she's a painkiller (olivia)

Les poings serrés, jointures blanchies.
Colère dans ses veines, serre trop le volant, devrait pas. Conduit bourré, conduit pétrifié, conduit énervé. L’accident en boucle dans sa tête et le con qui respire trop fort. Plus capable de conduire sans la revoir, sans tout revoir, sans tout revivre.
Traumatisme, un de plus, Nate bousillé par la vie, par ses propres conneries.
Quoi de nouveau là-dedans ?
Grogne au feu, passe à l’orange, évite un camion et arrive même pas à s’en préoccuper. Parce qu’à quoi bon ? Le monde serait probablement mieux sans lui. Incapable de se poser plus de questions alors qu’il se gare, trop vite, trop fort, dans la place de parking. Le moteur qui se coupe, le silence et il se force à respirer. Son front contre le cuir, penché en avant, ferme les yeux. Inspire, expire. Inspire, expire.
Inspire, oublie pas d’expirer.
Ça prend un moment, mais son cœur se calme un peu. Il arrête de voir les cheveux noirs qui s’éclate sur sa vitre, d’entendre le bruit sourd du corps contre le métal. Putain.
Il soupire et enlève les clés, sort et verrouille la voiture. Regarde autour et sait où il va. Met ses clés dans sa poche, suivies de ses mains, son blouson noir pour empêcher la fraîcheur de l’atteindre.
Colère, frustration, reste de panique. Nate tourbillon qui essaie de retrouver son calme avant d’atteindre la jetée. Elle est là, silhouette, ses longs cheveux dansant au rythme du vent. Il se force à respirer. La voix d’Artemis dans son esprit qui le menace de mille ans de souffrance s’il fait du mal à cette nana en particulier. Olivia. Olivia et ses sourires, Olivia et ses yeux doux. Olivia qui n’a rien demandé.
Il se rappelle, le deal, la promesse. Inspire, expire.
Putain.
Il fait les quelques pas qui les séparent et colle un sourire sur ses lèvres, qui atteint pas vraiment ses yeux, qui atteint pas vraiment son esprit. « Hey. T’es là depuis longtemps ? » Il grimace, il a roulé vite, trop vite. Pour pas la faire trop attendre. « J’suis venu aussi vite que j’ai pu. » Mais l’entraînement qui a duré vingt minutes de plus. Mais Cadence qui lui a pris la tête, mais sa sœur qui a décidé de lui casser les couilles pour en rajouter. Nate acculé qui secoue la tête, jette un coup d’œil à l’océan à perte de vue et se force à respirer encore.
Garde les mains dans sa poche mais se détend un peu. Ou fait comme si.
« Bref. Ça te dit une balade ? Ça fait des siècles que j’suis plus venu ici. » Le sourire en coin alors qu’il redevient Nate. Un peu. Le Nate que tout le monde connaît, le Nate populaire, le Nate qui rigole et fait le con.
Le Nate qu’il a pris l’habitude d’être depuis si longtemps qu’il en a oublié s’il était vrai ou faux. Un peu des deux. Masque agrafé à sa peau.
Il fait un signe de tête vers la jetée, se met à marcher et la regarde du coin de l’œil. Elle est vraiment belle, Liv. Rien que pour ça, il aurait pas pu dire non. Parce que Liv, elle est belle dehors, et elle est belle à l’intérieur. Et ça se sent.
« Ça a été ta journée ? »

La jetée, cet endroit fort apaisant. Elle pourrait y passer des heures, juste à regarder l’eau, à sentir le vent dans ses mèches blondes. Loin de son frère et des non-dits qui hantent la maison Castel depuis quelques semaines. Gamine qui a encore du mal à encaisser les mensonges de son frère et de son meilleur ami. Frustration de prendre son frère sur le fait, alors que faire le choix de lui dire la vérité aurait été beaucoup plus simple. Elle comprends pas. Alors venir sur la jetée, ça lui permet de réfléchir. D’éviter de croiser un frère contre qui elle a encore beaucoup de rancoeur. D’éviter le mot de trop, la crise de nerfs. Encore et toujours. Et ça lui permet aussi de retrouver Nate. Lip ne validerait pas. Mais pour une fois ça lui passe au dessus. No prise de tête, profiter et vivre sa meilleure vie sans écouter la petite voix de son frère encore bien ancrée dans sa tête. Le sourire au lèvres quand elle le voit arriver. Même si elle l’a attendu, elle est incapable de lui en vouloir. lui et son sourire charmeur. lui et son regard rieur. « heeey, une dizaine de minutes peut être » ou peut être plus. Elle sait pas. Elle n’est même pas agacée d’avoir attendue. L’endroit est bien trop apaisant pour être de mauvaise humeur. « Oh mais fallait pas te presser, je t’aurais attendu hein » qu’elle concède avec une douceur qui la caractérise bien. Le contraste est fort entre une Olivia calme et un Nate qui semble être survolté. Elle est impressionnée par l'agitation qu'il dégage alors même qu'il n'a prononcé que quelques mots. Il n’y a plus qu’à espérer que l’océan fera le même effet au garçon qu’à elle. Elle hoche ensuite la tête à l’idée de la balade, excellente idée, de celles qu’on ne refuse pas. Elle reste bien étonnée quand il lui annonce qu’il n’est pas venu ici depuis longtemps. C’est presque incompréhensible pour une gamine qui adore passer du temps ici. « Sérieusement ? J’aime tellement cet endroit ! Je pourrais y passer des heures entières ! » et c’est encore mieux avec la charmante compagnie de Nate. Cela rend l’endroit encore plus agréable, à la limite du romantisme. Première étonnée de la tournure de cette relation avec Nate, elle se laisse porter, oubliant presque les soucis et tracas quotidiens. « Oui, une journée classique, la chorale, la patinoire .. et toi ? » Rien d'extravagant. pas de quoi s’extasier, une journée comme celle du commun des mortels. Et puis, elle n’a pas vraiment envie de se pencher sur les chamailleries du matin avec son frère alors elle écourte, préférant penser que lui, doit avoir beaucoup plus de choses à lui raconter.    

