en faire un cas. Si elle longe sa méfiance comme un animal en cage, il est prêt à la laisser développer une stéréotypie tenace qui la convaincra à merveille qu'elle a raison de se méfier et que le fauve n'est certainement pas en elle mais en face. Lui veut bien jouer le rôle de spectateur à qui on peut imputer n'importe quoi, à tort ou à raison, sans aucune défense de vienne planquer les crocs trop durement. Mieux à faire, rédemption, lassitude, dévouement ou pseudo-affection l'origine de ce qui se rapproche le plus de la patience n'a pas besoin de porter un nom pour être vécue. Rien d'original dans une attitude campée qu'il connait par coeur, peu importe le corps que ça occupe, parce qu'elles ne paraissent jamais aussi similaires que lorsqu'elles décident de jouer contre lui comme si c'était un rituel précieux et instinctif : ouf, elles sont toujours copines, elles pensent tout pareil de lui. Amen. Elle agite mauvaise foi, crinière et insolence arquée, et ça a son charme. Le confort ne s'exprime jamais aussi largement que dans les terrains pentus et minés : gérer avec les reproches reste largement plus facile que faire face à quelqu'un qui aurait l'arrogance d'être joyeusement bubbling quand lui ne connait plus qu'une déclinaison de teintes glacées. Là où elle cherche -supplie, avec ses bras croisés et son air renfrogné- le conflit, lui navigue aisément entre placidité morne et humour cold brew, juste pour faire écho à ses tentatives d'obtenir quelque chose auquel raccrocher sa réticence et sa défiance. Le regard remonte sur elle, appuie lourdement, s'accompagne d'un soupir qui ne vaut pas pour résignation. Evidemment qu'elle voit ce qu'il fait. Evidemment qu'elle sait ce qu'il fait. Mais le besoin même de le verbaliser le dépite pendant une seconde ou deux.  "Je me fais une manucure, ça se voit pas ?" Le regard moralise d'un tu vaux mieux que ça Grace quand les dents restent serrées pour ravaler un duly noted. Elle s'acharne à vouloir faire du lieu et du moment une chasse gardée et occulte que Gray a le respect de la propriété privé plus que flottant. "Et toi, à quoi tu joues mh ? A la meuf farouche ? Tu perds ton temps." Ca prend pas. Ca a aucune putain de chance de prendre. Si elle espère le percuter il faudra mettre l'énergie ailleurs, tenter un autre versant que l'agressivité peureuse - parce que c'est précisément ce qu'il voit dans les griffes qu'elle sort : une trouille absurde. S'il avait voulu l'éventrer, ça serait déjà fait, d'un sourire goguenard de planter le pieu droit dans le coeur CalMul, en balançant l'une pour faire tomber l'autre. Pour le reste, si elle compte prétendre qu'elle redoute un potentiel danger en étant seule avec lui c'est sans doute parce qu'elle a un don tout particulier pour tourner les choses comme ça l'arrange, mais certainement pas parce qu'il existe un précédent brutal et menaçant entre eux. "T'es ridicule là, c'est pas parce que t'acceptes de l'aide que tu vas devoir m'écrire un poème pour me dire merci." Et si elle espère être la plus butée des deux c'est parce qu'elle sous-estime lourdement sa capacité à rester planté au centre de la grange et à tenir un semblant de conversation seul jusqu'à ce que, de grâce, elle cède. Quoiqu'elle cherche le pourcentage de chances qu'elle mette la main dessus seule avec sa lampe relèverait du miracle divin, et Gray ça fait un moment qu'il a intégré que rien, si ce n'est les conséquences nauséabondes de leurs choix, ne se penche sur le destin de cette ville pour filer des coups de pouces. Si l'oeil évalue brièvement la surface avant de décider à mordre la ligne, puisqu'elle se refuse aux commodités polies, avant vers elle pour abolir la distance de sécurité, la pousser dans ses retranchements - on sait jamais, si elle recule elle pourrait bien en sortir. "De quoi t'as peur Grace ? De ce que t'as en face de toi ou de ce que tu pourrais avoir dans le crâne ?" Jusqu'à preuve du contraire, elle a pas toujours redouté l'intimité.  Et là, tout de suite, ça l'émeut pas, qu'elle soit contrariée, qu'elle soit fuyante. L'ego, Parker s'en est chargée. Pour ce qu'il reste, ce n'est pas Mulder qui pourrait prétendre atteindre quelque chose, et c'est toute la force de l'attitude. A n'avoir rien à perdre il pourrait tout tenter, s'il n'était pas si profondément attaché à son indifférence. L'erreur grossière c'est de calquer un modèle sur un autre, de croire que parce qu'il connait un schéma proche de celui qu'elle présente il ne pourra jamais être dépassé par les réactions engendrées. "Donc ? Tu m'expliques ou on discute jusqu'à midi ?" L'index vient repousser la lampe torche qui pourrait faire une arme acceptable si elle se décidait à attaquer pour prouver tout et n'importe quoi. "On est pas ennemis, Grace." Pas amis non plus à dire vrai, et c'est exactement le propos : elle peut mordre et jouer la martyr, il n'entrera dans le costume ni de l'un ni de l'autre. Il est sa mauvaise décision, elle est ce point de côté qui prouve que crier game over est plus simple à trouver sous la langue que sous la côte.
