if we ever meet again (soren)

petite sortie de groupe, petit tour à la fête foraine. elle a pas dit non rhéa, pour une fois. levi n’est pas là alors pourquoi pas. une dispute de plus à ajouter à la longue liste. et étonnamment il a préféré refuser la sortie de groupe. alors, rhéa, elle a clairement sauté sur l’occasion. bonne idée pour se changer les idées. partager quelques instants avec les potes. gamine un peu inquiète quand même de recroiser soren. ils ne se sont pas vraiment reparlé depuis la dernière fois, cette soirée chez la brune. soirée qui a tourné pendant un moment dans la tête de la gamine. et qui tourne sans doute encore. elle a encore mille et une question, elle le sait. mais elle a préféré le laisser tranquille. laisser passer le temps. parce qu’elle a compris que c’était pas évident cette situation à gérer pour lui, visiblement peu habitué à ce qu’on s’inquiète pour lui. appréhension sans doute de le retrouver, si bien qu’elle fausse très vite compagnie au groupe.  avant qu’il n’arrive même. qui dit fête foraine dit barbe à papa et la gourmandise de rhéa passe avant tout autre chose. alors le stand de gourmandise lui tend les bras. hésitation entre les churros et la barbe à papa. elle pourrait y passer deux heures. mais elle finit finalement par craquer pour une barbe à papa. et gourmandise en main, elle arpente la fête foraine. c’est pas très grand mais suffisamment pour qu’elle ne retrouve pas ses potes. du grand rhéa dans toute sa splendeur, capable de se perdre dans un bocal à poissons. alors elle finit par se poser face à la grande roue. ça a l’air sympa comme manège, mais elle ose pas trop. déjà parce qu’elle est toute seule et puis elle sait qu’elle est pas très à l’aise en hauteur. les pieds sur terre c’est toujours mieux. elle a à peine le temps de déguster sa barbe à papa que soren débarque et l’entraine vers le manège. euh. il sort d’où ? elle ne l’a même pas vu arriver, certainement trop absorbée par sa barbe à papa. elle essaie de résister sans grand succès. « j’suis pas sure que ça soit une bonne idée de monter la dedans » c’est même pas une bonne idée du tout. l’estomac qui se serre déjà parce qu’elle sait trop bien qu’elle n’aime pas ces manèges là. c’est plutôt étrange d’ailleurs. parce qu’elle dira jamais non à une montagne russe ou un train de la mine. mais la grande roue c’est plus compliqué. c’est pas cool.  

message de la princesse du groupe, parce qu’évidemment, il n’y a qu’elle pour organiser ce genre de sortie entre pote. lui s’en passerait bien, surtout en ce moment. depuis cette soirée chez la hastings, il a du mal à faire comme si de rien n’était dans le groupe, comme si tout ça n’avait pas eu lieu. et puis même s’il fait la sourde oreille à ce qui se joue à l’intérieur de lui, ça devient difficile de cacher son agacement quand il la voit avec levi. alors le groupe, il l’évite un peu en ce moment. mais quand fallon demande, soren exécute. et puis, levi ayant décliné l’invitation, ça fait un malaise de moins à gérer, argument de taille qui finit de le convaincre. hors de question d’arriver à l’heure ceci dit, il a une réputation à tenir quand même. un dernier regard dans la chambre de la frangine pour vérifier qu’elle a bien compris qu’elle devait garder abi pour l’après-midi, et le voilà qui file presqu’à reculons sur son vélo, direction la fête foraine. il ne lui faut pas longtemps pour retrouver le groupe, déjà tous rassemblé. sauf la petite tête brune qu’il appréhende de voir. pointe de déception qui vient piquer le myocarde, vite cachée derrière un sourire rayonnant comme il sait si bien le faire, accolades et autres embrassades pour saluer tout un chacun. il hésite à poser la question qui le taraude, à demander si elle est déjà là ou pas. gamin qui finit par se résigner, tout en gardant un oeil ouvert alors qu’ils parcourent la fête foraine. et bingo. l’avantage de mettre une tête à tout le monde, c’est qu’il peut voir de loin. tête brune qui se dessine devant un halo rose cotonneux, il prétexte une excuse bidon avant de fendre la foule pour la rejoindre, assise devant la grande roue. idée débile qui vient lui titiller l’esprit, il ne se pose pas plus de question avant de lui attraper le bras pour la forcer sur ses jambes, attrape le dernier bout de barbe à papa accroché au bâton, avant de l’entraîner vers la grande roue, seule attraction où il n’y a pas foule pour l’instant. “t’es pas venue ici pour rester assise devant les manèges, quand même ?” il passe outre ses réticences, fait comme s’il ne sentait pas qu’elle tente de résister avec sa force de moineau. “mais si, tu vas voir. c’est presque mieux que la vue du toit du lycée !” son coin à lui, son petit jardin secret partagé sans réfléchir avec elle le premier jour. elle ne le sait probablement pas, mais peu sont ceux qui ont eu le privilège d’admirer la vue. en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les voilà assis sur l’un des bancs de la roue, prêt à décoller. la machine qui les fait monter jusqu’en haut, soren qui se contente d’observer les alentours, parce qu’il ne sait pas quoi dire, quand soudain, l’engin s’arrête, les laissant suspendus à quelques mètres au dessus du sol. pas inquiéter pour un sou, il se laisse aller dans le fauteuil. “parfait, on a même le temps d’en profiter comme ça.”

