Sujet: jamais la fin d'été n'avait paru si belle, lila Mer 10 Fév - 23:55
[ latuperissa lila ]
j'mets des pansements sur des pansements mets ta main dans la plaie, vas-y franchement
[ identité ]lila. latuperissa. pas le choix, faut faire avec. ça t'colle à la peau, tu te demandes toujours pourquoi. pourquoi chacun doit porter ce fardeau, dès la naissance? un nom, une famille, une histoire qu'on choisit pas, dont on veut pas forcément. des responsabilités qu'on doit honorer, au nom de quoi? du sang, de l'héritage? ne pas avoir le choix, c'est ça que tu peux plus supporter. [ surnom·s ]biru. ta mère, ta tante, toute la famille de papa t'appellent comme ça: c'était ton premier mot en indonésien, quand t'étais petite. tu regardais une photo de famille sur la plage. "bleu", c'est ce que t'as dit. c'est ta couleur. [ âge ]dix-sept ans. mais t'es un caméléon. ton apparence, ton image, tu la contrôles. tu veux acheter de l'alcool? du rouge carmin sur tes lèvres, la bretelle de ton débardeur qui tombe sur ton épaule gauche, tes sandales à talons préférées, couleur menthe. tu veux avoir l'air innocente? t'attaches tes cheveux en queue de cheval, du blush sur les joues mais surtout pas de mascara, un sac à dos plutôt qu'un sac à mains. le problème, c'est les hommes: quoi que tu fasses, ils te dévisagent, t'abordent, te suivent dans la rue. [ vit à el reno depuis ]depuis peu. en fait, l'Amérique, t'y débarques. t'as vu les films, tu connais les cowboys, l'american dream. toi tu viens des îles, t'es passée par l'australie. la chaleur du soleil, le sel sur les paupières, le sable au fond des chaussures. t'as eu du mal à te faire une place, ici. mais t'y viens, petit à petit. t'es un peu comme bébé dans dirty dancing: personne peux te mettre dans un coin de la pièce. [ grade ]junior year. tu t'es inscrite au club d'art, mais tu ne sais pas vraiment dessiner, ni rien. tu voulais surtout rencontrer des gens. ton truc, c'est l'écriture, les poèmes, tout ça. t'as quand même fini par te trouver un appareil argentique sur l'étalage d'un vide-grenier, histoire de pas faire tâche. [ type d'élève ]flâneuse. t'es du genre à écouter en cours, mais à pas prendre de notes. apprendre, t'aimes ça, mais t'aimes pas être forcée. tu creuses que si ça t'intéresses. t'es pas trop timide, t'as pas eu de mal à t'intégrer au lycée, mais tu sens encore l'étiquette "nouvelle" qui a du mal à s'effacer. [ rapport avec les parents ]la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. c'est ça, le dicton, non? ta mère et toi, vous êtes les mêmes. en Australie, papa travaillait beaucoup, alors vous deux, vous faisiez des colliers de perles. elle t'emmenait à la plage, vous collectionnez les coquillages. plus tard, elle te fit fumer tes premiers joints à la fenêtre de la cuisine, elle t'a appris sa culture, te racontait les histoires des divinités bouddhistes, auxquelles elle croit, t'a fait découvrir la beauté de la nature et de l'épanouissement personnel. très proches, mais trop pareilles: tout feu tout flamme, vous vous criez dessus régulièrement, surtout depuis l'arrivée à El Reno. le mal du pays, peut-être. c'est devenu votre moyen de communication. vous vous aimez, mais ce n'est plus pareil, et toi, tu as besoin d'indépendance. [ type de logement ]petite maison bien remplie. chacun à sa chambre, mais c'est serré. toi, tu as hérité des combles, la nuit le vent souffle fort et la pluie traverse le plafond en petite gouttes dans un coin de la pièce. il y fait soit très froid, soit très chaud. la journée, la maison est bruyante, mais quand vient la nuit, plus un son: trois sont épuisés et deux sortent en douce. [ vit avec ]avec ta mère, vous avez quitté l'Australie pour venir vivre chez ta tante: la soeur de ton père. les revenus de papa ne suffisaient plus pour subvenir à vos besoins, et c'était ça la solution: lui qui travaille là-bas. nous qui vivons ici, au moindre coût. avec toi il y a ta mère, ta tante, et ses deux enfants: eliott, le plus jeune, onze ans. il court partout, veut tout le temps jouer aux jeux-vidéos, mais jamais tout seul. mignon, mais selon toi: immature. il y a aussi luke, du même âge que toi. il est assez discret, et ne t'as pas vraiment calculée depuis ton arrivée ici. le soir, tu l'entends ouvrir la fenêtre de sa chambre et s'éclipser sans un mot dans la nuit. [ délits ]jamais rien de bien grave. t'es impulsive, mais pas idiote. quand tu fais les choses, tu les fais bien. tu sais parler, ta langue qui roule, un battement de cils et pour toi, tout ce qui est interdit ne l'est finalement plus du tout. [ tue le temps en ]griffonnant des mots dans un carnet. tu remplis les pages, t'y raconte tout. c'est à la fois un journal, un recueil, un abri, un temple. toujours fourré dans ton sac, un stylo coincé entre le papier en guise de marque-page. ce que tu apprécies aussi, c'est faire la fête. t'avais l'habitude de danser sur la plage, pieds nus dans le sable, l'enceinte crachotant des playlists près d'un feu de bois improvisé. ici, tu découvres les champs boueux, les hangars en béton, les soirées imprévues dans des appartements miteux et bondés. [ quel genre d'ami·e c'est ]loyale. tu tires tes proches vers le haut, t'es toujours prête à tout. t'es une conquérante, t'as le sourire aux lèvres, tu crois très fort en ta bonne étoile, t'avances avec confiance parce que tu sais, au fond, que tout ira bien pour toi. que tu feras en sorte que tout aille bien. pour tes proches, c'est pareil. ton énergie, t'aimes la partager. [ a déjà trahi ou déçu ]peut-être ta meilleure amie, en Australie, quand tu lui as dit qu'elle était chiante, qu'elle n'arrivait jamais à se débrouiller toute seule. t'étais fatiguée, t'as regretté aussitôt. t'as fait miroir de tes propres problèmes sur elle, et t'as voulu te sentir supérieure. vous vous êtes disputées et, deux semaines plus tard, à peine trois mots échangés, tu prenais l'avion pour l'Amérique. tu n'as pas pris de ses nouvelles depuis. [ sa vision de l'avenir ]volage. à vrai dire, ta mère t'a plus appris à penser à l'instant présent qu'à t'inquiéter pour ton futur. alors tu n'y penses pas plus que ça, tu cherches même pas à l'imaginer. tu observes, tu avances, tu vis. tu ne sais pas où tu seras dans cinq ans, dans deux mois, ni même demain. [ groupe ]el reno high school.
