- chances are (ari)

- again ! l'entraînement qui s'éternise et coach warrens qui en demande plus, encore et encore. front handspring, step out, round off, back handspring, step out, round off, backhandspring, full twisting lay out. pourtant le focus se perd, et à chaque temps d'arrêt, cady ne peut s'empêcher de jeter un regard à l'horloge du gymnase. 17h52, elle ne sera jamais à l'heure. nervosité poussée à l'extrême quand elle calcule pour le quatorzième fois la distance john sweet-san pablo et que le temps de trajet ne change pas, elle n'arrive pas à rester concentrée sur l'enchaînement et foire le full-out, sous les regards inquiets de ses co-équipières. - are you okay, candy ? you're acting weird, you seem lost in your thoughts. did something happen with nate ? un soupir comme réponse alors que le sifflet de leur coach annonce la fin de l'entraînement, et off she goes. pas de temps pour les gossip de vestiaires, elle enfile la veste de foot de nate par-dessus son uniforme et enfourche son vélo en direction de la maison. normalement, ellie la ramène après les entraînements. mais elle préférait éviter d'avoir à expliquer son rendez-vous du jour. 17h59, c'est mort pour 18h, mais avec un peu de chance elle arriva avant le quart-d'heure de politesse. et sur le trajet, son esprit divague. pensées entremêlées, naviguant sur un large spectre dont nate et my-secret-broadway-dream sont les extrémités. puis une idée qui pop-up dans son esprit, pensée involontaire la ramenant à la raison de toute cette course contre la montre. ari. ari du glee club, qu'elle ne connait vraiment que de nom. ari avec qui elle doit préparer un duo, comme devoir pour la prochaine réunion du glee club. ari qui passe d'ailleurs la plupart de ces réunions dans son coin, le mutisme comme inhérent à sa présence. ari qui semble avoir tout le malheur du monde ancré dans ses yeux verts d'eau - comment est-ce qu'elle connait si bien leur couleur, d'abord ? des fois, elle s’interroge sur ce qui le rend si triste, fascination morbide pour ce qu'elle a du mal à comprendre, et se demande bien si elles sont vraies, toutes les rumeurs qu'on raconte derrière son dos. ou peut-être que non, qu'elles n'offrent pas plus de vérité que celles qui la concernent, elle. au fond, elle n'est pas sûre de vouloir savoir. 18h06 et alors qu'elle dépasse une lexus dans le virage d'entrée de san pablo street, le vélo penche un peu trop fort dans l'accélération. réaction en chaîne, les genoux s'écorchent sur l'asphalte tiède et le guidon vient rejoindre une des pédales sur le bas côté. un peu sonnée, visiblement désorientée, cady se relève en un gémissement sourd et promène ses opales sur la silhouette floue de la voiture s'éloignant au loin. un délit de fuite dont elle est la seule responsable, le conducteur est surtout coupable de ne pas avoir eu la décence de s'arrêter pour vérifier qu'elle était encore en vie. - son of a... bruit de moteur arrivant de la direction opposée - côté valona, qui vient interrompre sa complainte. un vieux pick-up défraîchi s'arrête à sa hauteur et ouvre sa fenêtre. - cadence ?

@ari soenksen

Spoiler:

le téléphone qui vibre. ce bruit incessant qui trouble ses pensées, même les plus sombres. une succession de chiffres qui s’affichent, quelques secondes qui s’écoulent avant de pouvoir mettre un nom dessus. un soupir, qui s’échappe lentement. parce que ça lui était sorti de la tête ce duo pour le club. parce que surtout c’est avec elle. personne ne lui demande pourquoi il est toujours là, dans le glee club. la peur de sa réaction. la peur de celui qui est tenu pour responsable. parce que d’après les on dit, c’est par sa faute que julie est partie. piliers incontournables de la chorale qu’ils étaient. l’univers qui a choisi de les séparer. lui qui reste, elle qui part. un lien invisible qui le lie à jamais au glee club. sa voix qui aujourd'hui peine à s’élever, quand son talent, lui, ne cherche qu'à s'échapper de l’intérieur. mais ari n’a pas le choix, il doit le faire. pour julie. pour la promesse qu'il s'est faite le jour où il a tout perdu. le rendez-vous est pris. il sera garé devant chez cadence à 18h10 précise. parce qu’il est tout ce qu’il est, ari, mais il n’est jamais en retard. les minutes de la nuit qui défilent, ces visages qui s’impriment dans ses rêves. certains indélébiles, d’autres qui ne devraient pas être là. le réveil, qui le ramène à sa triste réalité. dans ses nuits, julie est toujours là. le temps qui passe, la journée qui avance de plus en plus. ce duo qui approche. l’heure de partir de chez lui. la main qui coiffe plusieurs fois les mèches tombantes sur ses yeux sans qu’il ne s’en rende compte. au volant de sa voiture, il s’élance sur les collines de valona. sa destination est pleine d’inconnus. parce qu’ari, il ne va pas dans ces coins là. ses pensées qui se perdent, alors qu’il suit la route qui le mène tout droit à san pablo avenue. des freins qui crissent sur l’asphalte le sortent de ses pensées. il a vu la chute en direct sans réaliser que c’est cadence qui en est la victime. et pourtant son instinct lui dit d’aller voir. la blonde qui se relève, il l’aperçoit enfin. sa voiture s’arrête à côté d’elle, la vitre qui descend difficilement. – cadence ? il l’inspecte rapidement, pour déterminer si elle va bien. quelques secondes lui suffisent pour se rendre compte que ce n’est pas bien grave. pas besoin de demander si elle a quelque chose de casser. il fait un signe pour qu’elle comprenne et cadence met le vélo à l’arrière du pick up. puis grimpe sur le siège passager. ari redémarre la voiture, réduisant le nombre de kilomètres qui les séparent de la maison de la cheearleader. – princess doesn't know how to ride a bike ? car c’est comme ça qu’il la voit, ari. telle une princesse perdue en dehors de son château, le genre de filles qui ne l’intéresse pas. il met le peu de sarcasme qui lui reste dans cette conversation, entrecoupée par des silences qui semblent interminables. les mains accrochés sur le volant, les yeux rivés sur la route. et parfois, un regard. une microseconde où ses yeux se tournent vers elle. quelle scène incroyable. lui et elle dans sa voiture. ça ferait rire tout le monde. et pourtant, le glee club a choisi de les réunir.


