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 Puisqu'on est condamné (Soren)

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MessageSujet: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyJeu 18 Juin - 18:28

Inadmissible… vous êtes devenus complètement fous ! Dans le bureau du proviseur, tout de suite… Levi avait suivi sans broncher, encore un peu sonné par ce qui s’était passé, incapable de le comprendre. C’est pour cette raison qu’il se retrouve là, assis sur une chaise inconfortable dans le couloir, le regard braqué sur la porte du bureau du proviseur, désespérément close. Elle peut s’ouvrir à tout moment, il le sait, il appréhende un peu même s’il ne le montre pas. Il préfère aborder un visage complètement neutre, le masque habituel du mec qui se fout de tout. Il masse sa mâchoire rendue douloureuse par le coup que lui avait administré son rival d’un jour, un type dénommé Soren, tout en jetant un coup d’œil au plafond pour compter le nombre de carreaux qui s’y trouvent. Le silence, devenu pesant, l’angoisse. Il n’a pas le temps d’arriver au bout des carreaux, un toussotement anodin attire son attention et il tourne la tête vers le surveillant chargé de les encadrer, lui et Soren assis à quelques chaises de là, pour éviter que la bagarre ne reprenne de plus belle. Levi connaît le surveillant, il a l’habitude, ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve ici, emmené de force pour être sermonné par le proviseur. Une bagarre de plus à son actif, rien d’extraordinaire. Il ne sait même plus vraiment comment ça a commencé, une réflexion de l’autre probablement, un regard qui ne lui plaisait pas, et Levi qui sort de ses gonds comme à son habitude. Il en a besoin, même s’il ne l’avouerait jamais. Le surveillant les regarde tour à tour, les sourcils froncés, le regard noir, alors Levi détourne son regard de lui et préfère se concentrer sur le plafond. Il a toujours ce goût de fer dans la bouche, résultat d’un coup qui a explosé sa lèvre inférieure, il a mal, il ne dit rien.

Jusqu’à ce qu’une femme apparaisse au bout du couloir pour interpeller le surveillant, en lui demandant de venir immédiatement, c’était urgent. Le type hésite un peu, il n’a sûrement pas envie de laisser ces deux guerriers en herbe seuls, mais comme l’autre insiste, il finit par se lever et dit « Je reviens dans trois minutes. Si vous bougez, si je vous entends vous battre de nouveau, vous passerez un sale quart d’heure, c’est clair ? Alors attendez juste en silence que le proviseur termine son rendez-vous » Levi ne répond rien, il voit juste le surveillant s’éloigner et après une éternité, il jette un coup d’œil vers Soren. Il n’a pas fière allure lui non plus, il est dans le même état que Levi, à peu de choses près. Ils n’ont pas fait semblant durant cette bagarre, jusqu’à ce que quelqu’un ne les sépare pour les conduire là. « Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On s’casse de là, on finit ce qu’on a commencé ou on attend sagement d’entendre notre condamnation à mort ? » d’un geste de la tête, il désigne la porte fermée, d’où on peut entendre la voix tonitruante du proviseur. Ils vont passer un sale quart d’heure, il le sait déjà. Mais il s’en fiche, ça ne sera pas la première fois.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptySam 27 Juin - 23:47

Pourquoi il s’est battu avec ce type – Lenny, Levi, Larry ? il ne sait plus – il n’en a pas la moindre idée. Un regard de travers, une remarque mal placée, ou simplement sa gueule qui ne lui est pas revenue quand il l’a croisé dans le couloir, probablement. Il ne lui en faut pas plus, à Soren, pour avoir le poing qui le démange, surtout quand il n’est pas d’humeur. Et après s’être pris le chou la veille avec la frangine, après avoir essuyé les coups de l’alcoolo, on ne peut pas dire qu’il était dans les meilleurs dispositions pour se la jouer sociale. Alors, le poing qui vient s’écraser contre une mâchoire dans les couloirs du lycée, ce n’était qu’une question de temps, vraiment, il ne serait même pas étonné d’apprendre que c’est lui qui a provoqué l’autre, quand tout s’efface déjà dans sa tête. Le besoin d’évacuer la rage enfin assouvi, il ne reste plus qu’apathie et désinvolture dans le corps avachi sur sa chaise, dans l’attente silencieuse que la porte s’ouvre. Le regard du surveillant qui glisse sur la carapace de je m’en foutiste qu’il arbore, parce que ça l’atteint plus, Soren, ce genre de