remember kids: if you don't sin, jesus died for nothing.

[ gray marsh ]

sand keeps secrets better than mud.

[ identité ] aurait tué pour tout échanger, être kya, échanger les existences, prendre celle de sa soeur. rebattre les cartes, échanger les destins, mais a du se résoudre à faire avec ce qui a été donné à l'origine : gray marsh pour la plupart. le second enfant, celui qui existe dans l'absence du premier pour sa mère. l'ombre dans l'encadrement de la porte pour son père. chat noir autoproclamé de la famille, dont le prénom n'est plus si anodin maintenant qu'il se considère essentiellement comme celui n'est pas blanc comme neige.   [ surnom·s ] null. [ âge ] con. du moins c'est ce qu'on raconte par facilité quand son père en parle d'un air dépité à la voisine qu'il croise en allant ramasser les factures et les prospectus dans la boite aux lettres. vous savez c'est pas une période facile. et on s'demande ce qu'il en sait lui, du degré de facilité de vivre dix-sept ans dans cette famille qui tourne sur un ratio élevé de what if et we should. pourquoi conjuguer au présent quand on peut se faire mal au passé. alors l'âge con, l'âge de croire que faire de la merde est un moyen d'expression efficace, que ça ouvrira tout grand les yeux du monde. que c'est absolument pas déterminant pour regretter toute sa vie d'avoir un jour eu dix-sept ans. de toute façon, tout le monde survit à l'adolescence, pour mourir il y a d'autres moyens qu'être en crise 'parait.    [ vit à el reno depuis ] toujours. en connait toutes les sales gueules ou presque, croit avoir fait le tour de tout le monde, de tout ce qu'il y avait à voir, de tout ce qu'il y avait à découvrir et a appris à faire avec - au point d'être rétif à toute nouvelle tête qui aurait la mauvaise idée de s'installer dans une baraque dont il a plus ou moins connus les habitants. pas qu'il y tienne à cette ville insipide, c'est juste une question de stéréotypie : comme les bestiau en cage, il en a fait des longueurs le long des grilles et s'est habitué à cet environnement. [ grade ] senior year sans espoir de valider quoique ce soit.  [ type d'élève ] avant, plus que correct, quoiqu'une tendance fâcheuse à faire le malin et mal juger l'instant où il devrait conserver ses molaires les unes contre les autres. des sales réflexions pour le comportement trop show-off mais rien à reprocher aux torchons rendus au contenu plus que correct graphie mise à part. maintenant le carnage de l'élève braqué à la moindre réflexion -même celles qui concernent quelqu'un d'autre- plus prompte à cracher son désaccord et son goût du conflit. [ rapport avec les parents ] pénible. pas faute de tenter d'exister de façon brutale mais sporadique dans des yeux qui bloquent par-dessus l'épaule pour regarder un fantôme imprimé autant sur leurs rétines que dans leur coeur détruit. kya continue d'être plus présente à table, sur le canapé, dans les photos de famille qui ne sont plus faites, que lui. et ça rend tout laborieux, impulsif, colérique. à en finir jaloux qu'elle soit morte et devenue un linceul pour l'ensemble de la famille qui continue de vivre au rythme d'une maladie qui a imprégné de façon indélébile les murs. il est devenu l'enfant unique après la perte de sa soeur aîné mais n'y a trouvé aucun privilège confortable, parce qu'il a fallu partager plus que jamais avec une morte, et il y a pas grand-chose de plus envahissant qu'un cadavre qu'on ne voit mais qu'il sent quotidiennement poisser contre son rachis. la communication a appris à se faire en reproches, pour gagner le titre de petit con aux yeux d'un père lessivé par les dix dernières années de vie. il prétend à qui veut l'entendre qu'il ne veut plus rien d'eux, plutôt crever, et pourtant tout ce bruit permanent ne semble viser rien d'autre que l'attention qu'il tente d'arracher à des parents épuisés. [ type de logement ] avant howard, la baraque sobre, où la décoration a cessé d'être au goût du jour à partir du moment où les darons sont devenus des vieux qui donnent tout pour être démodés sans même en avoir conscience, le jaune aux murs du salon en atteste quand tout le monde jure plus que par un bleu nuit ou paon. qu'est-ce qu'il en sait gray, et surtout qu'est-ce que ça peut lui faire, parce que cette baraque il a pas prévu de l'aimer à nouveau un jour. c'est la boîte en sapin largement assez grande pour contenir toute la famille et les souvenirs qui vont avec. le bonheur de s'être barré et partager une piaule avec une tronche qui lui revient pas plus que le chat ou que les parents mais qu'au moins il peut envoyer dans le mur. [ vit avec ] le fantôme de sa soeur qui embrasse sa nuque chaque matin et chaque soir, qu'il a appris à haïr à force de sentir son souffle. curtis, le chat puceux dont personne a jamais voulu mais qui s'est invité un jour pour ne plus jamais faire chier personne d'autre qu'eux -et en bon parasite qui se respecte il est ce trou du cul qui ouvre régulièrement la chambre de kya pour y crécher, au moins gray se dit qu'il fait l'aération du mausolée. ses deux parents, qui a deux demi-portions de vie forment plus un ectoplasme informe que deux corps bien distincts. c'est une colocation et l'seul qui est déter à rester et apprécie les lieux, c'est curtis.  [ délits ] possession de stupéfiants occupé à fumer un joint poliment assis devant le police dpt d'el reno, à narguer dans l'espoir qu'on l'attrape, quelques pilules dans la poche de sa veste. il attendait que ça, à outrance, qu'on se décide à le voir, à le remarquer, à l'intéresser à lui. violence et outrage à officier de police. parce qu'il attendait que ça, mais qu'il voulait pas d'un truc qui lui voudrait une leçon paternaliste et assommante. il les a attendu, nargué, espéré, mais quand enfin, ils ont daigné faire percuter les univers, il a craché, beuglé, s'est débattu, insulté, avec une énergie qu'on lui avait plus vu depuis des semaines. débattu comme un possédé, a eu le plaisir de sentir son coude heurter une mâchoire. [ tue le temps en ] haïssant toute personne qui respire l'air de cette ville dans son périmètre. en pressant le sommet de ses phalanges pour vérifier si ça fait encore mal de leur dernière rencontre avec quelque chose de solide (un mur, la connerie d'elias, une table, les embrouilles). en se jurant de faire payer à caldwell de s'être cru tout permis sous prétexte qu'il se pense cool et sympa. en recomptant le fric qui se balade dans le fond des poches pour savoir si ça paye des clopes. en s'disant que ce connard de chat lui manque, mais que c'est vraiment un connard. en s'appliquant à montrer au monde entier que rien ne va mais qu'il n'en a rien à foutre (correction : en s'appliquant à se convaincre que-). en taxant les autres et en oubliant les dettes : qui a sérieusement besoin de retrouver son stylo, sa clope, sa feuille, ou son petit dej. en se demandant si la colère est un dérivé nucléaire exploitable. en perdant son temps à aller à contre-sens. en laissant le temps le tuer.    [ quel genre d'ami c'est ] celui qu'on ne veut plus. pas martyr, certainement pas, juste devenu trop impulsif, trop gray-solo qui n'obéit plus qu'aux règles de ses guts, plus de loyauté à autre chose qu'aux besoins primaires qui s'expriment avec une verve brutale qu'il subit et fait subir. le pote qu'on arrive jamais à joindre quand on en a besoin. celui qui s'fout de ta gueule si tu tombes devant lui et qui pense même plus à tendre la main. pas un modèle, ni dans un sens ni dans l'autre. peinture symptomatique d'el reno à en croire ce qui se raconte dans les couloirs du lycée. [ quel genre de mec c'est c'était ] la jalousie possessive qui hésite pas à être traîtresse et mère de mesquinerie, de réflexions acerbes, et de petites vengeances uniquement pour qu'elle lui revienne. quand c'est l'beau fixe chez lui, étrangement l'attention est moins tendue, plus lâche, plus oisive. du genre à pas s'affoler s'il a pas répondu au dernier texto, mais à lui prendre la tête pendant vingt minutes si l'inverse advient. excellent dans les engueulades pour se laver les mains de ses propres fautes, à la démonstration pas toujours équitable et qui pourtant aurait pu jurer être prêt à bousiller tellement de choses dans sa vie pour elle. [ a déjà trahi ou déçu ] tiercé gagnant mais la liste est clairement pas tenue à jour, parce qu'il en a plus rien à foutre maintenant de décevoir quiconque. pas qu'il eut été un modèle de sainteté, mais plutôt que les maigres fragments de bonne conscience ont été méticuleusement enterré sous une couche de bullshit et de manquement à l'appel quand on attend qu'il se ramène. la fiabilité partie définitivement en lambeaux. de toute façon, s'il en croit ce qu'il sait, il a un bon exemple de trahison en six lettres qui a pas su se garder d'embrasser son pote ou quoique puisse être ce connard de caldwell pour parker. c'est ça la bonne école, une meuf qui respecte rien, des potes de merde. aucune raison de pas faire pareil.  [ sa vision de l'avenir ] buried. avec l'acharnement tout frais pour se creuser une tombe avec une détermination injectée nulle part ailleurs, il sera dommage de gâcher cet élan négatif en se projetant dans un avenir. à force de se raconter qu'on aurait mieux fait d'être le premier crever, on trouve l'avenir vulgaire et écoeurant, le genre de niaiserie qu'on abandonne aux crétins qui pensent encore qu'ils pourront sortir de ce trou un jour. s'ils se racontent ça, c'est qu'ils n'ont sans doute jamais essayé de ressortir d'une tombe fraîchement creusée sous les tempêtes d'el reno qui n'ont rien à envier aux keys. been there, done that, gray préfère s'asseoir et s'allumer une clope en attendant L'Oeuvre Du Temps. [ groupe ] howard, point de chute, délivrance, damnation, c'est un peu tout ça à la foi. c'est comme donner raison à un pessimiste ou à un hypocondriaque, ravi de tomber juste, défaitiste de voir la situation enfin atteinte ; d'autant quand le comble du purgatoire lancinant offre la certitude que sa némésis hante les mêmes couloirs avec un enthousiasme similaire.

