and the flashbacks starts.

[ leone concini ]

does he think that I'm the kinda girl who needs to be saved

[ identité ] le soleil à travers sept petites lettres. on pense forcément au mec qui se présente toujours au bar du coin, avec les cheveux gominés, ses grosses chaînes et l'accent qui déchire les tympans. ça sent l'huile d'olive et les pizzas. concini. pur produit italien, aucun de doute quand on entend le prénom. leone. et on le dit mal et ça l'énerve, après un an elle hoche simplement la tête avec un sourire forcé, mais il n'y a pas de doute, elle déteste ce pays.   [ surnom·s ] ils n'arrivent pas à dire correctement son prénom, alors elle les arrête, lève la main et secoue la tête. leo. c'est court, c'est simple et ça lui fait moins mal aux oreilles. [ âge ] dix-sept ans. dernière année de sa vie à être sous la tutelle de son père, après elle se voit libre leo, comme si tout un autre monde lui était ouvert. si seulement.  [ vit à el reno depuis ] une année entière. chaque jour une croix déposée sur le calendrier, comme celles que font les condamnés en prison. elle se demande comment elle survit leo, s'impressionne et se languit de son merveilleux pays. [ grade ] senior year. elle soupire leo, encore une année. alors elle déambule dans les couloirs sans le moindre sourire et ça aide pas à se socialiser. [ type d'élève ] un gpa parfait. au fait c'est un rêve pour les profs leo, jamais un mot plus haut que les autres, des devoirs parfaits, pas de bavardage, de problème de comportement. la solitude pour compagnie. [ rapport avec les parents ] inexistant. c'est dur, elle fait comme si tout allait bien, mais ça lui crève le coeur à leo. elle fait tout pour regagner la confiance et la considération de papa et c'est de mieux en mieux, elle le sent dans les mails échangés. maman lui raconte au téléphone que papa commence à parler de la faire revenir. [ type de logement ] une maison comme les autres, rien qui ne sort de l'ordinaire. pour leo c'est une cabane de jardin, rien à voir avec la villa italienne dans laquelle elle avait l'habitude de vivre. [ vit avec ] sa tante. elle est gentille, elle tente de lui faire des plats du pays, mais c'est sans grande réussite. on ne pouvait pas attendre mieux d'une américaine.   [ délits ] aucun. enfant idéale pour la majorité des parents, sauf pour les siens évidemment. pourtant, aux yeux de son père, elle est la plus grande criminelle que cette terre ait jamais portée et c'est dur.[ tue le temps en ] elle lit leo. énormément, des poèmes, en italien bien évidemment. et puis elle prend des photos aussi. de tout ce qui trouve une certaine à ses yeux. c'est secret, rien que pour elle.   [ quel genre d'ami·e c'est ] avant c'était la fille populaire leo, c'était la bonne amie, celle sur qui on pouvait compter en toute circonstance, mais c'était la leone d'avant. maintenant c'est juste leo. et leo elle est seule, aucun ami en vue, le refus de se lier à quelqu'un.   [ a déjà trahi ou déçu ] déception, enfant du mal, pécheresse. elle en attendue des choses leo, toute plus violente les unes que les autres, des mots qui marquent à vie. et puis il y a la pire des déceptions, quand on se déçoit soi-même.  [ sa vision de l'avenir ] en italie. retrouver le soleil brulant de florence, une famille reconstruite, un mari et des enfants. aucun travail car pas la peine. c'est une vision de l'avenir, pas un rêve.[ groupe ] el reno high school.