jugement. Il a l’habitude, depuis le temps, que ce soit de la part des surveillants, des professeurs, ou même des autres élèves. Sans compter sur le proviseur, chez qui il fait des visites fréquentes. Ca ne le dérange même pas plus que ça, à force, le bureau qui est presque devenue comme sa deuxième maison, il prend même plus la peine d’avoir un air désolée ou inquiété. Il arbore un sourire fière et narquois alors qu’il attend devant la porte, la main qui passe dans les cheveux alors qu’il attend, jambes étendues et croisées devant lui tandis que l’autre semble compter les carreaux au plafond. Puis le surveillant se retrouve appelé par une urgence, hésite sur la marche à suivre, entre laisser les deux champions de catch improvisés reprendre leur match ou répondre à l’appel de la demoiselle en détresse. Finalement son instinct de chevalier servant semble l’emporter sur ses talents d’arbitre, et il finit par les abandonner tous les deux à leur sort dans le couloir de la mort improvisé. L’autre coupable finit par se tourner vers lui, et ça l’amuse, Soren, il pourrait presque rire de ses différentes propositions si sa mâchoire n’était pas aussi douloureuse. Il faut dire que l’autre n’y a pas été de main morte, non plus. “Je sais pas toi, mais je suis trop jeune pour mourir, et j’ai eu ma dose niveau baston pour la journée. Donc je vote pour la première option.” Le garçon lève son cul de sa chaise avec nonchalance, balance le sac sur son épaule avant de se diriger vers la porte. Il hésite une seconde, s’arrête dans l’encadrement pour se tourner à nouveau vers celui qui n’était autre que son adversaire quelques minutes plus tôt. “Alors, tu bouges ou tu prends racine ?”
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyLun 29 Juin - 19:25

Levi n’est pas devin, mais il sait parfaitement comment la suite va se passer, il sait déjà que le proviseur va leur passer un savon, qu’ils vont avoir droit à l’un de ses sermons, il a l’habitude maintenant. Le type va le menacer d’appeler leurs parents mais Levi s’en fout, sa mère ne répondra pas, sa mère sera dans l’un de ses nombreux petits boulots ou en train de dormir après être revenue de l’un de ses nombreux petits boulots, ou même dans un état comateux comme cela lui arrive parfois quand elle a un peu trop bu. Et puis son père… Levi ne sait même pas si le lycée possède ses coordonnées, en fait. Aucune importance.  La violence ne résout rien, vous voulez être viré, c’est ça ? Levi le sait, il va finir par l’être un jour ou l’autre, avec toutes ces retenues, et dans le fond, il n’en a pas envie, il en a peur. Parce que s’il se fait virer, il ignore ce qu’il fera. Il se fera embaucher par son père et il finira en taule comme son frère, quel programme. Alors il reste au lycée, ça lui fait des vacances, ça l’empêche de réfléchir au reste. Sauf que là, lui et Soren sont quand même dans la merde, et ils se retrouvent seuls, alors Levi lui propose, un peu en rigolant, de foutre le camp de là, ou de remettre ça, parce qu’ils n’avaient pas fini de s’embrouiller avant que quelqu’un ne trouve le courage de les séparer. Mais Soren, il a l’air de prendre ça au sérieux, puisqu’il se lève et attrape son sac, ce qui arrache un froncement de sourcils à Levi. « Vraiment ? » lance-t-il, un peu perplexe. « T’es trop jeune pour mourir mais t’as conscience que genre… si on s’fait choper par les surveillants, on va devoir creuser notre propre tombe ? » à moins que certains surveillants ne soient pas au courant de leur virée chez le proviseur, ce qui est envisageable aussi puisque le premier n’a sûrement pas eu le temps d’informer les autres, mais… Levi jette un coup d’œil vers la porte, il hésite l’espace d’une seconde, puis sa décision est prise et il se lève à son tour. « J’te suis » de toute évidence, Soren n’a pas l’intention de finir la bagarre, à moins que ce soit un piège et que ses potes l’attendent dehors, Levi se demande s’il ne va pas tomber dans un genre de guet-apens, ce serait con. « Mais si on s’fait prendre, j’te préviens je te balance » râle-t-il un peu pour la forme, tout en sachant qu’il n’en ferait rien. Levi est beaucoup de choses, mais il n’est sûrement pas une balance, même face à des types avec qui le courant passe mal. Alors il finit par le suivre, tout en sachant qu’ils ne sont pas encore sortis de l’auberge, il leur faut déjà gagner la sortie sans se faire attraper par le surveillant qui peut revenir d’une minute à l’autre.  