 [ pseudo / prénom ] une meuf de contradictions / emilie.  [ type de personnage ] invento-prélien d'mes rêves.  [ pays ] ici.  [ crédits ] delia owens.  

go fuck yourself ; iron grey pantone ; la bouteille de lait oubliée sur le plan de travail ; la porte qu'il faut toujours refermer ; le bruit de la langue râpeuse du chat ; l'envie de faire cracher du sang à elias quand il ouvre trop grand sa gueule ; at night all blood is back ; le coup de soleil sur les épaules; "your life's not always gonna be this perfect." ; l'indifférence à la pluie dans la nuque ; parker rebaptisée tous les quatre matins dans le répertoire mais jamais supprimée ; la musique à rendre sourd ; l'humour noir sans sucre ; D- ; l'attention qui décroche ; le mec qui répond quand ça lui chante ; le respect ni pour les vivants ni pour les mort et à peine pour l'chat ; préférer voir personne et pourtant chercher tout le monde ; les coups d'épaules pour ceux qui se poussent pas ; la capuche en guise de faites pas chier ; l'envie de faire souffrir n'importe qui ;  l'arrogance devenue cynisme ; la frime devenue provocation ; l'avenir devenu le passé

conspiracy theories /  les enceintes de mauvaise qualité crachent des échos de musique grésillante qui font vibrer le contenu de son verre. les épaules sont lâches, le sourire carnassier, gray se fraye un chemin avec une souplesse devenue naturelle. lever son verre au dessus de sa tête pour éviter un extremis une collision avec un groupe de filles bruyantes,  donner du menton, du clin d'oeil, du hochement de tête en guise de reconnaissance à droite et à gauche alors que l'oeil cherche un visage, qui n'aura pas la prétention d'afficher le même air joyeux et dévergondé que tout le monde. c'est un terrain conquis, battu, exploré milles fois, et pourtant ça provoque toujours cette même décharge plaisante comme si chaque fête était la première et la dernière qu'il vivait, alors il faut promettre bien des choses devant l'autel de la débauche : de boire sans regarder au bon sens, de pas rejeter une pause clope, de ne pas se refuser à regarder des filles qui dévoilent trop - ça fait pas de mal, sauf aux insécurités de qui de droit, mais il touche pas gray, il tease la jalousie juste pour mieux s'engueuler, pour mieux la pousser à bout. elle est si attirante, quand elle sort de son lack of informations un peu brut, quand elle est ravagée par l'opiacé qui lui va le mieux au teint : la colère. quand son corps devient rigide, à le repousser autant que l'attirer, quand elle finit par trouver comme lui faire perdre son putain de sourire fier, quand elle trouve un micro fracture sur laquelle peser de tout son poids pour que ça rompe. pas entre eux, juste dans l'air, que ça craque, l'allumette qui s'embrase, la fureur qui se transvase de l'un à l'autre, qu'il pourrait jurer qu'il en peut plus d'elle, qu'il sait pas ce qu'il fout encore avec tout en étant bouffé par l'envie plus puissante que jamais de l'isoler, d'oublier les mots, les couteaux, débrider l'énergie autrement, abandonner le reste du monde.