rhéa assise sur son banc à manger sa barbe à papa. a la voir comme ça, on dirait presque qu’elle est en train de méditer sur sa vie. et en soit, c’est pas vraiment faux. loin du groupe de potes, comme toujours. parce que rhéa, c’est le genre de nana qui s’éloigne facilement du groupe, elle est pas dupe, elle sait que si on la prévient des sorties c’est surtout parce qu’elle est en couple avec levi. enfin en couple, tout est relatif. elle s’étale jamais vraiment sur le sujet parce que ça serait trop compliqué à expliquer. cet après midi, elle sait pas si elle a envie d’être seule ou si elle s’est éloignée du groupe juste par appréhension. revoir soren, faire comme si il ne s’était rien passé entre eux, continuer à se chamailler alors que maintenant, elle sait, c’est difficile. et forcément, le principal intéressé débarque dans son champ de vision sans même qu’elle s’en rende réellement compte. elle hoche la tête à sa remarque. oh si, elle avait bien prévu de rester assise devant la grande roue. mais visiblement lui, il en décide autrement. et en plus il lui pique son dernier bout de barbe à papa. non mais vraiment celui là, j’vous jure. elle essaie de râler, de résister, mais avec sa force de poussin et la volonté du garçon c’est compliqué. « non soren, j’te jure que c’est vraiment pas une bonne idée » elle est à la limite de l’implorer. elle sait que là haut, ça va être la panique. même si c’est l’espace de quelques instants. elle repense à la vue depuis le toit du lycée, vue à laquelle elle ne s’est toujours pas habituée même si elle aime beaucoup se retrouver à cet endroit. elle grimace en montant dans la grande roue, s’installe à coté du garçon, plus proche que d’habitude, parce qu’elle n’est vraiment pas rassurée. l’engin monte, elle essaie tant bien que mal de prendre sur elle, de regarder autour. elle essaie de se concentrer sur la plage qu’elle aperçoit au loin. histoire que son cerveau se focus sur quelque chose et arrête de penser au vide sous leurs pieds. c’était sans compter cette foutue machine qui s’arrête. comme ça. alors qu’ils sont a quelques dizaines de mètres du sol. c’est une blague ? la boule au ventre qui commence à prendre une place un peu trop importante. « parfait ? t’es sérieux là ? » elle lève les yeux au ciel puis regarde vers le bas. oh mon dieu c’est haut. elle a un mouvement de recul. s’éloigner le plus possible du bord du banc quitte à se retrouver collée à soren. « tu veux profiter de quoi là ? » rien du tout. même la vue elle s’en fout. tout ce qu’elle veut c’est remettre les pieds sur terre.

“mais siiii, tu vas voir. on vient pas à la fête foraine juste pour manger de la barbe à papa. tu vas finir avec des caries sinon.” gamin qui ne tolèrera pas le moindre refus de la part de l’autre, parce que quand il a une idée en tête, il fonce, qui à se prendre un mur en pleine face. ça ne lui fait ni chaud ni froid, et surtout, elle n’a pas la force de résister quand il l’entraîne vers la grande roue. il en a parfaitement conscience, choisit simplement d’ignorer ce fait, parce que ça l’arrange. il est tellement dans son monde, à se demander soudain si c’était une bonne idée, de se retrouver seul avec elle dans un manège, qu’il ne remarque même pas sa grimace lorsqu’elle prend place, ne sent pas une seconde l’appréhension de la gamine qui s’installe bizarrement proche de lui. il se concentre sur la vue, fait comme si tout allait bien quand dans sa tête, il se demande ce qui lui a prit de l’entraîner là dedans, parce qu’il ne sait plus quoi dire. pas même une petite connerie comme il sait si bien le faire ne s’invite dans son esprit, c’est pour dire. jusqu’à ce que la grande roue fasse des siennes. il se détend, parce qu’il n’a jamais vraiment eu peur de la hauteur, et qu’il aime ça, pouvoir profiter de la vue sur crockett, que ça lui plait bien de dominer son monde, même si ce n’est que pour quelques minutes. sauf que la voix tremblante de rhéa le fait sortir instantanément de sa bulle. regard qui coule vers elle, perplexe, parce que oui, pour une fois, il était sérieux. “bah… oui ?” haussement d’épaule, parce qu’il ne comprend pas ce qui la dérange. elle glisse les yeux vers le sol avant de se reculer brusquement, vient se coller contre lui comme si sa vie en dépendait. sourcils qui se lève, surpris, parce qu’il se serait plus attendu à s’en prendre une qu’autre chose. “de toi, apparemment.” léger rire qui s’échappe de la gorge l’espace d’une seconde, parce qu’elle était trop facile pour qu’il s’en prive. jusqu’à ce que le cerveau intègre que vraiment, elle a pas l’air à l’aise. “t’as le vertige ?” question rhétorique, elle va sûrement lui retourner une remarque cinglante, mais il est comme ça soren. à poser des questions avant de réfléchir. comme ses gestes. qui viennent aussi sans qu’il y réfléchisse. son bras qui passe autour de ses épaules par exemple. c’est plus fort que lui, instinct protecteur qui prend le dessus, réflexe de grand frère sûrement, parce qu’il est hors de question qu’il y voit autre chose. “hey, t’inquiète pas, on va bien finir par redescendre. on risque pas de tomber, c’est sécurisé quand même. y a rien à craindre.” la voix qui se fait plus douce malgré lui, parce qu’il a toujours eu du mal à supporter de voir les autres en difficulté.