@cadence kandelcukier

un seul mot pour décrire la situation : yikes. atmosphère fébrile dans l’habitacle du pick-up alors qu'il met toute l'énergie du monde à rendre les choses encore plus awkward qu'elles ne le sont déjà : pas un regard pour s'assurer qu'elle n'est pas blessée, pas le moindre effort pour l'aider à poser son vélo (ou du moins ce qu'il en reste) - dans le coffre. un vrai gentleman. roulement de yeux jusqu'à les faire sortir hors de leurs orbites, mais elle n'est pas vraiment surprise. car ari, de son mutisme habituel, ne semble pas particulièrement ravi d'être là, préfère se concentrer sur la route pourtant déserte que de lui prêter une quelconque attention. et elle peut difficilement cacher son assentiment, pas non-plus aux anges à l'idée de préparer un duo avec lui. – princess doesn't know how to ride a bike ? remarque acerbe crachée avec une pointe d'amusement, il semble trouver la situation drôle, et ça a le don de l'irriter. les lippes pincées et le pouce tapotant nerveusement sur l'écran verrouillé de son iphone, elle réplique, comme une gamine piquée dans son ego tire la langue à sa mère qui la réprimande. - bold of you to say, considering you drive your car like a grandad after a stroke. pas vraiment la meilleure punchline, mais elle a fait de son mieux. parce que cady, elle est tout sauf douée pour ce genre de choses, l'âme trop charitable pour frapper là où ça fait mal. elle préfère laisser marlowe et ellie prendre les choses en main quand les gorges sur déploient un peu trop fort à son passage, préfère s'écraser derrière les serpents cachés dans leur chevelure et les regarder transformer ses détracteurs en statues de pierre, depuis la distance. mais aujourd'hui, elle est seule - pièce détachée d'un trio récemment devenu quatuor, et gère mal cette vulnérabilité. la remarque ne semble pas lui plaire, le maigre sourire sur ses lèvres s'effaçant presque aussi vite qu'il est apparu, et elle regrette presque d'avoir ouvert sa bouche quand elle n'aurait pas dû. encore une fois. silence de mort pour le reste du trajet, et you could cut the tension with a knife n'a jamais sonné aussi juste. pourtant, quelques œillades incontrôlées se perdent en sa direction, et elle ne peut empêcher un rictus de s'étirer au coin de ses lèvres. peut-être à cause de l'incongruité de la scène. ou peut-être pas. et quand le trajet arrive à sa fin, que le portail s'ouvre sur la villa des kandelcukier pour y laisser pénétrer un quasi-inconnu, elle sent une petite vague d'appréhension l'envahir. comme l'impression de faire quelque chose de mal, d'aller au-delà des limites. nate would kill me if he knew. le logos bloquant sur cette pensée radicale, incapable de rationaliser la situation, elle préfère s'exempter d'une visite du propriétaire et aller à l'essentiel, comme si elle se devait de faire en sorte que cette rencontre reste purement "professionnelle" (si on peut parler de professionnalisme au sujet du glee club). - the piano is in my room upstairs... rapide montée des marches avant d'entrer dans l'atmosphère bubble-gummée de sa chambre d'enfance. la tapisserie rose pale et la décoration murale alternant entre photos de ses proches et playbills récoltés à new-york donnent l'impression d'une nurserie plutôt que d'un boudoir d'adolescente, une certaine innocence se dégageant de la pièce. pourtant, la familiarité des lieux ne délie pas les nerfs de cadence qui s'atèle à pianoter sur son clavier d'un air distrait et, pour combler les blancs qui se font de plus en plus inconfortables, elle demande à son invité, comme par réflexe d'éducation : - i'm sorry, i completely forgot to ask; do you need anything? a drink, a snack... i can cook some scones if you want. they're usually not the best but at least they're eatable !