Sourire sur ses lèvres – dix minutes ça va. Nate agacé de tout, de la vie qui sans cesse va de travers, des combats qu’il mène pour au final, s’écraser tout seul. Elle l’aurait attendu, Liv, et il en doute pas. Parce que c’est un autre sourire joyeux qui décore ses lèvres, parce qu’il le voit dans ses yeux, parce qu’il sait qu’elle est sincère. Et ça l’amuse.
Pas habitué aux gens bons.
Aux gens qui veulent pas lui planter un couteau dans le dos quand il oublie de vérifier.
Se presser parce que c’est sa vie, parce qu’il va toujours trop vite, parce qu’il n’arrête jamais, parce que son cœur bat trop vite, essaie de rattraper un futur qui glisse lentement entre ses doigts, une corde qu’il sent disparaître si vite, lui brûle la peau et l’âme. Rapidement. Trop rapidement.
Balade proposée, acceptée, leurs pas qui commencent et il avance sur la jetée. Gamine survoltée, tire un rire léger au brun qui s’amuse de son enthousiasme. Pas vraiment moqueur, elle a un côté mignon, apaisant. Simple, sans prise de tête. Olivia qui dit ce qu’elle pense, sans se cacher, qui dégage de la positivité, rayon de soleil dans le ciel embrumé. Il secoue la tête doucement. « Ouais, ça fait un bail. Je traîne plus du côté de Sugar Beach si je veux voir l’océan. » Il hausse les épaules, parce que c’est par-là qu’il va courir, c’est par-là qu’il retrouve l’équipe le soir, c’est par-là qu’il se pose quand il a besoin d’être seul. Sans raison précise, aime l’ambiance là-bas, aime s’y poser quand il a besoin de ne pas penser en fixant l’horizon. Une connerie de plus – mais peut-être la moins dangereuse.
Question anodine, réponse simple, pas vraiment l’envie d’en parler ou d’épiloguer, Nate sourit un peu. Ne pas attirer l’attention sur soi, se juger inintéressant. Combien de personne lui aurait répondu comme ça ? Il hausse une épaule. « Les cours. L’entraînement de foot. Des cons qui se demandent encore à quoi sert un putain de ballon sur un terrain. » Il grimace, regarde Olivia. Jurer devant elle, c’est peut-être pas la meilleure idée. Comme si elle était trop douce pour l’entendre – alors qu’il sait qu’elle fréquente Artemis et ne doute pas un instant qu’elle doit en entendre des plus belles encore. Il soupire. « Cadence qui m’a pris la tête aussi. Et Ellie. Parce que visiblement, je suis un connard arrogant qui ne pense qu’à sa gueule. » On en rajoute une fournée, quitte à jurer.
Soupir légèrement, se passe la main dans les cheveux, l’énervement remontant un peu alors qu’il repense au regard de Cady, aux mots d’Ellie avant qu’elle passe son bras autour de sa copine et l’entraîne, leurs jupettes rouges et blanches dansant dans le vent. Ellie qui prend toujours le parti de la blonde – parce que pourquoi avoir pitié de son frère ? Il n’est qu’un con.
Il rit, un peu plus froid, sans humour. « C’est pas vraiment faux, après. Mais j’avais pas besoin de l’entendre encore. » Parce que tout le monde le sait, parce que c’est ce que tout le monde pense, parce que c’est l’image qu’il renvoie dès qu’il franchit les portes du lycée. Parce que Nate, c’est connard, et il a jamais nié.
Il soupire encore et secoue la tête, regarde Liv du coin de l’œil. « Désolé. C’est pas très joyeux. Ça va passer. » Comme toujours. Ça finit toujours par passer.
A un moment.