a choisir entre la grande roue et les carries, le choix de rhéa, il est vite fait. barbe à papa à 100%. mais soren a le don de la faire rire, au moins suffisamment pour qu’elle ne résiste pas vraiment à l’entrain qu’il met pour la trainer dans la grande roue. elle déteste ne pas avoir les pieds sur terre et clairement là, elle est tiraillée entre sa peur et sa fierté de ne rien montrer. elle veut pas passer pour une faible. si pendant que la roue monte ça va à peu près. au moment où elle s’arrête c’est plus du tout la même chose. la peur qui commence à s’insinuer un peu partout dans ses veines. le regard perdu, la voix tremblante. elle arrive plus à contrôler quoique ce soit. mais soren, ça a pas l’air de le déranger. au contraire même, il trouve l’endroit parfait. sérieusement. il y a rien de parfait là. absolument rien. la vue n’est même pas appréciable. faut dire qu’elle ose à peine regarder. elle préfère restée encrée au fin fond du siège. plus proche de soren que de la cabine. il a au moins le don de la faire sourire. ça lui fait plaisir d’entendre qu’il veut profiter d’elle sans vraiment trop comprendre ce que cela veut réellement signifier. ça apaise un peu le ressenti du moment. « t’aurais pu choisir un autre manège si tu voulais profiter de moi » n’importe quoi il aurait pu choisi. tout. absolument tout mais pas la grande roue. c’est plus fort qu’elle, cette boule au ventre, le sentiment de rien maitriser, c’est affreux. elle ferme les yeux un instant et hoche la tête. oui, elle a le vertige. et c’est étrange parce qu’elle le sens là, aujourd’hui, dans la grande roue, alors que sur le toit du lycée avec soren, elle ne ressent pas cette gêne. peut être parce qu’elle ne maitrise rien dans ce manège. elle trouve rien d’autre à dire, elle aurait pu le piquer comme elle sait si bien le faire, mais son cerveau, il n’en est pas capable à cet instant précis. il est juste en boucle sur le manège qui s’est arrêté alors que bien évidemment leur cabine est au plus haut. le bras du garçon qui vient prendre place autour des épaules de la brune, elle est surprise par ce geste, elle essaie de chasser l’idée que cette situation est aussi gênante que romantique. aussi bizarre qu’agréable. on va pas se mentir, c’est apaisant. la peur reste mais soren rassure. elle hésite à se blottir un peu plus dans ses bras. il a une copine, faut pas l’oublier. mais en même temps mais en même temps à 40 mètres de haut, qu’est ce qu’on risque ? « si c’était si sécurisé que ça, ça tomberait pas en panne » elle est pas la plus agréable, mais la peur parle. c’est plus fort qu’elle. « tu crois qu’on va être coincés là longtemps ? »

il s’attend au regard noir, à la remarque cinglante qui viendrait fendre l’air comme un fouet, mais non. rien de tout ça. elle n’est pas rassurée, certes, mais elle reste elle-même pour autant, et ça, ça a un côté rassurant. il se détend un peu plus, alors que l’éventualité de devoir se retrouver à gérer une crise de panique en plein air s’éloigne à chaque seconde qui passe. il ose même un sourire, le rire au fond de la gorge face au jeu qui reprend. jeu qui a le don de leur changer les idées, à l’un comme à l’autre, de rendre l’atmosphère plus léger. « ouais, mais la maison hantée, c’est trop classique, vue et revue. tu me connais, j’aime faire dans l’originalité. et puis, jamais t’aurais eu peur là-bas, de toute façon, t’es trop tête-brûlée pour ça. » petite joute verbale qui se lance, si ça peut l’aider à oublier qu’ils sont suspendus à quelques mètres du sol, et en plus l’amuser, pourquoi s’en priver ? Elle ferme les yeux, n’ouvre même pas la bouche face à sa question dont la réponse semble tomber sous le sens, et ça le perturbe, soren. gamine qui ne rate d’habitude pas une occasion de le remettre en place, elle ne saisit pas la perche qu’il vient de lui tendre. il réalise doucement que non, elle n’est vraiment pas à l’aise dans ce manège, et il s’en voudrait presque de ne pas avoir écouté ses protestations au pied de la grande roue. presque. parce que s’il écoute la petite voix qu’il baillonne au fond de lui, il ne regrette pas de se retrouver à ses côtés dans la nacelle. il ne regrette pas de passer son bras autour de ses épaules non plus. geste réflexe, sans avoir réfléchi avant, il ne se pose pas de question. comment elle va le prendre, comment ça pourrait être perçu vu d’en bas, comment nana pourrait le prendre si elle l’apprenait. tout ça, ça lui passe au dessus, à des kilomètres, parce que pour lui, c’est un simple geste innocent, grand