@ari soenksen

destin qui lui joue des tours. duo à onze sur dix sur l’échelle de l’improbable. il aurait pu tomber sur n'importe qui dans le glee club, mais il est tombé sur elle. cadence kandelcukier. la mystérieuse. et allez savoir pourquoi, ça le trouble, ari. parce que cadence, elle est quand même spéciale quand elle veut. cadence kanderlcukier, l'intrigante. persuadé qu'il y a quelque chose à gratter derrière ce regard froid et ses cheveux blonds. aussitôt que cette pensée traverse son esprit, il la chasse d'un revers. des mois qu'il n'a d'intérêt pour rien. cela ne va pas changer aujourd'hui. et surtout pas pour un stupide duo dont il n'a écouté que la moitié des consignes. et même si l'envie de chanter en duo avec la princesse de john sweet high school ne l'enchante guerre, ce serment invisible qui le lie à julie et au glee club ne peut être rompu. alors c’est pour ça qu’elle est là, dans sa voiture. situation cocasse et imprévisible, eux deux qui n'ont rien en commun, si ce n'est une voix d'or quand celle-ci veut bien se faire entendre. ils vont chez elle, comme si de rien était. et il sait que plus d’un aurait aimé être à sa place. mais pourtant ari ne ressent presque rien, si ce n’est un mélange d’ennui et d’amusement face à l'étrangeté de la situation. – well, at least i can drive. insistant sur le fait que lui a une voiture et qu’elle se déplace à vélo. – and by the way, i know how to ride a bike too. not like you princess. c’est décidé, il l’appellera comme ça désormais. pointe de cynisme, brin de sarcasme. elle est le genre de filles à qui on peut dire ça. le silence s'installe dans l’habitacle, devenant le roi de la situation. plus que quelques minutes avant la délivrance. une fois la voiture garée, il la suit à l’intérieur de la villa. un léger rire sarcastique qui s’échappe de sa bouche lorsqu’il compare son palace à celui des kandelcukier. pas franchement la même ambiance chez les soenksen. ses yeux se posent partout, mais délicatement, sans que cadence ne puisse voir qu’il scrute chaque meuble, chaque objet de décoration, avec la plus grande attention. sous ses airs absents, ari aime les belles choses. et il les observe souvent de loin. comme elle. il gravit les marches derrière elle, lentement et entre dans le jardin secret de la princesse. tel qu’il l’avait imaginé. – beautiful room. i could definitely tell it belongs to you. il s’assit sur la chaise du bureau sans demander quoi que ce soit à cadence alors qu’elle use de toute sa politesse apprise depuis sa naissance pour le mettre à l’aise. ce contraste amusant, doux mélange d'un trop plein d’éducation avec un je-m’en-foutiste exarcerbé. comme si ari s’en foutait qu’elle le considère comme mal élevé. – well, don’t worry about the food, i am not going to drag it out there. but can i ask you a glass of water please? elle quitte la pièce aussitôt, dévalant doucement chaque marche de l'escalier. il observe la pièce en attendant, reconnaissant la touche de cadence dans chaque recoin. elle revient quelques instants plus tard et lui reprend sa pose habituelle, celle de l'adolescent totalement désintéressé de tout. c'est peut-être ce qu'il est devenu au final. – i’m sure you already know this, but i haven’t really listen to what we have to do. il la regarde avec un léger sourire désolé. ce qu'il n'est pas d'ailleurs. elle devra apprendre à composer avec ça. – do you know what we have to sing?