sharp knives to cut your spite

(bella ciao - resistenza partigiana) y'a le soleil qu'elle devine sur sa peau chaque matin, le sourire qui se colle sur ses lèvres quand elle entend son frère blablater encore et encore sur les résultats de la juventus face à un père désespéré qui se demande ce qu'il a fait pour avoir un fils qui ne supporte même pas l'équipe de sa ville. florence. ça sent déjà l'huile d'olive même à huit du matin et parce que la toscane n'est jamais aussi belle qu'en été, elle peut rester l'admirer pendant des heures leone. elle se retrouve entourée de sa famille, remercie le ciel de lui avoir donné la chance de porter son nom de famille, de ne pas avoir s'inquiéter ed rien grâce à la fortune de papa et elle s'en fout de savoir si cet argent est sale ou pas, il est bel et bien là et c'est tout ce qui compte. c'est dans une somptueuse voiture qu'ils se rendent à l'église le dimanche et pendant ces quelques heures, la richesse n'a plus d'importance, elle est oubliée même. sauf quand papa fait un nouveau chèque au prêtre, il est important de contribuer à l'église, de les remercier pour ceux qu'ils font pour nous. et elle sait qu'il a raison leone, surtout le soir quand elle est dans sa chambre seule, repense à ce baiser qui tourne en boucle dans sa tête. c'est mal, c'est péché, transgression de la loi divine. elle prie de toutes ses forces leone, ne mange plus, ne dort plus car elle ne peut pas se le pardonner. alors elle va se confesser et puis papa est au courant, parce qu'il lui venir en aide à leone et le prêtre est un bon ami, un père. et après il n'y a plus un mot. juste un billet aller sur la table pour les états-unis et elle aura beau hurler à plein poumons, pleurer toutes les larmes de son corps et s'excuser, il ne veut rien sa voir papa. il na le regarde même plus, ne peut pas supporter un tel affront et la seule solution c'est de l'envoyer loin leone, de lui faire comprendre qu'elle ne peut pas vivre ainsi et il n'y a que quand elle sera guérie qu'elle pourra revenir en terre sainte. et elle apprendra plus tard que si elle n'est pas dans un camp du seigneur, c'est parce que maman a, pour la première fois de sa vie, tapé du poing sur la table. c'était qu'un baiser d'adolescente, rien de grave, un seul baiser partagé au détour d'une soirée avec une camarade, rien qui ne compte. (american idiot - green day) rien ne va. la nourriture est affreuse, les gens beaucoup trop tactile, il ne fait pas forcément beau et il n'y a rien à faire. elle se retrouve à vivre avec une personne qu'elle n'a jamais rencontré avant leone. c'est sa tante et elle se souvient maintenant, que sa mère n'est pas italienne mais américaine de base. on n'en parle pas à la maison, car ça ne compte pas. mais la maison moyenne, sans piscine, sans terrasse et sans vue époustouflante l'étouffe. elle n'est pas habituée à ça leone, à voir une femme travailler, vétéran de l'armée et prof d'histoire maintenant. elle se sent stupide de porter des fringues versace, dior, parce qu'il n'y a aucun intérêt à le faire. il n'y a plus de soleil, il n'y a que des tempêtes et ça la fait détester ce pays encore plus. elle ne s'adapte pas leone, n'arrive pas à comprendre leur humour, leur sport stupide où il faut se jeter sur des garçons casqués quand il y a un truc qui s'appelle le rugby et puis pourquoi appeler ça du football si on joue avec les mains ? y'a aucune adaptation possible, même après un an passé ici, elle n'y arrive pas leone. elle aime trop l'italie, trop florence. manque le charme et le charisme des adolescents italiens, manque la culture latine et la sonorité si douce de la langue italienne. aucun ami, personne à qui parler et c'est pas plus mal. à quoi ça lui sert de s'attacher car bientôt papa comprendra que ce n'était qu'une erreur, elle pourra quitter ce trou à rat et retrouver l'immense villa familiale et la provocation de son frère. en attendant elle fait tout pour que son père comprenne que tout va bien. des notes parfaites, des dimanches passés à l'église, quand elle n'aide pas à la paroisse. bientôt tout reviendra à la normale.  (bruises - lewis capaldi) tw violence conjugale.  de fille à populaire à anonyme, le changement a été brutal. évidemment au début elle avait droit à tous les regards leone, c'était l'italienne. mais le manque de sourire, de chaleur, de tentatives d'inclusion ça a vite lassé qui que ce soit de s'approcher. sauf lui. il s'est acharné pour qu'elle lui décroche un mot et leone, elle n'avait jamais vu quelqu'un faire autant d'efforts pour elle, alors un jour elle a accepté de lui parler, accepté de déjeuner avec lui et pour la première fois depuis son arrivée ici, elle a passé un bon moment, il a même réussi à la faire rire. il a commencé à apprendre l'italien pour elle, il était seul à savoir dire son prénom correctement et ça a fait fondre son coeur à leo. elle est tombée amoureuse de lui et c'était parfait, c'était doux. elle n'était bien que dans ses bras. mais elle a toujours eu besoin des frissons leone, toujours eu cette volonté de compliquer les choses car elle était trop accro pour lui et quand elle repartirait, ça finirait par faire trop mal. il y a eu la jalousie qui tombe dingue de la possessivité. elle a jamais accepté de lui donner sa virginité, parce que c'est pour le mariage et pas avant, mais lui il a toujours pensé que c'était qu'un prétexte, qu'elle avait forcément donné son corps à un autre et ça l'a rendu dingue. et puis y'a eu leone et ses provocations et ses piques, parce qu'elle a toujours pensé qu'il allait voir ailleurs et ça a explosé. les premiers coups ont été portés trois mois après le début de leur histoire. et il s'est excusé et elle a pardonné. et puis ça a recommencé. et il y a les cols roulés en plein été et les lunettes de soleil l'hiver, il y a les sursauts quand une porte de casier claque trop fort. (lovely - billie eilish) elle ne se souvient pas leone, elle se souvient pas d'avoir hoché la tête pour que sa cousine envoie le message de rupture à sa place. elle se souvient juste de sa tante catastrophée par la découverte des bleus sur son corps et de sa cousine qui tente de la rassurer, tente de lui faire comprendre aussi, qu'il faut mettre un terme à tout ça. alors la rupture se fait en dix secondes, un message envoyé et il comprend. il accepte. il tente pas de la contacter à part pour lui présenter des excuses. et elle refuse de l'écouter leone, parce qu'elle est encore si accro à lui qu'elle manque de retomber dans ses bras à chaque fois. alors elle invente des trucs sur lui, elle raconte des tromperies avec des filles qui n'existent même pas, elle invente des prises de drogue alors qu'il ne fume même pas et c'est mesquin, mais c'est tout ce qu'elle a trouvé, parce que si tout le monde le déteste, elle le peut aussi. pourtant elle continue à lui envoyer des messages leone, toujours quand elle est bourrée, des grandes déclarations qu'elle regrette le lendemain. piquée du plus terrible des venins, le besoin d'attention. (tu me regardes - angèle) il y a ces yeux à elle qu'elle rencontre trop souvent à son goût. un regard qui l'obsède leone, qui lui fait toucher sa croix comme pour se flageller d'y penser trop souvent. parce que ça fait frissonner son corps comme jamais ses lèvres à lui ont réussi et ça, ça l'éloigne un peu plus de l'italie et elle la déteste pour ça leone, parce qu'à cause de ses grands yeux marrons colériques, elle n'arrive pas à respecter sa promesse de changer, de tout oublier. parce que sa fougue et sa colère arrivent à l'atteindre bien plus que ce qu'elle laisse paraître leone. et si au début c'était rien, c'est devenu tellement plus important depuis qu'elle n'est pas avec lui. parce qu'elle n'a plus personne à qui penser leone, plus personne à part elle.