parfois, j'aimerais disparaître. ce sont les derniers mots que tu voles à ton stylo à bille noir et qui s'étalent en arabesques sur le papier. cette page est noire de sentiments, de pensées que tu refoules. tu fermes brusquement ton journal à l'instant où ton bus ralentit. stoppé à l'arrêt le plus proche de chez toi, tu descends sans remercier le chauffeur. journée de merde, tu t'dis. tu lèves les yeux au ciel: les nuages sont bas et gris, sans saveur. ils se déplacent rapidement dans cette immensité de vide au-dessus de toi et renforcent un sentiment nostalgique qui te ronge. où est ton astre préféré? où se trouve sa lumière, sa chaleur? tu aimerais t'allonger au-dessous de lui, fermer les yeux, et qu'il te brûle les paupières. mais le soleil n'entend pas tes prières et tu finis par te mettre en route.
en manque de vitamine D, tu débarques, penaude, devant la porte d'entrée. t'hésites. à l'intérieur, qu'est-ce qu'il t'attend? ton petit cousin qui hurle devant un dessin animé à la télé. ta tante qui plie le linge, et discute avec ta mère qui elle, prépare le dîner de ce soir. tu feras un pas dans l'entrée et elle te bondira dessus pour soulager ses peines d'amour et se donner l'impression d'être enfin un modèle parental qui vaut le coup. elle te parlera de ton bulletin de notes et de ô combien elle est déçue, et que papa le sera aussi, lui qui travaille tant pour te donner une belle prospective d'avenir. non. pas ce soir, pas après cette journée. tu tournes le dos à cette vieille porte, décorée d'un vieux carillon qui fait toujours un bruit improbable, et porteuse de mauvaises énergies.
tu ne vas pas très loin. placée en ligne de mire de la fenêtre de sa chambre, tu attends. au fond de toi, c'est évident. si tu penses à lui assez fort, il sera là. alors tu penses à lui, tu fixes la vitre avec tout l'espoir et l'optimisme qu'il te reste. un rectangle dans un mur qui te laisse entre-voir des bouts de lui, de sa vie. que tu aimes observer, discrètement ou non, depuis le tout premier jour où il y est apparu. les secondes se transforment en minutes, le doute s'installe: c'est au moment où tu te mets à penser qu'il n'est peut-être pas chez lui, qu'il passe devant l'embrasure, relève la tête, et te remarque. un regard, un sourire, un mouvement de tête qui lui indique le banc pas loin, sous le grand chêne. celui que vous aimez bien. c'est là-bas que tu l'attendras, parce qu'au fond de toi, c'est évident. si tu penses à lui assez fort, il t'y rejoindra.
[ pseudo / prénom ] mimi. [ type de personnage ]prélien de silas kane.[ pays ] france. [ avatar à réserver ] tamika fawcett. [ crédits ] insta.
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Sujet: Re: jamais la fin d'été n'avait paru si belle, lila Jeu 11 Fév - 0:17
une perfection.
Ken Whitlamb
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Sujet: Re: jamais la fin d'été n'avait paru si belle, lila Jeu 11 Fév - 10:03
ce choix de prélien ?! want more déjà hâte de vous suivre ! bienvenue
Sujet: Re: jamais la fin d'été n'avait paru si belle, lila Jeu 11 Fév - 10:51
l'oklahoma après indonésie puis australie, comment je la plains pour cette émigration, poor thing mais cette aes fait du bien, trop rafraichissant, trop doux ! et la relation avec la mère asdfghjkl mon cœur se serre hâte de la voir dans le jeu, bienvenue
Grace Mulder
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Sujet: Re: jamais la fin d'été n'avait paru si belle, lila Jeu 11 Fév - 11:31
ce nom, j'a-dore bienvenue, hâte de vous lire avec silas
@Parker Calverley oui, finir à el reno c'est pas la joie bouhouhou les nuages et le vent... merci beaucoup pour ton accueil
@Junior Lasgow BEBE DANS DIRTY DANCING un vrai sucre, un modèle de petit soleil pour ma lila merci encore, je vais rapidement terminer cette fiche pour vous rejoindre