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyJeu 2 Juil - 12:21

“J’ai l’air de plaisanter ?” L’hôpital qui se fout de la charité, quand il a plutôt tendance à sortir connerie sur connerie qu’à être sérieux, mais pour une fois il l’est. Appuyé contre le chambranle de la porte, Soren attend sagement de voir ce que l’autre décide, entre le suivre dans sa connerie ou se prendre un sermon par le proviseur. En ce qui le concerne, le choix est tout fait, plus à une connerie prêt dans son dossier. De toute façon, ce n’est pas comme si le surveillant avait eu le temps de prévenir le proviseur de leur arrivée, donc le grand manitou ne s’attend pas à les recevoir. Et à moins que l’autre n’accepte d’avouer sa faute d’avoir suivi la demoiselle en détresse pour laisser les adolescents livrés à eux-mêmes, chose dont Soren doute grandement, ils sont plutôt safe. L’occasion en or de prendre la poudre d’escampette et de s’en tirer sans une égratignure - ou presque. “Et quoi, t’as la trouille ? Comme si l’autre débile avait eu le temps de faire le tour de tout le lycée pour mettre tout le monde au courant. Tant qu’on le croise pas lui, on est bon. Et je compte pas m’éterniser dans le bahut, perso, alors...” Son plan tout tracé dans sa tête, il ne se fera pas prier pour quitter l’enceinte du lycée et descendre sur la plage, profiter de la fin de journée dans l’eau ou ailleurs, tant qu’il est loin. Loin du lycée, comme loin de la maison. L’autre fini par accepter, et ça lui arrache un sourire, le coin des lèvres qui se lèvent alors qu’il jette un œil dans le couloir pour vérifier que la voie est libre. “Etonnant, tiens. Arrête de râler et bouge pour voir, avant qu’on se fasse choper justement.” Pas inquiété une seule seconde de se faire balancer, le gosse, parce qu’il en a vu d’autre, et que ça lui passe au-dessus, à des années lumières. Tout en regardant de chaque côté du couloir, Soren se glisse aussi silencieusement que possible dans le couloir, fait signe à l’autre de le suivre alors qu’il se dirige vers la sortie tout en se baissant au niveau des portes, pour ne pas se faire repérer par tous ceux qui sont encore en cours. Une fois dehors, il longe le mur du lycée, se dirige vers un coin de la barrière qu’il connait bien, pour l’avoir escaladé plus d’une fois. Petit recoin éloigné des regards, caché derrière un arbre, en deux temps trois mouvements le voilà de l’autre côté. Regard vers l’autre. “Alors, tu te ramènes ?” Il attend d’être rejoins avant de s’éloigner de ce qu’il considère plus comme une prison qu’autre chose. Il se tourne vers son nouveau compagnon de fortune, toute haine envolée depuis longtemps. “Alors, tu comptes faire quoi de ces quelques heures de liberté fraîchement gagnée ?”