couillon assez crétin pour se persuader qu’il n’y a rien d’autre qu’un simple instinct de protection. instinct qui se mêle à sa connerie lorsque la peur semble gagner la voix de la brune, parce qu’il n’y a que comme ça qu’il sait communiquer quand les choses le dépassent. « si tu veux jouer les pessimistes va jusqu’au bout au moins. genre, on pourrait se retrouver en chute libre si la nacelle lâchait. mais ça risque pas d’arriver hein, c’est solide ces machines ! » gamin qui se reprend aussi vite que possible quand les neurones se connectent et qu’il se rend compte que peut-être, au lieu de comprendre son humour, elle risque de se faire des films sur la solidité du mécanisme. la question qui arrive, et il aimerait lui dire que non, ça ne durera que trente secondes, que la roue va se remettre en marche et qu’ils retrouveront la terre ferme plus vite qu’elle ne le croit. mais il n’a jamais vraiment aimé mentir. et s’il est honnête envers lui-même, il n’a pas non plus envie que la grande roue redémarre trop vite. parce qu’il ne sait pas encore quoi faire de ce qui se passe dans sa tête, qu’il aime ça, se retrouver seul avec elle, loin de levi, loin de nana, c’est simple, c’est confortable, c’est agréable. presque trop naturel pour être vrai. il se contente d’hausser les épaules. « je suis pas devin, j’en ai aucune idée. » il sent bien qu’elle est tendue, lâche un soupir alors qu’il se creuse les méninges pour trouver une solution. l’instinct qui reprend le dessus. il vient attraper son menton du bout des doigts pour la forcer à tourner le visage vers lui, l’obliger à le regarder dans les yeux, lui, plutôt que le vide sous leur pied. « hey, rhéa. arrête de stresser. qu’on reste coincé cinq ou vingt minutes, je bouge pas. je suis là. et si je peux faire quoi que ce soit pour t’aider à te changer les idées, dis-le moi. vraiment. » pas forcément des plus intuitifs, mais pas non plus assez imbu de sa personne pour se croire tout puissant.

elle a envie. de l’envoyer bouler. la petite pique dont elle a le secret. mais elle est tellement pas à l’aise qu’elle en perd ses mots. elle avoue qu’elle aurait préféré un autre manège sans aucune hésitation. train de la mine, plus ou moins tout ou n’importe quoi sauf cette fameuse grande roue. même la maison hantée, elle aurait préféré. ça l’aurait sans doute plus fait rire qu’autre chose mais bon. le rire de soren a le don de l’apaiser un peu. la peur est là mais visiblement ça ne change rien entre eux et ça fait plaisir à voir. « moi tête brulée ? n’importe quoi. t’es bien plus tête brûlée que moi » elle lève les yeux au ciel, ose un léger sourire malgré la boule au ventre. « j’aurais pu faire semblant d’avoir peur aussi hein, j’suis sure tu aurais rien capté » juste histoire qu’il soit là pour elle, qu’elle puisse se blottir contre lui, juste pour avoir son bras autour de ses épaules. comme c’est le cas en ce moment. elle apprécie malgré la peur. elle essaie de n’y voir rien de plus que le geste d’un ami. parce que après tout, c’est ce qu’ils sont. elle pense même pas à levi tellement elle apprécie ce réconfort inattendu. de toute façon, après leur énième dispute, c’est pas comme si il pouvait dire quoique ce soit. peut être que leurs potes s’inquiètent de pas les retrouver dans la fête foraine, peut être même qu’ils sont en bas à observer ce qu’il se passe mais elle s’en fout rhéa. elle y pense a peine, parce que là, la seule chose qu’elle voit c’est que la roue ne redémarre pas. c’est long. quelques minutes a peine qu’elle s’est arrêtée, mais pourtant ça commence à devenir long. même avec soren à coté.  elle essaie de prendre sur elle et c’est pas la chose la plus évidente du monde. alors qu’elle l’écoute, le film se fait assez facilement dans la tête. « arrête, tais toi. pas de scénario catastrophe s’il te plait » ça ne la fait pas rire. loin de là même. et si l’idée que la nacelle s’écrase par terre n’avait pas encore atteint son cerveau maintenant c’est trop tard. ça commence à tourner dans sa tête. le film catastrophe. remake de destination finale. elle secoue la tête pour essayer de chasser cette vision d’horreur. qu’elle idée aussi de regarder régulièrement des films d’horreur. « tu peux pas me dire que d’ici cinq dix minutes ce sera terminé ? pas que j’ai pas envie de rester avec toi hein, mais les pieds par terre ça serait mieux » les mots qui s’embrouillent, qui vont plus loin que sa pensée. la peur qui la perturbe encore un peu plus. de toute façon, ça va être comme ça jusqu’à qu’ils touchent à nouveau terre. elle relève le visage à la force de la main du garçon. elle a du mal à le regarder dans les yeux. la peur certes. et puis parce que ça veut dire beaucoup de regarder soren dans les yeux. elle se rend compte qu’il a quand même de beaux yeux. elle n’y avait jamais vraiment prêté attention jusqu’à présent. jusqu’à ce qu’il la force à le regarder de cette manière. « je… » gamine qui perds ses mots parce qu’elle s’attendait pas à ça. elle s’attendait à ce qu’il se moque, qu’il la cherche un peu comme il sait si bien le faire mais non. il semble comprendre ce qu’elle ressent et vouloir la rassurer.  