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Grace Mulder
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MessageSujet: Re: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptySam 6 Mar - 22:41

L'apathie de Gray a l'effet d'une gifle mordante sur sa joue. Mulder l'accueille d'un roulement de billes et d'un battement des cils, porte rapidement sa paume contre le côté de son visage et jure qu'elle en sent la brûlure et la pulsation du sang à l'endroit même de l'impact allusif. Dans son regard, la perplexité remplace rapidement l'agacement. C'est parce qu'elle n'est jamais plus à l'aise que sur les pentes savonneuses, qu'elle s'applique à rendre le terrain glissant, et c'est parce qu'il est avide de l'y voir perdre pied que l'opposition reste imperturbable, immobile et drapée dans la nonchalance légendaire. Malgré le bouillonnement avec lequel elles sont lancées, les invectives et les bravades rebondissent contre la carrure de marbre sans jamais prendre l'ascendant ou la moindre bribe de pouvoir. La laissent fatalement livrée à elle-même face au visage inébranlable d'un fantôme — la première impression est toujours la bonne — et l'ironie bien sentie de celui qui n'a trouvé meilleure occupation que de lui faire perdre son temps. Quoi qu'il prétende, Gray est seul responsable des secondes qui s'égrènent contre son inaction. Et oui, assurément, elle doit être ridicule, à se maudire en silence d'accorder tant d'importance au fait de reprendre la main, et le contrôle de la situation avec, alors qu'il les garde sans même une once d'autorité, naturellement. Elle a envie de lui foncer dessus, de lui faire ravaler ses certitudes et ses questions impertinentes mais, là encore, elle est devancée par le culot personnifié. Il avale l'espace entre eux de quelques enjambées et, fatalement, Mulder est tentée de faire le même nombre de pas dans la direction opposée. Pourtant, elle campe sur ses positions, les talons fixés sur le bois miteux de la vieille grange et les iris qui dardent les menaces version si tu fais encore un pas, je t'étrangle slash t'arrache la tête slash te ferai regretter de m'avoir suivie. A la place, elle jette, à ses pieds, un ricanement si court qu'il passe presque pour un aboiement quand il remet en doute sa bravoure. Resserre sa prise autour de la lampe quand il malmène la droiture du faisceau lumineux d'un index imprudent qu'elle a très envie, sur l'instant et dans les secondes qui suivent, de claquer d'une paume ferme. Ne s'en retient que parce que l'aveu suivant la désarçonne et que les sept petites lettres se fraient une place de choix dans son esprit ; ennemis, non ; amis, encore moins ; rien, un égarement, a dirtly little secret. Le tout étant de ne pas paraître trop choquée ou même trop incertaine, elle lâche un autre rire bref, les cordes vocales qui cuisent dans l'acide. "Appelle-moi Grace encore une fois et je t'assure qu'on le deviendra, ennemis." Parce qu'elle ne lui a jamais collée à la peau, ou plutôt parce qu'elle appartient à quelqu'un d'autre, la syllabe prend l'intonation du blasphème dans sa bouche, et Mulder refuse de l'entendre à nouveau. Si elle tolère la proximité physique imposée en devinant d'avance qu'elle ne s'y déroberait ja-mais — ce serait lui abandonner la victoire ou admettre, ce qu'elle n'est pas prête de faire — c'est précisément parce qu'elle n'est que ça, physique, et qu'elle ne soutient aucune forme d'amitié ou, pire, d'intimité. Pourtant, menton levé fièrement vers lui, le visage si près du col de sa veste qu'elle le respire partout autour d'elle, ça a quelque chose de l'ordre du familier. C'est ce qui la fait reculer malgré tout ; les desseins de Gray sont si tortueux qu'elle y trébuche. Fatalement. Elle lui lâche du terrain