brûler pour toi

[  n o o r     q a d i r  ]

j'ai trop longtemps cherché
mes visions dans les flammes

réfugié syrien embarqué pour les états-unis. le volatile migrateur a pris du plomb dans les plumes - ramage muet, essoufflé du voyage. noor comme un nom d'oiseau et sa gueule en peinture, les coups de feu ne se sont pas arrêtés. mis en cage à l'howard youth center, piaf blessé a trouvé refuge pour ne plus être un fardeau à porter, s'envoler du nid une deuxième fois. pourtant sage comme une image, délicat sur ses petites pattes perché, et surtout discret, camouflé sous le feuillage épais qui pousse dans les salles de classe. loin du monde et du bruit, qui rêverait pourtant de se mêler aux meutes comme s'il était des leurs, rêvassant d'une vie qui ne sera jamais la sienne. la sensibilité au bout de la plume qui gratte le papier, des mots et des mots déboulent. parfois, on peut attraper son sourire, à l'oiseau migrateur.

( entre autres )

grand lecteur -- accent prononcé -- ne boit pas -- aime regarder les gens -- s'isole souvent -- ne craint plus les moqueries -- bon élève mais des notes pourries -- végétarien -- parle trois langues -- on se demande ce qu'il fait ici -- charmants sourires -- musique en intraveineuse -- technophobe -- simplicité -- bisexuel.

r e c h e r c h e s

n'ayez pas peur de proposer,
y a plein de choses à faire ensemble

regular

le passeur (f/m) --
c'est toi qui lui a refilé la came, à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il se fasse prendre. ça t'a toujours étonné de voir pareille colombe s'approcher de ce genre d'affaires - enfin, il est si... différent des icares qui viennent se brûler les ailes en ta présence. celui-ci avait comme but de cramer, ça se voyait. peut-être que ça t'étonne encore, peut-être que tu t'en fous. il t'a pas dénoncé, c'est tout ce que tu sais. tu le recroises, à l'occasion ; qui sait, s'il veut dealer encore.

hand in hand (f/m) --
t'es de ces rares personnes à lui avoir sourit, à l'école. t'as peut-être essayé de l'intégrer, d'être son référent, de l'aider pour certaines choses. mais la tête dans les nuages, t'as pas réussi à sauter assez haut pour l'atteindre. maintenant, c'est différent, il est plus proche du sol. si tu tends la main, tu pourras peut-être le frôler ; tu sais, il t'aime bien. c'est vrai, l'autre fois, il t'a sourit à la caféteria.

envie méchante (f/m) -- howard youth center
c'est peut-être par principe, parce que t'as quelque chose à exorciser, parce que tu supportes pas sa gueule. tu lui fais payer, en tout cas, ta haine prononcée pour ses boucles brunes et ses yeux de biche. tu trouveras forcément une raison de le détester et lui en faire baver ; c'est peut-être même que son regard fuyant, las et triste, soit sa seule réponse à tes mots.

special

trop beau (f/m) --
de déception en déception. toi et lui, ça fait quelques années que ça dure, vos pas maladroits dans cette relation en sable mouvant. c'est qu'à toi, il te donne l'impression de trop rêver, et à lui, t'en demande peut-être un peu trop. c'est pas que ça marche pas, c'est que ça marche que dans la tristesse.

taken

flightless bird @kasper brøndum
sensibilité en écho à la sienne. tu ne t'attendais pas, ici, à trouver pareille tendresse - encore moins portant ce visage-là. ou peut-être que tu n'en as rien à faire. toujours est-il qu'il y a un effet miroir, quand tu le regardes, tu te demandes s'il le voit aussi. quelque chose d'hors du temps, du monde, une petite bulle qui semble se créer entre toi et lui. il ne faut pas l'éclater, il faut la chérir, tout simplement. par la peinture, par les mots, par la musique ; quelque chose vous rapproche.