c’est tellement appréciable. « tu veux pas faire marcher tes super pouvoirs pour faire descendre la machine ? » un léger sourire teinté d’angoisse. elle a envie de lui demander qu’il la prenne dans ses bras, de se blottir contre lui, de caler sa tête contre son épaule à lui et ne plus bouger mais elle ose pas, préférant se contenter d’un simple merci.

« alors là je vois pas du tout de quoi tu parles, je suis parfaitement innocent. » c’est léger, ça dure deux secondes, mais il est là, le petit sourire, celui qu’il attendait depuis tout à l’heure, la preuve même faible qu’il arrive encore à lui changer les idées ne serait-ce qu’un dixième de secondes. « douterais-tu de mon radar à effrayement ? des années d’expérience avec la frangine, tu m’aurais pas eu aussi facilement. » souvent lui-même à l’origine des cris suite à une mauvaise blague, on peut dire qu’il lui en a fait voir de toutes les couleurs, à danae. il a toujours trouvé ça drôle de la voir bondir de peur alors qu’il surgissait d’un coin par surprise, sans prévenir, juste pour l’entendre hurler. l’amour vache, certains diront. sauf que là, ça n’a rien à voir. on est loin, très loin de la peur passagère, celle qui disparaît aussi vite qu’elle est venue pour laisser place aux rires — ou aux engueulades en fonction de la victime — et qui se trouve vite oubliée. là, on est sur de la peur profonde, de la phobie ancrée dans l’être, qui se dessine à même la chair alors que les muscles se crispent et que les poils se hérissent. donc forcément, sa petite blague passe plutôt mal, effet inverse qui se produit alors qu’elle s’imagine déjà le pire si ce n’était pas encore le cas. l’idiot passe sa main libre dans ses cheveux, se gratte la tête comme pour essayer de se remettre les idées en place. « désolé, j’ai pas réfléchis. » comme souvent, pas vraiment du genre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. « mais on craint rien tu sais. promis juré. » elle s’emballe, il le sent bien, qu’elle n’arrive pas à se détendre, qu’elle non plus, ne réfléchis plus vraiment avant de parler, et ça l’inquièterait presque, s’il n’avait pas cette capacité à se détacher de la situation avec autant de facilité. « je pourrais. mais ce serait mentir. et j’ai pas envie de voir mon nez s’allonger. » celle-là marchera peut-être, mais il a ses doutes sur la question. au point où elle en est, peu de chances qu’une simple blague ait l’effet escompté, il s’en rend compte. c’est pour ça qu’il ne peut pas s’empêcher d’aller plus loin. le geste qui se fait naturellement, les doigts qui viennent glisser sous le menton pour redresser le visage, et à en voir la façon dont elle balbutie, elle ne devait pas s’y attendre. le regard fuyant alors qu’il scrute les prunelles, à la recherche d’un élément, d’un indice sur comment faire en sorte qu’elle puisse se sentir mieux. sourire pas tout à fait serein qui se dessine sur les lèvres de la brune, mais ça lui suffit. ça et le coup des supers pouvoirs. forcément, l'ego s’en trouve flatté, et il ne manquerait pas grand chose pour qu’il se sente pousser des ailes. mais comme toujours la connerie reprend le dessus alors qu’il ferme les yeux, fait semblant de se concentrer l’espace d’un instant en tendant une main vers le mécanisme, avant de lâcher un soupir en se tournant à nouveau vers elle. « désolé, la force semble capricieuse aujourd’hui. par contre, j’ai peut-être un autre super pouvoir qui peut marcher. » à cet instant, il ne se pose pas la moindre question, laisse son instinct le guider alors qu’il referme son bras autour de ses épaules, place une main sur ses yeux en calant sa tête au creu de son épaule. peu importe qu’on puisse les voir d’en bas, que nana vienne lui taper une crise ou que levi décide de lui péter la gueule. pour le moment tout ce qui compte, c’est que rhéa se sente mieux. « comme ça tu vois plus rien. donc plus de problème ! » simple comme bonjour.