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyDim 5 Juil - 10:48

Il ne sait même pas pourquoi il hésite tellement à se barrer, alors que dans d’autres circonstances, il l’aurait fait sans sourciller. Mais il est méfiant, Levi, il l’a toujours été. Il a sûrement ça dans le sang, c’est ce que son père lui disait parfois, quand il le voyait plus régulièrement. T’es un Fawkes, t’es un gosse intelligent. Je sais qu’on te la fait pas, à toi. Levi n’avait pas compris, mais il avait vite compris que pour survivre dans ce monde, il ne fallait pas faire confiance, sinon, cette confiance pouvait bien se retourner contre lui. « J’arrive » décide-t-il enfin, décidé à arrêter de tergiverser, parce qu’ils n’ont que quelques minutes pour agir et il n’a pas envie de rester tout seul ici. Pas envie de passer pour un lâche non plus. « Tu t’es pas dit que le surveillant nous connaissait et que la prochaine fois qu’il nous verrait, il se souviendrait qu’on lui a fait faux bond, Einstein ? » il s’entête, il insiste comme à son habitude. Il a toujours mal à la mâchoire, il n’est pas prêt d’oublier que c’est à cause de ce même type qui l’incite à fuir de là, parce qu’il a sa fierté. Dans le fond, il est d’accord avec lui, il vaut mieux se casser, mais il proteste pour la forme. Comme si cela allait changer quoi que ce soit. Ils se retrouvent rapidement dehors, de toute évidence l’autre connaît les chemins les plus rapides pour sortir. A son tour, il imite son camarade et enjambe la barrière et finalement, il sourit. Libres ! Un jeu d’enfant, en fait. « J’vois que t’as l’habitude » souligne-t-il. Non pas que Levi soit un bon samaritain, mais il a l’impression d’avoir vachement à apprendre de Soren, en fin de compte. Et puis ce dernier veut savoir ce qu’il a l’intention de faire, maintenant. « C’que je fais d’habitude, me poser quelque part et glander. Y a pas mal de coins pour ça. Et toi ? » Levi n’a pas l’intention de rentrer chez lui, il s’y ennuie toujours à mourir, il préfère passer tout son temps dehors. Et puis il se souvient de quelque chose et il demande « Au fait, tu sais au moins comment je m’appelles ? » non parce que quitte à lui avoir cassé la gueule, Levi voudrait au moins lui laisser un souvenir, quoi.    
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyMar 14 Juil - 17:43

L’autre finit par suivre, et Soren écoute ses remarques d’une oreille distraite, ne se laisse pas perturber une seule seconde par d’éventuelles représailles de la part du dit surveillant. “Oh, qu’il essaie seulement de nous ramener chez le proviseur, je me ferais un plaisir de lui rappeler que c’est lui qui nous a abandonné devant le bureau.” Aucun scrupules à mettre les autres en difficulté tant qu’il peut en tirer son épingle du jeu, surtout si les autres sont des employés du lycée et représentent une quelconque forme d’autorité. Catcheur numéro deux râle et rechigne, mais finit par suivre le mouvement, et les voilà qui filent à travers les couloirs, Soren en tête pour mener l’escapade. Ils arrivent bien vite à la sortie, ce petit passage caché derrière les arbres qu’il connait bien, pour l’avoir emprunté un peu trop souvent pour le bien de sa moyenne. Chose qui ne passe pas inaperçu aux yeux de son camarade de fortune, qui souligne l’habitude apparente d’un sourire alors que lui-même franchis le dernier muret qui les sépare de la liberté tant désirée. Sourire que le jeune Black lui rend, presque fier de sa connerie et de ses connaissances en matière d’école buissonnière. “Qu’est-ce que tu veux, j’aime tellement le lycée, il m’a pas fallu longtemps