ft @nate davenport

Une tornade, voilà ce qu’elle a l’impression d’accueillir. Olivia ressent l’agacement du garçon, son coté tout et tout de suite. L’agitation qu’il dégage, elle trouve ça amusant. Tellement loin de ce qu’elle est habituellement, tellement loin des gens qu’elle fréquente. Elle l’écoute parler avec attention. Sugar Beach ? C’est pas l’endroit qu’elle préfère, trop de touristes à son gout, pas assez calme comme endroit. Pourtant si Nate y trouve un intérêt c’est que l’endroit ne doit pas être si mal que ça. « et bien, je fais exactement le contraire. ça fait tellement longtemps que je suis pas allée vers Sugar Beach » ça la fait sourire à Olivia, encore une différence entre eux. Une de plus. Pourtant, elle se surprend à penser que si Nate passe du temps par là bas, c’est que l’endroit doit avoir ses bons cotés. Peut être qu’elle ira un peu plus souvent. Ne serait-ce que pour croiser le garçon. Puis la discussion s’enchaine avec l’habituelle question du comment ça va la journée. Olivia aurait pu s’étaler sur ses soucis du moment. Les chamailleries avec son frère, sa maladie qui recommence a faire un peu des siennes. Mais non. C’est pas son genre à Olivia. Etaler sa vie comme ça. Même avec les gens qu’elle apprécie, elle garde pour elle ce qu’elle a sur le coeur, préférant écouter les autres plutôt que parler d’elle. C’est plus facile, ça évite trop de questions auxquelles elle n’aurait pas envie de répondre. « ça m’a l’air sympa ton équipe de foot ! » Elle ne peut pas s’empêcher de rire face à tant de reproches en une seule et même phrase. Elle y connait pas grand chose au foot, si ce n’est que par principe, il faut courir après le ballon. D’où l’utilité du ballon. Cela semble évident pourtant. « Pourtant, c’est pas compliqué, l’idée c’est de courir après le ballon et de viser les buts adverses non ? » Simple. Tout le monde pourrait le faire. Même elle. Et forcément, il enchaine en râlant après sa meuf et sa soeur. A croire qu’il a prévu de râler pendant toute la ballade. « C’est une habitude non, Cadence qui te prends la tête ? » Olivia hausse les épaules, une fois de plus, elle est amusée de l'entendre râler. un refrain qu’elle entend régulièrement, Cadence qui l’énerve. Elle a du mal à comprendre la gamine, ce concept d’être en couple avec quelqu’un et de se prendre la tête aussi souvent avec. Et quand c'est pas Candence, c'est Ellie. Ou les deux en même temps. Elle est surprise toutefois par le poids des mots. Tant de violence et de vulgarité. Jamais elle oserait parler comme ça, elle, à son frère. « T’es pas comme ça » Gamine qui ne peut pas croire que le gars qu’elle a à coté d’elle soit un connard arrogant comme il le dit si bien. C’est pas possible. Elle serait pas là à lui parler si c’était vraiment le cas. Pourtant, sa réputation le poursuit. Mais Olivia l’optimiste, elle y croit pas. Parce que pour elle, il y a du bon dans chaque personne. Nate y compris. Même si il fait peut être pas toujours les bons choix. « C’est pas vraiment vrai non plus » Elle le regarde du coin de l’oeil en souriant légèrement. « Moi je pense que derrière le connard que tu montres à tout le monde, il y a un mec bien ». Elle affirme. haut et fort. Et venant d’Olivia, ça peut valoir beaucoup comme paroles. Elle y croit à ce mec bien, même si il est bien caché. Si elle n’y croyait pas, elle serait clairement pas là à se balader avec lui sur la jetée. « Je peux faire quelque chose pour que ça passe plus vite ? » L’innocence d’une gamine qui veut juste passer un bon moment et que celui qu’elle considère comme un ami passe un tout aussi bon moment en sa compagnie, loin des prises de têtes quotidiennes.  