les yeux qui se lèvent vers le ciel, le petit sourire en coin. soren black innoncent. on aura tout vu. mais cela a le mérite de calmer un peu les angoisses. ou du moins d’amener le cerveau de rhéa à penser à comment tenir tête à soren au lieu de regarder ce qu’il se passe en bas. « toi innocent ? c’est la blague de l’année là » et ça marche un peu. gamine qui se détend un peu, qui arrive un tant soit peu à contrôler sa peur de rester là à cinquante mètres au dessus du sol dans cette foutue machine. elle hoche ensuite la tête. « oui totalement, des années d’expériences de mon coté aussi, oublie pas, je sais ce que c’est d’avoir un grand frère » elle sait ce que c'est, rhéa, d’avoir un grand frère bien relou, qui s’amuse à faire peur dès que possible. il en a pris des coups de coussins, son frère, par pure vengeance. gamine nostalgique de ces moments parce qu’avec son frère, c’est plus comme avant. déménagement qui a sans doute cassé une chose de plus. les pensées qui divaguent sont vite rattrapées par un soren maladroit. égal à lui même dans l’art de mettre les pieds dans le plat. mais elle lui en veut pas, elle peut pas lui en vouloir alors que c’est lui qui est là, pour elle, en train de supporter sa crise d’angoisse. elle relève la tête vers lui, les yeux qui croisent les siens à la recherche de la sérénité qui le caractérise. « promis juré ? » qu’elle répète, promesse du petit doigt. besoin d’une confirmation, de s’attacher à quelque chose, à la confiance qu’elle a en lui, à une promesse qu’il tiendra parce que  après tout, c’est soren, c’est lui qui tient toujours parole. elle admire cette capacité qu’il a à faire abstraction de la situation. et elle l’envierai presque, ce petit coté je m’en foutiste. « je m’en fous, ment autant que tu veux tant que tu arrives à me faire penser à autre chose qu’au fait qu’on soit coincé dans ce putain de manège à cinquante mètres du sol et qui redémarre pas » l’angoisse qui remonte aussi vite qu’elle était partie. la peur au ventre, la main qui commence à trembler, elle sait plus rien gérer rhéa. et pauvre soren, c’est lui qui prend le déferlement d’émotions de la brune en pleine face. « pardon, je voulais pas m'emporter comme ça » et quand la main de soren vient toucher son visage, faire croiser leurs regards, elle sait plus où se mettre. la peur, la panique, la tendresse d’un geste qu’elle n’aurait jamais cru possible un jour. la pirouette, le coup des super pouvoirs pour éloigner tout semblant de gêne ou silence trop pesant. « fait ce que tu veux, je… » m’en fous. mais elle a pas le temps de finir, qu’elle ne voit plus rien. elle sent juste la main de du garçon sur ses yeux, le bras protecteur, le contact de sa peau douce. plus aucun son ne sort de sa bouche, elle profite juste. enfin profiter n’est sans doute pas le mot le plus approprié, mais le contact est apaisant. la respiration qui se calme petit à petit, qui se cale sur les battements de coeur du garçon. a cet instant, il n’y a plus qu’eux deux dans la tête de la brune. juste soren et elle. comme si ils étaient seuls au monde. plus de levi, plus de nana, plus de manège. rien. juste eux. elle comprend pas pourquoi. comment. comment peut-il être aussi apaisant alors qu’ils passent leur temps à s’embrouiller pour des conneries. pourquoi il est aussi prévenant d’un coup. ce sont mille et une questions qui se baladent dans son cerveau. « je… merci soren, vraiment » elle a aucun autre mot. juste de la reconnaissance.