pour trouver tous les moyens possibles et imaginable pour le fuir. Mais tracasse, on s’habitue vite au goût des bonnes choses.” Regard entendu, sourire en coin, parce qu’il sent bien que l’autre pourrait vite prendre l’habitude de s’échapper du lycée ni vu ni connu dès que l’occasion se présentera à lui. Pressentiment qui se renforce quand il lui décrit son programme, fort similaire au sien. “La même, je compte pas rentrer chez moi si tôt, ça paraîtrait louche, et j’ai pas quitté les cours pour aller bosser. La glande, y a que ça de vrai.” Eclat de rire qui lui échappe, parce qu’il est nettement plus détendu une fois qu’il a quitté l’enceinte du lycée, toute envie de casser des gueules disparue, ne reste que la nonchalance et la désinvolture de son imbécile jeunesse alors qu’il prend la direction de la plage, l’autre sur ses talons. Léger malaise qui s’installe à la question qui lui est posé, parce que s’il a bien retenu l’emprunte de son poing sur sa mâchoire, le prénom lui lui échappe, s’envole alors qu’il cherche à l’attraper, toujours hors de portée. Les yeux qui se tournent vers le ciel sous des sourcils noués par la réflexion, il cherche, sincèrement, puis finit par abandonner, lâche ce qui se rapproche le plus des bribes de mémoires qui lui reviennent. “Larry ?” A la réaction de l’autre, il comprend tout de suite qu’il s’est trompé, se contente d’un haussement d’épaule pour se dédouaner de son erreur. “Désolé, j’ai jamais été bon avec les prénoms, j’ai pas assez de neurones pour ce genre de détail.” Et puis, trouver des surnoms tous plus débiles les uns que les autres, c’est un peu sa spécialité, son occupation favorite quand il s’ennuie. “Et toi tu te souviens du mien ?” Ce serait loin d’être la première fois que quelqu’un se souvienne de son prénom quand dans sa tête, c’est le vide. “J’allais me poser à la plage, tu veux venir ou tu préfères glander dans ton coin ?” Quitte à sécher à deux, autant faire les choses bien jusqu’au bout.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyMer 22 Juil - 16:10

De toute évidence, Levi est tombé sur un mec encore plus rebelle que lui-même, il a l’impression de découvrir tout un monde nouveau alors que pourtant, il a toujours eu le sentiment de déjà faire partie des marginaux, d’être déjà le genre à sécher, apparemment ce n’est pas le cas. Alors Soren, quelque part, Levi le trouve fascinant, il l’admire sûrement un peu tout à coup, quand bien même il lui a fichu son poing en pleine figure, c’est une façon comme une autre de prouver son admiration, après tout. Alors il le suit à travers les couloirs, il le suit par une sortie secondaire que même Levi ne connaît pas et ensemble, les deux gamins s’envolent vers l’horizon et leur liberté fraîchement acquise. Comme un idiot, Levi est heureux de se dire qu’il a gagné quelques heures de répit, alors que dès le lendemain il faudra revenir, il faudra recommencer, il a l’impression d’être un héros, l’impression d’avoir gagné quelque chose alors même qu’il ne s’agit que d’une illusion de plus. Alors, ils prennent la direction de la plage, Levi connaît bien le coin parce qu’il vient souvent, de toute évidence l’autre aussi. « J’ai une gueule à m’appeler Larry ? » il grommelle un peu, légèrement vexé d’être ainsi pris pour un autre. Non pas qu’il n’aime pas ce nom, mais quand même, ça fait humoriste de seconde zone, ça fait plouc de service, et Levi est un adolescent susceptible, il n’aime pas qu’on se moque de lui. « Levi » corrige-t-il en gardant la tête haute, s’efforçant de rester digne. Et puis il oublie rapidement l’affront alors