low co(a)st morallow cost moral c'est la quatrième cigarette qui disparait en moins d'une heure, la bagnole planté le champ à quelques encablures du lieu de la fête, portières ouvertes comme un animal éventré. la jambe tressaute nerveusement, alors que le regard fixe la nuit, au loin, la fête, tous ces connards, tous ces gens qu'ils préféreraient voir au bout de leur vie plutôt qu'au sommet de leur hype. il sait pas pourquoi il continue de venir, de camper loin, de laisser la haine grossir. vider un paquet de cigarettes, épier les allées et venues de chacun. toutes ces gueules fendues d'un sourire, c'est un supplice qui flambe l'estomac déjà mis à mal par la vodka cheap qui arrose la langue et tente d'anesthésier des os qui ne demandent qu'à se crasher contre un ou deux corps allègrement stupides. c'est dans ces moments là qu'il regrette qu'elias soit pas là pour déverser des absurdités qui seraient prétexter à canaliser tout ce qui gronde dans ses entrailles. il hait toutes ces putains de fête. encore plus quand elles sont organisées par le grand seigneur des connards, caldwell, qui a peut-être depuis le temps eu l'occasion d'enfin tirer parker dans son lit, parce que c'est à ça que ça a servi son coup d'essai non ? il lui souhaite les pires souffrances, tout en se gardant de lui cracher au visage qu'il sait. c'est comme garder un couteau dans sa manche, attendre le dos soit tourner pour trancher nette la carotide. c'est ce qui l'attend, caldwell. mais plus tard. en attendant la clope est terminée. le mégot est jeté dans l'herbe boueuse. et c'est là que germe la conviction qu'elias sert vraiment à rien, parce que s'il était utile, il aurait foutu le feu à la grange caldwell et ça aurait fait beaucoup de bien à la rage mal rangée qui palpite assise derrière le volant. et c'est toujours le même cirque. venir. attendre. les détester. épier. jusqu'à trouver parmi toutes ces filles, la preuve qu'elle va bien chez ce crevard de caldwell. repartir en ayant envie de rayer cette ville de la surface du globe. recommencer à la prochaine fête.

Gray Marsh a écrit:

[ quel genre de mec c'est c'était ] la jalousie possessive qui hésite pas à être traîtresse et mère de mesquinerie, de réflexions acerbes, et de petites vengeances uniquement pour qu'elle lui revienne. quand c'est l'beau fixe chez lui, étrangement l'attention est moins tendue, plus lâche, plus oisive. du genre à pas s'affoler s'il a pas répondu au dernier texto, mais à lui prendre la tête pendant vingt minutes si l'inverse advient. excellent dans les engueulades pour se laver les mains de ses propres fautes, à la démonstration pas toujours équitable et qui pourtant aurait pu jurer être prêt à bousiller tellement de choses dans sa vie pour elle.

Citation :

gray se dit qu'il fait l'aération du mausolée.

gray marsh a écrit:

dont le prénom n'est plus si anodin maintenant qu'il se considère essentiellement comme celui n'est pas blanc comme neige
le fantôme de sa soeur qui embrasse sa nuque chaque matin
au moins gray se dit qu'il fait l'aération du mausolée
excellent dans les engueulades pour se laver les mains de ses propres fautes, à la démonstration pas toujours équitable et qui pourtant aurait pu jurer être prêt à bousiller tellement de choses dans sa vie pour elle