@cadence kandelcukier

– well, at least i can drive. remarque piquante mais tout à fait juste ; cady ne sait pas conduire. pourtant l'ancienne saab de maman n'attend qu'elle, laissée à l'abandon dans le garage depuis qu'ils l'ont troquée pour une lexus dernière génération. mais d'abord, il faudrait qu'elle ait le permis, et ça, c'est pas gagné. à peu près aussi réactive qu'un paresseux sous xanax lorsqu'elle est au volant, sa seule et unique leçon de conduite s'est soldée par des cris et une voiture dans le fossé. et puis de toute façon, pourquoi est-ce qu'elle aurait besoin de savoir conduire ? il y a toujours quelqu'un prêt à lui rendre service, toujours un chauffeur à disposition si elle le demande gentiment. nate, ellie, marlowe, sa mère. ça ne les a jamais dérangés de la balader. – and by the way, i know how to ride a bike too. not like you princess. connard. elle ne sait pas ce qui l'énerve le plus ; le surnom qu'il semble lui avoir officiellement attribué ou bien son ton moqueur lorsqu'il l'appelle ainsi. après tout, tout le monde rêve d'être une princesse. un palais somptueux, une cours de loyaux sujets, personne pour vous dire ce que vous n'avez pas le droit de faire. un contrôle complet sur sa vie et ses choix ; la liberté absolue. au final, c'en deviendrait presque un compliment pour elle, s'il ne l'utilisait pas avec autant de sarcasme. c'est marrant d'ailleurs, comme un même mot peut prendre un sens complètement différent, pourvu que la bouche de celui qui l'utilise change. parce que princess, c'est aussi le surnom que nate lui donne, dans leurs (rares) moments de tendresse. elle a presque envie de lui faire remarquer, mais elle préfère garder le silence jusqu'à la maison, pas certaine qu'il soit intéressé par cette remarque. ou même qu'elle est envie de mentionner nate. - it's the blue house on the right. saute hors du véhicule et l'emmène directement à l'étage, sans s'attarder sur les autres pièces. malgré tout, durant le court chemin entre l'entrée et sa chambre à coucher, elle remarque qu'ari s'attarde sur ce qui l'entoure. et s'il tente de ne pas le montrer, cady voit bien qu'il observe chacun des éléments de sa maison. inspecte avec minutie la décoration de sa mère, admire les tableaux hors de prix de son père que nate trouve "ridicules". et elle se demande comment ça peut bien être chez lui. à quoi elle ressemble, sa maison. parce qu'à en juger par l'état de son pick up - à moins qu'il ait un goût secret pour le vintage - les revenus de leurs parents ne sont pas les mêmes. pas que ça la dérange, au contraire. mais ça l'intrigue, parce qu'elle ne côtoie pas grand monde vivant en dehors san pablo. à part marlowe. et encore, il s'agit d'un sujet sensible. ça éveille sa curiosité, envie innocente de connaître son quotidien qui lui paraît si différent du sien. et inévitablement, elle repense aux rumeurs. à julie, à son décès tragique. à la perte qu'à dû affronter ari. personne ne mérite de souffrir autant, encore moins à seulement seize ans... elle imagine ce qu'elle ressentirait si nate mourrait, et ça lui glace le sang. préfère bloquer ces pensées et se concentrer sur la situation actuelle, déjà suffisamment déroutante. –  beautiful room. i could definitely tell it belongs to you. rougit légèrement sans qu'elle puisse s'en empêcher, comme si elle cherchait une validation quelconque de sa part. - oh, really... how's that ? se demande bien ce qu'il sous-entend par là, doutant que ce soit réellement un compliment. et à l'idée qu'il puisse se moquer d'elle, sa poitrine se sert un peu. et, l'espace d'un instant, son éternel sourire charmant se transforme en une petite moue gênée. elle se ressaisit presque aussitôt, se recentrant sur la demande de son invité. – well, don’t worry about the food, i am not going to drag it out there. but can i ask you a glass of water please? bien sûr qu'il peut, c'est la moindre des choses pour l'avoir ramassée sur le bas-côté plutôt que de la laisser se débrouiller. - of course, i'll be right back. elle s'exécute, revient moins d'une minute plus tard, un grand verre d'eau à la main. c'est seulement là qu'elle prête vraiment attention à sa posture, affalé sur sa chaise de bureau comme si l'endroit lui appartenait. bit rude but whatever, i guess. parce qu'elle ne se permettrait jamais d'être aussi à l'aise chez un inconnu, mais que ça l'amuse un peu de le voir aussi détendu, lui qu'elle a l'habitude de voir figé dans le fond de la salle de chant. elle se perd tellement dans son observation d'ari et de ses manières nonchalantes, qu'elle en oublie presque leur tâche du jour : le duo. - so hum... about the assignement. anything in mind ? réponse décevante mais pas surprenante, ari l'informe de ce qu'elle savait déjà. – i’m sure you already know this, but i didn't really listen to what we have to do. et il lui offre un sourire d'excuse à peine sincère. s'il n'en a rien à foutre à ce point, pourquoi s'embêter à venir jusqu'ici ? soupire un peu, mais ne renonce pas, trop déterminée à impressionner leur professeur avant les auditions de la comédie musicale. - basically, we have to prepare a duet, which we'll present to the rest of the club next week. et encore une fois, il fait état de ce je-m'en-foutisme qui le caractérise, au grand dam de son interlocutrice. son comportement a le don de l'irriter. à croire que tout n'est qu'une vaste blague à ses yeux. et elle déteste cette attitude, parce qu'elle, elle à besoin de réussir cet exercice. d'obtenir le rôle principal d'heathers et de s'envoler loin d'ici. – do you know what we have to sing?  - the choice is up to us, so the list is pretty vast. which is why i already prepared a list of songs that could fit both of our voices. s'approche pour récupérer la feuille sur le bureau, se penchant par-dessus lui dans un mouvement peu assuré. et lorsque son bras entre en contact avec sa peau, des frissons viennent lui parcourir l'échine. elle se redresse immédiatement et s'éloigne de quelques centimètres, avant de tendre son papier dans un mouvement rigide. dans sa sélection, quelques chansons pop - need you now, lucky, un certain nombre de classiques - ain't no moutain high enough, don't go breaking my heart, et une multitude de showtunes dont il n'a probablement jamais entendu parlé. mais au milieu de la liste, un morceau sous-ligné au crayon et annoté d'un petit cœur. seventeen de la comédie musicale heathers - celle qu'ils préparent au glee club. - sorry, i forgot to erase my notes... we can sing whatever you want.

@ari soenksen