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| l'anguille | |
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| Sujet: l'anguille Mar 9 Fév - 14:04 | |
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[ n o o r q a d i r ] d'aucuns me disent rebelle et d'autre ignifugé
[ identité ] résonne dans les bouches peu habituées ton identité écorchée par leur accent. depuis des années que tu entends leurs fautes, tu n'as plus le cœur à les corriger - de toute façon, personne n'a jamais pris ton avis en compte. peut-être que tu parles trop bas. avec noor pour prénom, tu entends souvent son dérivé nora. sûrement que les habitudes ont la vie dure, dans ce pays qui n'est pas le tiens (on te le fait sentir). qadir n'aide en rien, et tu les laisse malmener ton identité, espérant qu'un jour tu n'aies plus besoin de justifier tes origines et ta présence en ces lieux. [ surnom·s ] outre les noms d'oiseaux desquels ont t'affuble de temps à autres, y a dans cette bouche qui embrassait souvent ta tempe, une main dans tes cheveux longs, le murmure d'un sokar attendri. de cette tendresse qui a le don de te faire sourire et balaye d'un revers de main les cendres sur ton cœur. de cette vulnérabilité que tu n'avoues qu'à toi. [ âge ] celui dont les plus vieux rêvent encore de retrouver. tu éclos doucement, sortie d'adolescence prématurée - as-tu seulement eu une enfance. le périple est pénible et la poussière et les cendre ne permettent pas à tes fleurs d'éclore, tes dix huit ans t'en paraissent plus de vingt cinq, les dernières années sont passées si lentement (tu as si peu vu le soleil). pourtant, ton visage juvénile et fin cache bien les casseroles accrochées à tes chevilles et leur bruit de chaînes qui pourraient parler à ta place. d'où tu viens, qui tu es, qu'est-ce que tu as vu. [ vit à el reno depuis ] t'étais déjà trop grand pour qu'on te protège des monstres de la vie - les coups de feu, tu t'en souviens. depuis quatre ans que t'as foulé le sol de ce pays, depuis trois ans que ton frère t'as installé ici, ta vie a retrouvé un semblant de calme. malgré les déflagrations que t'hallucine encore en pleine nuit. [ rapport avec les parents ] lointain. loin. absents - c'est peut être ton frère et toi qui l'êtes. des nouvelles, régulièrement. un facetime rapide parfois, des baisers envoyés qui se heurtent à l'écran de verre sans jamais qu'ils ne puissent les attraper. t'espères pouvoir les revoir un jour, quand tu seras capable, toi aussi, de les porter sur tes épaules, sur tes ailes déployées. [ type de logement ] y a encore ce studio dans le centre-ville, celui qui accueillait ton frère et toi. maintenant il n'accueille plus que ton frère, t'as migré (une deuxième fois) dans une chambre d'internat. étonnamment plus personnelle que les murs blancs et l'absence de meubles, étrangement plus chaleureuse - parce que le centre a de quoi payer les factures d'électricité. [ vit avec ] des fantômes et des chimères, des souvenirs amers et d'autres plus doux. une peluche de mouton pour t'endormir, un carnet de note et un stylo pour gratter lorsque vient l'inspiration ; quelques idées noires sans doute, et surtout le chant de la mer dans tes oreilles, il siffle pour l'éternité. [ délits ] de faciès. de sale gueule. d'être né au mauvais endroit. à la mauvaise époque. d'avoir faim. d'avoir froid. de fermer les yeux sur le mépris. de parfois ne pas le faire. d'aimer. d'haïr. d'être triste. de vouloir être seul. de préférer ne pas l'être si souvent. [ tue le temps en ] le stylo frotte le papier déjà noirci des mauvaises pensées, celles qui alimentent ta psyché. la musicalité des textes pour parler d'une voix que tu n'as pas. parfois, entre les pages, quelques illustrations grossières d'idées difficiles à mettre en mots - et elles en disent sûrement plus que tout ce que ta langue maternelle peut exprimer. [ quel genre d'ami·e c'est ] c'est qu'il faut d'abord passer la barrière des regards, et les mollards sur ton nom, sur les gens comme toi, ceux qui viennent de là-bas, ceux qui prennent, qui volent, corrompent sans honte. trop occupé à esquiver les balles sur le champs de bataille pour te pencher