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 don't speak (kibo)

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MessageSujet: don't speak (kibo)   don't speak (kibo) EmptyVen 5 Juin - 18:12


ft @kibo kurski

gamine agacée, énervée. un moral qui ressemble bien souvent à des montagnes russes et aujourd’hui, il est au plus bas. c’est rare. parce qu’en principe, olivia, elle est toujours optimiste. le genre à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. mais aujourd’hui le cœur n’y est pas. une énième parole de trop au petit déjeuner avec son frère a fini par achever son moral déjà bien en berne. les résultats des dernières analyses sanguines ne sont pas extraordinaires et ça l’agace à olivia. et ça joue sur le moindre petit truc. son frère lui parle mal ? ça l’énerve. un saut loupé à l’entrainement de patins à glace ? ça l’énerve. une remarque d’un professeur ? ça l’énerve. artemis qui prends son temps alors qu’olivia l’attend ? ça l’énerve. c’est infernal. elle est en boucle. la journée au lycée n’a pas échappé à la règle. c’était l’enfer. alors pour se changer les idées, olivia décide d’aller faire un tour au parc. seule. avec pour seule compagnie un cahier et des crayons. comme souvent, elle cherche un arbre, à l’abri des regards, pas trop ensoleillé mais un peu quand même. et elle finit par s’installer, écouteurs aux oreilles, carnet à dessins en matin. elle noircit une page, puis une deuxième, puis une troisième. le temps passe et elle se sent un peu plus apaisée. au moins pour l’instant. alors elle décide de ranger ses affaires et d’aller se chercher à boire au vendeur ambulant du parc. plutôt une bonne idée que de siroter une boisson sur le chemin du retour vers la maison. c’était sans compter qu’au parc, elle pouvait tomber sur n’importe qui. et par n’importe qui, il faut entendre des gens qu’elle n’a pas forcément envie de croiser. comme kibo par exemple. elle l’aime bien, il est gentil mais ça s’arrête là. et forcément, dans la malchance du jour, c’est lui qu’elle croise à la sortie du parc. impossible de faire demi tour, impossible à éviter. il va venir lui parler, c’est sur. et même si elle est pas d’humeur, elle sait pas olivia, être froide ou méchante. « ah tiens, salut kibo, comment tu vas ? » c’est peut être pas une bonne idée de lancer une discussion, mais fuir n’est pas possible, alors peut être qu’échanger quelques banalités l’espace de cinq minutes lui suffira ? elle en est pas sure, mais elle l’espère vraiment. parce qu’elle n’est pas d’humeur a discuter. aucune envie de répondre à mille et unes questions. c’est pas méchant, c’est juste qu’elle n’a pas envie. et elle sait que kibo, il va en poser des questions. plein. ça part toujours d’un bon sentiment avec lui. c’est peut être pour ça aussi qu’elle n’arrive pas à être aussi dure qu’artemis avec lui. « ça été ta journée ? » mais c’est souvent trop. trop de questions auxquelles elle n’a pas envie de répondre, trop intrusif. alors elle prend les devants et espère réussir à pas trop tarder.
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MessageSujet: Re: don't speak (kibo)   don't speak (kibo) EmptySam 6 Juin - 17:05


ft @olivia castel

matinée passée à glander devant sa fiche de rédaction aux misérables trois lignes, le genre d'écrits qu'il dénigre plus que tout. des bâillements qui s'enchaînent machinalement, le stylo qui tournille entre ses phalanges et la tête qui se balance au rythme de la vieille musique jouée à l'étage d'en dessous (probablement sa mère qui décide de se lancer dans une énième séance de yoga). mais le gamin se fait clairement c h i e r, chose qui n'arrive pas souvent, il trouve toujours une excuse pour manquer le temps des devoirs. les iris rivés vers l'extérieur de la fenêtre, le ciel dégagé et quelques rayons de soleil ombrés par les lampadaires éteints reflétés sur les trottoirs. le minime impact de son stylo délaissé de son emprise sur le bureau suivi d'un étirement et il se lève. bien décidé à ne pas laisser son ennui prendre le dessus, il va rapidement s'emparer de son gilet accroché par dessus tous les autres à côté de sa porte, déjà vêtu d'une correcte tenue à l'avance. / arrivé à l'entrée après avoir échappé aux rayons X de maman concernant sa présence qui devrait encore se trouver assis sur son siège à travailler, elle est bien trop distraite à entreprendre d'étranges positions. et il file en douce, ni plus ni moins. un peu de marche pour vider son cerveau de toutes ces mémorisations trop complexe pour son fil de concentration. prochaine destination bien choisie, lieu qui devrait l'aider à se sentir mieux, lui et son esprit manquant de sérieux constant.