Rit légèrement – pas plus étonné que ça. Il aime Sugar Beach le soir, quand y a plus personne, quand il peut respirer, quand il peut profiter de la plage sans toutes les allées et venues. « On ira la prochaine fois, si tu veux. Je te montrerai mes endroits préférés. » Il sourit en coin, sait qu’il y aura une prochaine fois là où elle doit se demander quand et comment tout ça s’arrêtera, en apothéose. Il en sait rien lui-même, sait pas où il va avec tout ça.
Suit le feeling, comme d’habitude.
« C’est un peu plus compliqué que ça, quand même. » Il rit malgré lui, parce que c’est vachement réducteur mais c’est probablement ce que beaucoup de gens pensent du sport qui lui dévore la moitié de sa vie – l’autre à la natation. Et par-dessus tout ça, essayer de rester en vie et avec trois neurones actifs.
Il hausse les épaules. « Mais peu importe le sport, quand c’est important pour toi, tu t’y mets à fond, tu te donnes les moyens. Alors parfois, ça crée des tensions. » Il sourit en coin, parce qu’il est pas le dernier pour ça. Nate tyran qui gueule quand ça ne marche pas, quand les gens se bougent pas assez, quand il se retrouve frustré par des erreurs qui seraient facile à éviter. S’ils voulaient bien se bouger juste un peu plus.
Parce que plaquer son adversaire au sol, c’est pas suffisant, c’est jamais suffisant.
Il hausse un sourcil curieux, ne pouvant pas nier mais se demandant à quel point il en a parlé, de Cadence. « Ouais. » Pas envie d’épiloguer, de parler encore de Cady, des emmerdes, de la possessivité, de la colère.
Olivia qui lui dit qu’il est pas comme ça, qu’il y a un mec bien et il s’arrête dans sa lancée, les mains dans les poches, il s’immobilise et la fixe, perturbé. Par ses mots, par la foi qu’elle y met. Parce qu’elle a vraiment l’air de le penser.
Est-ce qu’elle le penserait toujours si elle le connaissait vraiment ?
Si elle savait pour Babi ? Si elle savait qu’il usait et abusait des drogues juste pour tenir debout ? Si elle savait à quel point tout est noir et sombre dans sa vie ?
L’impression que rien que d’y penser tâche déjà la pureté de la gamine qui n’a rien demandé – et se retrouve coincée avec lui. Il secoue la tête. « Rien que tu sois là, c’est bien. » Il reprend sa marche, se remet en mouvement et se force à se détendre, à sourire. « Je pense que ça avait juste besoin de sortir. Désolé. Je vais être plus amusant maintenant. » Il touche son épaule de la sienne doucement, poussant légèrement juste pour la faire sourire et regarde autour. Il sourit en sortant ses mains de ses poches et tourne, marchant à reculons en la défiant du regard.
« Ça te dit une baignade ? » Il sourit en coin, s’avance vers la jetée et regarde l’eau plus calme par ici depuis qu’ils se sont déplacés. Il enlève sa veste et la regarde du coin de l’œil, amusé. « Quitte à être là, autant en profiter. » Nate et l’eau, Nate et faire le con. Deux passions conjuguées.  

ft @nate davenport

Gamine souriante, gamine heureuse de la perspective de ce prochain rendez vous. Si on peut appeler ça comme ça ? Elle n’en est pas sure, mais elle est contente de savoir qu’il y aura une prochaine fois. Une prochaine fois où il l’amènera dans les coins que lui, il aime. Ca a son importance. Même si ils ne sont que amis, Olivia, elle apprécie de plus en plus apprendre à connaitre le garçon. Elle hoche la tête en guise de réponse, même si en soit, elle est évidente cette réponse. « Oh oui, ça sera avec plaisir ! » Et elle a même déjà hâte d’y être. Mieux encore, elle a hâte de raconter ça à sa meilleure amie. Pour une fois qu’il n’y aura pas que les histoires d’Artemis dans la discussion. Le rire d’Olivia se joint à celui de Nate. Evidemment que le foot c’est plus que courir après un ballon. Même en en étant pas vraiment fan, elle se dit que comme tout sport, ça ne doit pas être toujours facile. « J’comprends, c’est pour ça que je préfère les sports individuels, ça évite un peu le coté tensions » Elle se souvient avoir vu des matchs qui finissaient en bagarre générale, le peu de fois où Artemis la trainait pour voir l’évènement de l’année. Des cheerleaders qui font semblant d’être copines sur le terrain et qui se tirent dans les pattes une fois la démonstration finie, ça aussi elle a déjà vu. Et c’est une chose qui la dépasse un peu à Olivia. Parce qu’elle, elle aime pas le conflit, elle reste toujours en retrait. Alors forcément, le patinage artistique, c’était une évidence pour elle. Pas de tensions, si ce n’est contre elle même de ne pas réussir un pas ou un saut. L’épisode Cadence suit. Il ne s’étale pas sur le sujet et mine de rien, ça lui fait un peu plaisir à Olivia. Elle la connait Cadence, elles se croisent souvent au glee club et puis elle voit ce couple qu’elle ne comprends pas, se pavaner au lycée, comme si l’image et la réputation de chacun des deux était améliorée au contact de l’autre. Puis Nate la tire de ses pensées quand elle le voit s’arrêter comme ça, comme si il y avait un bug. Un mot de trop ? Quelque chose qu’il n’aurait pas apprécié ? Elle baisse un peu les yeux en voyant qu’il la fixe, se sentant presque coupable de on ne sait quoi. « J’ai dit quelque chose qui fallait pas ? » Elle relève le regard, fouille un semblant de réponse dans les yeux de son ami, sans grand succès. Les doutes disparaissent quand elle comprends qu’il semble content de sa présence ici. Elle sait pas trop quoi penser de tout ça. D’habitude, Olivia arrive a bien cerner les gens, mais avec Nate c’est différent. C’est plus compliqué parce qu’elle a l’impression que le Nate du lycée et le Nate là en face d’elle ne sont pas les mêmes personnes. « C’est rien, tu sais, si tu as besoin de parler, n’hésites pas hein, c’est aussi fait pour ça les amis » Naïveté la plus totale Olivia, quand il lui a dit la première fois qu’ils pouvaient être et ne seraient qu’amis. Elle y croit encore et toujours. Gamine toujours aussi souriante qui ne peut s’empêcher de rire en voyant Nate lui faire une démonstration de moonwalk sur la jetée. L’idée de la baignade, elle sait pas trop si c’est vraiment une bonne chose. Pas de maillots, pas de serviettes de bain sous la main, son coté carré et calculateur lui dit que non, c’est certainement pas l’idée du siècle. Pourtant, elle est bien incapable de refuser quoique ce soit à Nate.« Euuh, j’ai pas mon maillot de bain ?! » Elle essaie quand même, sans grand succès. De toute façon, rien qu’à son regard elle comprend que si elle lui dit non, elle va finir quand même à l’eau.  « Tu vas pas me laisser le choix hein ? » Elle grimace en riant. Par pure mesure de précaution, elle enlève sa veste en cuir, parce elle le sent venir qu'elle va se retrouver à l'eau d'ici la prochaine minute et ça l'embêterait vraiment d’abîmer cette veste.