cueillir une fleur émergeant de la poussière. ami effacé, ami réservé, confiance gardée et sourires enfermés. [ a déjà trahi ou déçu ] c'est plutôt toi qui te fait malmener par les mensonges et les beaux mots. t'as le cœur trop tendre, sûrement la tristesse aussi, à croire que t'aimes ça, ramasser tes sentiments meurtris pour aller les enterrer plus loin. jardin d'émotions que tu cultives, la mauvaise herbe de la colère bientôt parasitera les plans peinant à sortir de terre : et cette fois, c'est toi qui trahira tes pairs. [ sa vision de l'avenir ] tu sais bien que ta mélancolie adolescente ne s'évaporera pas avec l'âge. pas tant que tu n'auras pas pris une nouvelle fois le grand large. des rêves pleins la tête de retrouver cette planète qui t'a vu naître, t'aimerais ça regagner la terre de tes ancêtres et y voir grandir tes enfants à ton tour. [ groupe ] la captivité d'un oiseau blessé, parfois sa seule chance de survie ; l'howard youth center comme dérobade aux ombres qui se dressent sur lui.
sharp knives to cut your spite ( un ) le souvenir clair des canons longs et fins sur la table du salon. les insultes et commandements entre le paternel et la mère. les quelques hommes réunis autour d'une table, et les murmures tard le soir. le frère que t'as vu droit comme un piquet, la main de ton père serrait fièrement son bras. t'avais envie qu'il te regarde avec tant d'admiration - puis ça s'est effondré. quand les yeux de ton père se sont voilés de trahison, que la voix douce du frère (ta mère disait que t'as la même) a répondu un triste non. puis les doigts se sont resserrés, moins tendres cette fois. engagé, c'est ce que t'as retenu de cette conversation clandestinement épiée. il est passé près de toi, le frère, et a posé une main dans ton dos, comme s'il savait que tu étais là. le contact t'a brûlé tant sa paume était chaude - jamais plus que son sourire qui étirait déjà un bleu à sa joue. ce sourire chaud qui disait que vous alliez partir, qu'il allait te sauver, parce que visiblement il n'y avait plus rien à faire pour lui. il s'est dérobé lorsque l'escouade est parti en direction des ruelles éclatées. tu t'es toujours demandé pourquoi voulait-il que son fils aille se tuer à la guerre. par fierté, a dit ton frère - et quand tu y repenses, tu te rends compte. tu vis encore dans le passé.( deux ) ton père t'a appris le chant, ta mère le oud. d'héritage, la musique est sacrée, et l'enfance passée à écouter le paternel et ses comparses jouer au coin du feu, à les imiter ensuite dans l'intimité de ta chambre, t'a forgé. encore le souvenir, doux, du regard bienveillant de ton frère qui a pris tes mains pour les poser sur les cordes. et là, dans ta chambre, quelques photos accrochées, des capture d'écran de ton smartphone à la vitre brisée que t'as pu faire imprimer de ta mère aux jolies couleurs en train de jouer. pour décorer un peu, timidement, au dessus de ta lampe de chevet, loin des regards indiscrets. tu n'as pas le droit de rêver, au centre, et les instruments de chez toi ne sont pas parvenus jusqu'ici : ça pourrait être par la fenêtre que tu t'évades, seulement celle de tes yeux. posés sur le papier, tu déloges les pensées de ton crâne pour les poser avec énergie sur les lignes bleus déjà tracées. poésie, chansons, théâtre, roman, nouvelles. deux, trois, quatre, cinq, six cahiers, peut-être, la seule chose que tu demandes à chaque fête, la seule chose pour laquelle tu dépenses de l'argent. ça, et un stylo qui en voit passer. tes nuits d'insomnies te guettent, et avec elles les acouphènes du chant de la mer. tu dois parler sans voix pour les faire taire.