en exécutant un pas en arrière, kick un vieux gobelet en plastique rouge innocent pour la contenance. Une partie d'elle se satisfait de la distance ; l'autre, nourrie à la bravade et à la culture du dernier mot, s'en insurge. "La seule chose qui me fait peur, c'est ce que toi tu as dans le crâne," emphase sur le toi for good measure, elle abandonne le sous-entendu à ses pieds ; si le moindre petit quelque chose est né, c'est de son esprit à lui et rien qu'à lui. D'un geste souple, les épaules désormais lâches de pouvoir inspirer librement, elle balaie la grange du halo jaunâtre. "Il semblerait que j'ai égaré quelque chose pendant la fête du week-end dernier." Le ton est assuré, le verbe évasif — ne manquerait plus qu'elle lui confie ce que l'objet représente à ses yeux. Mulder lève regard et main gauche face au visage impénétrable. "Un bracelet en argent," elle exécute quelques tours du poignet et l'absence du tintement des breloques lui provoque un rictus et un pincement quelque part sous la poitrine. "Je pensais le retrouver ici mais c'est comme espérer te trouver une décence." Perdu d'avance. Elle macère la répartie dans un sourire trop saccharin, lèvres retroussées et crocs satisfaits d'être enfin exposés. "A toi maintenant. Pourquoi tu fais ça ?" D'expérience, si ça sent le piège, c'est que c'en est un. Tant pis ; elle y glisse l'orteil. De toute façon, elle est déjà mouillée jusqu'au cou.
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Gray Marsh
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MessageSujet: Re: you got those cruels intentions (gray)   you got those cruels intentions (gray) EmptyVen 12 Mar - 7:53

Elle tient son rôle comme personne, applique un souhait tout particulier à tout aiguiser pour en faire un objet pointu, quelque fois qu'elle ait besoin de mener une guerre, et ça le laisse sceptique. "C'est tout ce que t'as ?" Alors elle se rattrape à son prénom comme à sa dernière chance de menacer d'un conflit ? Il secoue brièvement la tête, elle lui fait l'effet d'une désespérée qui tente des cartes de plus en plus bancales, comme si elle ne pouvait évoluer dans rien d'autre que la tension quand lui ne propose rien d'autre qu'une atmosphère souple et élastique. Il pourrait lui dire qu'elle a l'air idiote, à gronder pour rien, que son prénom lui va bien, qu'il en a rien à foutre qu'elle lui souffle dans les bronches. Et s'ils devenaient 'ennemis' qu'est-ce que ça changerait ? Elle se ruerait sur lui pour l'étrangler ? Et après ? Il la toise une seconde ou deux, en se demandant de quoi elle serait capable. Qu'est-ce qui se passerait réellement si quelqu'un la laissait faire, si personne ne jouait la sympathique limite à sa colère, pas persuadé  qu'elle aurait la rage suffisante ou le mauvais fond nécessaire pour réellement détruire quelqu'un. "Rien. J'ai rien en tête." craché avec une spontanéité plate, parce qu'il a pas l'intention de mentir ou de se la jouer intelligent et intentions troubles quand il y a rien de plus que la brume matinale. Etonné qu'elle ait pas tenté une attaque dans ce goût, souligner qu'il a précisément rien dans son crâne si ce n'est le vent qui résonne aussi bien derrière son front que dans les rues du centre ville.  