Sourire. Une prochaine fois. Il lui montrera la plage, son monde. Elle ne sait pas que des prochaines fois, y en aura sûrement plein, le deal dans sa tête. Mais il ne peut nier qu’il aime passer du temps avec elle, que c’est aussi par plaisir qu’il lui donne rendez-vous et qu’il se promène à ses côtés. Elle est de bonne compagnie, Liv, elle lui fait du bien. Ses sourires, ses rires, sa bonne humeur. Rayon de soleil.
« Je peux comprendre. » Sincèrement. « Après, ça reste assez compétitif comme milieu, non ? Même en solitaire, t’as des rivaux. » Parce que dès que tu mets un prix, l’être humain devient un prédateur bien violent. Il sait qu’elle fait du patinage – et il sait que c’est pas un milieu où ils forment tous une grande famille. Au contraire, c’est plutôt éviscération à coups de patins.
Etonnant d’ailleurs que Liv en fasse partie, Liv soleil, Liv et sa confiance, Liv et ses mots doux. Qui l’immobilise une seconde, la fixe en se demandant. Si elle penserait toujours pareil. S’il enlevait le masque qu’il porte tous les jours, s’il s’effondrait, est-ce qu’elle le penserait toujours ? S’il arrachait tout pour lui montrer le monstre écartelé, cœur sanguinolent, à vif, est-ce qu’elle verrait toujours du bon en lui ?
Question innocente et il remballe tout, il enfonce tout au fond de lui. Encore. Personne ne doit savoir, personne ne doit voir. C’est une question de survie, c’est son combat, sa douleur. « Non, désolé. J’ai juste été surpris. » Parce qu’on parle pas de lui comme ça, parce qu’on le regarde pas comme ça. Parce que personne ne pense ça de lui. Personne.
Il sourit donc et laisse ça derrière, au milieu du chemin, là où c’est tombé une seconde. Il hoche la tête. « Ouais. Merci. » Les amis. Il en a pas tant que ça. Et si elle savait, elle n’en ferait pas partie. Rien que ce qui l’a poussé à venir lui parler plus, à se rapprocher d’elle. Il l’apprécie, il aime passer du temps avec elle. Mais le deal d’Arty ? Elle ne doit jamais savoir.
Alors il change de sujet, tourne sur lui-même et lui propose une baignade. Pour faire autre chose. Question anticipée et il rit. « Et ? Moi non plus. » Mais c’est pour ça les sous-vêtements. Ou pas de vêtements du tout – mais il se doute qu’elle l’enverrait chier s’il proposait. Trop pure pour y aller complètement nue. Alors il sourit en coin. « Nop. Mais si j’étais toi, je virerai tes vêtements, qu’ils soient secs quand on ressorte. » Elle enlève sa veste et il sourit en s’arrêtant, en retirant son blouson, son t-shirt qui suit, se rajoute sur le tas. Déboutonne son jean, enlève ses baskets, boxer qu’il garde et il la regarde avec un sourire en coin, lueur joueuse dans le regard.
« Ok, t’as besoin que je te jette par-dessus mon épaule ? » Il hausse un sourcil et se rapproche en deux pas, agitant ses doigts comme s’il allait la chatouiller, tendant la main pour attraper sa hanche, la tenir contre lui une seconde et rit encore en la soulevant légèrement. « Allez hop, dans l’eau la miss ! »  