qu’ils arrivent sur la plage, il a toujours été comme ça, il fait la gueule cinq secondes, il s’énerve, et puis il oublie et il retrouve le sourire, il redevient un pote cool. « Soren, ouais, j'ai assez de neurones pour me rappeler de ça, moi » il esquisse un mince sourire, fier de lui. Faut dire que Soren est un peu connu dans le lycée, on entend parler de lui, quand Levi est plutôt du genre discret, presque invisible. Il fait des conneries certes, mais il est majoritairement absent, ou alors il fait parler de lui en dehors du lycée, quand il milite, quand il défend la veuve et l’orphelin. Quand Soren lui propose de se poser sur la plage, Levi ne peut qu’approuver, comme son camarade il n’a pas grand-chose d’autre à faire. Alors ils trouvent un coin plutôt sympa où il est possible de s’asseoir et Levi dit « T’habites dans quel quartier, à l’origine ? » Crockett, c’est une ville minuscule, on en a vite fait le tour et Levi la connaît comme sa poche, alors il suppose que quoi que lui dise Soren, il saura où c’est.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyJeu 23 Juil - 15:26

Evidemment qu’il s’est trompé de prénom, ça aurait été trop beau qu’il y arrive du premier coup. La main qui passe dans les cheveux alors qu’il lui offre un sourire désolée, il a jamais vraiment été doué pour les prénoms, et ne pourrait même pas lui garantir qu’il l’aura retenu la prochaine fois qu’ils se croiseront. “J’essaierai de pas oublier.” C’est le mieux qu’il puisse faire, et le plus honnête. Il ne se formalise pas de la réflexion sur l’état de ses neurones, laisse un rire s’échapper plutôt qu’une pique, parce qu’il est le premier à reconnaître que parfois, il peut être très con. Parfois. “Touché. J’admire ta mémoire nettement plus compétente que la mienne.” Et en même temps, c’est facile, Soren, de retenir son prénom, pour peu d’avoir été au moins une fois dans sa classe. Pas vraiment du genre discret, le gosse, toujours le premier à se faire remarquer, que ce soit en cours ou sur le terrain, ou encore en soirée, il passe rarement inaperçu. L’autre accepte l’invitation, la proposition de se rendre sur la plage avec lui, et ça l’arrange presque. Ils s’y rendent tous les deux, finissent par trouver un coin pour se poser et profiter de la fin de journée alors que la plage est encore quasi déserte. Les uns sont encore en cours, les autres au travail, ne reste que les glandeurs professionnels et autres chômeurs pour se prélasser au soleil en ce début d’été. Il en regretterait presque de ne pas avoir prévu de maillot de bain dans son sac. Ils finissent par se poser dans un coin, Soren qui se laisse tomber sur le sable aux côtés de son compagnon de fortune avant de se perdre dans la contemplation des vagues. Et ça le dérangerait pas, de rester là en silence, il serait presque près à s’y endormir pour passer le temps, tant qu’on ne le force pas à rentrer à la maison. Mais c’est sans compter sur la curiosité de l’autre, et ça non plus, dans le fond, ça ne le dérange pas. Parce qu’il aime bien causer aussi, surtout quand ça tourne autour de lui. “Tout en haut de Valona, genre l’une des maisons les plus hautes de la côte. C’est tellement chiant le soir quand je dois rentrer à vélo, mais sinon c’est plutôt tranquille.” Combien de fois n’a-t-il pas dû porter la petiote sur ses épaules en rentrant du parc parce qu’elle était trop fatiguée pour finir le chemin, ou encore pousser Danae sur son vélo parce qu’elle n’arrivait plus à pédaler. Et ne parlons même pas des retour de soirées un peu trop arrosées… “Et toi ? Crockett born and raised ou pas ?”
