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 thinking 'bout a way to get you off my mind.

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MessageSujet: thinking 'bout a way to get you off my mind.   thinking 'bout a way to get you off my mind. EmptyJeu 13 Aoû - 10:32

La soirée à laquelle Davis se rendait était organisée par un de ses coéquipiers de l’équipe de basket. Ou plutôt ex-coéquipier. Sa blessure avait poussé Davis à ne plus mettre les pieds sur un terrain pour ce qui lui semblait être une éternité maintenant. Et si dans un premier temps, les sensations lui manquaient il s’était petit à petit fait à l’idée de ne plus jouer. A tel point qu’il envisageait de ne pas réintégrer l’équipe l’an prochain. Pas certain de sa décision, il n’en avait encore parlé à personne et devait continuer de faire bonne figure comme il le faisait ce soir, en répondant présent à la petite fête organisée par un des membres de l’équipe. S’il ne s’entendait pas spécialement avec tout le monde, l’esprit d’équipe et de camaraderie qui pouvait régner dans une équipe allait sans aucun doute lui manquer. Faire partie d’un groupe, avoir des bases claires apportait une certaine sérénité dont il n’était pas encore tout à fait prêt à abandonner. La soirée battait son plein et Davis errait à droite à gauche, entrant dans une conversation quinze minutes par-ci, une demie-heure par-là, s’éclipsant à chaque fois juste à temps avant que des sujets trop sérieux ne soient abordés. Davis fuyait ces derniers comme la peste, il ne venait pas à une soirée pour parler de politique, de ses problèmes familiaux, ou autre connerie du genre. Il en aurait pourtant besoin, de se confier, mais ce n’était pas son genre. Comme si l’effort que cela lui demandait était surhumain, trop intense pour son propre bien. Davis, le masque de l’extraverti pour camoufler cet âme qui ne souhaitait pas se livrer, trop effrayé à l’idée de souffrir, encore. Il quittait une nouvelle conversation alors qu’on lui proposait de fumer dans un bang. S’il prenait quelques verres, il n’était certainement pas homme à faire des excès et ne touchait jamais à la drogue. Par habitude peut-être, après des années de sport et des contrôles fréquents depuis l’adolescence, par volonté de toujours être en contrôle surtout. Cette fois-ci, Davis décida de s’isoler un peu de la foule et s’installa dehors, au bord de la piscine, à la recherche d’un calme qui fût rapidement perturbé. Une minute ne s’était même pas écoulée que la tornade Rosie déboulait déjà. La fille légèrement réservée qu’il connaissait était méconnaissable, transformée par la boisson, avenante comme il ne l’avait jamais vu auparavant. Il avait toujours bien apprécié Rosie, une fille bien. Une fille avec qui, pendant un temps il aurait volontiers sauté le pas vers une relation plus intime et sérieuse. Il avait d’ailleurs essayé de la séduire à plusieurs reprises, des tentatives à la Davis, peu assurées, maladroites. Tentatives qu’elle avait d’ailleurs balayé d’un revers de main, comme si elles n’avaient jamais existé, comme si elles n’étaient pas réelles. Il était en plein milieu de ce que l’on appelait désormais communément la friendzone. Et à l’heure actuelle, en sortir lui semblait complètement impossible. Tant pis, il allait devoir se satisfaire de ce que Rosie était prête à lui accorder. « J’en connais une qui est en pleine forme. » balança-t-il alors qu’elle venait de prendre place à ses côtés, ou plutôt de s’être laissée tomber à côté de lui, heurtant au passage son épaule puis ses cotes. « Qui êtes-vous et qu’avez vous fait de Rosie Wilcox ? » En y réfléchissant rapidement, il ne se rappelait pas d’avoir déjà vu Rosie alcoolisée, en tout cas, certainement pas à ce point. Elle allait sûrement le regretter le lendemain, mais profiter de la soirée et de l’instant présent était peut-être finalement l’essentiel. Le sourire que ses lèvres formait était radieux et Davis ne put s’empêcher de le remarquer. « T’es rayonnante comme ça. » Il marqua un arrêt. Une nouvelle maladresse à son actif. Bien sûr qu’elle était rayonnante, bien sûr qu’il était complètement sous son charme, rien de nouveau à cela, mais ce n’était pas ce qu’il voulait réellement dire. Ou plutôt, ce n’était pas le message qu’il avait envie de lui transmettre. Elle avait été plutôt claire quant à ses intentions vis-à-vis de lui et les messages tendancieux n’avaient pas leur place dans une relation entre deux amis. « Enfin j’veux dire… t’as l’air heureuse quoi. » Il tentait de se rattraper comme il le pouvait, comme s’il avait dit un gros mot. Fort heureusement pour lui, la nuit déjà tombée depuis plusieurs heures camouflait le rouge qui était en train de s’emparer de ses joues.

