summertime (rosie)

gamine intenable, gamine infernale. la chaleur commence sacrément à lui taper sur la tête à rhéa. elle est de celles qui disent qu’elles savent supporter la chaleur, mais que la clim, c’est quand même une sacré belle invention. surtout avec la canicule actuelle. cet aprem, elle est en terrasse, à siroter une citronnade bien fraiche avec sa pote rosie. l’ombre du parasol, les lunettes de soleil sur le nez, le short le plus court du monde. mais clairement, ça suffit pas. elle a chaud. même en restant immobile, elle a chaud. c’est incroyable. comme si il n’y avait pas un poil d’air en ville. elle meurt d’envie d’aller faire trempette dans la piscine à la maison, mais celle ci est inutilisable pour le moment, problème de pompe à eau a dit papa. on y croit. mais c’est bien chiant. alors sur le chemin du retour vers chez elle, bien accompagnée de rosie, elle a une idée, la gamine. une idée sans doute de merde, mais une idée quand même. sur le moment, ça parait pas si mauvais que ça. personne n’allait faire quelque chose de mal. « t’as ton maillot sur toi ? » et sans même attendre une quelconque réponse, elle se dirige vers la maison voisine à la sienne. des gens qui sont là que quelques mois dans l’année et qui visiblement ont eu la bonne idée d’aller passer leur été ailleurs que sous le soleil de plomb de crocket. « ça te dit une petite baignade chez mes voisins ? ils sont pas là pour le moment et avec cette chaleur je meurs d’envie de piquer une tête » gamine sure d’elle, sure de son plan, elle sait que ça va pas plaire à rosie. parce que rosie c’est pas son délire de faire des trucs limite comme ça. mais  la brune, elle est prête à tout pour la convaincre, ne supportant plus cette chaleur étouffante. elle s’apprête alors à passer la barrière de la maison. « aller rosie ! ne me dis pas que t’as pas envie de te rafraichir un peu ! » et en moins de temps qu’il faut pour le dire, rhéa elle est déjà sur le terrain des voisins, déjà en direction de la piscine. « dépêche toi ! la piscine n’attend pas ! »  ça l’amuse un peu de voir que son amie hésite. c’est toujours comme ça avec rosie. elle hésite, elle ose pas. sauf que là, rhéa, elle veut pas lui laisser le choix. il fait beaucoup trop chaud pour réfléchir. beaucoup trop chaud pour ne pas profiter de cette belle piscine.

assise en terrasse avec sa pote rhéa, rosie profite de la chaleur. l’été, ça a toujours été son truc. sentir le soleil lui brûler la peau, pouvoir passer ses journées à la plage, faire du surf à longueur de temps. les nuits assez chaude pour fuir la maison et les milles et unes conquêtes de sa mère, dormir à la belle étoile, pouvoir être la première à l’eau. vraiment, elle vit sa meilleure vie. contrairement à rhéa qui semble fondre dans sa chaise à ses côtés, à siroter sa limonade comme si sa vie en dépendait. ça lui arrache un sourire à rosie, quand elle n’a aucun problème à profiter pleinement de la chaleur qui semble accabler les autres. née pour être au soleil, la gosse. leur verre fini, les voilà qui prennent la route de la maison hastings, jusqu’à ce que l’autre vienne lui poser une question dont la réponse coule de source pour la wilcox. “moi ? en été ? toujours. je vis en maillot de bain. pourquoi, tu veux aller à la plage ?” elle dirait pas non à une petite tête dans l’eau salée, gamine presque prête à faire un détour par chez elle s’il le faut, pour aller chercher sa planche, quitte à prêter son ancienne à la brune si elle veut s’y essayer. mais la réponse de sa pote fait vite disparaître le sourire au profit d’un air plutôt inquiet, parce que rentrer par effraction chez les gens, c’est loin d’être sa tasse de thé. gamine trop sage au goût de ses potes souvent, mais elle ne peut pas s’en empêcher, c’est plus fort qu’elle, elle doit rester dans les clous. “euh… tu sais, y a la plage à crockett, la mer, de l’eau en accès gratuit et sans avoir à se baigner illégalement ?...” mais l’autre insiste, essaie de la convaincre de son caractère nettement plus fort que celui de la douce, et elle plie, n’arrive pas à faire front pour imposer son non de façon clair et nette. elle rechigne, moue boudeuse qui s’invite sur ses lèvres alors que son cerveau vient lui jeter en pleine face toutes les raisons pour lesquelles c’est probablement la pire idée du siècle. “si, mais justement, la mer, tout ça…” elle essaie encore, malgré tout, en sachant pertinemment que l’autre finira par avoir le dernier mot. et il ne faut pas longtemps avant qu’elle ne passe le muret qui les sépare de la propriété des voisins, sans demander son reste. “rhéa !” entre le cri et le murmure, parce qu’elle ne veut pas se faire choper, alors que l’autre avance avec insouciance vers le graal. coup d’oeil inquiet à droite et à gauche, elle souffle avant de passer le muret à son tour, le regard qui parcourt chaque millimètre de terrain à la recherche de ce qui causera leur chute. “t’es sûre et certaine que y a personne ? que y a pas des caméras ou une connerie du genre ?” elle peut pas s’empêcher de chuchoter alors qu’elle s’inquiète de tout. des fois que les murs aient des oreilles.