( trois ) la main du policier presse vigoureusement ton crâne contre le capot de sa voiture, et ses mains maintiennent tes poignets avec fermeté. il s'attendait sûrement à ce que tu te battes, à ce que tu geignes, mais t'es resté de marbre face à sa voix borgne et sa brutalité. tu collectionnes les bleus depuis quelques temps, alors ceux-ci remplaceront simplement ceux en train de s'effacer. il a compris, sûrement, qu'il venait d'arrêter un agneau en peau de loup. c'est qu'il doit en voir passer, des malfrats de bas étages, ceux qui brisent les vitres des bagnoles pour se faire remarquer (mais toi, t'entends leur appel à l'aide, parce que ta neutralité en est un). quand tu te fais embarquer, sous le regard dépassé de ton grand frère, lui qui a tout sacrifié pour toi, t'étires un joli sourire. et quand tu passes les portes du centre, un sac à dos en guise de valise, tu peux enfin souffler : t'as gagné. ( quatre ) de baudelaire à shakespeare, de golding à calderon, de dumas à mouawad en passant par homère. contes, légendes, romans, nouvelles, pièces, recueils, poésies, essais, articles, mémoire. la littérature sous toutes ses formes t'étreint. profondément atteint par les mots, par les sentiments et le vécu de ceux qui ont quelque chose à raconter. resté enfant curieux devant les histoires des adultes, t'aimes encore qu'on te raconte des aventures que tu ne vivras jamais, des étapes de la vie tourmentée de quelqu'un, ou le reflet qu'on te renvoi par quelques mots bien choisis. si tu pouvais passer tes journées à la bibliothèque, sûrement que tu le ferais - et tu l'as fait, déjà, un nombre incalculable de fois, avant que tout ne soit réduit en poussière. t'espères un jour pouvoir t'engouffrer dans cette voie-là aussi, reprendre ce qu'on t'a volé et le lancer sur papier avant qu'on essaye de te l'arracher à nouveau. gerber tout ce que t'as à dire, et rendre le public sensible lorsqu'un comédien hurlera les quelques lignes que t'auras écrit avec émotion. que les lecteurs se diront qu'on peut survivre à tout, les larmes plein les yeux. t'aime voir les âmes pendues aux cils.( cinq ) les baisers ont claqué sous la pluie de gravats et de poussières. lèvres contre le front, il fallait tout laisser derrière, et s'envoler. les plombs auront atteint les ailes, mais le feu de la fureur de vivre toujours brûlant au creux des corps dépassés. un par un, piégés sur des terres, à fuir d'aventure en aventure - c'est ce qu'il aime se raconter. les traversées interminables, secoué par le remoud des vagues ; les hurlements dans les oreilles, et parfois quelques vrombissements de moteurs qui résonnaient sous l'eau. l'impression de se noyer tout le temps, c'est qu'il aurait préféré garder les pieds sur terre même si celle-ci était prête à exploser. et quand le sol a été retrouvé, rien ni personne n'a été doux, ou tendre. alors il a fallut créer cette douceur, au milieu de l'austérité. alors il a fallut se tenir dans les bras, l'un de l'autre, et sécher les larmes qui s'étaient déjà arrêtées de couler. tu n'as jamais eu le choix de quoi que ce soit. ( six ) les prunelles glissent, mais ne s'accrochent pas. tu ne trouves guère de charme dans la jeunesse d'el reno. leurs passions sont futiles, leurs activités pleines d'égocentrisme, les mots tranchants, ils te donnent l'impression de ne penser qu'à trois choses : le sexe, la débauche, et se tirer d'ici. quelque part, tu la comprends plus que bien, cette jeunesse névrosée, et tu partages avec elle des traits communs. pour une raison toute trouvée, ils n'atteignent pas ton cœur endolori. peut-être parce que tu te fais chien blessé sortant les crocs au moindre contact, aussi. tu vois surtout que tes traits n'attirent pas grand monde, encore moins la sympathie. tu ne sais pas non plus où te situer dans ces meutes. aucune ne te convient vraiment - l'isolement est la meilleure des barrières, pour toi, de peur de retourner mettre les pieds dans le ciment. t'aimerais bien, pourtant, te découvrir un peu. qu'une fille - ou, plus timidement, qu'un garçon - s'approche de ta tendresse avant de penser à tes boucles brunes et ta peau halée. qu'on essaye de toucher tes sentiments avec des mots plutôt qu'avec des gestes. tu imagines bien des façons d'éclore ; mais dans ce cirque, tous sont des fauves. toi, tu es encore et toujours l'agneau.( entre autres ) grand lecteur -- accent prononcé -- ne boit pas -- syrien -- aime regarder les gens -- s'isole souvent -- ne craint plus les moqueries -- bon élève mais des notes pourries -- végétarien -- parle trois langues -- on se demande ce qu'il fait ici -- charmants sourires -- musique en intraveineuse -- technophobe -- simplicité -- bisexuel.