le menton levé au cieux, toujours aussi fasciné par cette teinte bleutée inspirant une sérénité avant de subir les représailles avec son professeur et maman elle-même, il remarquer qu'une voix familière semble lui adresser la parole. il s'arrête et se retrouve face à un visage qu'il ne manque pas de reconnaître - s-salut, olivia...! une expression étonnée et la voix hésitante, c'est pas tous les jours qu'elle vient le voir comme ça, surtout dans un lieu si informel. s'il l'aurait vu en premier, kibo se serait présenté de meilleure façon. - j'vais hyper bien ! et t- coupé par sa prochaine question, elle a l'air assez pressée. comment s'est déroulée sa journée ? réfléchissons, réveil au beau milieu d'une demi-journée déjà entamée et le reste à s'affaler devant quelques pitoyables mots. ça peut aller. puis, ça lui fait plaisir d'avoir son intérêt pour une fois et pas l'inverse. (s'il savait). des fois, il a l'impression de l'insupporter et ça l'attriste quand il repart après les reproches impétueuse d'artemis. - et bah... ouais ! et toi ? il se gratte l'arrière de la nuque, un nerveux sourire aux lèvres. il en a pas beaucoup des questions aujourd'hui, mais elle avait l'air de vouloir discuter avec lui alors... il va faire un effort et lui demander quelques banalités (mon pauvre kibo). - tu te promenais ? pas surprenant, la voir dans un environnement apaisant, ça lui correspond bien. pas la moindre d'idée d'une raison précise pour laquelle elle aurait atterrie par ici, une ordinaire balade dans le plus grand des calmes lui vient seulement en tête. - moi perso, j'suis venu ici parce que j'en ai marre des devoirs. à mon avis y' devraient être interdits, c'est d'la torture ! et il commence à déballer ses histoires insondables qui n'intéressent personne, mais c'est une habitude entre lui et liv. elle semble toujours l'écouter et éviter de le couper dans ses phrases, alors il s'est convaincu qu'elle aimait l'entendre parler. elle l'enorgueillit. - oh et, t'as mangé ? parce que c'est une interrogation qu'il lui sort à chaque occasions, aujourd'hui n'en sera pas l'exception. toujours préoccupé par son bien-être, surtout depuis qu'il est au courant pour son pesant diagnostic. il rit un instant avant de réfléchir à son dernier repas. - moi non, sérieux j'ai rien avalé depuis hier soir j'ai super faim !
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MessageSujet: Re: don't speak (kibo)   don't speak (kibo) EmptyLun 8 Juin - 10:27


ft @kibo kurski

agacée, enervée, saoulée. mille et un adjectifs pourraient décrire olivia à cet instant précis. d’un petit pas grand chose, elle en fait une montagne. effet boule de neige. et elle s’en prend à tout ce qu’elle a sous la main. même son crayon à dessin, il fait les frais de sa mauvaise humeur. une mine cassée après avoir appuyé un peu trop fort dessus. c’est une gamine a fleur de peau qui se retrouve face à kibo. kibo qu’elle pourrait presque considérer comme un ami, si il n’était pas si insistant, si prévenant si trop présent avec elle. elle l’aime bien, parce qu’elle retrouve en lui le coté naif qu’elle a, elle aussi. mais parfois c’est trop. trop oppressant. surtout cette manie qu’il a de lui demander trente six choses en une seule conversation. ça part d’un bon sentiment, elle le sait. c’est obligé, il est pas méchant comme garçon, kibo. ça se verrait si il était mal intentionné. alors aujourd’hui, elle va vers lui, d’elle même. elle anticipe, parce qu’elle sait comment ça va se passer et qu’elle n’a pas envie que ça dure plus que d’ordinaire. elle le sent surpris que ça soit elle qui fasse un pas vers lui. pour une fois. et d’un certain coté, ça lui fait un peu mal au coeur de se dire qu’elle arrive presque à lui faire perdre ses moyens. il suffit d’écouter sa voix hésitante pour le comprendre. « ça va ! » autant que possible. ce n’est clairement pas à lui qu’elle va confier tout ce qu’elle a sur le coeur, mais malgré tout sa présence a quelque chose d’apaisant. elle hoche ensuite la tête, oui, elle se promenait. enfin, on peut dire ça comme ça. elle errait plutôt dans le parc, avant de se poser pour dessiner et calmer les noeuds qu’elle se faisait toute seule au cerveau. « je suis venue dessiner un peu par ici, au calme. loin de l’agitation du lycée. » il comprendra sans doute ce qu’elle veut dire. après tout, il la connait suffisamment bien pour savoir qu’elle n’aime pas l’agitation, la foule, le bruit. et le parc et ses grands espaces verts sont l’endroit idéal pour une gamine comme elle. « tu sais que tu dis ça à la présidente du conseil étudiants ?! » elle peut pas s’empêcher de rire face à un garçon qui râle parce qu’il a trop de devoirs.  olivia n’est sans doute pas la mieux placée pour discuter devoir. « ceci dit, je pense que nos chers professeurs seraient ravis d’entendre ton avis ». il est amusant comme garçon, et finalement, avec ses bêtises il calme assez facilement l’agacement d’olivia sans même s’en rendre compte. elle regarde ensuite sa boisson et hoche a nouveau la tête. évidemment qu’elle a mangé. elle mange tout le temps et est une habituée du grignotage en dehors des repas. « oui, mais toi par contre, c’est pas sérieux du tout ça ! faut manger ! » la jeune femme est habituée à cette question. est ce qu’elle a mangé, ou est ce qu’elle a assez mangé. elle trouve ça tantôt mignon, tantôt agaçant toujours la même question. « tu veux qu’on aille manger un morceau ensemble ? » elan de générosité, elle sait pas trop si c’est vraiment une bonne idée, elle était pressée au départ. elle voulait éviter une discussion trop longue. et voilà que maintenant sa gentillesse reprend le dessus et qu’elle lui propose d’aller prendre un gouter. c’est à ne plus rien y comprendre.
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