ft @nate davenport

Leur balade n’est pas encore fini, qu’elle a déjà hâte d’être à la prochaine. Elle se surprend elle même à cette pensée, plutôt habituée aux sorties entre copines qu’aux rendez vous avec des garçons. C’est pas n’importe qui Nate. Elle y tient, à lui, à ce qu’ils ont, peut être un peu plus qu’elle ne veut bien le reconnaitre. Même si au final, elle ne le connait pas plus que ça. « oui ça l’est. mais une fois sortie de la patinoire on se voit pas » Sport solitaire qui au final correspond bien à Olivia, parce que ça lui évite beaucoup de prises de tête inutiles. « Et puis moi, si je rate un saut, je m’en prends qu’à moi même. Toi au foot, si tu rates un tir, tu peux t’en prendre à tout le monde : ton collègue qui t’as pas fait une passe correcte, le goal qui t’as distrait, l’équipe adverse qui fait une faute… » Le seul inconvénient au patinage artistique, c’est que c’est un monde de nanas. Et qui dit filles en compétition dit forcément crêpage de chignon. Dans ces moments là, Olivia, elle reste égale à elle même, en retrait, parce que les conflits ce n’est pas et ce ne sera jamais son délire. « Tu viendras me voir, un jour, à la patinoire ? » puisqu’il lui a proposé quelques minutes avant de lui faire découvrir des endroits qu’il aime, elle se dit que elle aussi, elle voudrait lui montrer un de ses endroits préférés. pas forcément le faire monter sur des patins, mais juste le voir un jour de compétition, pourquoi pas. Il lui avoue avoir été surpris par les mots qu’elle a employé. C’est étrange, comme si il ne pensait pas qu’on puisse croire en lui. Gamine qui a envie de creuser, de comprendre pourquoi ça le surprend qu’on puisse penser ainsi. Mais elle se retient pour cette fois ci, par peur de le braquer, par peur qu’il s’énerve sans doute. Peut être que la prochaine fois sera plus propice à ce genre de discussion. Tout ce qu’elle souhaite Olivia, c’est qu’il comprenne le message. Elle est là pour lui, si il a besoin. C’est pas des paroles en l’air, bien au contraire. Et si elle le clame haut et fort, c’est bien parce qu’elle est persuadée que Nate est un mec bien malgré tout. L’idée de la baignade arrive, ça sent la connerie cette histoire. Evidemment, l’excuse du maillot de bain ne fonctionne pas. Elle aurait du s’en douter, c’était tellement évident. Pas spécialement à l’aide à l’idée de se mettre en sous vêtements, elle est pudique olivia. Mais elle écoute plutôt docilement quand Nate lui conseille de se déshabiller. Pas question de ruiner ses habits avec l’eau de la mer. Ni même de traverser la ville pour rentrer chez elle avec des habits mouillés. Alors elle enlève son chemiser, sa jupe et ses chaussures, elle se félicite aussi d’avoir eu la bonne idée de mettre des sous vêtements coordonnés. Son regard se pose ensuite sur Nate, un regard rieur, un sourire aux lèvres, la connerie arrive, elle le sent. « Evidemment, j’attends que ça »  Elle rit, elle essaie de s’échapper, mais Nate, il est beaucoup trop rapide pour elle. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle se retrouve dans ses bras. Alors elle s’accroche, les bras autour du cou du garçon. Et les voilà tous les deux à l’eau. Olivia frissonne au contact de l’eau sur sa peau et sans vraiment s’en rendre compte, elle reste accrochée à Nate. Profite du moment, des bras du garçon, du calme environnant. C’est agréable.

« C’est pas faux. « Il rit malgré lui, parce que c’est vrai que le foot, c’est un travail d’équipe et que ça peut complètement dérailler. « Pour la natation, c’est pareil. Si je foire, c’est ma faute, pas celle de qui que ce soit. » Il hausse les épaules. Au fond, il comprend les deux et ne sait pas ce qu’il préfère – a toujours été incapable de faire un choix entre les deux sports de son cœur et c’est bien pour ça qu’il se tue à petit feu à faire les deux depuis si longtemps, au détriment de tout bon sens ou de sa propre santé. Il sourit cependant, à la question.
« Ouaip, si tu veux. Dis-moi quand et je viendrai. » Content de la voir proposer, de savoir qu’elle aimerait l’y voir, qu’elle a envie de l’inviter, de lui faire voir son monde à son tour. Passer plus de temps ensemble, encore, leurs mondes qui s’entrechoquent, pour le meilleur et pour le pire. Il a envie d’être bon pour elle, de l’aider, à vivre des choses. Pas de la faire tomber avec lui quand son univers explosera pour de bon.
Parce que Liv, avec ses yeux innocents et sa foi inébranlable, elle croit en lui. Elle pense qu’il y a du bon, qu’il en vaut la peine. Et qu’une part de lui crèverait plutôt que de lui prouver le contraire. Cette part de lui qui s’accroche encore à l’espoir, qui se dit que tout pourrait bien se finir. Qu’elle pourrait tout effacer avec ses rires légers.
Trop pragmatique pour que ce soit suffisant, cependant. Il sait. Que bientôt, très bientôt, le roulement de tambour va s’accélérer, que le compte à rebours va commencer – et que sa fin va approcher. Comme une évidence, sonne le glas un peu trop tôt.
Mais il veut pas qu’elle voit ça. Il veut lui donner le bon, les rires, les blagues. Il veut lui offrir plus que ça. Qu’elle se souvienne de lui avec des étoiles dans les yeux – et pas en ayant envie de pleurer.
Alors Nate, il dévie la conversation, propose une baignade et rit quand elle parle de maillot de bain – bien sur qu’ils n’en ont pas, voilà tout l’intérêt. Il vire ses propres fringues et rit en la voyant sourire, en la voyant fuir. Quelques pas pour la rattraper, la soulever dans ses bras et plonger dans l’eau – bien froide encore même si la chaleur ambiante la rend supportable.
Il rit en la sentant contre lui, ses bras autour de sa taille, avance un peu dans l’eau, son élément, son chez-lui, autant que le terrain de foot ou sa propre chambre. Il la regarde, amusé. « Je rêve ou tu as essayé de m’échapper, à l’instant ? » Il taquine, la regarde avec des yeux rieurs, avec un sourire, de meilleure humeur. Le corps chaud contre le sien lui faisant efficacement oublié qu’il a des problèmes plus important. « Parce que c’est mort. T’es coincée avec moi, maintenant. » Il taquine, sens plus profond qui lui échappe probablement – mais il s’y attache, à la gamine, à son énergie solaire contagieuse, à ses sourires et ses rêves. Et il est pas prêt à la laisser partir si vite.

