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| PEINE PERDU(r)E | |
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| Sujet: PEINE PERDU(r)E Dim 21 Fév - 23:17 | |
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[ sullivan dunbar] is your bedroom ceilling bored like mine?
[ identité ] un nom que l'on connaît bien ici : une ribambelle de chiards bruyants, la mère qui semble ternir avec la façade du diner dans lequel elle travaille depuis toujours et le père, éternel sous-directeur d'une quincaillerie qui a sûrement plus de chance d'être frappé par la foudre que promu. sullivan dunbar, gamin aux yeux cernés et aux rêves ternes : pur produit de el reno. [ surnom·s ] malgré ce qui est écrit sur l'acte de naissance, tout le monde l'appelle sully. les profs qui ont croisés son chemin, refusant cette informalité se sont eux usé la voix en criant dunbar à tout bout de champ (parfois la langue fourche, parfois c'est dumbar et c’est toujours mérité…). [ âge ] le nombre magique, celui qui offre des privilèges très convoités et lui réserve une place de choix dans la vie des jeunes d'el reno : vingt-et-un ans, l'âge de prendre les commandes devant le liquor store, l'âge où c'est encore raisonnable de ne pas savoir quoi faire de sa vie. [ vit à el reno depuis ] y'a sa casquette favorite dans la capsule temporelle qu'a enfoui sa classe en 2007 ; son nom graffé sur les vieux bancs près du point d'eau. y'a dans chaque rue mille souvenirs, et quelques bosses causées par le passage des gamins dunbar. sully et sa famille sont là depuis toujours, font pratiquement partie des meubles. [ grade ] trop de classes séchées, trop de retard accumulé, il a arrêté d’aller au lycée il y a deux ans alors qu’il était dans sa sophmore year. maintenant, il suit des cours du soir, essayera d’obtenir son diplôme au printemps. [ type d'élève ] mélange de dyslexie et de désintérêt, deux classes redoublées avant même l’entrée en middle school. sully c’était le genre d’élève qui se met au fond de la classe et fait autant rire les autres qu’enrager les profs, celui qu’est connu pour les conneries, les pranks qu’il a exécutées. mais les rires se sont fait plus rares, ils ont été remplacés par l’agacement et les soupirs de ses camarades ; ensuite c’est de lui qu’ils riaient : sully l’abruti qui ne quitterait jamais le lycée alors sully, le lycée il l’a quitté, sans diplôme. mais depuis septembre, il prend des cours du soir à el reno high. il ne l’avouera probablement jamais mais il ne déteste plus s’assoir sur ces chaises trop dures et écouter ce que l’on a à lui apprendre. [ rapport avec les parents ] high school drop-out qui bosse à la station-service de la route soixante-six et arrondit les fins de mois grâce à la marge qu’il prend sur les commandes d’alcool que passent les lycéens ; sully n’a pas exactement ce qu’il faut pour regarder ses parents de haut. il a pourtant un goût acre dans la bouche lorsqu’il entend papa parler de son job pourri, beaucoup de pitié dans les yeux lorsqu’il voit maman se masser les pieds, fatiguée de passer la journée debout. [ type de logement ] y’a une fuite d’eau dans la salle de bain du haut puis pas de salle de bain en bas. y’a pas assez de chambres pour la ribambelle de gamins. y’a la tapisserie qui se décolle un peu partout et l’électricité est capricieuse. y’a un bon millier de défauts mais deux fois plus de bons souvenirs dans la maison dunbar. loin d’être parfaite, elle fait pourtant l’affaire et ses habitants y tiennent bien trop pour se plaindre. [ vit avec ] papa, maman et ses six petits frères et sœurs. [ délits ] le shérif emploie de gros mots, il dit c'est de la contrebande sully et un jour je t'attraperai mais lui il sourit et répond doucement à l'officier qu'il se contente de rendre service. sully c'est une petite terreur de quartier depuis qu'il sait marcher, lui et quelques uns de ses frères et sœurs ont la manie de se faire remarquer, de traîner dans les rues tard le soir, de faire cramer des boîtes aux lettres et d'emprunter des vélos; de fumer sur les parkings et de crier dans les rues du centre ville. mais jamais un dunbar ne se fait embarquer, ils sont trop malins pour ça, pas assez dangereux non plus (ou peut-être que l'adjoint n'essaye pas vraiment : c'est un ancien ami de papa). [ quel genre d'ami·e c'est ] sully il fait souvent rimer ami et famille parce que, dans les deux cas il est protecteur et dévoué. la loyauté comme mot d'ordre et les services comme moyen d'exprimer son affection. [ a déjà trahi ou déçu ] dans les yeux de papa, un mélange cinglant de déception et d'indifférence (il y a pourtant de l'affection, tout au fond de la pupille ; un sourire sous les rides, les marques qui érodent le visage) mais sully hausse les épaules, il sait que depuis un moment déjà, ses yeux à lui leurs font miroir et que c'est le même venin qu'il crache à son père soir et matin. guerre silencieuse et injustifié. [ sa vision de l'avenir ] le n é a n t. l'impression que demain n'arrivera jamais, qu'hier est encré dans le macadam d'el reno, qu'il colle de plus en plus à ses semelles et qu'un jour il finira par l'attirer dans le sol et que tout sera fini. sully secoue la tête, faut éviter d'se poser trop de questions. [ groupe ] free birds.