Si la réplique ne vient ça, c'est cet humour là un peu potache d'épargné et il n'aura pas à feindre une fausse sensibilité écorchée. Au milieu du chaos de ses revendications plus ou moins arrogante n'a jamais trôné une quelconque finesse d'esprit. Il a toujours eu mieux à faire, et encore plus aujourd'hui maintenant que l'essentiel de ses journées n'est plus rythmé que par des tentatives plus ou moins foireux d'apaiser la douleur puis la raviver pour ne pas lui laisser l'occasion de mourir - s'agirait pas de se retrouver réellement avec plus rien. Au lieu de quoi elle se décide enfin à nourrir l'esprit pratique qui réclame autant une occupation que des réponses. Il jette un rond à la ronde en suivant le faisceau lumineux, tente de replacer contexte, sons et gens et si le sérieux prospère dans cette nouvelle ère de docilité, ça n'est que une courte durée. "Uh ?" répliqué dubitativement avant d'abandonner un ricanement pour le point gagné haut la main. "Et ta décence à toi ? On la cherche avec ton bracelet ou ça aussi c'est mort ?" Et puisqu'elle a du temps à perdre il retrouve les habitudes les plus pernicieuses, fouille ses poches à la recherche de son paquet de cigarette pour en pincer une entre ses lèvres,  rêve un instant d'être le jumeau d'Elias en faisant un brasier pour le réveil des Caldwell et décide que la bonne intelligence consiste plutot à abandonner l'idée et caler sa cigarette sur l'oreille. Plus tard. Le sourire a beau être teinté d'une défensive acérée, il est amplement suffisant pour qu'il trouve sa présence ici justifiée, pour qu'il s'invente un terrain d'entente un peu moins terre brûlée que les deux premières minutes. Les zones de guerre sont devenue sont lieux de balade de santé, à condition que les balles ne soient pas un feu nourri et assourdissant : exactement le contrat qu'elle remplit en dévoilant canines et humour qui n'en est pas. Il hausserait bien les épaules à la question qui s'enchaîne, mais même les funambules les plus suicidaires savent que le vide pourrait bien les happer s'ils répètent les mêmes gestes dangereux et inconsidérés. Pourquoi. La réponse la plus évidente est parce que, mais même sans être Einstein, il est largement en capacité de deviner que jamais ça ne serait suffisant pour la méfiance qui couche à ses pieds comme un clebs prêt à mordre. "Aucune idée." Et s'il prend le temps de faire le tour de ronde de ce qu'il éprouve, il ne trouve rien. Précisément, rien. Et c'est peut-être ce qu'il y a de plaisant dans la contingence de son rapport à Grace. "J'ai rien à faire, et je crois pas que tu sois en mesure de cracher sur un coup de main." Enfin techniquement, si, c'est précisément ce qu'elle fait, montrer les dents plutôt que montrer de la reconnaissance mais c'est là tout le confort d'avoir le sentiment de rien lui devoir puisqu'elle n'attend que du négatif. Il pourrait prétendre être là pour sauver le monde que ça aurait l'air tout aussi absurde à ses yeux et ça le dégage de toutes responsabilités : si aucun bracelet ne surgit du dessous d'un brin de paille, son sommeil ne s'en verra pas plus dégradé. "Tu comptes passer le reste de la matinée dans ta théorie du complot ou t'envisages de faire un effort ? Que je sache si je dois envisager de passer un interrogatoire." Elle étrille son flegme avec minutie et lui aurait presque la flamme du Gray 1.0, ce connard jamais trop atteint, mais toujours dans la tranche des insupportables, ceux qui ont l'arrogance en buffet à volonté, et le sourire narquois que la moitié de la planète rêve d'arracher avec les ongles. Presque, parce que s'il balaie la mauvaise humeur de Mulder avec un soupçon de provocation, il n'éprouve aucune légèreté, aucune bonne humeur, aucune envie de rire de la situation. C'est le néant. Les cendres. Un temps de repos dans les marées de rancoeur et de colère. "Tu t'attends à quoi ? Tu crois sérieusement que j'ai quoique ce soit à y gagner ? Tu crois qu'on fait un trafic de bracelets à Howard ?" Juste du temps de passé, loin de la maison, à faire un truc qui occupe vaguement le corps, un peu l'esprit, être là pour elle, qu'elle le veuille ou non. Son consentement ça lui caresse même pas un cheveu : qu'elle fasse avec. Peu importe comment, mais avec.
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