ft @nate davenport

« comment tu fais pour gérer les deux ? » ça fait partie des choses qu’elle admire chez nate. toujours à cent pour cent, au foot ou à la natation. il est incroyable. là où elle, elle galère à gérer le conseil étudiant, le glee club et la patinoire, le tout avec une santé fragile.  elle est la première à penser qu’elle tire parfois un peu trop sur la corde. pourtant, on ne peux pas dire que le glee club, chanter, ce soit le truc le plus fatiguant du monde. alors elle admire un nate qui se donne à fond aux entrainements de foot, de natations et aux matchs et compétitions qui vont avec. elle le connait, son palmarès, en bonne présidente du conseil des élèves qu’elle est. « oh, quand tu veux. j’y suis a peu près tous les soirs. » parce que la patinoire, c’est l’échappatoire après une journée compliquée. l’échappatoire avant de rentrer à la maison où elle sait que soit elle va se retrouver seule, soit face à un frère avec qui les relations sont plus que tendues. « mais sinon, j’ai une compétition samedi après-midi, si t’es dispo, t’es le bienvenu » elle sera plus que contente si il vient. peut être sans doute un peu plus stressée que d’habitude. parce qu’en dehors d’artemis et de son frère, il n’y a pas grand monde qui vient la voir à la patinoire. alors elle sait qu’elle va se stresser toute seule si nate vient, parce qu’elle voudra lui montrer le meilleur, elle voudra qu’il soit fier d’elle et surtout ne pas le décevoir. puis qu’elle n’a pas le temps de s’éterniser sur la discussion, ni même de s’échapper qu’elle finit à l’eau dans les bras de nate. a peine le temps de se retrouver en sous vêtements. au moins, les habits sont au sec, c’est déjà ça. les bras de nate ont un coté rassurant, chaleureux, et elle s’y sent bien olivia. ça se voit qu’elle rayonne. c’est un de ces moments qui resteront gravés dans sa mémoire et dans son petit coeur d’artichaut. « moi ? t’échapper ? non. du tout. tu as rêvé. »  avec une moue innocente sur le visage. et elle rit. d’un rire cristallin, de ceux qui vous réchauffent l’âme en un instant. et les yeux rieurs de nate, ça ne l’aide pas. c’est rare qu’elle soit aussi à l’aise avec un garçon. pourtant avec nate, tout à l’air facile. tout a l’air simple. comme si ils étaient dans une bulle, un petit moment rien qu’à eux. et elle en profite olivia. autant qu’elle le peut. « coincée avec toi ? ça veut dire quoi ça ? t’as l’intention de me kidnapper ? » il taquine et elle entre dans son jeu. kidnappée et qu’il l’amène loin d’ici, elle ne dira pas non. il y a bien pire comme endroit pour être coincée que les bras de nate. « et tu as l’intention de me garder avec toi combien de temps ?! » longtemps qu’elle espère. parce qu’à cet instant précis, elle se sent vraiment bien. heureuse, loin de toute prise de tête et avec une personne qu’elle apprécie.