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MessageSujet: Re: thinking 'bout a way to get you off my mind.   thinking 'bout a way to get you off my mind. EmptyJeu 13 Aoû - 12:22

Pas vraiment du genre à répondre présente aux soirées bien trop alcoolisées organisées par les sportifs du lycée, il n’aura pourtant pas fallu longtemps à Aspyn pour convaincre Rosie de la rejoindre ce soir. D’une humeur noire comme ça lui arrive rarement, depuis qu’elle sait. Que Nana lui a tout dit. Ou du moins, une partie de l’histoire. L’existence caché d’une cousine, savoir que la grand-mère commune ne veut pas d’elle, ne fera jamais rien pour elle et sa mère, et refuse de la voir approcher de la cousine parfaite, celle qui n’est pas arrivée trop tôt, celle qui n’est pas arrivée en dehors des liens du mariage, ça fait mal. Cette impression de n’être qu’une paria à ses yeux, de ne pas exister tout simplement parce que maman Wilcox a eu la bonne idée de tomber enceinte à quinze ans. La tare qui s’est transmise à la fille sans qu’elle n’ait son mot à dire, Rosie qui subit les foudres de la doyenne par simple délit d’avoir osé voir le jour. Tiraillée entre le sentiment de n’avoir rien à se reprocher et tout à la fois, parce qu’elle ne supporte pas les tensions, encore moins le fait d’être à l’origine de l’éclatement de sa famille, de la situation de sa mère, point de départ de la décadence et de la chute aux enfers. Et elle aurait aimé pouvoir en parler avec sa mère, mais le sujet est bien trop sensible, et sa mère bien trop souvent absente, trop rarement en état quand elle rentre, pour pouvoir le faire comme elle le voudrait. Alors elle reste perdue, avec ses questions, avec ces sentiments qu’elle n’arrive pas à gérer, encore moins à comprendre, et qui la bouffe de l’intérieur. Donc cette soirée, où l’alcool coulera sûrement à flot, elle a des airs de libérations, d’échappatoire inattendue pour s’enfuir loin de sa vie et oublier. Elle retrouve vite ses amis, d’abord encore tendue, sur les nerfs, avant de vite se laisser convaincre par l’appel du verre, celui qu’elle fuit en temps normal. Grimace qui vient déformer les traits alors que l’alcool lui réchauffe la gorge, elle se force, vide le premier verre d’une traite, encouragée par les autres qui s’étonnent de sa descente fraîchement découverte mais ne s’en inquiète pas pour autant. Deuxième verre qui atterrit déjà dans ses mains sans qu’elle n’ait eu à demander quoi que ce soit, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle ait perdu le compte. Elle le regrettera sûrement le lendemain, mais pour l’instant, elle préfère faire taire la petite voix de la raison qui résonne dans sa tête, la noie à coup de grande rasade alors que le monde se met à tanguer autour d’elle. Le rire qui devient facile, la timidité qui s’envole, elle danse, rit, se lâche comme elle a si peu l’habitude de le faire. Jusqu’à ce que la tête lui tourne un peu trop, que le besoin de prendre l’air se fasse ressentir tout à coup. Direction le jardin de cette maison qu’elle ne connaît pas, apparemment doté d’une piscine. L’appel de l’eau se fait ressentir, et elle serait prête à enlever sa robe pour aller piquer une tête, s’il n’y avait pas déjà une silhouette assise au bord de l’eau. Silhouette qu’elle reconnaît malgré l’obscurité, et à côté de laquelle elle vient s’asseoir - ou plutôt, contre laquelle elle vient s’écraser en perdant légèrement l’équilibre, le rire aux lèvres. “Daviiiiiiiiiiis ! Je savais pas que t’étais là !” La voix légèrement enfantine, la joie de le voir qui lui échappe, un peu trop expressive alors qu’elle vient poser sa tête sur son épaule. Elle l’aime bien, Davis, elle a toujours adoré passer du temps avec lui, à espérer plus en secret tout en étant convaincue qu’il ne s’intéresserait jamais à une fille comme elle, pas comme ça. Elle ne peut retenir le rire qui lui échappe à sa juste remarque, quand elle-même se reconnaît à peine. “Rosie Wilcox est restée au trailer ce soir, c’est son alter ego qui a pris le contrôle. Alex. Ou Sasha, j’hésite encore.” Nouvel éclat de rire face à ses propres idioties, alors qu’il enchaîne avec un compliment qui lui aurait sûrement fait monter le sang aux joues, si elle avait été sobre. Mais qui à ce moment ne fait qu’agrandir son sourire, allume une lueur taquine dans les yeux. “Tu sous-entends que je devrais boire plus souvent ?” L’alcool lui ayant presque fait oublier ses derniers soucis, elle pourrait presque se laisser convaincre, alors que Davis tente de se rattraper. Heureuse. Pas vraiment le mot qu’elle aurait choisi, ça vient remuer le trouble dans son esprit un court instant. “On ne t’as jamais dit qu’il ne fallait pas se fier aux apparences ?” Le sourire qui ne disparaît pas pour autant, porté par l’ivresse du moment, alors qu’elle détourne rapidement l’attention d’elle, avant d’y laisser des plumes. “Mais toi, dis-moi, pourquoi t’es là tout seul ? T’as pas le coeur à faire la fête ?”
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