[ pseudo / prénom ] funest/ange. [ type de personnage ] inventé . [ pays ] france. [ avatar à réserver ] ramy moharam fouad. [ crédits ] cosmiclight.
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 14:16 | |
| voilà, j'ai lu, je suis d'jà conquise, je suis d'jà amoureuse, c'est bô bienvenue, ton avatar il claque, ton pseudo il gère, ton titre j'adore, i want more ! |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 14:20 | |
| @Junior Lasgow non t'es amoureuse d'elijah toi. sérieusement, c'est magnifique. t'es magnifique. je meurs pour en lire plus bienvenue ici |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 14:40 | |
| ramyyyyyyyyyyyyy les frères fouad sont si beaux, c'est pas normal...truly god's favourites en tout cas tes mots sont très beaux, j'ai si hâte de lire la suite bienvenue |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 14:56 | |
| vous êtes vraiment trop des amours grave trop de douceur ici j'suis tout émotionné wow @junior lasgow bcp trop pure avec tes ptits commentaires ça fait trop plaisir merci fort @elijah valdez wooo j'adore le prénom de ton personnage merci beaucoup pour ton love c'toi magnifique@lian wu ohlala mais oui les frangins fouad omd (j'essaye d'attirer tamino là mais tshh ces gens qui bossent.)merci beaucoup, ça fait grave plaisir tes petits mots |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 15:01 | |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 15:13 | |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 16:12 | |
| - Lian Wu a écrit:
- omggggg pls try harder, le peuple demande on veut avoir des crush secrets ici
ce serait pas pour du ship mais j'y travaille quand même !! @suzie hunter ooohh have we met somewhere ? merci beaucoup, c'est si choupi |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 17:01 | |
| !!!!!!! non pas du toutttttttt je disais que moi j'allais avoir des crush sur vos perso |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 17:02 | |
| ce choix d'aes, cette vibe avec cette plume c'est délicieux ! et cette identité ? gimme more (bienvenue !) |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 18:44 | |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 9 Fév - 18:50 | |
| - Noor Qadir a écrit:
- [ délits ] de faciès. de sale gueule. d'être né au mauvais endroit. à la mauvaise époque. d'avoir faim. d'avoir froid. de fermer les yeux sur le mépris. de parfois ne pas le faire. d'aimer. d'haïr. d'être triste. de vouloir être seul. de préférer ne pas l'être si souvent.
ça. claque. bordel. on en veut définitivement plus bienvenue par ici |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 16 Fév - 12:08 | |
| coucou toi ton délai pour ta fiche touche à sa fin si tu as besoin d'un délai, dis moi |
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| Sujet: Re: l'anguille Mar 16 Fév - 13:01 | |
| @ken whitlamb merci beaucoup pour tes gentillesses et oups, je n'avais pas vu le temps passer ! je finis la fiche aujourd'hui @roma alderton merci beaucoup jolie @adriel fosterikr, et cosmiclight a fait un si joli travail il est si beau merci très fort à toi, c'est trop @rhys caldwell vous êtes trop bon messire merci beaucoup |
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| Sujet: Re: l'anguille | |
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| | | | l'anguille | |
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