Comment tu fais pour gérer les deux.
De la drogue, beaucoup de drogues.
Mais il va clairement pas lui dire ça. Alors il hausse les épaules, il sourit. « Les entraînements sont des jours différents, les compétitions aussi. Parfois je dois faire un choix, mais la plupart du temps ça va. Juste pas mal fatigué. » Il sourit en coin, parce que c’est pas faux. C’est juste omettre une partie et ne pas tout avouer. Mais c’est plausible. Y a des gens qui font deux sports, il est pas le seul. Ils se prennent juste pas forcément autant la tête que lui.
Elle l’invite à la patinoire, il sourit et hoche la tête. Tous les soirs, ça laisse la porte à pas mal d’options. Mais elle précise et il rit un peu. « Avec plaisir, ouais. J’ai une compet’ le matin mais je peux passer dans l’après-midi. » Ça lui permettra de se détendre après sa propre compétition, de la regarder. Et s’il arrive pas premier le samedi, il aura le sourire d’Olivia pour lui remonter un peu le moral. Deux coups gagnants.
Il lui sourit. « Je viendrais. » Parce qu’il est pas contre, parce qu’il aimerait la voir faire. Parce qu’il est curieux, s’y est jamais trop intéressé, se demande ce que ça donne. Et que passer du temps avec elle, c’est toujours un plaisir.
Changement de sujets, la conversation qui va bon train, se retrouve à l’eau, elle dans ses bras et elle rit, Liv, elle sourit, elle se sent bien et ça se voit, et ça lui fait du bien aussi. Parce qu’elle est comme ça, rayon de soleil, bonne humeur contagieuse, le sourire qu’on a envie de lui rendre, de partager. « Ah ouais ? Tu penses que je rêve de toi ? » Il taquine, Nate, il la cherche un peu, dans ses yeux, y a du rire et du jeu. La moue innocente sur ses lèvres pleines, son rire qui vient du cœur.
Elle est belle, Liv. Avec ses yeux qui brillent et l’amusement dans ses traits.
Il la tient bien contre lui, au creux de ses bras et il acquiesce la tête. « Ouaip. Un Liv-napping. » Il se trouve drôle en plus, ce con alors qu’il lui sourit, particulièrement fier de lui et de sa blague débile. Mais il s’imagine bien, la jeter par-dessus son épaule et l’enlever. Ils pourraient se barrer. Disparaître. Aucun regard en arrière. Mais il sait qu’elle le suivrait pas. Et il pourrait pas disparaître.
Y aura toujours quelqu’un pour le rattraper.
Il avance un peu dans l’eau, juste pour profiter de la fraîcheur du courant autour d’eux et sourit à la question. « Aucune idée, c’est pas encore fixé. Jusqu’à ce que t’en aies marre de moi. » Alors que c’est un kidnapping – mais elle a toutes les cartes en mains. Bien sur, qu’il a promis, qu’il veut la faire rire, lui offrir une autre vision de la vie. Mais il l’a jamais forcée et le fera jamais. Parce qu’il est pas comme ça, Nate.
Il secoue la tête, ses cheveux humides qui éclaboussent et il lui sourit. « Combien de temps tu veux rester avec moi, toi ? » Il la regarde, amusé mais curieux. Il sait qu’elle l’aime bien. Il le sent, ça se voit. Mais il est curieux, Nate. De savoir si elle assumera, si elle poussera un peu vers lui. Un pas à la fois.  

ft @nate davenport

elle écoute avec attention, il jongle entre les deux, et elle est admirative. il arrive a conjuguer les deux en plus des cours et des soirées et à être juste fatigué. elle en perdrait presque les mots, parce que ça doit demander quand même une sacré organisation. alors elle ne peut pas s’empêcher de l’admirer. parce que à l’entendre, ça a l’air même facile à gérer. fatiguant mais facile à gérer. « j’admire. vraiment. j’ai du mal à gérer le lycée et la patinoire et toi tu arrives à tout gérer en étant juste fatigué. » chapeau. vraiment. parce que le foot et la natation ça demande quand même de l’implication, de l’énergie, du temps.   là où elle, au lycée elle arrive a modérer son implication au glee club. juste des seconds rôles, pour le plaisir mais sans plus. pour ne pas trop s’épuiser avant la patinoire. et elle est contente quand il lui annonce que samedi il sera là. « super ! j’ai hâte de t’y voir alors ! » contente mais le stress qui commence déjà à monter. est si, au lieu d’être là, elle ferait pas mieux d’aller s’entrainer ? pour être au top niveau samedi, pour que nate soit fier d’elle, qu’il n’ait pas fait le déplacement pour rien ? elle chasse cette idée aussi vite qu’elle est venue, préférant se concentrer sur le moment présent. même si il est fort probable qu’elle file à la patinoire après leur petite baignade. mais pour l’instant, c’est les bras de nate qui regagnent son attention. son sourire, son petit jeu. « évidemment que tu rêves de moi, de qui d’autres pourrais tu rêver ?! » il joue et elle répond. le rire jamais loin. il doit bien rêver de sa nana de temps à autre, peut être. mais pour l’instant, c’est pas elle qui est là, blottie dans les bras de nate, mais bien olivia. « un liv-napping ?, j’aime bien l’idée ! » elle hoche la tête. disparaitre sans laisser de trace, loin d’ici. elle sait pas si elle en serait vraiment capable, mais ce dont elle est sure c’est qu’en dehors d’artemis, pas grand monde la chercherait. pas son père en tout cas. et sans doute pas son frère vu leurs relations actuelles. « et tu crois que je vais en avoir marre de toi un jour ? » elle rit. toujours un peu plus. le nate qu’elle voit, là, aujourd’hui, celui qu’elle connait, le gentil, le taquin. elle l’aime beaucoup. et elle se dit que en avoir marre d’un gars comme ça, c’est pas possible. au contraire, elle, elle a envie de passer toujours un peu plus de temps avec lui. que leurs tête à tête ne finissent jamais. que cet instant présent là, dans les bras de nate, dans lesquels elle se blottit un peu plus et qui la réchauffent d’une eau encore un peu froide ne s’arrête pas. elle réfléchit ensuite quelques instants à la question de nate. combien de temps elle veut rester avec lui ? au moins autant de temps qu’il lui faudra pour apprendre a connaitre le garçon. autant de temps qu’elle en aura envie. c’est difficile de donner un temps précis. une après midi, un mois, des semaines. des années. une vie ? « longtemps » c’est pas vraiment une réponse. pas précis du tout. très vague. peut être un peu trop. mais c’est la seule chose qu’elle sait, elle veut passer du temps avec nate. beaucoup de temps.