suddenly, the world went quiet

nom :: ( oswald ) le matronyme hérité de l'abandon paternel, fierté de s'en être sorti sans lui, mais au fond la peine de ne jamais avoir eu le choix. prénom :: ( aspyn, darcy, josephine ) la banalité fade qui ne reste pas en esprit bien longtemps, des références à une littérature trop classique pour être profondes. c'est l'apanage d'une génération de gosses des suburbs se pensant plus grands qu'ils ne le seront jamais réellement. surnom :: ( aspirine ) ironie du nickname résonnant un peu trop fort avec ses habitudes de consommation, surtout dû à la similitude de sonorité avec son prénom. c'est lui qui l'a trouvé, lui qui en a décidé, et tous les autres ont suivi. âge :: ( seize ans ). seize années à se demander « pourquoi ? » sans jamais recevoir de réponse. perdue dans une monde trop grand, sans boussole, seule avec sa tête qui déconne. seule face au temps qui s'effrite irrévocablement, les murs de la jeunesse s'effondrant pour laisser à nues des fondations fragilement érigées. elle est ingrate, cette période d’adolescence, mais pourtant elle le sait, qu’elle vit aussi son âge d’or. parce qu'il y a quelques moments d'accalmie dans la tempête de son esprit. quand elle est avec eux, qu'ils sont réunis tous les six, elle se sent éternelle. elle se sent presque exister. habite à crockett depuis :: ( toujours ) née dans l'hosto du coin, mama migrante italienne arrivée quelques mois avant sa naissance, déjà installée dans ce hlm délabré qu'elle appelle 'maison' à sa sortie de maternité. jamais partie, jamais eu l'occasion. cockett, c'est chez elle, sans qu'elle n'ait vraiment pu en décider. quartier d'habitation :: ( valona ) les routes pentues de valona mêlées à l'agitation constante des rues populaires. peut-être pas le quartier le plus beau, ni le plus agréable, mais un sens de communauté quand elle croise ses voisins de pallier. vit avec :: ( la mama ) juste elle, et personne d'autre. relation fusionnelle poussée à l'extrême, unies malgré les galères de la vie quotidienne. aucun secret entre elles, elles se disent tout. enfin presque. parce que la vérité sur son 'père' est floue, absence notoire de détails sur son identité. tout ce qu'elle sait, tout ce que sa mère a bien voulu lui dire, c'est qu'il a mis les voiles en apprenant sa grossesse. rien de plus. aspyn, pas sûre de vouloir en savoir plus, s'en contente. if he cared about me he would've stayed, point barre. pas de temps à perdre à penser à lui. situation financière :: ( fauchée comme les blés ) les fins de mois sur le fil, frigos vides et ventres vides, ça finit souvent à la soupe populaire. mère nourricière qui fait de son mieux, mais ce n’est jamais suffisant. la misère crasse de la middle class incrustée sous les ongles, bas-fond d'une société qui les toise, à l'affût du moindre pas de côté. elle cumule les petits jobs ingrats pour aider sa mère et se payer quelques extra. drugs ain’t cheap. et elle sait bien qu’elle ne pourra jamais aller à la fac sans bourse, et que sans fac, retour à la case départ, retour à la misère. une erreur et tout s'arrête. c'est ce genre de réaction en chaîne qui donne envie de tout faire sauf de mourir vieux.  orientation sexuelle :: ( hétéro ) parfum masculin enivrant, chaîne de déception qui ne s'arrête plus. trust issues à en crever et pourtant c'est eux qu'elle affectionne, eux pour qui elle serait prête à se jeter du golden gate.  plutôt en couple ou plutôt club d'abstinence :: ( abstinence ) myocarde perforé, âme anémique. les douces illusions bercées par le furieux mensonge, l’échappatoire à une vérité qui fait trop mal. le monde oubliant, par le monde oublié. et à chaque fois qu’il en enlace une autre, il sort un revolver et la vise en pleine poitrine, élargissant le trou béant dans sa poitrine. grade :: ( eleventh grade, junior year ) 4.0 de gpa et des ap classes à saturation, sans trop savoir pour quelles raisons. parce que ça enrichit son dossier et lui permettra d'obtenir des bourses pour les universités d'ivy league qui la font rêver ? meh. parce c'est ce que tout le monde fait et que ça lui évitera les regards de déception de sa mère ? probablement. sans le squad, sans eux, elle n'aurait pas la force de se lever chaque matin pour y aller. perdue au milieu de cette jungle, prête à se faire dévorer par les fauves san pablo, ils illuminent ses journées, adoucissent ses peines. rendent le lycée presque... supportable. style vestimentaire :: ( the cheapest, the better ) h&m ou fripe, peu importe tant que le budget est respecté. son style est simple, le noir comme couleur dominante de sa garde-robe, relique de sa période emo au collège. de vieilles converses aux pieds et souvent un fishnet enfilé sous ses jeans, touche de punk ajoutée à des pièces basiques. c'est comment chez toi :: ( tout de la récup ) goodwill comme sponsor de leur appartement, elles n'ont pas vraiment les moyens d'aller chez ikea pour de la décoration. des chaises dépareillées autour d'une table prêtée par les voisins. elles essayent d'acheter petit à petit, quelques pièces nouvelles achetées au fur-et-à-mesure. les repas ça se passe comment à la maison ? :: ( ça dépend ) en semaine, presque toujours seule à table, parce que maman fait des heures sup. mais les dimanches, elles se réunissent autour d'un plat - des lasagnes en général, et partagent quelques événements marquant de leur semaine. pas de filtre, pas de limites. juste elles deux, profitant de l'instant présent. ton dernier crush :: ( lui ) passion interdite et incontrôlée pour celui d'une autre, le copain de sa meilleure amie qui-plus-est. elle ne lui dira jamais, sait que ça ne servirait à rien. que les sentiments ne serraient pas partagés, de toute façon. n'empêche qu'elle y pense souvent, tout le temps même, à ce qu'il pourrait se passer si les choses allaient dans son sens. t'es quel genre d'élève :: ( brillante et carrément je-m'en-foutiste ) naturellement douée, des notes à crever le plafond, et pourtant elle n'en a pas grand chose à foutre, travaille constamment par peur de ce qu'il se passerait si elle arrêtait. une absence totale d'ambition couplée à une crainte de ne plus faire comme les autres. ta plus belle connerie :: ( la drogue ) enfin, pas de son point de vu, mais c'est un autre débat. l'influence du groupe sur un esprit faible et peu assuré, et elle tirait sa première taffe d'un joint de qualité médiocre. et, évidemment, les choses ont continué. toujours plus loin, toujours plus puissant. ton réseau social préféré :: ( twitter ) l'humour acerbe et carrément limite se confrontant aux débats politiques agressifs des militants de la bonne conscience. et parfois, entre deux retweets, des paroles de chansons comme message indirect, avec l'espoir qu'il comprenne leur signification. caractère :: dévouée, triste, douce, paumée, fragile, généreuse, faible, émotive, patiente, stressée, secrète, bienveillante, lunaire, menteuse, franche, hésitante, effrayée, curieuse, sarcastique, calme, menteuse, cultivée, auto-destructrice. groupe :: valona.  avatar :: maia mitchell.