| Sujet: comment on saccage un ennemi vite. | w. bryon. Ven 12 Juin - 14:01 | |
| reflet des heures passées a trimer dans le miroir, sale de sport de l'équipe du lycée, les poids soulevés depuis six heures du matin, il est peut-être neuf heures quand t'es sorti de cette antre, les courbatures partout sur le corps, le sang affluant difficilement dans les muscles cachés sous ton sweat-shirt noir et ton vieux jean. sac sur les épaules, passé par la douche, prêt a enquiller sur la journée de cours. les écouteurs sans fils pour s'isoler et écouter sa musique calmement, des messages envoyés, certains à solar, sensation bizarre depuis que tu l'as embrassée l'autre jour, t'as les cheveux en bataille, a moitié présentable, mais qu'importe, les pieds ont pris route vers la salle de classe, alors que tu ne manques de renverser une ou deux personnes, les iris bleuâtres bien trop occupés a s'intéresser aux images virtuelles que renvoie le téléphone, suicide visuel a petit feu. skate foutu dans l'casier, t'aurais préféré être sur ta planche pour aller plus vite, quitte a finir chez le dirlo, tu te ferais pas trop chier non plus dans le couloir. se perdre du regard un instant dans la foule, repositionner celui-ci sur les lumières bleues de l'iphone a moitié entrain de crever.
l'dessin de l'adolescent typique en vérité, rien d'spécial, rien d’extravagant, l'gamin qui rêve parfois trop, parfois pas assez, l'gamin qui dors pas a cause des soucis. le lendemain a arriver en retard après la panne du réveil dissimulée sous un problème de voiture. un dessein raté, quand tout les adolescents auraient aimés avoir la vie de kylie jenner où d'une quelconque teenager-star, on s'retrouve ici, les pieds vissés dans le vieux béton d'notre ville, quand les gens rêvent de santa monica pier, des plages de sables du sud de la france, ou des maldives et ses maisons sur pilotis, instagram syndrom que tu l'appelles toi-même, porter de l'importance aux lieux uniquement grâce à la qualité photogénique de celui-ci.
les pensées rapidement rattrapées par quelqu'un, tu percutes quelqu'un, et rapidement tu souffles donc "tu peux pas faire attention putain.?" qu'importe qui c'est, tu t'en fous, t'as pas peur des gens en général. alors tu relèves le regard face à byron qui reste en place devant toi avant de dire "tu m'veux quoi?" regard froid, ton de parole glacial, visage devenu cadavérique un instant, une chose est sûre: tu peux pas le voir eaton. |
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