l'odeur du miel dans ses cheveux, toujours - l'impression qu'il fait toujours trop froid - fan des reportages sur les serial killer - le dégout de la pizza américaine - le spotify 100% italien - le léger tatouage fait en secret sur l'avant bras - l'accent qui se renforce quand il faut s'énerver - les insultes italiennes - le cheerleading parce qu'il faut bien trouver quoi faire ici - l'huile d'olive dans TOUT ce qu'elle mange - le manque de sourires - les pleurs quand elle se surprend à y repenser - les photos tapissées sur les murs de la chambre - le calendrier qui se remplit de croix - les sourcils qui se froncent quand les expressions américaines sont incompréhensibles - plus grande fan de grande fratello - fait attention à tout ce qu'elle mange - ne porte plus aucun fringue de luxe depuis qu'elle est arrivée ici - le besoin de toucher la croix autour de son cou quand ça va pas - l'instagram qui fait croire qu'elle est heureuse - le maillot de la juventus de son frère pour pyjama - cette mauvaise habitude de toujours s'endormir dix minutes avant la fin du film et de demander comment toute l'historie se termine le lendemain - la mauvaise foi - la voix qui chante plus fort que les autres le dimanche matin - l'amour du café qui s'évanouit car il n'est pas italien - l’amour pour taylor swift - l’asmr pour s’endormir - les céréales du matin - les cheveux presque toujours attachés - les footings tous les soirs - les mails échangés avec maman, parfois papa - l'incapacité à boire plus de deux bières sans être bourrée - baby blue pour couleur préférée.

 [ pseudo / prénom ] flipote.  [ type de personnage ] inventé.  [ pays ] france.  [ avatar à réserver ] marilou bélanger.  [ crédits ] pinterest + olivia rodriguo/disney.  

Elijah Valdez a écrit:

c'est beau.
j'adore son côté élève parfaite.
la tristesse des relations familiales parcontre ça m'brise le coeur



re-bienvenue avec un de ces personnages

merci
niveau relation familiale de merde, tu vas être servi  

Citation :

leo elle est seule, elle a aucun amis

Ken Whitlamb a écrit:

Citation :

leo elle est seule, elle a aucun amis

Citation :

l'huile d'olive dans TOUT ce qu'elle mange