idée à la noix qui traverse l’esprit de la brune alors qu’elle est littéralement en train de crever de chaud. elle est bien là en terrasse avec sa pote, mais il fait quand même sacrément chaud. ça en est même étouffant. si elle pouvait aller s’installer dans un frigo, elle irait sans aucune hésitation. même un brumisateur d’air ça lui plairait bien. mais non. au lieu de ça, elle a l’idée du siècle. aller se baigner dans la piscine chez ses voisins. après tout faut bien que quelqu’un rentabilise cette magnifique piscine en leur absence. « non à la piscine, y’a trop de monde à la plage » elle aime bien la plage rhéa, mais tôt le matin ou tard le soir. pas en journée quand il y a trop de monde, que les gens sont les uns sur les autres et que les gamins te font bouffer du sable à sauter partout. la piscine, c’est mieux. plus calme. pas de sable qui va venir pourrir les cheveux. l’idée lui semble excellente. mais genre vraiment excellente. elle hoche la tête à la remarque de son amie. elle a pas tort dans le fond. mais bourrique qu’elle est, elle préfère son idée et la piscine. « certes, mais trop de monde à la plage, là au moins on sera tranquille » et elle continue dans son délire, rhéa. elle voit pas le mal à aller chez ses voisins pour se baigner. au pire, si il se passe quoique ce soit, papa arrangera. elle le sait bien. c’est toujours comme ça que çamarche. elle refait un non de la tête. toujours pas prête à aller à la plage et déjà avec un pied chez les voisins. speedy gonzales rhéa quand il s’agit d’aller chez les voisins surtout si c’est pour aller à la piscine. « aller rosie, arrête de trainer ! » son amie qui finit enfin par la suivre, par passer le muret qui les séparait du saint graal. elle est fière rhéa, de son coup. d’avoir réussi à trainer rosie ici. « sure et certaine, ils sont en vacances en france jusqu’à fin septembre » et ils ont demandé au père de rhéa qui n’est jamais là de garder un œil sur la maison. elle sait rhéa, pour y être allée déjà dans cette maison que l’extérieur ne craint rien mais qu’il y a une alarme à l’intérieur. « des caméras ici ? tu rigoles ou quoi ? elles ont une durée de vie de trois jours dans ce quartier les caméras, j’peux t’assurer qu’il n’y en a pas » elle en rigole, rhéa, de voir rosie se poser autant de questions. elles ont du sens en soit. mais rhéa, elle est tellement sure de son coup, tellement excitée d’aller faire trempette qu’elle ne se prends pas vraiment la tête avec tout ça. elle veut juste profiter de la piscine. tranquillement. « la dernière à l’eau est une poule mouillée ! ». elle se débarrasse rapidement de sa petite robe, direction l’objectif tant attendu : la piscine.