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyMer 29 Juil - 16:54

Les deux gamins filent vers la plage tout en discutant prénoms, l’un se souvient du prénom de l’autre, l’autre ne s’en rappelle pas, quelle importance ? Levi s’en moque, en apparence du moins, il est décidé à passer outre pour donner l’impression d’être un type chill, posé, pas le genre de mec qui part au quart de tour pour une histoire aussi banale. Enfin, ça, Soren doit déjà s’en douter, à en croire la bagarre qui a eu lieu dans l’enceinte du lycée, à en croire la façon dont Levi s’est jeté sur lui pour un motif qu’il a déjà oublié ou qu’il refuse de se rappeler. Levi est à la fois un mec cool et un grand sanguin, c’est là tout le problème, c’est un paradoxe à lui tout seul. Mais il n’y pense pas, il ne réfléchit pas beaucoup de toute façon, il fonce d’abord dans le tas, il analyse ensuite. Et c’est ce qui s’est passé aujourd’hui. « Valona » il répète, songeur. Bizarrement, ça le rassure presque d’apprendre que Soren vient de là-bas et pas des beaux quartiers, Levi n’a pas grand-chose à voir avec les gens des quartiers riches, il est seulement bon à squatter leurs maisons quand ils ne sont pas là, quand il récupère les clés par l’intermédiaire de sa mère qui y fait quelques ménages, parfois. « Aux dernières nouvelles, mon père habitait par là-bas, mais il a p’tête déménagé depuis » il n’est plus en contact depuis des mois, des années. Par intermittence. Mais ça n’a jamais collé entre eux, puis de toute façon, Levi il préfère sa mère, il préfère aussi vivre avec elle, même si elle n’est pas souvent là, il l’aime quand même. « Ouais, j’ai toujours vécu à Eckley, c’est genre… mon royaume, tu vois ? » il sourit en laissant son regard divaguer à son tour vers l’eau. Le vent n’est pas des plus agréables, il y a toujours du vent ici, il a l’impression. « Et puis c’est pas si mal, comme quartier. C’est ici qu’on fait les meilleures fêtes, qu’on trouve les meilleures plages, qu’on a les meilleures vues » il exagère, comme toujours quand il s’agit de son quartier, il en brosse un portrait élogieux alors que tout le monde sait que dans le fond, eckley, ça craint. Et lui aussi, il le sait.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on est condamné (Soren)   Puisqu'on est condamné (Soren) EmptyLun 10 Aoû - 18:42

Le sourcil qui se lève à la mention du père de l’autre, sous-entendu qui cache sûrement plus que ce qu’il ne laisse entendre, mais il préfère ne pas chercher plus loin, laisse glisser le fait qu’il semble ne pas avoir beaucoup de liens avec son paternel, parce que c’est pas vraiment son truc, de s'immiscer dans la vie des autres, quand lui-même ne supporte pas les indiscrétions quant à sa vie familiale. Il se fait juste la réflexion que lui aussi, il aimerait bien ne pas savoir où habite son père, que le vieux ne fasse plus partie de sa vie de façon définitive. Malheureusement, c’est pas pour tout de suite. Sourire qui vient planer sur les lèvres à la mention d’Eckley, parce qu’il le connaît plutôt bien, ce quartier. “Je vois tout à fait.” Parce que Valona, c’est un peu son royaume à lui. Ca et toutes les planques du lycée. “Oh tu sais, c’est pas à moi que tu dois en faire les éloges, c’est un peu ma deuxième maison, ton quartier, j’y traîne régulièrement, surtout en soirée.” Combien de fois s’est-il perdu là-bas pour retrouver Briggs, le meilleur pote de fortune, quand l’un comme l’autre cherchait à fuir la violence du foyer familial à la recherche d’un petit coin de paradis, d’un peu de paix, un coin où refaire le monde sans se soucier de quoi que ce soit d’autre. Alors les plages d’Eckley, il les connaît comme sa poche, il y a pris ses premières cuites, ses premières bagarres aussi, ses premiers flirts… De quoi avoir une petite place spéciale dans son coeur, et surtout point positif pour Levi qui remonte dans son estime, parce que s’il vient de ce quartier, c’est que c’est forcément quelqu’un de bien. “Si ça se trouve on s’est déjà croisé en soirée en fait. Qui sait, on s’est peut-être même déjà tapé sur la gueule sans s’en souvenir !” Le rire qui se fait léger, parce que la haine a déjà disparu depuis longtemps, et que ça le fait rire, de se dire que son poing a peut être déjà rencontré sa mâchoire sans qu’il ne s’en souvienne.
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