not much to see
not much to tell et tu te retrouves toujours ici, assis sur ta planche dégueulasse à fixer la ligne de bitume infinie. tu te demandes comment c’est là-haut : de l’autre côté du panneau terne avec écrit « bienvenue à el reno », de l’autre côté de cette route droite qui n’en fini pas. parfois, tu en viens à penser qu’il n’existe rien d’autre ; que si tu décidais, là, maintenant, de te lever et de la franchir, tu roulerais pendant des heures sur la soixante-six avant de finir par atteindre un second « bienvenue à el reno », celui situé à l’autre bout de la ville et affublé de la même illustration kitsch : une gamine entourée de ses deux parents et souriant de toutes ses dents. il y a quelque chose d’ironique dans ce dessin, comme si la gamine savait tout autant que toi qu’tu ne sortirais jamais d’ici, elle se moque presque. alors parfois t’as envie de le défoncer ce panneau, d’arracher chacune des fines planches de bois qui le constituent et de les réduire en cendres juste là, de faire un feu à l’entrée de la ville (sûrement une promo plus digne de l’endroit que la famille parfaite) et de rester des heures à le regarder se consumer, comme cette foutue gamine vous voit tous faner. mais tu sais pertinemment que la prochaine fois que tes errances te ramèneront ici (car tu te retrouves toujours ici), une gamine identique et ses parents te souhaiteront une fois de plus « bienvenue à el reno ». pour seule différence les couleurs qui seront plus vives et alors l’amertume aussi sera plus vive, l’ironie plus piquante… c’est pour cela que tu te contentes de fixer la gamine, longtemps, avant de reporter ton attention sur la route. là, maintenant, tu pourrais décider de te lever et de l’emprunter, tu roulerais pendant des heures sur la soixante-six. mais après ça ? tu sais pertinemment qu’il y a, tout au long de cette route, des copies d’el reno : des petites villes qui abritent les mêmes archétypes que ceux que tu croises tous les jours, probablement agencées de la même manière et qui te réservent un destin similaire à celui qui t’attend ici alors tu ne te lèves pas. alors tu restes assis sur ta planche dégueulasse et tu continues de fixer la soixante-six. tu la fixes jusqu’à ce que l’ébullition, le chaos mental qui t’habitais et qui t’as conduit ici te quitte. et puis tu te lèves, remontes sur ta planche et prend la direction inverse, regagnes ta famille aimante et ta baraque bancale. et puis au fur et à mesure que tu t’éloignes, tes réflexions sur l’ailleurs disparaissent, el reno, qui te semblait invivable devient peu à peu une évidence, une constante rassurante. ici le temps avance doucement, ici tu sais toujours ce qu’il va se passer et rien ne change alors, tu arpentes toutes ses rues que tu connais par cœur et tu te sens léger. alors t’es à nouveau le gamin dunbar, bruyant et désordonné que l’on redoute ou que l’on apprécie. tu reprends ton rôle comme toutes les silhouettes qui semblent, à droite et à gauche, se remettre en mouvement à mesure que tu les dépasses. tu finis par regagner ta chambre, ton lit. alors tu pourrais presque être apaisé.. s’il n’y avait pas ce trou béant dans ta poitrine, la chambre vide face à la tienne dans la baraque triste des chichkine. niko et son absence qui te rappellent sans cesse que malgré tout el reno (tout) est soumis au changement puis que tu devrais changer, toi aussi. devenir quelqu’un, pour de vrai. quitter cette parure d’éternel raté qui traîne bien trop souvent autour du lycée. mais pas pour l’instant. c’est trop dur, trop éprouvant. puis t’es fatigué alors tu finis par t’endormir, sachant pertinemment que comme aujourd’hui demain tu erreras, que comme aujourd’hui rien n’arrivera et que comme aujourd’hui, tu te retrouveras devant le panneau de la soixante-six à espérer quelque chose que tu ne saurais décrire.
[ pseudo / prénom ] ana. [ type de personnage ] inventé. [ pays ] les cités de france narvalo. [ avatar à réserver ] nico hiraga. [ crédits ] @rosiematherson.
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 1:28 | |
| ce perso = quintessence du cool (re?)bienvenue, tellement hâte d'en lire plus |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 8:58 | |
| il a l'air tellement GENIAL ? j'aime bien trop la vibe de tes perso ! rebienvenue |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 9:50 | |
| tellement cute sully, un bonheur à lire ! bienvenue |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 11:06 | |
| t'auras pas le choix, Cecil réclame un lien excellent personnage qui se dessine là, c'est bô ! |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 20:08 | |
| ouinnnnnn anaaaaaaa:drama: j'aime beaucoup tes personnages et ta plume, comme d'habitude you know it sully me vend du rêve, j'ai hâte de les voir posés sur le béton avec niko, 100% bro vibing hâte de lire la fin de ta fiche, et rebienvenue hihi |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Lun 22 Fév - 23:48 | |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Mar 23 Fév - 0:05 | |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Mar 23 Fév - 15:58 | |
| - Lila Latuperissa a écrit:
- sully me vend du rêve, j'ai hâte de les voir posés sur le béton avec niko, 100% bro vibing
merci de nous donner ça très rapidement j'adore l'aes du moodboard et la vibe du personnage est dingue rebienvenue par ici toi |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Mar 23 Fév - 17:52 | |
| le mb et le perso vendent du rêve hâte de lire la suite rebienvenue à la casa |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E Jeu 25 Fév - 9:14 | |
| précipite toi comme ça quand tu veux cette fiche est si cool amoureuse de cette vibe, définitivement hâte de lire tout ça (et faudra qu'on s'trouve un lien, gray, ken, whatever) |
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| Sujet: Re: PEINE PERDU(r)E | |
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