« t'as vraiment un humour douteux, on te l'a déjà dit ? j'ai déjà fait des blagues mille fois plus drôle que celle-là, qui n'en est pas une, pour ta gouverne. » sourire colgate à en éblouir un aveugle alors qu'il en rajoute une couche, comme toujours. parce que ça semble fonctionner en plus, le visage de la brune qui semble se détendre un peu, et ça le rassure. parce que gérer la peur, l'angoisse, c'est pas vraiment sa spécialité. ça lui en donnerait presque des sueurs froides. jusqu'à ce qu'elle ose remettre en doute ses capacités à détecter une vraie peur d'une fausse. la fierté du mâle piquer à vif, il joue l'homme choqué, blessé dans son orgueil, quand dans le fond ça l'amuse plus qu'autre chose. « je suis outré de votre impertinence mademoiselle. » il sort les grands mots, tout pour épater les galeries, mais surtout pour garder l'attention de rhéa sur autre chose que le vide sous leurs pieds. malheureusement, sa connerie se retourne contre lui grâce à son manque de tact quasi-légendaire, et il enfonce le clou un peu plus sans le vouloir, déclenche ses angoisses à nouveau. bien joué, mon gars. elle finit par relever la tête vers lui, et il peut lire la détresse dans son regard, là où d'habitude brille la taquinerie. sourire rassurant aux lèvres, il enroule son petit doigt autour du sien, comme il a l'habitude de le faire avec abi quand il lui promet de lui donner un morceau de chocolat en rentrant de l'école. « promis juré. j'aurais bien dis craché, mais ça risquerait d'atterrir sur la tête d'un malheureux. » sourire légèrement en coin alors qu'il remarque la proximité de son visage avec le sien. il préfère ignorer ce que ça provoque dans son cerveau, rejette tout ça dans un coin, au fond, bien au chaud enfermé dans une boîte dont il jette la clé au loin. pas le moment de penser à ça. pas le droit de penser à ça tout court. nana. levi. point. il n'a pas besoin de plus de justification pour refouler tout ça. coup de chance, elle lui change bien vite les idées alors qu'elle s'emballe, part dans des envolées lyriques qui le ferait presque paniquer malgré son je m'en foutisme apparent. il n'ose plus rien dire, plus rien faire de peur de s'en prendre une, parce qu'elle en serait capable, il en est convaincu. elle finit par briser le silence, s'excuse en douceur, et il peut pas s'empêcher de vouloir la rassurer à la voir dans cet état. la main qui vient relever le menton, les mots qui se veulent doux, apaisant avant la connerie. la force inactive, mais le bras efficace. elle s'arrête en plein milieu de sa phrase, effet de surprise réussi, autant pour elle que pour lui. le vide qui se fait en lui à son contact, il ne l'a pas vu venir. il ne sait plus si c'est lui qui l'apaise ou si c'est elle qui le calme. comme des vases communicants. c'est bizarre comme sensation, et pourtant, il a pas envie que ça s'arrête. espérerait presque que la roue ne redémarre jamais. il n'ose plus bouger, garde sa main sur ses yeux, puisque apparemment ça fonctionne. « ... de rien. » silence. il n'entend même plus les bruits de la foire en dessous, juste sa respiration qui se cale sur la sienne, c'en est presque harmonieux. le temps s'étire, suspendu, comme eux. « ça va, tu vis bien ta nouvelle vie d'aveugle ? » le retour du couillon qui prend peur face au vide. bruit de moteur, et il retient de justesse un soupir de déception alors que la machine se remet en route. « on dirait bien que ton calvaire va prendre fin... » serait-ce une pointe de regret qui perce à travers la voix ?

c’était pas vraiment de l’humour, plutôt de l’ironie. mais le sourire sur le visage de soren fait plaisir à voir. il est apaisant. il calme les angoisses. effet réussi. une rhéa qui arrive à penser un peu à autre chose. son humeur qui ressemble plus à des montagnes russes qu’autre chose. elle hoche la tête, pas envie d’entrer dans le débat de ce qui est drôle et ce qui ne l’est pas. en l’occurence, être perché aussi haut, ça ne l’est pas vraiment, mais la compagnie de soren, ça, ça l’est. gamine qui lui tient tête. comme une envie de lui montrer qu’elle va bien. elle angoisse, mais elle est toujours rhéa la casse pied. rhéa qui laisse pas passer. rhéa qui s’engouffre dans la brèche dès qu’elle le peu, avec une petite remarque qui va bien. « elle t’étonnes tant que ça mon impertinence ? » elle en rigole avant de retomber dans le travers de l’angoisse, la peur de ce qu’il y a sous ses pieds. le vide. l’attention qui ne reste pas très longtemps sur le garçon. vite rappelée à sa condition de gamine apeurée de ne pas avoir les pieds sur terre. la promesse du petit doigt comme moment léger, le regard qui se  concentre sur ce geste tendre. la complicité trouvée. « pas de bêtises s’il te plait » le regard qui se baisse machinalement en recherchant qui pourrait être ce fameux malheureux sur qui pourrait atterrir le crachat. sauf que c’est pas ce pauvre malheureux qu’elle voit en premier, mais le sol. la vue qui se trouble, l’équilibre qui semble s’éloigner. les yeux qui se ferment quelques instants. elle se rapproche de son seul point de repère du moment. soren. le pauvre qui suffit le déferlement d’émotions de la brune. une multitude de choses, de pensées, ça se mélange, ça fait des noeuds. et ça s’emporte. trop facilement. trop vite. la tornade qui se calme aussitôt. qui s’en veut de lui parler ainsi alors que il n’y est pour rien. enfin si, c’est de sa faute si ils sont là tous les deux coincés dans ce foutu manège. le lui reprocher serait déplacé alors qu’il fait tout pour qu’elle aille mieux. les gestes qui se veulent agréables, doux. elle pense même pas à ce que cela pourrait vouloir dire une telle douceur. tout ce qu’elle voit c’est le calme au contact de soren. l’angoisse qui s’envole a l’instant où elle se blottit contre lui. le rythme cardiaque qui s’apaise peu à peu à l’unisson avec celui du garçon. elle hoche la tête en entendant la voix de soren. la vie d’aveugle n’est sans doute pas ce qui lui réussi le plus, mais elle est bien là. elle a pas vraiment de mots. elle est juste bien. « oui ça va , je suis bien là » ça sort tout seul. un simple  aveu criant d’honnêteté. levi presque oublié. et la machine qui reprend sa route. elle relève alors la tête vers le garçon doucement. ne sachant pas trop où elle en est. comme si elle sortait d’un sommeil profond. un dilemme entre l’envie de reposer les pieds sur terre et celle de rester dans les bras apaisants de soren. la tête secouée, l’idée chassée. il a une copine. la réalité revient. la bulle explose. « merci soren, vraiment. je sais que je te l’ai déjà dit, mais tu te rends pas compte. j’arrive jamais à calmer mes angoisses et toi… toi t’as réussi en quelques instants »

« j'aimerais dire oui, mais nope, pas une seule seconde. » sourire en coin alors que la taquinerie facile coule des lèvres, elle lui en a fait voir des tellement pires que ça, avec son impertinence légendaire, la demoiselle, qu'il ne s'étonne plus de rien avec elle. elle qui a le regard qui coule à nouveau vers le sol, tout en lui tendant une perche qu'il ne peut pas s'empêcher de saisir. « moi, des bêtises ? jamais, tu me connais. c'est pas du tout, mais alors vraiment pas du tout mon genre. un véritable enfant de coeur, tu peux me croire. » si à ça, elle ne rit pas, il ne sait plus quoi faire. la peur qui reprend le dessus alors qu'elle s'emporte, gamin qui se fait minuscule de peur de se faire étriper alors qu'elle finit par se calmer toute seule, et ça le rassurerait presque de la voir se détendre. la main qui finit par venir se poser sur ses yeux alors qu'elle se serre un peu plus contre lui, qu'il en oublie où ils sont. nana qui s'étiole dans son esprit alors qu'il sent sa chaleur à ses côtés, qu'il sent qu'elle s'apaise à son contact. qu'elle vient l'affirmer de ses mots. mots qui se frayent un chemin jusqu'au myocarde, viennent faire dérailler le cerveau avant qu'il n'ait le temps de réfléchir. « moi aussi. » deux mots qui lui échappent dans un murmure avant qu'il ne s'en rende compte, mais bizarrement, il ne les regrettent pas. le regard qui se perd dans le vide en face, parce que oui, il est bien là, avec elle, avec ses cheveux qui viennent lui chatouiller le cou, avec son corps qui se détend sous ses mains, assis au dessus du sol, dans un autre univers. un monde parallèle. et qu'il a pas envie de le quitter, ce monde. pas tout de suite. sauf que le destin en décide autrement, la machine qui se remet en route, l'instant suspendu qui reste dans l'air, derrière eux alors que la nacelle redescend, les rapproche dangereusement de la réalité. trop vite à son goût. rhéa qui redresse la tête, il lui redonne la vue, laisse sa main tomber sur son épaule, pas encore tout à fait prêt à revenir au monde réel. et puis, on ne sait jamais, des fois qu'elle fasse une nouvelle crise de panique ? qu'elle ait besoin qu'il lui cache la vue à nouveau ? les remerciements qui tombent alors que les pieds atteignent le sol, et il est bien obligé de se relever, de retirer son bras de ses épaules, de se détacher d'elle. normal, non ? alors pourquoi ça lui laisse un arrière goût amère ? la main qui vient glisser dans la tignasse blonde, parce qu'il est soudain mal à l'aise, qu'il cherche la connerie, le truc pour sauver la façade. « de rien, c'est normal. c'est moi qui t'ai traîné là-dedans. et puis... » le coin de la lèvre qui s'étire alors qu'il vient la décoiffer. « voit ça comme mon super pouvoir, hastings. t'auras qu'à m'appeler la prochaine fois que tu pars en sucette, je serais ravi de te rendre aveugle. » et il plaisante à peine.